Empire marathe — Wikipédia

Empire marathe
(mr) मराठा साम्राज्य

16741819

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Empire marathe à son apogée vers 1750, superposé sur la carte de l'Inde actuelle.
Informations générales
Capitale Raigad (1674-1680)
Satara (première moitié du XVIIIe siècle)
Kolhapur (première moitié du XVIIIe siècle)
Pune (1750-1819)
Monnaie Roupie
Histoire et événements
Shivâjî Bhonsla est couronné roi
1748 Première Guerre anglo-française en Inde
1754 Les Marathes déposent l'empereur moghol
1779-1818 Guerres anglo-marathes
1819 Défaite contre les Britanniques ; intégration de l'Empire marathe au Raj
Râjas
(1er) 1674-1680 Shivâjî Bhonsla
(2e) 1720-1740 Baji Rao Ier
(3e) 1740-1761 Balaji Baji Rao
(4e) 1761-1772 Madhava Rao
(5e) 1772-1773 Narayanrao Peshwa
(6e) 1773-1774 Raghunath Rao
(7e) 1774-1795 Madhava Rao Narayan
(Der) 1795-1818 Baji Rao II

Entités précédentes :

Entités suivantes :

L'Empire marathe, ou Confédération marathe, est un état qui a dominé le nord de l'Inde de la fin du XVIIe siècle où il prend le pas sur la domination moghole[1]. au début du XIXe siècle où il est conquis par la Compagnie britannique des Indes orientales et subséquemment intégré à l'empire colonial britannique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Comme son nom l'indique, l'Empire marathe trouve son origine dans la région qui forme maintenant l'État du Maharashtra[2].

Au XVIIe siècle, Shivâjî Bhonslé dirige une rébellion contre l'Empire moghol. Sous son règne et sous celui de son fils Sambhaji, le territoire marathe s'étend sur la vallée du Gange et une grande partie de l'Inde centrale.

Après la mort de Shivajî, Aurangzeb marche sur le Dekkan avec l'intention d'en finir avec l'Empire marathe. Neuf années de guerre s'ensuivent qui s'achèvent par la capture de Sambhaji et sa mise à mort. Son frère cadet, Rajaram, lui succède et cherche à venger la mort de son aîné durant les dix années qui suivirent, jusqu'à sa propre mort. Sa veuve déplace la capitale de l'Empire à Kolhapur et continue son combat.

Au décès d'Aurangzeb, en 1707, le combat marathe s'éteint après 30 ans de lutte sans discontinuer contre le pouvoir moghol. Shâhû, le fils de Sambhaji, qui avait été élevé par les Moghols, est rendu à son peuple à la mort de l'empereur. Il installe au poste de peshwa (Premier ministre), Bâlâjî Vishwanâth (1713-1720), qui l'avait aidé à être reconnu comme Chhatrapati, chef des Marathes.

À la mort de Bâlâjî, son fils, Bâjî Râo Ier (1720-1740) lui succède au poste de peshwa, et le poste de peshwa devient héréditaire. Bâjî Râo s'empare de tous les pouvoirs en 1727, et à partir de cette date, les descendants de Shivajî n'ont plus qu'un rôle honorifique. Il renforce la position des Marathes en faisant la conquête du Nizâm, en prenant le contrôle du Mâlvâ et du Goujerat et en nouant de nombreuses alliances.

Bâlâjî Râo (1740-1761) succède à son père au poste de peshwa. Shâhû meurt sans enfant et Bâlâjî Râo prend la tête de l'Empire, en 1748, après s'être débarrassé des derniers prétendants au trône. Il transfère la capitale à Pune, réorganise l'État et charge son cousin Sadâshiva Bhâo de l'administration de son gouvernement. Cependant les Marathes alliés aux Sikhs sont vaincus à la (3e) bataille de Pânipat en 1761 par les Afghans de l'empire Durrani conduits par Abdâlî ; Bâlâjî Râo et son fils aîné Vishvas Râo y perdent la vie.

Après avoir été défaits par les Britanniques à Pune en 1819, les Bhonsla s'installèrent vers 1840 à Nagpur et régnèrent sur l'État de Nâgpur jusqu'à son annexion, en 1853, par la Compagnie britannique des Indes orientales.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Clot: Les Grands Moghols : splendeur et chute, 1526-1707, p..271 & suiv. Plon, 1993, (ISBN 2-259-02698-2), 2013, rééd. numérique
  2. B.M. Sullivan, The A to Z of Hinduism, Vision Books, pages 129 et 130 (ISBN 8170945216).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Deleury (dir.), Le voyage en Inde, anthologie des voyageurs français en Inde (1750-1820), Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2003.

Articles connexes[modifier | modifier le code]