Ernest Pezet — Wikipédia

Ernest Pezet
Illustration.
Ernest Pezet en 1932.
Fonctions
Conseiller de la République des Français de l'étranger
Député français

(7 mois et 4 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Morbihan
Législature Ire Constituante
Groupe politique MRP

(12 ans, 1 mois et 9 jours)
Élection 29 avril 1928
Réélection 8 mai 1932
3 mai 1936
Circonscription Morbihan
Législature XIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique DP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rignac (Aveyron)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès 12e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique PDP, puis MRP
Profession Journaliste

Signature de Ernest Pezet

Ernest Pezet, né le à Rignac (Aveyron) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un meunier, il s'oriente très tôt vers le journalisme. Il est membre du Sillon de Marc Sangnier, dont il est le collaborateur. Mobilisé, il est plusieurs fois blessé. En 1919, il est l'un des six fondateurs de l'Union nationale des combattants. Rédacteur en chef de la Voix du combattant, il sillonne la France pour organiser les associations d'anciens combattants. Il est à l'origine de la retraite mutualiste du combattant, de l'office du combattant, de la croix du combattant. Dans le même temps, il collabore à de nombreux journaux à Paris et en province.

En 1924, il est l'un des fondateurs du Parti démocrate populaire. En 1928, il est élu député du Morbihan. Il est très actif au sein de la commission des Affaires étrangères, dont il est vice-président. Il y est le spécialiste de l'Europe centrale et orientale. Il s'intéresse beaucoup aux questions de propagande et de censure. Il est en 1928 à l’origine de la constitution d’un « Groupe parlementaire de la propagande nationale et de la publicité » dont il assure d’abord la vice-présidence puis la présidence à partir de 1932. En 1930 et 1931, il est secrétaire de la Chambre.

Parallèlement, il s’oriente vers les activités publicitaires[1] (il a été un temps chef de la publicité du Petit Journal). Le 9 avril 1935, il est désigné vice-président de l'Office de contrôle des annonces (OCA), premier organisme d'autorégulation en Europe, depuis 2008 sous la dénomination d'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP).

Le , il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, mais bascule immédiatement dans la Résistance, dans les réseaux démocrate-chrétiens, notamment le « groupe de la rue de Lille ». Il participe à la rédaction des Cahiers du travaillisme français entre et aux côtés d'autres démocrates chrétiens comme Robert Buron[2]. À la Libération, il est relevé de son inéligibilité. Il est réélu député MRP du Morbihan à la première assemblée constituante. Il retrouve son poste de vice-président de la commission des Affaires étrangères. Il est vice-président du Conseil de la République en 1952.

En 1946, il est membre de la délégation française à la conférence de paix et à la première Assemblée générale des Nations unies. En , il est élu sénateur par l'Assemblée nationale. Il conserve ce mandat, au titre des Français de l'étranger, jusqu'en 1959. Il préside le groupe MRP au Sénat. Vice-président de la commission des Affaires étrangères de 1951 à 1955, c'est un parlementaire très actif, rapporteur de nombreux textes importants de sa commission : plan Marshall, traité de l'Atlantique nord, création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. En 1952, il est nommé membre de l'assemblée du Conseil de l'Europe.

En parallèle, il est, jusqu'à sa mort, président de l'Association professionnelle de la presse républicaine. Il préside aussi pendant plusieurs années l'Union des Français de l'étranger.

Par le mariage de son fils Jacques, Ernest Pezet est le beau-père de l'artiste peintre et sculpteur Geneviève Pezet.

Source[modifier | modifier le code]

  • « Ernest Pezet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marc Martin, « Aux origines du Bureau de vérification de la publicité : la naissance de l’Office de contrôle des annonces », dans Histoire de la publicité en France, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Hors collection », (ISBN 978-2-8218-5120-7, lire en ligne), p. 141–147
  2. Pierre Letamendia, Le mouvement républicain populaire: le MRP, histoire d'un grand parti français, Éditions Beauchesne, 1995, p. 57 [lire en ligne].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]