Fère-en-Tardenois — Wikipédia

Fère-en-Tardenois
Fère-en-Tardenois
Une vue des ruines du château de Fère.
Blason de Fère-en-Tardenois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Jean-Paul Roseleux
2020-2026
Code postal 02130
Code commune 02305
Démographie
Gentilé Férois(es)
Population
municipale
2 925 hab. (2021 en diminution de 6,94 % par rapport à 2015)
Densité 143 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 58″ nord, 3° 31′ 02″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 225 m
Superficie 20,4 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Fère-en-Tardenois
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Fère-en-Tardenois
Liens
Site web ville-ferentardenois.com

Fère-en-Tardenois est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Fère-en-Tardenois se situe entre Paris (100 km) et Reims (50 km) et est desservie par l'autoroute de l'Est. La commune est à 22 km de Château-Thierry et 25 km de Soissons.

Elle est également desservie par une liaison autocar de la SNCF reliant La Ferté-Milon à Reims.

L'Ourcq, dont la source se situe à seulement quelques kilomètres de Fère-en-Tardenois, traverse la ville.

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fère-en-Tardenois est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fère-en-Tardenois, une unité urbaine monocommunale[10] de 3 053 habitants en 2017, constituant une ville isolée[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,4 %), forêts (37,5 %), zones urbanisées (7,6 %), prairies (6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), eaux continentales[Note 2] (1,2 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Fera (1147) ; La Ferre (1296) ; Fera-in-Tardenesio (1363) ; Fère-en-Tardenoys (1490) ; Fère-en-Tartenois (1605) ; Fer-en-Tardenois (1607) ; Fère-en-Tardanois (1633) ; Fère-en-Tartenois (1652)[16].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Fère-sur-Ourcq[17].

Une fère, ou ferté désignait une forteresse médiévale, de l'oïl *fère « habitation des ancêtres, ruines d'habitations anciennes »[18]. Une autre hypothèse suppose que Fère dériverait du germanique fara (colonie, famille)[19], en langue d'oïl : une famille installée sur un domaine ou habitation agricole, et donc un peuplement rural par des populations déplacées.

Le Tardenois est une région naturelle de France qui, historiquement, se situe à la limite des départements de la Marne, en Grand Est, et de l'Aisne, en Hauts-de-France.

Histoire[modifier | modifier le code]

La ville fut le siège d'une pairie à partir de 1399 et jusqu'au XVIe siècle. François d'Angoulême baron-pair de Fère-en-Tardenois (1498-1515) en est le plus connu.

Première Guerre mondiale
Mémorial de la division Arc-en-Ciel 42e division d'infanterie (États-Unis) à Fère-en-Tardenois.

La Première Guerre mondiale n'a pas épargné la commune, comme en témoigne le cimetière américain de Seringes-et-Nesles situé à l'est, à la sortie de la ville. Les combats des 25 et 26 juillet 1918, particulièrement violents, permirent un net recul du front allemand, de près de 15 kilomètres, aux alentours de Château-Thierry.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Fère-en-Tardenois est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[20].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[21]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[21], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[22].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Maire en 1863 ? Louis Alphonse
de Massary
  Maire nommé par l'empereur Napoléon III[23]
Maire en 1888 1895 Jean-Baptiste TILLOY   ancien directeur d'école libre et de journaux.
Les données manquantes sont à compléter.
décembre 1919 janvier 1926 Roger Joxe[24] SFIO Médecin
Conseiller général du canton de Fère-en-Tardenois (1910 → 1934)
19 janvier 1926 13 avril 1927 Léon Vautrin   Décédé en fonction
Les données manquantes sont à compléter.
1934 1960 Camille Canard    
Les données manquantes sont à compléter.
Maire en 1983 mars 1989 Jean Brodin   Médecin
mars 1989 mars 2001 Michel Susgin[25],[26]   Comptable
mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Parmentier[27] DVG Ancien représentant commercial, maire honoraire (2009)
mars 2008[28] En cours
(au 27 mai 2020)
Jean-Paul Roseleux DVD Retraité
Président de la CC du Tardenois (2008 → 2014)
Réélu pour le mandat 2020-2026[28],[29]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

En 2021, la commune comptait 2 925 habitants[Note 3], en diminution de 6,94 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 8521 7961 8062 1052 3132 3542 4612 4102 556
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2932 4972 3932 2182 3672 3222 3972 2652 391
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5082 6902 5482 3322 4762 3772 1692 1402 250
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 4192 7303 0123 2463 1683 3563 3133 3063 191
2017 2021 - - - - - - -
3 0532 925-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Macre.

L'église Saint-Macre fut rebâtie au XVIe siècle et classée monument historique en 1920. Elle abrite des vitraux modernes, une châsse contenant les reliques de sainte Macre, vierge martyrisée au IVe siècle, un orgue reconstruit en 1990 qui sert à des enregistrements et des concerts. Les vitraux restaurés de Maurice Denis, fondateur de l'école de peinture des Nabis, représentant les évangélistes Luc et Jean, autrefois placés dans le chœur, aujourd'hui placés sur les piliers du fond de la nef (inaugurés le samedi 19 octobre 2013).

Les halles[modifier | modifier le code]

Les halles.
L'intérieur des halles.
Une vue des ruines du château où l'on distingue un pavage qui était recouvert de graisses pour éviter toute montée.

Les anciennes halles au blé, classées monument historique en 1921, furent construites en 1540.

La chapelle de Villemoyenne[modifier | modifier le code]

Chapelle classée en 1928.

Le château de Fère-en-Tardenois[modifier | modifier le code]

Le blason sculpté de Montmorency ornant l'une des piles du pont.

Le château de Fère-en-Tardenois fut construit de 1206 à 1260 par Robert de Dreux, petit-fils de Louis VI le Gros, roi de France. Il appartint à la première maison des Valois-Orléans, Valois-Angoulême. En 1528, la mère de François Ier l'offrit au connétable Anne de Montmorency pour son mariage. Celui-ci le fit transformer, et fit construire en particulier son grand pont couvert, attribué à l'architecte Jean Bullant.

La Couronne le confisque après le supplice d'Henri II de Montmorency. Il est rendu peu après à Charlotte de Montmorency, épouse du Prince de Condé. Il passe donc à la branche cadette des Condé, les princes de Conti, et par la suite au duc d'Orléans, père de Philippe Égalité. Ce dernier le démolit en partie en 1779 dans le but de se rendre populaire et en vend les matériaux et les meubles. Ses créanciers s'emparent du reste et le vendent aux enchères, à Paris en 1793. Une interprétation sensiblement différente, proposée sur les panneaux explicatifs au pied du château, serait que les héritiers du prince de Conti Armand de Bourbon, et notamment Louis-Philippe d'Orléans, le futur Philippe-Égalité, en manque d'argent, font démolir en 1779 l'essentiel des bâtiments pour en vendre la toiture et les matériaux métalliques, dont ils récupèrent 16 400 livres[33].

Le château de Fère-en-Tardenois, bâti sur une haute motte, classé monument historique, se caractérise principalement par la présence d'un pont monumental enjambant les douves (qui sont aujourd'hui à sec). Ce pont, qui, toutes proportions gardées, rappelle fortement celui de Chenonceau, comportait autrefois deux étages : le premier servait de passage tandis que l'étage supérieur était une salle consacrée au jeu et à la vie mondaine. Une large porte entourée de deux tourelles ouvre sur la cour, un heptagone irrégulier flanqué de sept tours circulaires aujourd'hui en ruines, percées de hautes archères et dont les quatre assises inférieures sont en dent-de-scie[34].

Le domaine de chasse de près de 250 hectares appartenant autrefois au château est aujourd'hui propriété de l'État et constitue l'actuelle forêt de Fère-en-Tardenois.

Le dernier propriétaire du château, Raymond de la Tramerie, enterré à proximité des ruines, en fit don au conseil général de l'Aisne.

Le charme de ces ruines ainsi que la beauté des lieux font qu'un hôtel de luxe est installé dans des bâtiments d'époque à proximité du château.

Capitale mondiale de la poésie à 2 mi-mots[modifier | modifier le code]

Boîte aux lettres ALIS.

Fère-en-Tardenois a été consacrée capitale mondiale de la poésie à 2 mi-mots le samedi .

La poésie à 2 mi-mots est un procédé d'une simplicité désarmante : il consiste simplement à couper les mots d'un trait horizontal. Chacune des deux moitiés de mots obtenues est contenue dans un autre mot, ou plusieurs autres mots[35].

Cette consécration a eu lieu le , en présence du sous-préfet Gilles Bacquaert, du député Renaud Dutreil, des vice-présidents du Conseil général de l'Aisne Jacques Krabal et Jean-Jacques Hurmane et du maire Jean-Claude Parmentier.

Une plaque commémorative a été posée sur le portail d'entrée de l'hôtel de ville de Fère-en-Tardenois, plaque matérialisant un poème à 2 mi-mots : lettres / écrites (dans lettres, il y a la moitié de écrites).

Cette plaque commémorative est visible, et manipulable par quiconque le souhaite.

Événements[modifier | modifier le code]

  • La ville fut prise par le prince de Condé le et assiégée par les troupes royales françaises en .
  • Durant la Grande Guerre, la ville, et en particulier la gare, fut disputée lors de la seconde bataille de la Marne.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Camille Claudel, sœur aînée de Paul Claudel, fut sculpteur, élève et maîtresse de Rodin, y naquit le 8 décembre 1864.
  • Honoré Lantenois, ingénieur du Corps des Mines[36], il dirigea le Service géologique de l'Indochine (SGI). Il apparaît sous le pseudonyme de Tardenois dans le roman de Jacques Deprat, Herbert Wild de son nom de plume, roman autobiographique « à clefs » qui retrace l'affaire éponyme du point de vue de l'auteur[37]
  • Désiré-Jules Lesguillier (homme politique) y mourut le .
  • Eugène Roques-Salvaza fut propriétaire du château, y mourut le .
  • Frédéric Moreau, (1798-1898), élu au conseil général mais aussi connu pour ses fouilles archéologiques menées dans le Tardenois, il avait ouvert une salle de musée en ville.
Salle du musée lapidaire.
  • Pierre Charlier, vétérinaire, y naquit en 1814. Fils de maréchal, il fit ses études à l'École vétérinaire d'Alfort et vint s'installer dans sa ville natale en 1839. c'est là qu'il mit au point une méthode de castration des vaches qui devait être reconnue à l'échelle internationale. L'intérêt de castrer les vaches laitières âgées était qu'elles connaissaient une lactation prolongée et un engraissement qui valorisait leurs carcasses. Certain de son succès, Pierre Charlier partit près de Reims exploiter une ferme de beuvonnes, ce terme désignant des vaches castrées, dont le lait était vendu à Paris. Malheureusement, cette exploitation le mena à la ruine et il dut partir pour Paris où il devint vétérinaire à la Compagnie générale des Voitures. C'est là qu'il inventa une ferrure révolutionnaire, la ferrure périplantaire, qui devait déclencher une terrible polémique dans les sociétés savantes vétérinaires en 1865-1866. Finalement, la ferrure Charlier fut adoptée et posée sous les pieds des chevaux des grandes compagnies parisiennes de transport. Charlier fut décoré de la Légion d'honneur en 1867 pour son invention. Il se retira de la vie publique en 1876 et décéda en 1893[38].
  • Le groupe ALIS (Association Lieux Images et Sons) est implanté au moulin Canard depuis 1990. Fondé par Pierre Fourny en 1982, rejoint par Dominique Soria en 1984, ALIS est une compagnie de spectacles. Pierre Fourny est l'inventeur de la poésie à 2 mi-mots.
  • Étienne Moreau Nélaton (1859-1927), peintre, collectionneur et historien d'art français. Il consacra une partie de sa vie à Fère-en-Tardenois dont il fut un grand bienfaiteur. Il fit divers dons à l’église du même lieu. Il écrit l'histoire de cette bourgade en trois tomes ainsi que celle des Églises de chez nous. Une rue porte son nom.
  • Jules Charbonniez, sorti de l'École polytechnique comme ingénieur[réf. souhaitée], s'engagea en 1870 pour la durée de la guerre, quoique marié et père de famille ; sa belle conduite lui valut la croix de la Légion d'honneur. Il arriva à Fère en 1873 pour reprendre la fabrique du Moulin à Tan et c'est lui qui créa l'usine qui occupait avant la guerre de 1914, 500 ouvriers et ouvrières, et où il institua, en faveur de son personnel, différentes œuvres sociales telles que gratuités médicales et pharmaceutiques pour les ouvriers malades ou accidentés, indemnités journalières, secours aux femmes en couches, indemnités pour frais d'enterrement, création de maisons ouvrières. Plusieurs fois maire de Fère, on lui doit les services des eaux et du gaz, les fourneaux économiques (disparus depuis 1918), l'école des garçons, les abattoirs et la suppression de l'octroi ; avec Désiré-Jules Lesguillier, député, il fit toutes les démarches pour l'établissement de la gare où elle se trouve actuellement. C'est en revenant d'une réunion du conseil municipal qu'un grave accident devait le priver d'un œil et, sur ses dernières années, le rendre complètement aveugle. Une rue de Fère-en-Tardenois porte son nom.
  • Marcel Cheval, né le à Fère-en-Tardenois. Il entra à la SNCF comme apprenti, avant d'y exercer la fonction d'ajusteur, puis de sous-chef de brigade pendant la Seconde Guerre mondiale. Membre de Turma-Vengeance (corps francs SNCF)[réf. nécessaire], il a participé à des sabotages sur des locomotives remorquant des trains militaires allemands. Arrêté par la Gestapo le à Troyes où il était venu préparer de nouveaux sabotages, il a été incarcéré à la prison de Châlons-sur-Marne le 18, transféré à Reims le 19 pour y être interrogé, puis ramené à la prison de Châlons-sur-Marne, le 30 mai. Le , il a été condamné à mort par un tribunal militaire allemand et fusillé. Marié, il était père d'une petite fille née en 1940[réf. souhaitée].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Fère-en-Tardenois Blason
De sinople au fer à cheval d'or couronné du même[39].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Détails
Armes parlantes. (jeu de mots : fer/fère)
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville de Fère-en-Tardenois est jumelée avec :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Yves Montagu, L'Aisne, Paris, éd. La Martinière, , 123 p. (ISBN 2-7324-2025-5)
  • Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN 2-7084-0374-5), p. 197-203

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Fère-en-Tardenois et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Fère-en-Tardenois », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 107.
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes, formations dialectales, Genève, Droz, , p. 1116.
  19. Christian Baylon et Paul Favre, Les Noms de lieux et de personnes, .
  20. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Fère-en-Tardenois », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  22. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  23. « Almanach impérial... : présenté à Leurs Majestés » Accès libre, sur Gallica, (consulté le ).
  24. Notice JOXE Roger, Auguste , version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 10 juillet 2011
  25. Avis de décès de Monsieur Michel SUSGIN, 19 mars 2015
  26. Fère-en-Tardenois Magazine municipal n°15, mai 2015, p.7
  27. Fère-en-Tardenois Magazine municipal n°24, octobre 2018, p.5
  28. a et b Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  29. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Panneaux explicatifs du château de la Fère-en-Tardenois.
  34. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 36 (cf. Fère-en-Tardenois).
  35. La Langue coupée en deux, Pierre Fourny, coédition ALIS et La Sterne Voyageuse éditeur, 2003, texte intégral du spectacle La Langue coupée en deux (voir également La Poésie à 2 mi-mots, Pierre Fourny, ALIS, 2000).
  36. Résultats des concours sur annales.org
  37. "Les chiens aboient ..." (1926)
  38. Dr Saint-Yves Ménard, « Éloge de Pierre Charlier », Bulletin de la Société Centrale de médecine Vétérinaire,‎ , p. 553-587.
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