Dominique Farrugia — Wikipédia

Dominique Farrugia
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Dominique Farrugia est un réalisateur, acteur, scénariste, producteur de cinéma et dirigeant de télévision français, né le à Vichy dans le département de l'Allier.

Dans les années 1980 et 1990, il fait partie du groupe d'humoristes Les Nuls avec Alain Chabat, Chantal Lauby et Bruno Carette, puis il popularise la troupe des Robins des Bois. Il est en 1997 à l'origine de la création de la chaîne de télévision Comédie ! qu'il préside jusqu'en 2003.

Il est aussi réalisateur, notamment de plusieurs films de cinéma, dont Delphine 1, Yvan 0 (1996), L'amour, c'est mieux à deux (2010) et Bis (2015), qui sont ses meilleurs succès au box-office.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et débuts[modifier | modifier le code]

Sa mère a porté l'étoile jaune[1] ; son père est un Maltais catholique né à Tunis[1]. Les parents de Dominique Farrugia, pieds-noirs, quittent l'Algérie lors de l'indépendance du pays, établie en 1962. Après quelques mois d'errance, ils s'établissent à Vichy, dans le département de l'Allier où son père devient chef d'orchestre au casino de la ville[2]. Dominique y naît le 2 septembre 1962. Deux semaines plus tard, la famille part s'installer à Paris, au 43 rue Notre-Dame-de-Lorette[2] dans un appartement de 35 m2[3]. Dominique y habite jusqu'à la fin des années 1980. Ses parents tiennent le bar-restaurant Le Verdier, qui a aujourd'hui disparu[4],[1], son père en complément joue de la batterie et de l'accordéon dans des bals[2].

En 1984, dès le lancement de la chaîne Canal+, Dominique Farrugia travaille dans le montage des bandes-annonces de la chaîne et devient assistant de production de l’émission Tous en scène. Il rencontre ainsi le premier présentateur météo de la chaîne, Alain Chabat, d'origine pied-noir lui aussi[5].

Carrière avec Les Nuls (années 1980-1990)[modifier | modifier le code]

En 1986, Dominique Farrugia est le cofondateur du quatuor Les Nuls (avec Alain Chabat, Bruno Carette et Chantal Lauby)[6].

En 1987, il travaille à l’écriture de la série Objectif Nul, la première parodie du groupe Les Nuls (qui obtient le 7 d'or de la meilleure série). Il présente parallèlement une parodie de flash météo dans le JTN lors de l'émission Nulle part ailleurs en 1987-1988. Au départ, il ne souhaite pas jouer la comédie, mais seulement écrire les sketches. L’absence d’un des comédiens pour un épisode d’Objectif Nul l’a fortuitement placé devant la caméra. TVN 595, une émission spéciale des Nuls diffusée en novembre 1988, obtient le 7 d'or de la meilleure émission.

La carrière des Nuls dure jusqu'en 1992, puis se prolonge au cinéma le 9 mars 1994 par la sortie du film des Nuls, La Cité de la peur, qui totalise 2 200 000 entrées en France[7].

De juillet 1989[8] à 1995, sous les noms des deux héros de fiction Bidibi et Banban, il écrit avec Alain Chabat une chronique humoristique dans Studio, un magazine consacré au cinéma[9].

Producteur et dirigeant de Comédie ! (années 2000)[modifier | modifier le code]

Après la séparation du groupe, Dominique Farrugia se lance dans le cinéma en tant que réalisateur, avec notamment les films Delphine 1, Yvan 0 en , et Trafic d'influence en , dont les succès sont mitigés. Il devient producteur avec la société RF2K[10], qu'il a cofondée avec Olivier Granier[11].

En 1997, il fonde la chaîne du câble et du satellite Comédie ![12]. Il y découvre Les Robins des Bois, et propose à diverses personnalités liées à l'humour de présenter La Grosse Émission, le show phare de la chaîne. Se retrouveront en direct, comme présentateurs, invités ou intervenants, Franck Dubosc, Titoff, Kad et Olivier, Jonathan Lambert, Daniel Prévost, Sören Prévost, Virginie Lemoine, Patrick Bosso, Alain Chabat ou encore Cyril Hanouna.

En , il crée la chaîne Cuisine TV[13] et, entre et , il produit le film Vidocq (1 865 998 entrées en France) réalisé par Pitof, ainsi que Monsieur Batignole (1 872 045 entrées en France) réalisé par Gérard Jugnot.

En 2002, il devient directeur-général délégué à l'antenne et aux programmes de Canal+, puis président de la chaîne, d' à [14]. À ce jour, il est le seul assistant à être devenu président de Canal+.

En , il crée la société FEW (Farrudg Entertainment Worldwide), une société audiovisuelle produisant des longs métrages.

En , il produit le spectacle de Manu Payet[12], puis deux ans plus tard celui de Laurent Lafitte[15].

En , il lance le site internet Les Graves Infos où sont présentées de fausses informations[16]. Le site est fermé le .[réf. nécessaire]

Producteur et réalisateur de comédies (années 2010)[modifier | modifier le code]

En , il co-réalise avec Arnaud Lemort le film L'amour, c'est mieux à deux (1 123 061 entrées en France), qui met notamment en scène Clovis Cornillac, Virginie Efira et Manu Payet[17]. Entre et , il est chroniqueur dans l'émission Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, animée par Bruce Toussaint, tous les dimanches sur Canal+[18].

Il renoue avec la réalisation pour une comédie d'action, Le Marquis, menée par un tandem de valeurs sûres, Richard Berry et Franck Dubosc mais le box-office est décevant[19].

Le , FEW, sa société de production et EuropaCorp, celle de Luc Besson, signent un accord aux termes duquel tous les films de FEW seront produits en exclusivité en partenariat avec EuropaCorp[20]. De cette collaboration sortent trois comédies : la comédie potache Il était une fois, une fois, puis la comédie dramatique Dépression et des potes, réalisée en solo par Arnaud Lemort. Enfin, le film de bande Jamais le premier soir, mené par le trio Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier, sorti en .[réf. nécessaire]

En , il revient à la réalisation pour la comédie de science-fiction Bis, portée par le binôme de stars du genre, Franck Dubosc et Kad Merad. Il convoque d'autres fréquents collaborateurs : Alexandra Lamy et Gérard Darmon. Le film fait plus de 1 million d'entrées en France[21].

En , il dévoile sa septième comédie, Sous le même toit[22]. Cette fois, il dirige un couple terrible interprété par Louise Bourgoin et Gilles Lellouche[23].

En novembre de la même année, il est nommé directeur général adjoint des productions de Studiocanal, filiale de Canal+[24].

Départ de Canal et arrivée chez Banijay Group (2020 - )[modifier | modifier le code]

Après une vingtaine d'années passées chez Canal, Dominique Farrugia annonce son départ de la chaîne en septembre 2020[25]. Il rejoint la société de production Banijay Group en tant que directeur du pôle fiction d'Endemolshine[26]. Il prendra ses fonctions à partir du 2 novembre 2020[27].

Vie privée et publique[modifier | modifier le code]

Dominique Farrugia est marié depuis le à Isabelle, une directrice de la communication chez Alain Afflelou[1], pour qui il se convertit au judaïsme[1]. Ils sont parents de deux filles, Mia, nées en [28] et Zoé, en [29]. Il a évoqué dans les émissions Tout le monde en parle de Thierry Ardisson et Le Divan de Marc-Olivier Fogiel sa conversion au judaïsme[30], expliquant se sentir juif depuis toujours, et que la religion juive répondait à toutes ses interrogations.

Dominique Farrugia est atteint de la sclérose en plaques. Dans le cadre d'une campagne de sensibilisation et d'appel aux dons lancé par l'Union pour la lutte contre la sclérose en plaques (UNISEP), il témoigne sur cette maladie dans un spot télévisé qu'il a réalisé. Intitulé Continuer à danser dans sa tête, le spot est diffusé pour la première fois dans l'émission Tout le monde en parle, le 17 juin 2006[31]. En , il devient secrétaire général de l'UNISEP[32]. Il raconte son rapport à sa maladie dans son livre Elle ne m'a jamais quitté, publié en 2022[33].

En , il est choisi par Luc Besson pour parrainer la seconde promotion d'élèves de l'École de la Cité[34].

Filmographie[modifier | modifier le code]

En tant que réalisateur[modifier | modifier le code]

En tant que scénariste[modifier | modifier le code]

En tant que producteur[modifier | modifier le code]

En tant qu'acteur[modifier | modifier le code]

En tant qu'adaptateur en version française[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données Les Archives du spectacle.

Publication[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Charlotte Leloup, « Isabelle et Domnique Farrugia, l'humour en partage », parismatch.com, 23 décembre 2018.
  2. a b et c Pierre Vavasseur, « Dominique Farrugia : «J'ai survécu grâce à l'humour» », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Paris Neuf, mensuel d'information de la mairie du 9e arrondissement, N°3 pages 20-21.
  4. On retrouve la présence du restaurant Le Verdier dans le film Bis.
  5. MATHIEU BENEDICTE, « DOMINIQUE FARRUGIA, UN DIRECTEUR VRAIMENT TRES PARTICULIER », Le Monde - Entreprises,‎ , p.22 (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  6. « La biographie de Dominique Farrugia », sur Gala.fr (consulté le )
  7. « Alain Chabat dément les rumeurs de suite pour "La Cité de la peur" », sur ozap.com, (consulté le )
  8. Studio Magazine, numéro 28, juillet 1989, p. 43 : « Alain Chabat et Dominique Farrugia. La moitié des Nuls, c'est eux. Deux copains fous de cinéma (et de rigolade). Ils s'emballent pour des drôles de films qui ne font rire qu'eux, mais ça ne les empêche pas d'aimer aussi les « vrais » grands films. On les retrouvera ici tous les mois. »
  9. Studio Magazine, numéro 101, juillet 1995, p. 150 : « La chronique d'Alain Chabat et Dominique Farrugia. Nous nous souviens. Avant les vacances, Bidibi et Banban nous livrent quelques-uns de leurs souvenirs. »
  10. « RF2K » Accès limité, sur Orbis (consulté le )
  11. « Couteaux et fourchettes », l'Humanité - Médias Télévision,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  12. a et b « La biographie de Dominique Farrugia », sur Voici.fr (consulté le )
  13. G. F. et C. H, « Des gastronomes très convoités », Le Monde,‎ , p.5 (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  14. www.canalplusgroup.com Historique de la chaîne sur le site www.canalplusgroup.com.
  15. Sophie Granel, « Rencontre avec Laurent Lafitte à l’affiche de "K.O.", un thriller haletant », franceinfo: culture,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  16. « Les Graves Infos – Le site d’humour sans humour de Dominique Farrugia », sur Korben, (consulté le )
  17. « L\'Amour, c\'est mieux à deux () », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
  18. « Tout le monde il est gentil : le nouveau talk de Bruce Toussaint dès le 5 septembre sur Canal+ », sur Premiere.fr, (consulté le )
  19. « Le Marquis », sur allocine.fr (consulté le )
  20. « EuropaCorp et Few s’associent » [PDF], sur EuropaCorp, Saint-Denis, (consulté le )
  21. « Bis », sur allocine.fr (consulté le )
  22. « Sous le même toit, le divorce de la critique », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Sous le même toit », sur Allociné (consulté le )
  24. « StudioCanal : Dominique Farrugia nommé DGA des productions », CBNews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. « Télévision : Dominique Farrugia quitte Canal+ et rejoint Banijay », sur SudOuest.fr (consulté le )
  26. « Dominique Farrugia quitte Canal+ pour Banijay », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  27. « Vivendi : Canal+ annonce le départ de Dominique Farrugia pour Banijay », sur Capital.fr, (consulté le )
  28. « Dominique Farrugia est papa ! », sur PurePeople, (consulté le )
  29. « Dominique Farrugia : Il est de nouveau papa ! », sur PurePeople, (consulté le )
  30. « Dominique Farrugia, converti au judaïsme : «Je me sens juif depuis toujours» », sur Tribune Juive (consulté le )
  31. C.L., « Continuer à danser dans sa tête », sur Stratégies, (consulté le ).
  32. Violette Salle, « Dominique Farrugia défend la cause des personnes handicapées face à Anne Hidalgo », sur Non Stop People, (consulté le ).
  33. « Podcast. Dominique Farrugia : « Personne ne comprend que le handicap concerne tout le monde » (1/10) », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. Rémi Brancato, « L'école de la cité du cinéma de Luc Besson en difficulté », sur France Bleu, (consulté le ).
  35. Décret du 12 avril 2009 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur
  36. « Légion d'honneur : Vincent Bolloré et Max Gallo promus », lemonde.fr, 12 avril 2009
  37. Arrêté du 8 mars 2018 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]