Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) — Wikipédia

Emmanuel-Philibert
(it) Emanuele Filiberto
Illustration.
Portrait d'Emmanuel-Philibert au XVIe siècle attribué à Giorgio Soleri, musée de l'Escurial (Madrid).
Titre
Prince de Piémont et Duc de Savoie

(27 ans et 13 jours)
Prédécesseur Charles II
Successeur Charles-Emmanuel Ier
Gouverneurs des Pays-Bas espagnols

(4 ans)
Prédécesseur Marie de Hongrie
Successeur Marguerite de Parme
Biographie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Emanuele Filiberto di Savoia
Surnom «  Tête de fer » ou « Prince à cent yeux »
Date de naissance
Lieu de naissance Château de Chambéry, Chambéry (Savoie)
Date de décès (à 52 ans)
Lieu de décès Château du Valentino, Turin (Savoie)
Sépulture Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin
Père Charles II
Mère Béatrice de Portugal
Conjoint Marguerite de Valois
Enfants Charles-Emmanuel Ier
Héritier Jacques de Savoie-Nemours
(1553-1562)
Charles-Emmanuel de Savoie
(1562-1580)
Religion Catholicisme

Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)
Duc de Savoie

Emmanuel-Philibert de Savoie (en Italien Emanuele Filiberto), dit Tête de fer ou le Prince à cent yeux[1] (Chambéry, - Turin, ), fut duc de Savoie et prince de Piémont de 1553 à 1580.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Emmanuel-Philibert de Savoie est né au château de Chambéry, le [2]. Il est le 3e fils du duc Charles II (1486-1553), (également connu sous le nom de Charles III par les historiens), souverain des États de Savoie, dit « le Bon »[3] et de la princesse Béatrice de Portugal, fille du roi Manuel Ier de Portugal et de Marie d'Aragon.

Béatrice de Portugal, sa mère, est la belle-sœur de l'empereur Charles-Quint, marié avec l'infante Isabelle de Portugal : il jouera un rôle primordial dans la carrière de son neveu par alliance, Emmanuel-Philibert de Savoie.

Le jeune Emmanuel-Philibert a pour éducateurs, Claude-Louis Alardet, chanoine de Genève, et ensuite évêque de Lausanne ; et Jean-Baptiste Provana de Leyni, évêque de Nice. Son gouverneur est Aimon de Genève, baron de Lullin, considéré comme un excellent éducateur[4].

1536 : Seul et dernier héritier de la dynastie de Savoie dont les États sont annexés par le royaume de France[modifier | modifier le code]

Lorsque les armées du roi de France François Ier, alliées aux forces genevoises, envahissent en 1536, les États de Savoie au détriment de l'infortuné duc Charles III,ce dernier est contraint d'abandonner la plus grande partie de ses états en ratifiant la Paix de Nice en 1538, au profit du royaume de France. Il s'exile avec sa famille, dans le comté de Nice et à Verceil en Piémont[5].

Les deux frères aînés d'Emmanuel-Philibert, Adrien et Louis, successeurs au trône de Savoie, sont morts prématurément, l'un en 1529 à l'âge de un an, à Ivrée, où la cour s'était réfugiée à cause de la peste, le second en 1536, à l'âge de 13 ans, à la cour de Madrid : il était fiancé depuis 1527 à Marguerite de France, fille du roi François Ier[6].

Emmanuel-Philibert de Savoie, alors qu'il était destiné par son père à l'état ecclésiastique, devient en 1536, à l'âge de huit ans, le dernier successeur de la dynastie de Savoie.

Il est « l'unique fils survivant, l'unique réconfort et la seule espérance du duc son père que le sort a frappé si durement,qu'on a pu croire un moment l'avenir de sa Maison à jamais compromis »[7]. Son père décide alors de l'envoyer à la cour de son beau-frère, Charles-Quint, empereur, roi d'Espagne, de Naples et de Sicile. Il s'est révélé comme un homme de guerre d'une rare valeur, non seulement à cause de son courage, mais encore en vertu de sa science tactique remarquable[8].

L'inébranlable confiance d'Emmanuel-Philibert dans ses résolutions lui valent le surnom de « Tête de Fer »[9]. À la mort de son père, il n'hérite que du comté de Nice et seulement de quelques places dans le nord-est du Piémont, dont la plus grande partie, y compris Turin, est occupée par les Français.

1553 : Commandant en chef des troupes impériales, à la reconquête des États de Savoie[modifier | modifier le code]

En 1553, Emmanuel-Philibert succède à son père, Charles III, décédé à Verceil le  : il porte désormais le titre de duc de Savoie. Son objectif est de travailler de toutes ses forces à se faire restituer les domaines dont sa Maison a été dépouillée[10]. Confiant en sa fortune et fort de ses droits, le duc Emmanuel-Philibert adopte une devise guerrière : « Spoliatis arma super sunt » et il reconquit ses États à la pointe de l'épée[11].

Il a servi son oncle, Charles Quint, dans la guerre contre les confédérés de Smalkalde (1547). Il s'est déjà illustré au siège de Metz (1552) à la tête de la cavalerie flamande et il reçoit, l'année suivante, le commandement en chef des troupes impériales dans les Pays-Bas, par décret du 27 juin 1553[12].

La , le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, à la tête des troupes impériales,s'empare de la place-forte de Hesdin : Il tente de négocier avec le roi de France Henri II un traité de paix qui ne peut aboutir, faute d'une entente au sujet de la restitution, par les Français, des États de Savoie, à leur légitime souverain[13].

1557 : Victoire de Saint-Quentin et les traités du Cateau-Cambrésis en 1559[modifier | modifier le code]

Sous le règne de son cousin, le roi Philippe II d'Espagne, qui vient de succéder en 1555 à son père, Charles-Quint, lors de son abdication, Emmanuel-Philibert de Savoie est nommé gouverneur des Pays-Bas espagnols. Il remporte une victoire éclatante à la bataille de Saint-Quentin (1557), comme commandant en chef des troupes impériales, contre les troupes du roi Henri II de France, commandées par le connétable de Montmorency et le maréchal de Saint-André qui sont faits prisonniers.

En vertu des Traités du Cateau-Cambrésis (1559), Emmanuel-Philibert de Savoie recouvre le duché de Savoie et le Piémont, à l'exception de quelques places fortes occupées par des garnisons françaises qui seront libérées ultérieurement : il s'agit de Turin, Chieri, Pignerol, Chivasso et Villeneuve d'Asti. C'est le comte de Challant qui fut chargé de recouvrer les domaines des Ètats de Savoie au nom de son souverain. Mais les Français qui occupaient la Savoie et le Piémont depuis vingt-trois ans, eurent le regret à les abandonner. On cite le cas du maréchal de Bourdillon qui n'évacua les places de sûreté qu'à la troisième sommation, exigeant l'ordre écrit du roi Henri II, enregistré au Parlement de Chambéry[14].

1559 : Mariage avec la princesse Marguerite de France[modifier | modifier le code]

Monument à Emmanuel-Philibert de Savoie, place Saint-Charles à Turin.

La paix du Cateau-Cambrésis repose, pour les États de Savoie et le royaume de France, sur le mariage de la princesse Marguerite de Valois, duchesse de Berry, fille cadette du roi François Ier, sœur du roi Henri II et anciennement fiancée au frère aîné du duc de Savoie, avec le duc Emmanuel-Philibert de Savoie. C'est le troisième mariage d'une princesse de France en 1559 après les mariages de ses nièces Élisabeth de France avec le roi Philippe II d'Espagne et Claude de France avec le duc Charles III de Lorraine. Des fêtes somptueuses sont organisées au quartier du Marais à Paris et un grand tournoi a lieu rue Saint-Antoine transformée en lice, auquel le roi Henri II participe à plusieurs reprises avec ardeur. Il est grièvement blessé lors d'une joute contre le sire de Montgommery, capitaine écossais de la garde royale.

La cérémonie nuptiale a lieu le , endeuillée par la mort du souverain[15].

La duchesse Marguerite de Savoie est connue pour ses talents politiques et diplomatiques, qu'elle a mis au service des États de Savoie : à sa mort, elle fut pleurée par le peuple de Savoie, de Nice et de Turin[16].

1560 - 1580 : Règne[modifier | modifier le code]

Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, est conseillé au début de son règne par l'ancien chancelier de France, Michel de L'Hospital[17], membre de la cour de la duchesse Marguerite de Savoie, nommé provisoirement chancelier de Savoie[18]. Le duc résigne ses fonctions de gouverneur des Pays-Bas espagnols et de commandant en chef des armées impériales que lui avait confiées son cousin Philippe II d'Espagne, pour faire face à ses responsabilités de souverain des États de Savoie.

Avec l'aide de son conseiller, André Provana de Leyni, une des figures les plus importantes de la Restauration des États de Savoie au XVIe siècle, il procède à des réformes, en commençant par organiser la justice, en confiant au Souverain Sénat de Savoie institué à Chambéry sous l'autorité de Louis Milliet, la mission de remplacer l'ancien Parlement français, par l'Édit du 11 février 1560[19]. Il met en place à Chambéry, une nouvelle Chambre des comptes de Savoie qu'il érige en cour souveraine par l'Édit du 6 octobre 1560[20]. Il fait appel au sentiment national en réclamant le concours de tous les personnages qualifiés de ses États et en interdisant leur agrégation à des États étrangers. Il établit les règles de fonctionnement des établissements d'éducation et d'études supérieures[21], sous la responsabilité d'Emmanuel-Philibert de Pingon. Il dégage le peuple de sa servitude en abrogeant les vieilles coutumes médiévales. Il confie au peuple, notamment, la défense du pays en réorganisant l'armée nationale recrutée dans le peuple et en supprimant l'état de mercenaire par l'Édit de Verceil du 28 janvier 1561[22]. Sous l'influence bienveillante de son épouse, la duchesse Marguerite de Savoie, il négocie la libre pratique de la religion réformée, avec les ministres vaudois du culte protestant, en ratifiant le traité de Cavour du .

« Le peuple fut charmé de ces innovations »[23].

Il doit être retenu que cette période de vingt années n'a connu aucune des guerres dont les États de Savoie ont eu à souffrir au cours des régimes précédents, à l'exception toutefois de la bataille de Lépante de 1571 contre les Turcs, à laquelle ont participé victorieusement trois galères savoyardes,« la Marguerite, la Piémontaise et la Capitane »[24]. Le duc Emmanuel-Philibert prend la précaution de faire édifier la citadelle de Turin qui sera achevée en 1577, afin de dissuader toutes les interventions belliqueuses.

L'occupation française avait duré près d'un quart de siècle : les historiens considèrent que « l'Occupation française avait été pour la Savoie, une brillante époque de transition entre le Moyen Âge et les temps modernes. De 1560 à 1580, le duc Emmanuel-Philibert fera germer des semences fécondes. La concentration de ses ressources, l'unification de ses provinces, et surtout l'organisation morale de ses États lui méritèrent le titre de second fondateur de la dynastie »[25].

Le 22 septembre 1561, il signe l'édit de Rivoli par lequel il remplace l'usage du latin dans les documents officiels par le français dans les domaines à l'ouest des Alpes (Savoie) et dans la Vallée d'Aoste et par l'italien dans les domaines à l'est (Piémont) et au sud (comté de Nice) des Alpes[26].

En 1562, la capitale du duché de Savoie, Chambéry, devenue une place souvent menacée par la France voisine, est transférée à Turin[27],[28]. Le , le couple ducal fait officiellement son entrée dans la capitale du Piémont[27].

En 1563, il récupère la totalité de ses États à la suite du traité de Blois.

Emmanuel-Philibert séjourne fréquemment à Nice et y fait battre monnaie. L'Hôtel de la Monnaie de Nice est actif tout au long de son règne. Certaines des monnaies frappées à Nice affichent son titre de comte de Nice (Comes Nicie), ce qui est exceptionnel sur les monnaies ducales.

Après des tentatives infructueuses de conversion des fidèles de l'Église évangélique vaudoise, il se décide à leur laisser le libre exercice de leur culte.

En 1572, il rétablit l’ordre de Saint-Maurice, et le réunit à l’ordre de Saint-Lazare.

Il obtient du roi Henri III de France en 1574 la restitution de Pignerol et de Savigliano, des Espagnols en 1575 celle de Santhià et d'Asti. Il acquiert en 1576 la principauté d'Oneille.

Il est le fondateur de l'université de Mondovi.

À la mort de son oncle, le cardinal-roi Henri Ier de Portugal, le 30 janvier 1580, il est l'un des prétendants au trône du Portugal, avec ses cousins : Philippe II d'Espagne (fils de l'Infante Isabelle), Rannucio de Parme (fils de l'Infante Maria de Guimarães) et l'Infante Catherine de Guimarães (duchesse de Bragance par mariage). Mais c'est finalement Antoine Ier, fils naturel de l'Infant Louis (5e duc de Beja), qui obtient la succession, avant d'être rapidement défait par les troupes du roi d'Espagne Philippe II qui ceint alors la couronne du Portugal.

Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie meurt à Turin le . Il est inhumé dans l'église Métropolitaine de Saint-Jean de Turin

« Guerrier dans la première moitié de sa vie, Emmanuel-Philibert fut exclusivement législateur et homme d'État dans la dernière. Ses dispositions législatives sur l'administration de la justice, sur les finances, l'organisation militaire, etc., sont extrêmement remarquables pour leur époque […] Les lois d'Emmanuel-Philibert portent l'empreinte d'un génie supérieur qui a devancé son siècle »[29].

Épilogue[modifier | modifier le code]

Emmanuel-Philibert, « Tête de Fer », restaurateur de la puissance de sa Maison, reste dans l'Histoire l'une des plus hautes figures de sa lignée. Ce prince, né à une époque tourmentée, grandi au milieu des pires adversités, offre l'exemple de ce que peut une volonté ferme au service d'un courage à toute épreuve. La plus ferme intelligence unie au caractère le plus noble sont les traits distinctifs du restaurateur des États de Savoie[30].

Union et postérité[modifier | modifier le code]

De son union avec Marguerite de Valois, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie a un fils unique, Charles Emmanuel, né au château de Rivoli, en Piémont, le qui deviendra, à l'âge de 18 ans, souverain des États de Savoie en 1580 sous le nom du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie, à la mort de son père.

Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie a laissé sept enfants illégitimes[31].

Blason et devise[modifier | modifier le code]

Son blason de gueules à la Croix d'argent est accompagné de la devise « Spoliatis arma supersunt »[32] (« À ceux qui sont dépouillés, il reste les armes »).

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fr.-M. de Fortis, Notice sur la statue équestre d'Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, surnommé Tête de fer ou le Prince à cent yeux (Paris, 1838).
  2. Comte Amédée de Foras, Armorial et Nobiliaire de l'Ancien Duché de Savoie, Allier, Grenoble, t.5, 1810, p. 439.
  3. Le duc Charles III est répertorié injustement sous le nom de "Charles II de Savoie" par la plupart des historiens, alors qu'il est précédé par le jeune duc Charles (Jean, Amédée) de Savoie, né le 23 juin 1489, mort prématurément le 19 avril 1496, à l'âge de 7 ans: ce dernier est homologué dans la dynastie de Savoie en tant que duc Charles II de Savoie à la mort de son père, le duc Charles Ier de Savoie survenue le
  4. Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , p. 67-68 (tome I). (lire en ligne)
  5. Charles Buet Les ducs de Savoie aux XVe et XVIe siècles, Alfred Mame, 1878, p.349
  6. Comte de Foras, Armorial et Nobiliaire de Savoie, ibid, T.5, p.439
  7. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, T.II, p.11
  8. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, T.II, p.11.
  9. Jean Lullin, Notice historico-topographique sur la Savoie : suivie d'une généalogie raisonnée de la Maison Royale de ce nom, p. 164.
  10. Hayward, ibid, p.13
  11. Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie, Chambéry, éd. Bonne, 1819, tome II, p. 30.
  12. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, T.II, p.12
  13. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, T.II, p.13
  14. Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie, T.II, p. 33.
  15. François Mugnier: "Marc-Claude de Buttet, poète savoisien (XVIe siècle),", (Mémoires de la Société savoisienne d'Histoire et d'Archéologie. 1896, Tome XXXV, p.55-57) : « Épithalame ou nosses de très magnanime prince Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, et de très vertueuse Marguerite de France, duchesse de Berri, seur unique du roy, sur les triomphes qui étaient prêts à faire, sans la mort du roy survenue »
  16. Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie, T.II, p131
  17. Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, ibid, T.III, p.477- Citation: Emmanuel-Philibert de Savoie à Michel de L'Hospital: « Monsieur de L'Hospital, maintenant qu'il a pleu à Dieu au moïen de ceste sainte paix me fère restituer mes Estats, après les affaires de religion, le plus grand désir que j'aye est de pourvoir au faict de justice...Si vous prie que veuillez considérer les moïens qui vous sembleront idoines à ce et m'en bailler votre bon avis par escrit »
  18. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, T.II, p.29
  19. Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, T.II, p.71
  20. Max Bruchet, La Chambre des Comptes de Savoie et ses archives, 1900, p. 6.
  21. Déjà, au temps du duc Emmanuel-Philibert de Savoie, fut créé à Nice, le 30 avril 1559, un collège des docteurs des Lois ou jurisconsultes, dont les élèves gradués poursuivaient leurs études à l'Université de Turin
  22. Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, T.II, p.72: « Nous avons avisé d'establir des gens de guerre qui soyent nos propres sujbjects, jugeant, outre ce, qu'ils ne serviront comme mercenaires mais comme en leur cas propre pour la défense de leur prince et de leur patrie »
  23. Marquis Costa de Beauregard, Mémoires historiques sur la Maison Royale de Savoie, Turin, éd. Pierre Joseph, 1818, T.II, p.172
  24. Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, ibid, T.II, p. 51.
  25. Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, TII, p. 66.
  26. M.J Désormeaux, Le français parlé en Savoie-Notes de philologie savoisienne, Chambéry, imp.gen.savoisienne, 1906. Extrait: « Ayant toujours et de tout tems esté la langue françoise en nostre pais et duché d'Aoste, plus commune et plus générale que point d'aultre et ayant le peuple et sujets dudict pais adverti et accoustumé de parler ladicte langue plus aisément que toute aultre...à cette cause avons voulu par ces présentes dire et déclarer, disons et déclarons nostre vouloir estre résolument que audict et duché d'Aoste, nulle personne quelle qu'elle soit ait à user tant ès procédures et actes de justice que à tous contacts, instruments équestres et aultres semblables choses, d'aultre langue que le françois, à peine de nullité des dicts contracts et procédures... »
  27. a et b Roger Devos, Bernard Grosperrin, Histoire de la Savoie - La Savoie de la Réforme à la Révolution française, Rennes, Ouest France Université, , 566 p. (ISBN 2 85882 536 X), p. 42-45.
  28. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3), p. 202.
  29. Larousse du XIXe, vol. 7, p. 446.
  30. Fernand Hayward, ibid
  31. Enfants illégitimes:(Jean-Chrysostome Bruslé de Demonpleinchamp L'Histoire d'Emmanuel Philibert duc de Savoie Gouverneur général de la Belgique, Amsterdam, 1692) :* avec Lucrezia Proba de Turin : Amédée de Savoie (mort en 1610 à Turin), marquis de Saint-Rambert et Saint Germain en Bugey, comte de Conflans, grand croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et commandeur de Savoie (Topographie historique du département de l'Ain|346);* avec une fille de Martin Doria Amiral de Savoie : Philippin, tué en duel le en Dauphiné. Son corps est inhumé dans la chartreuse de Pierre-Châtel(Cozzo">Paolo Cozzo, « Stratégie dynastique chez les Savoie : une ambition royale, XVI-XVIIIe siècle », dans Juliusz A. Chrościcki, Mark Hengerer, Gérard Sabatier, Les funérailles princières en Europe, XVIe – XVIIIe siècle : Volume I : Le grand théâtre de la mort, Les Editions de la MSH, , 412 p. (ISBN 978-2-73511-686-7, lire en ligne), p. 228-229 (Carte))* avec Laura Crevola de Verceil : Marguerite marquise de Crèvecœur et Lans en Piémont (née en 1556), épouse le Philippe d'Este, marquis de San Martino ;* avec da Beatrice Langosco, marquise de Pianezza : ** Matilde de Savoie (morte à Suse en 1639), épouse de Charles de Simiane seigneur d'Albigny ;** Béatrice de Savoie (morte en 1580), promise à François Philibert Ferrero, marquis de Messeran ;** Othon (mort jeune) ;* avec Suzanne des Adrets : Pierre Louis, seigneur de Tarnavas
  32. Eugène Burnier, Histoire du Sénat de Savoie, T.1, 1864, p.229.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Charles Dezobry et Théodore Bachelet, Dictionnaire de Biographie et d’Histoire, Paris, [détail de l’édition]
  • Marc-Claude de Buttet, Epithalame ou Nosses de très illustre et magnanime prince Emmanuel-Philibert de Savoie et de très vertueuse princesse Marguerite de France, duchesse de Berry, sœur unique du roi, Paris, Imp. Robert Étienne, 1559.
  • Notice historico-topographique sur la Savoie : suivie d'une généalogie raisonnée de la Maison Royale de ce nom par Jean Lullin.
  • Comte Amédée de Foras, Armorial et Nobiliaire de l'Ancien Duché de Savoie, Allier Frères, Grenoble, T-5, 1810.
  • Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, Chambéry, Bonne, 1868, 3.vol.
  • Lucien Romier, « Les guerres d'Henri II et le traité du Cateau-Cambrésis (1554-1559) », in Mélanges d'archéologie et d'histoire, T. 30, 1910, p. 3-50.
  • Fernand Hayward, Histoire de la Maison de Savoie, Tome II, éditions Denoël, 1943.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]