Eslanda Robeson — Wikipédia

Eslanda Goode Robeson
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eslanda GoodeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Londres (), Harlem (), Enfield (à partir de ), France, RussieVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Actrice, ingénieure d'affaire, écrivaine, militante, anthropologueVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Paul Robeson (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Paul Robeson, Jr. (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Francis Lewis Cardozo (en) (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Œuvres principales

Eslanda Robeson, dite Essie, née Eslanda Goode Cardozo le et morte le , est anthropologue, militante pour les droits civiques, comédienne et agente artistique de Paul Robeson (son époux).

Biographie[modifier | modifier le code]

Eslanda Robeson est née Eslanda Goode Cardozo le à Washington[1],[2]. Elle est la fille de — John Goode —, greffier et de son épouse, Eslanda Elbert Cardozo. Son grand-père paternel, Francis Lewis Cardozo (en), est le premier secrétaire d’État noir de Caroline du Sud. Par son père, elle est descendante d’une esclave d'origine africaine et d'un marchand juif[3].

Après la mort de son père en 1901 alors qu'elle a 5 ans, sa famille s'installe à New York[4].

En 1912, Eslanda Robeson et sa mère s'installent à Chicago[4]. Eslanda Robeson s'inscrit à l'université de l'Illinois à Urbana, où elle étudie le chant et la chimie[4].

En 1916, elle poursuit ses études à l'institut de formation des enseignants de l'université Columbia à New York, dont elle obtient le diplôme[4].

Eslanda Robeson envisage une carrière de médecin au moment où elle rencontre Paul Robeson en 1919 à Columbia[3],[4]. Ils se marient en 1921[3]. Par la suite, elle est chimiste histologique à l’hôpital presbytérien de New York jusqu’en 1925, devenant la première personne afro-américaine à travailler dans l'établissement[3],[2]. La même année, elle décide de devenir l’agente artistique de son mari — acteur et chanteur — à plein temps[3],[4].

Le , elle met au monde leur unique enfant, Paul Robeson Jr[5].

Elle étudie la photographie à l'université de Londres en 1928[1].

En 1933, elle commence des études de sciences politiques et économiques à la London School of Economics aux côtés de Bronislaw Malinowski[6].

En 1936, elle séjourne trois mois avec son fils en Afrique du Sud et en Afrique de l'Est sous étroite surveillance policière britannique. Elle réalise sa première enquête de terrain sur la culture du bétail en Ouganda[7]. Durant ce voyage, elle écrit son journal de bord qui deviendra African Journey, publié en 1945 puis traduit en français en 2021 sous le titre Voyage africain[8].

En 1938, elle se rend en Espagne, alors en proie à la guerre civile, pour soutenir le camp des républicains et plus particulièrement les Brigades internationales[3].

De retour à New York en 1939, les Goode Robeson luttent activement contre la ségrégation raciale au sein d'associations décoloniales. Ils créent le journal Freedom en 1950[6].

Durant le maccarthysme, les passeports du couple sont confisqués. Le , elle est convoquée par la sous-commission permanente d'enquête du Sénat des États-Unis[N 1] mais refuse de dénoncer des membres du parti communiste[N 2]. Eslanda devient journaliste pour la revue New World Review[4].

En 1958, elle est déléguée au 8e congrès panafricain à Accra au Ghana[9].

Elle meurt à son retour de Russie le d’un cancer du sein[1].

Engagements politiques[modifier | modifier le code]

Eslanda Robeson est membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté[4].

Après la Seconde Guerre mondiale, elle soutient le Parti progressiste d'Henry Wallace et le maintien de la paix par l’Organisation des Nation Unies[4].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robeson, E. G., Paul Robeson, Negro, Londres, Read Books Limited, 1930.
  • Robeson, E. G., What Do the People of Africa Want?, États-Unis, Council on African Affairs, 1945.
  • Robeson, E. G., African Journey, États-Unis, John Day Company, 1945.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il s'agit du plus ancien sous-comité du Comité sur la Sécurité intérieure et les Affaires gouvernementales.
  2. Voir l'interrogatoire dans les liens externes en annexes de l’article.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en-US) Malaika Kambon, « The mind that sees: The third eye of Eslanda Goode Robeson », sur sfbayview.com, San Francisco Bay View, San Francisco, (consulté le ).
  2. a et b Robert Shaffer, « Out of the Shadows: The Political Writings of Eslanda Goode Robeson », Pennsylvania History: A Journal of Mid-Atlantic Studies, vol. 66, no 1,‎ , p. 47–64 (ISSN 0031-4528, lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d e et f Loan Nguyen, « Eslanda Robeson, actrice de la lutte anticoloniale » Accès payant, sur humanite.fr, L'Humanité, Saint-Denis, (ISSN 0242-6870, consulté le ).
  4. a b c d e f g h et i (en) Eleanor J. Bader, « Here’s to You, Mrs. Robeson », sur inthesetimes.com, In These Times, (consulté le ).
  5. (en-US) Emma G. Fitzsimmons, « Paul Robeson Jr., Activist and Author, Dies at 86 », The New York Times, New York,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b « Déborder l'anthropologie », sur www.quaibranly.fr (consulté le )
  7. (en) Barbara Ransby, Eslanda : the large and unconventional life of Mrs. Paul Robeson, New Haven, Yale University Press, , 424 p. (ISBN 978-0-300-18907-0 et 0-300-18907-9, OCLC 970030629, lire en ligne), chap. 6.
  8. Sonia Dayan-Herzbrun, « Voyage africain, d'Eslanda Robeson : En quête d’un universel pluriel », sur En attendant Nadeau, (consulté le )
  9. (en-US) Bernardine DohrnTopics: History Inequality Movements Race Places: Americas United States, « Monthly Review | Radical Internationalist Woman », sur Monthly Review, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Barbara Ransby, Eslanda: The Large and Unconventional Life of Mrs. Paul Robeson, Yale University Press, 2014 (ISBN 9780300205855).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]