Empire soviétique — Wikipédia

Les États rouges représentent des gouvernements communistes alignés avec l'Union soviétique. Les jaunes (Somalie et Albanie) représentent les gouvernements des États communistes alignés avec la République populaire de Chine. Les États noirs (Corée du Nord et Yougoslavie) représentent les gouvernements communistes qui n'étaient alignés avec aucun des deux.

L'Empire soviétique est, au cours de la guerre froide, l'entité informelle parfois désignée ainsi pour se référer à l'influence et à la politique étrangère de l'Union soviétique considérée comme impérialiste vis-à-vis d'un certain nombre de pays indépendants, généralement durant la période comprise entre 1945 et 1989.

Bien que l'Union soviétique n'était pas gouvernée par un empereur comme sous l'Empire russe dont elle reprit la majeure partie du territoire, mais se déclarait elle-même anti-impérialiste, alors que, selon ses détracteurs, elle présentait certaines tendances communes aux empires historiques. L'URSS pratiquait d'une certaine façon une domination en Europe de l'Est comme les autres puissances impériales. Ceux qui soutenaient l'Union soviétique, quant à eux, rejetaient de telles accusations et soutenaient que la relation entre l'Union soviétique et des pays au sein de son « empire » était en fait celle de la coopération volontaire. Les pays de l'Empire soviétique, des États communistes pour la plupart d'entre eux, étaient désignés comme des « États satellites », et étaient liés à des entités géopolitiques, des alliances militaires et des unions économiques : Bloc de l'Est, pacte de Varsovie et Conseil d'assistance économique mutuelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire de l'Empire soviétique est généralement située durant la période comprise entre 1945, date de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et 1989, date la chute des régimes communistes en Europe, dans le contexte de la guerre froide.

A l'issue de la seconde Guerre Mondiale, l'Empire soviétique reprend l'héritage de l'empire russe avec une nouvelle idéologie politique, le marxisme léninisme, « science de l'histoire » qui théorise la victoire du communisme sur le capitalisme. Cette matrice prévoit en principe la mise en place d'une sociéte homogène sans frontiéres et exempte de la domination traditionnelle de la Russie (impérialisme russe) au contraire l'empire tsariste précédent[1].

En plus de la Russie quatorze républiques formaient l'Union des République Socialistes Soviétiques depuis sa fondation officielle le 30 décembre 1922. Elles se voyaient reconnaître le droit d'apprendre à l'école leur langue natale comme première langue. Mais le russe constituait la seconde langue obligatoire[2]. L'application et la mise en pratique vont en réalité contribuer à la fracturation et à la dislocation totale de l'URSS en 1991 par le renforcement des nationalismes [1].

Influence[modifier | modifier le code]

L'empire soviétique se compose des éléments suivants :

Républiques de l'Union soviétique[modifier | modifier le code]

Au fil du temps, le nombre des républiques soviétiques a varié. En 1991, l'Union soviétique comprenait les 15 républiques suivantes :

Mais dans les trois constitutions soviétiques qui se succédèrent en 1924, 1936 et 1977, afin de bien marquer la rupture avec l'Empire russe des tsars, l'URSS reconnaissait à chaque république le droit de faire sécession.

Membres du Comecon[modifier | modifier le code]

L'URSS et ses satellites présumés du Pacte de Varsovie.

Ces pays étaient les alliés les plus proches de l'Union soviétique. Ils étaient membres du CAEM, une alliance économique soviétique fondée en 1949. En outre, ceux qui se trouvent dans l'Est de l'Europe étaient également membres du pacte de Varsovie, une alliance militaire. Ils étaient parfois appelé le bloc de l'Est et les gouvernements furent considérés comme des satellites.

La Corée du Nord a été un allié soviétique, mais a toujours suivi une politique étrangère très isolationniste et par conséquent n'a pas rejoint le Comecon ou toute autre organisation internationale des États communistes.

Engagement soviétique dans d'autres pays[modifier | modifier le code]

Un certain nombre de pays ont des gouvernements pro-soviétiques pour de courtes périodes de temps durant la guerre froide. Dans la terminologie politique de l'Union soviétique, il s'agissait de « pays progressant vers le socialisme », par opposition aux « pays du socialisme développé », énumérés ci-dessus. La plupart ont reçu une aide, qu'elle soit militaire ou économique, de l'Union soviétique, et ont été influencés à des degrés divers. Leur soutien à l'Union soviétique a été de courte durée pour des raisons diverses, dans certains cas, le gouvernement pro-soviétique a perdu le pouvoir, tandis que dans d'autres cas, le même gouvernement est resté au pouvoir mais a changé ses relations avec l'Union soviétique.

États qui avaient ouvertement des gouvernements communistes en rouge, et dont l'URSS a cru pendant un moment « la transition vers le socialisme » en orange. Les pays en jaune ont été fortement influencé et parfois soutenus par l'URSS. Tous les États de couleur rouge vif ne sont pas restés des alliés soviétiques.

Certains de ces pays n'ont pas été des États communistes, malgré leur soutien. Ils sont marqués en italique.

États communistes opposés à l'Union soviétique[modifier | modifier le code]

Certains états communistes étaient ouvertement opposés à l'Union soviétique et à ses politiques. Bien que leurs formes de gouvernement ont été parfois similaires, ils se sont souvent complètement coupés de l'URSS et ont gardé leur souveraineté totale. Les relations ont été souvent tendues, parfois même jusqu'au conflit armé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b JeanSylvestre Mongrenier et Françoise THOM, Geopolitique de la Russie, Paris, PUF, , 122 p. (ISBN 978-2-13-080158-0)
  2. Hélène Carrère d'Encausse, L'Empire éclaté, Paris, Flammarion 1978

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]