Eugène Albertini — Wikipédia

Eugène Albertini
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugène François AlbertiniVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Conflit
Taille
1,63 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux
Distinction

Eugène Albertini, né à Compiègne le et mort à Paris le [1], est un enseignant en littérature latine et un historien spécialiste de l'Afrique du Nord romaine et un épigraphiste de textes latins.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un professeur de collège d'origine corse, Eugène François Albertini est élève au lycée Henri-IV, où il remporte le prix de dissertation latine au concours général. Il est élève de l'École normale supérieure (1900-1903) et agrégé des lettres (1903). De 1903 à 1906, il intègre l'École française de Rome où il rédige un mémoire sur l'Histoire des travaux publics sous le règne de l’empereur Claude.[2] De retour en France, il enseigne aux lycées de Nantes (1906-1907) et de Vesoul (1907-1909)[1], puis rejoint l'Institut des hautes études hispaniques (1909-1912) dont il est le premier membre[3]. Mobilisé de 1914 à 1919, il occupe la chaire de littérature latine de l'université de Fribourg en Suisse, avant de succéder en 1920 à Jérôme Carcopino comme titulaire de la chaire des Antiquités de l'Afrique à la Faculté des lettres d'Alger. Il soutient ses thèses de doctorat en 1923, la principale sur La composition dans les ouvrages philosophiques de Sénèque et la secondaire sur Les divisions administratives de l’Espagne (il était habituel de soutenir deux thèses en passant son doctorat). De 1923 à 1932, il est directeur des Antiquités de l'Algérie et collabore en cette qualité au Corpus des Inscriptions latines d'Algérie[4].

En 1932, il rentre en France et de 1932 à 1935, il est titulaire de la chaire de civilisation romaine au Collège de France. Mais il retourne tous les ans en Algérie pour visiter les sites de fouilles en qualité d'Inspecteur des Musées et des Antiquités en Algérie. Puis en 1936 et 1937, il est chargé du cours d'histoire romaine à la Faculté des lettres de Rio de Janeiro, nouvellement créée[5].

Il a publié de nombreux articles sur les Antiquités de l'Algérie dans le Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques, les Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, le Journal des savants – où il fait paraître en 1928 une importante étude sur des actes de vente de l'époque vandale (Ve siècle) découverts dans la région de Tébessa (ces documents sont connus depuis sous le nom de Tablettes Albertini) –, la Revue africaine, le Recueil de la Société archéologique de Constantine, le Bulletin de la Société de géographie d'Oranetc.[5]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Eugène Albertini, « Sculptures antiques du Conventus Tarraconensis », Anuari de l'Institut d'estudis catalans, vol. 4,‎ , p. 323-474 (ISSN 1135-6960, lire en ligne).
  • Eugène Albertini, L'Afrique romaine : notes prises aux conférences, Alger, Imprimerie orientale Fontana Frères, (lire en ligne).
  • Eugène Albertini, La composition dans les ouvrages philosophiques de Sénèque, Paris, E. de Boccard, .
  • Eugène Albertini, Les divisions administratives de l'Espagne romaine, Paris, E. de Boccard, .
  • Eugène Albertini, L'Empire romain, Paris, F. Alcan, .
  • Eugène Albertini, Georges Marçais et Georges Yver, L'Afrique du Nord française dans l'histoire, Paris, Archat, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Aubert 1941, p. 65
  2. Annuaire des membres, école française de Rome, 1873-2020, (lire en ligne)
  3. Jean-Marc Delaunay, Des Palais en Espagne, Madrid, Bibliothèque de la Casa de Velázquez, , 670 p. (lire en ligne), p. 62
  4. Aubert 1941, p. 66
  5. a et b Aubert 1941, p. 68
  6. Aubert 1941, p. 69

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Aubert, « Éloge funèbre de M. Eugène Albertini, membre de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 85, no 2,‎ , p. 65-70 (ISSN 1969-6663, lire en ligne).
  • Clémentine Gutron, « ALBERTINI Eugène », dans François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, Karthala, (ISBN 9782811107901).

Liens externes[modifier | modifier le code]