Fécamp — Wikipédia

Fécamp
Fécamp
Fécamp, depuis la falaise.
Blason de Fécamp
Blason
Fécamp
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité CA Fécamp Caux Littoral Agglomération
(siège)
Maire
Mandat
David Roussel
2022-2026
Code postal 76400
Code commune 76259
Démographie
Gentilé Fécampois
Population
municipale
18 016 hab. (2021 en diminution de 6,01 % par rapport à 2015)
Densité 1 195 hab./km2
Population
agglomération
19 729 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 30″ nord, 0° 22′ 48″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 125 m
Superficie 15,07 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Fécamp
(ville-centre)
Aire d'attraction Fécamp
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Fécamp
(bureau centralisateur)
Législatives 9e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Liens
Site web https://www.ville-fecamp.fr/

Fécamp est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie. Ancien port morutier sur le littoral du pays de Caux, la commune est située à environ 40 km au nord du Havre.

Géographie[modifier | modifier le code]

Fécamp se trouve dans la valleuse de la Valmont, au cœur du pays de Caux, sur la côte d'Albâtre.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 814 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 29 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fécamp est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Elle appartient à l'unité urbaine de Fécamp, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[11] et 20 365 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (32,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (28,1 %), forêts (20 %), terres arables (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), prairies (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %), zones humides côtières (1 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 10 786, alors qu'il était de 10 664 en 2013 et de 10 439 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 84,7 % étaient des résidences principales, 5,1 % des résidences secondaires et 10,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 48,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 51,3 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fécamp en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,1 %) supérieure à celle du département (3,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 39,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41,1 % en 2013), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Fécamp en 2018.
Typologie Fécamp[I 1] Seine-Maritime[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 84,7 88 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 5,1 3,9 9,7
Logements vacants (en %) 10,2 8,1 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est attesté dès 875 dans l'expression latine super fluvium Fiscannum, puis Fiscannus en 990[20].

Les formes les plus anciennes sont sans rapport avec l'étymologie savante Fici campus « champ du figuier »[20], souvent invoquée à propos de la ville et dont s'inspire la graphie actuelle de Fécamp avec un -p final.

L'évolution du nom en « Fécan » procède régulièrement de *FISCANNU. Il s'agit vraisemblablement du nom d'origine de la Rivière de Valmont (sans autre nom ancien) comme le montre la mention de 875 dans la charte de Charles le Chauve super fluvium Fiscannum « sur la rivière Fécam(p) ». En outre, le même processus de transfert d'un nom de rivière à un nom de lieu s'observe à plusieurs reprises en Seine-Maritime (cf. Eu, Dieppe, etc.) et ailleurs[20]. Curieusement, les formes Fiscamnum monasterium au VIIe siècle (M.G.H. Passiones, t. V p. 337) et Ad Fiscamnum en 833 (Gesta, 111) ne sont pas prises en compte par François de Beaurepaire, alors qu'elles semblent indiquer également une étymologie en rapport avec un nom de rivière, ce qui permet de comparer avec Entrains-sur-Nohain (Nièvre, Intaranum IIe siècle, sur une des inscriptions d'Autun -RIO 1962 174-, Interamnum VIe siècle) ou Antrain (Intramnum au XIe siècle), dont l'élément -amnum « rivière » est un rhabillage bas latin pour le terme indigène anum « marais » ou ambes « rivière ». Le premier élément Fisc- représente vraisemblablement le vieux bas francique *fisk « poisson », d'où le sens global de « marais, rivière des poissons ».

L'explication d'Auguste Longnon par le latin classique fiscus au sens de « domaine du fisc »[21] n'est pas reprise par Albert Dauzat et Charles Rostaing[22]. En revanche, ils classent Fescamps (Somme, sans forme ancienne) avec les noms de type Fêche-l'Église, Fesches-le-Châtel, etc. sous la rubrique Feissal relevant du latin fiscus « trésor royal », reprenant en cela l'explication de Longnon. Ernest Nègre[23] se base sur les propos des précédents et exclut, comme les seconds, Fécamp de cette série qui remonterait au latin fiscus.

En effet, Longnon voit dans Fécamp un *Fisci campus mot-à-mot « champ du fisc », contredit par les formes anciennes. On note, par ailleurs, que le terme fisque « fisc » n'est pas attesté avant le XIIIe siècle en français et est un emprunt au latin classique[24].

Albert Dauzat et Charles Rostaing posent donc un *fisk-hafn d'après la proposition de Hermann Gröhler, basé sur le germanique fisk « poisson » et hafn « port », explication reprise partiellement par François de Beaurepaire[25] qui analyse le premier élément comme remontant effectivement au germanique fisk « poisson ». Cependant, Ernest Nègre leur reprend également l'identification du second élément -annum / -annus comme une altération du germanique hafn « port de pêche »[23].

Un nom de rivière identique est attesté en France avec la Fresquel, affluent de l'Aude, qui est un ancien Fiscanum également et dont le second élément ne peut pas être le germanique hafn « port ». En revanche, le germanique *fiskaz « poisson » est tout à fait compatible avec une origine wisigothique. Des noms de rivières similaires existent en Italie avec la Fisca (it), torrent du bassin du Pô, et en Allemagne dans les nombreux Fischach, Fischbach, etc.[20].

Le gentilé est Fécampois[a].

Histoire[modifier | modifier le code]

Gaule indépendante et romaine[modifier | modifier le code]

Un oppidum (agglomération fortifiée gauloise) est établi au lieu-dit Côte du Canada, au sud-est de la ville actuelle[26]. On peut y voir les restes des fortifications édifiées vers le milieu du Ier siècle av. J.-C.[27], notamment ceux d'un rempart de type belge[28]. Ce type de rempart est aujourd'hui appelé « Type Fécamp »[29].

Durant l'époque romaine, une voie reliant Fécamp à Étretat passait à l’actuel lieu-dit du Fond Pitron. L'actuelle route départementale RD 940 a repris le tracé de cette voie romaine.

Une sépulture féminine, qui a pu être datée à partir de la découverte sur le site d'un silique d'Eugène (392-394), a été découverte en 1872, à l’ancien emplacement du couvent des capucins ou plus exactement un espace compris actuellement entre les rues Louis-Pasteur, Léon-Degenetais, Charles-le Borgne et Jules-Ferry. D'après le mobilier, il s'agirait de la tombe d'une femme de l'aristocratie germanique que les archéologues ont surnommée « sépulture des Capucins ». L'hypothèse de la présence d'une garnison germanique installée par le pouvoir romain dans le cadre du Litus Saxonicum a été avancée[30].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au VIIe siècle, saint Léger (en latin Leodegarius, du germanique Leudegari, cf. les leudes du roi des Francs) est déporté à Fécamp, est accueilli dans le premier monastère qui était alors une abbaye aux dames. On dit qu'il y recouvra la parole. Autour du palais ducal roman, des témoignages de l'époque carolingienne ont été retrouvés (monnaies et fondations de deux chapelles).

Au IXe siècle, les Vikings détruisent le monastère lors d’un raid et il est dit que les nonnes vont se mutiler volontairement le visage, pour échapper au « déshonneur ». Après 911 et le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la région autour de Fécamp devient une zone d'implantation massive des Nortmanni comme le prouve la toponymie[b]. Cette présence massive des Anglo-danois pourrait expliquer l'intérêt que portent les premiers ducs à la ville, somme toute modeste par rapport à Rouen et aux villes épiscopales du duché de Normandie. C'est peut être Guillaume Longue-épée, qui s'y installe dès 932, ou son fils, Richard Ier de Normandie, qui commencent à fortifier la ville[31].

Fécamp est la ville natale des ducs de Normandie Richard Ier qui y meurt le et Richard II qui y meurt le . En 1963, fut découvert un trésor de pièces de monnaie[32] essentiellement franques et anglo-saxonnes, mais aussi originaires de la Méditerranée, illustrant la circulation de la monnaie dans le nouveau duché. Il aurait été enterré vers 970-980, d'après la pièce la plus récente.

Richard Ier de Normandie, dit sans peur, y est né en 933, environ cent ans après les premières destructions commises par ses ancêtres vikings (851). Richard Ier fait reconstruire une église, mais c'est son fils Richard II de Normandie dit le bon qui fit venir Guillaume de Volpiano pour refonder une abbaye, à savoir : l'abbaye de la Trinité de Fécamp, selon la règle bénédictine en usage à Cluny. À l'origine Richard fit appel à Maïeul, l'abbé de Cluny, mais ce dernier aurait refusé au motif qu'il n'irait pas chez les pirates. L'église abbatiale de la Trinité est construite une première fois en style roman avec la pierre blonde de Caen et la pierre de Fécamp. Elle est consacrée en 1106 par l'archevêque de Rouen Guillaume Bonne-Âme. Sous les Plantagenêt, le scriptorium de Fécamp produit de nombreux manuscrits enluminés. Les reliques du Précieux Sang, une sorte de Saint-Graal vont attirer pécheurs et pèlerins et contribuer à faire de cette abbaye bénédictine la plus opulente de Normandie, à l'origine de ce dicton : « De quelque côté que le vent vente, l'abbaye de Fécamp a rente ». À la suite d'un terrible incendie en 1168, on entreprend la reconstruction de l'abbatiale en style gothique.

C'est du port de Fécamp que Robert Ier de Normandie rassembla une puissante armée et pris la mer afin d'envahir l'Angleterre afin de remettre sur le trône, Édouard et Alfred, fils d'Ethereld, chassés par le roi Knud en 1016[Note 4].

Au début du XIIIe siècle, l'église est achevée sous l'abbatiat de Raoul d'Argences. En 1202, Jean sans Terre accorde un régime communal à Fécamp. Peu de temps après la ville est annexée au royaume de France par Philippe Auguste.

En 1410 les Anglais envahissent et incendient la ville, puis l'occupent, y maintenant une garnison. Henri V débarque à Chef-de-Caux en  ; le il est à Fécamp avant de rejoindre Azincourt. La ville de Fécamp est placée sous l'autorité et la garnison de John Fastolf qui lève l'impôt à son gré sur le pays de Caux[34]. La mort du régent Bedford (Jean de Lancastre) le donne aux Normands rebelles l'occasion de se révolter. Le , un chef de bande, Charles des Maretz, prend la ville de Dieppe d'assaut et la libère de l'occupation anglaise. Soutenu par des petits seigneurs et par des détachements français aux ordres de la Hire, les paysans se soulèvent amenant la libération de Fécamp et d'Harfleur[35]. S'ensuit une riposte anglaise ; les paysans sont massacrés et les villes reprises à l'exception d'Harfleur qui résistera jusqu'en 1447 et Dieppe, que les Anglais ne pourront jamais enlever[35]. En 1449, la ville est libérée de l'occupation anglaise, tout comme Rouen.

Lors des guerres de Religion, le capitaine de Bois-Rosé rallie la ville à Henri IV après sa conversion au catholicisme en [36]. L'abbatiale passe sous l'autorité de Charles de Lorraine, un des trois Guise.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Fécamp, vue générale vers 1914.

L'histoire de Fécamp repose, avec celle de l'abbaye, principalement sur celle de son port fondé vers le XIe siècle, qui va générer à la fois la construction navale et la pêche. Au XVIIIe siècle, la pêche au hareng est en perte de vitesse, face à l'ensablement du port, la concurrence hollandaise, l'attrait de la contrebande anglaise (smogglage) et le manque d'investissements[37].

Le , le roi Charles II d'Angleterre d'Angleterre débarque à Fécamp réussissant à fuir Cromwelll[Note 5].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Ville de femmes et Port de Terre-Neuvas[modifier | modifier le code]

Grisette de Fécamp, lithographie de 1821 représentant une jeune ouvrière élégante.

Du XIXe au milieu du XXe siècle, Fécamp a une importante activité de pêche morutière : les Terre-neuvas. Son port va un moment supplanter Saint-Malo comme premier port morutier français et définitivement Granville au XXe siècle, qui était traditionnellement le premier de Normandie et le second de France. La moitié des navires français pour cette pêche est armée à Fécamp au début du XXe siècle et l'apogée de cette activité se situe en 1903, quand le port arme 73 morutiers avec à leur bord un équipage de trente-cinq hommes en moyenne. Elle va se pratiquer jusque dans les années 1970, époque à laquelle le Canada interdit l'accès aux zones de pêches.

Pratiquée d'abord par les voiliers, trois-mâts, les campagnes pouvaient durer plus de six mois, le temps que les cales se remplissent de morues, qui étaient salées pour les conserver. La pêche à la ligne s'effectuait à partir des doris, petites embarcations qui emmenaient deux ou trois pêcheurs et qui étaient emboitées les unes dans les autres à bord du trois-mâts, pour prendre moins de place. Bon nombre de ces doris se sont perdus dans le brouillard et ne sont jamais revenus aux trois-mâts. Cette activité générait en partie la construction navale, puis les techniques ont évolué et les voiliers ont disparu. Le dernier trois-mâts goélette Léopoldine pour la pêche à la morue fera son ultime campagne en 1931, laissant la place aux navires à vapeur, puis aux moteurs diesel.

De nos jours, il ne réside qu'une faible activité halieutique, qui se résume à une pêche côtière. La plaisance a pris le pas sur la pêche. Le port départemental de Fécamp conserve une activité, notamment l'importation de bois. Le seul terre-neuvier français encore existant, le Marité, a été gréé, équipé et complété dans les chantiers navals de la ville en 1921. En outre, la Marine nationale utilise encore deux goélettes fabriquées à Fécamp dans les années 1930 : l'Étoile et la Belle Poule.

La charpente de la salle gothique du palais Bénédictine a été réalisée par les charpentiers de marine de la ville au XIXe siècle.

Les hommes en mer, les femmes travaillent aux usines de salaison de morues ou de maquereaux, mais aussi dans les usines textiles liées au lin, qui dès 1834 travaillent avec des métiers à tisser mécanique jusqu'à leur disparition à partir des années 1990[38], entrainant une lourde crise de transition économique pour la ville.

La ville se tourne sur le tourisme mais aussi l'énergie. Ainsi un parc éolien comprenant cinq turbines (éoliennes) ouvre en . Par ailleurs un projet de parc éolien offshore (en mer) devrait être mis en place d'ici à 2025, le projet ayant longtemps été repoussé et dont les premiers travaux sur le site ont débuté dans le courant de l'année 2022 et les premières éoliennes ont été installées en juin 2023[39].

Au niveau du tourisme, la mairie entreprend (avec l'aide du département, de la régiment des fonds départementaux et européens), la rénovation d'un bâtiment : le bâtiment des Pêcheries (ancienne usine de sècherie de la morue. Le musée qui retrace la vie des terre-neuvas (marin se rendant à Terre-neuve) et qui se situe sur le front de mer, déménage et prend place dans l'enceinte du bâtiment abandonné depuis plus de vingt ans et en travaux depuis environ une dizaine d'années (contre dix-huit mois prévus au départ). Le retard étant dû a l'immense belvédère en verre situé sur le toit du bâtiment qui a dû être renforcé pour l'occasion. Le musée ouvre ses portes le week-end du .

La liqueur bénédictine[modifier | modifier le code]

La recette de la liqueur bénédictine est inventée par Alexandre-Prosper-Hubert Le Grand, qui fonde au XIXe siècle la Société Bénédictine. Son petit-fils Fernand Le Grand, tout en assurant la direction de la distillerie familiale, crée au milieu des années 1920 une station de radiodiffusion privée, Radio-Fécamp. Le succès grandissant de celle-ci l'amènera à prendre le nom de Radio-Normandie et à proposer des émissions de radio commerciale en anglais en concurrence avec la BBC jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Au milieu des années 1930, Radio-Normandie diffusera également les premières émissions de télévision expérimentale du jeune ingénieur Henri de France, qui deviendra célèbre après-guerre pour son invention des standards de télévision 819 lignes (ancêtre de la TV à haute définition), et SÉCAM de télévision en couleurs.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Fécamp subit l'avancée destructrice de la 7e Panzerdivision de Rommel et se trouve encerclée dès le .

Sur les falaises du cap Fagnet, les forces allemandes débutent en 1942 la construction d'une batterie de radars (dont le modèle expérimental Mammut qui ne fut jamais opérationnel) dans le cadre du mur de l'Atlantique. On peut encore observer aujourd'hui l'important dispositif construit pour les radars, dont les bunkers. Les Allemands, dans le cadre du « mur de l'Atlantique », fortifient la ville, les villas du bord de mer et le casino sont dynamités[40].

En , le général de Gaulle y prononce un discours dont on retient la célèbre citation : « Je salue Fécamp, port de mer qui entend le rester et le restera ! »[41].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs

La commune se trouve dans l'arrondissement du Havre du département de la Seine-Maritime.

Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Fécamp[42]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux

Pour les élections départementales, la commune est le bureau centralisateur depuis 2014 du nouveau canton de Fécamp.

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la neuvième circonscription de la Seine-Maritime.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La ville était le siège de la communauté d'agglomération de Fécamp Caux Littoral, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2000 sous le statut de communauté de communes, et qui regroupait 13 communes.

Dans le cadre des prescriptions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du qui prescrit, dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale, que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec la communauté de communes du canton de Valmont, pour former, le , la communauté d'agglomération dénommée Fécamp Caux Littoral Agglomération, dont la ville est demeurée le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime, la liste UMP-UDI obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 4 563 voix (52,81 %, 26 conseillers municipaux élus dont 14 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[43],[44] :
- Estelle Grelier (PS-EELV, 3 422 voix, 39,61 %, 6 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires) ;
- Geneviève Salvisberg (FN, 654 voix, 7,57 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 36,37 % des électeurs se sont abstenus.

Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste DVD menée par la maire sortante Marie-Agnès Poussier-Winsback a obtenu 2 905 voix (51,52 % des suffrages exprimés, vingt-cinq conseillers municipaux élus, dont 21 communautaires), devançant de 171 voix la liste de gauche menée par Patrick Jeanne[45] (maire de 1998 à 2014) qui a recueilli 2 734 voix (48,48 %, huit conseillers municipaux élus dont sept communautaires). L'ancien maire battu a annoncé se retirer de la vie politique après trente-et-un ans de mandat après cette élection[46],[47].

Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 58,14 % des électeurs se sont abstenus[48].

Récapitulatif de résultats électoraux récents[modifier | modifier le code]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % Abs 1er % 2e % 3e % 4e % Abs
Présidentielle 2012[49] PS 33,53 UMP 22,52 FN 19,01 PG 12,66 24,59 PS 60,34 UMP 39,44 Pas de 3e Pas de 4e 23,94
Législatives 2012[50] PS 50,97 UMP 26,32 FN 10,2 FG 6,38 46,29 PS 64,59 UMP 35,41 Pas de 3e Pas de 4e 45,40
Municipales 2014[51] UD 38,39 UG 35,82 DVG 14,36 FN 11,44 40,84 UMP 52,81 UG 39,61 FN 7,57 Pas de 4e 36,37
Européennes 2014[52] FN 29,45 UMP 19,77 UG 13,01 UC 8,11 57,33 Tour unique
Régionales 2015[53] UDI 33,14 PS 32,32 FN 24,06 FG 7,49 57,29 PS 38,20 UDI 36,66 FN 25,14 Pas de 4e 47,81
Présidentielle 2017[54] FN 27,26 LFI 22,46 EM 19,99 LR 15,14 25,34 EM 56,71 FN 43,29 Pas de 3e Pas de 4e 28,03
Législatives 2017[55] EM 26,34 PS 26,27 FN 14,21 UDI 12,11 54,05 EM 66,43 FN 33,57 Pas de 3e Pas de 4e 60,89
Européennes 2019[56] RN 32,14 LREM 17,97 EELV 12,56 LFI 7,65 51,01 Tour unique
Municipales 2020[57] DVD 49,67 UG 44,01 DVG 6,31 Pas de 4e 59,63 DVD 51,51 UG 48,48 Pas de 3e Pas de 4e 58,14
Régionales 2021 UCD 32,36 UGE 18,74 RN 18,33 UG 15,29 73,62 UCD 40,11 UGE 32,37 RN 18,17 UC 9,35 72,42
Présidentielle 2022[58] RN 30,90 LREM 27,11 LFI 20,37 REC 4,40 32,69 LREM 50,22 RN 49,78 Pas de 3e Pas de 4e 32,05
Législatives 2022[59] ENS 30,61 NUPES 23,98 RN 23,15 LR 4,18 56,31 ENS 54,23 RN 45,77 Pas de 3e Pas de 4e 58,24

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[60]
Période Identité Étiquette Qualité
1929 mars 1959 Gustave Couturier RG  
mars 1959 1960 Jacques Winsback    
1960 mars 1965 Maurice Sadorge DVD Conseiller général de Fécamp (1961 → 1967)
mars 1965 mars 1977 Richard Pranzo MRG puis DVG Médecin
Conseiller général de Fécamp (1961 puis 1967 → 1979)
mars 1977 mars 1989 Jean-Pierre Deneuve[61] UDF-CDS Préfet honoraire
Conseiller général de Fécamp (1979 → 1998)
mars 1989 juin 1995[62] Frédérique Bredin PS Inspectrice des finances publiques
Députée de la Seine-Maritime (9e circ.) (1988 → 1991)
Députée européenne
Ministre de la Jeunesse et des Sports (1991 → 1993)
Démissionnaire
juin 1995 novembre 1998 Jean-Claude Michel PS Conseiller général de Fécamp (1998 → 2004)
novembre 1998 avril 2014 Patrick Jeanne PS Instituteur spécialisé retraité
Député de la Seine-Maritime (9e circ.) (2000 → 2002)
Conseiller général de Fécamp (2004 → 2015)
Vice-président du conseil général de la Seine-Maritime (2004 → 2015)
avril 2014[63],[64],[65] juillet 2022 Marie-Agnès Poussier-Winsback UMPLR
puis Horizons
Professeur d'économie
Députée de la Seine-Maritime (9e circ.) (2022 → )
Conseillère régionale de Normandie (2015 → )
Vice-présidente du conseil régional de Normandie (2016 → 2022)
Présidente de la CA de Fécamp Caux Littoral (2014 → 2016)
Présidente de la CA Fécamp Caux Littoral Agglomération (2017 → 2022)
Députée de la Seine-Maritime (9e circ.) (2022 → )
Démissionnaire après son élection comme députée
juillet 2022[66] En cours
(au 12 juillet 2022)
David Roussel LR Fonctionnaire au ministère des Finances
Vice-président de la CA Fécamp Caux Littoral Agglomération (2020 → )[67] (2022 → )

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[68].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[69],[Note 6].

En 2021, la commune comptait 18 016 habitants[Note 7], en diminution de 6,01 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 5707 0007 9377 8469 1239 4529 41810 08811 401
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
11 59712 11012 83212 89912 68412 29913 24713 57714 656
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
15 38116 73717 38317 16517 18417 26317 70816 87618 201
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
19 49121 40621 91021 43620 80821 02719 42419 26418 900
2021 - - - - - - - -
18 016--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[70].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Fécamp comporte quatre lycées :

  • le lycée professionnel maritime Anita-Conti ;
  • le lycée La Providence, lycée privé situé en centre-ville ;
  • le lycée professionnel Descartes, sis dans le complexe scolaire situé plateau Saint-Jacques ;
  • le lycée Guy-de-Maupassant, sis dans le complexe scolaire du plateau Saint-Jacques.

Les lycées Descartes et Guy-de-Maupassant sont réunis sur le même site permettant une certaine mixité des origines, des milieux sociaux et des études.

Il y a également quatre collèges :

Économie[modifier | modifier le code]

Parc éolien de Fécamp.

La ville de Fécamp est tournée vers les activités maritimes. Fécamp est également producteur d'électricité grâce à son parc éolien.

Le parc éolien offshore[modifier | modifier le code]

En , le Conseil d’État a rejeté le recours contre le projet de parc éolien en mer qui doit être implanté au large de Fécamp[71]. Porté par le consortium mené par EDF-Énergies nouvelles (EDF-EN), le projet avait dans un premier temps été validé par un arrêté préfectoral du avant d’être porté devant les tribunaux.

Le pourvoi en cassation formé entre autres par l’Association de protection du site des Petites-Dalles, l’association Robin des Bois et la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France, s’opposait à la validation du projet industriel par la cour administrative d’appel de Nantes en .

Le parc éolien offshore, premier du genre en France, doit voir le jour vers 2022 dans une zone située de 13 à 22 kilomètres du rivage. Formé de 71 éoliennes hautes de 175 mètres, il serait à même de fournir de l’énergie à 770 000 personnes, soit 60 % de la population de la Seine-Maritime[72].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

La ville de Fécamp, qui s'est vu décerner le label « Villes et pays d'art et d'histoire », est construite autour de son port, entre deux falaises, mais également sur un vaste réseau de cavités souterraines ancestrales qui furent des carrières de pierre à bâtir mais également des lieux de vie et de protection pendant les guerres de Religion et les guerres suivantes.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Site classé
  • Ensemble constitué par la chapelle Notre-Dame-du-Salut et ses abords avec le mur d'enceinte, les vestiges, fossés et retranchements du fort de Bourg-Baudoin Logo des sites naturels français Site classé (1928).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Nées à Fécamp[modifier | modifier le code]

Morts à Fécamp[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Rémi de Fécamp (?-1092), moine bénédictin anglo-normand.
  • Wace (XIIe siècle), écrivain, a séjourné à Fécamp.
  • Pierre de Fécamp (?-1246), moine chroniqueur.
  • Eugène Delacroix (1798-1863), peintre, y séjourna pour y composer de nombreux dessins et aquarelles des falaises.
  • Paul Vasselin (1812-1869), écrivain, journaliste, dessinateur, politicien. Il a habité à Fécamp.
Sur la Plage de Fécamp
Berthe Morisot, 1874
Santa Barbara Museum of Art[75].
  • Gustave Lambert (1824-1871), hydrographe et explorateur, qui a vécu à Fécamp.
  • Eugène Boudin (1824-1898), peintre, il y séjourna de 1874 à 1894, pour y peindre une cinquantaine de toiles.
  • Berthe Morisot (1841-1895), peintre, y passa des vacances en 1874.
  • Claude Monet (1840-1926), peintre, y séjourna plusieurs fois entre 1868 et 1881 pour y réaliser une vingtaine de toiles.
  • Paul Signac (1863-1935), peintre, y réalisa en 1886 de nombreuses toiles des falaises dans un style pointilliste.
  • Guy de Maupassant (1850-1893), écrivain et journaliste littéraire. Il a habité à Fécamp.
  • Raoul Dufy (1877-1953) y peigna en 1904 les régates de Fécamp.
  • Anita Conti (1899-1997), océanographe et photographe.
  • Valentin Feldman (1909-1942), philosophe. Il enseigne à Fécamp en 1937-1939.
  • Jean Gaumy (1948-), photographe et réalisateur. Il vit à Fécamp depuis 1995.
  • Stéphane Montefiore (1971-), peintre. Il vit à Fécamp.
  • William Anthony Parker II dit Tony Parker (1982-), basketteur. Il a signé sa première licence à Fécamp en 1992-1993.
  • Claude Santelli (1923-2001), réalisateur.
  • Catel Muller (1964-), dessinatrice, illustratrice.
  • Blutch (1967-), dessinateur.
  • Bastien Vivès (1984-), dessinateur.
  • Vincent Poymiro, scénariste.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

De nombreux films ont été tournés en partie à Fécamp :

En chanson[modifier | modifier le code]

  • 2017, Fécamp de Michel Deshays. Souvenirs d'enfance et l'adolescence

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Fécamp Blason
De sinople aux trois tentes d’argent ouvertes du champ, celle de la pointe plus haute, au chef cousu d’azur chargé d’un faucon essorant, tenant dans ses serres une corne d’abondance, d’où s’échappent des graines brochant sur le champ, le tout d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Martin, Histoire de Fécamp, imprimeurs-éditeurs Durand & fils, 1893
  • J. Daoust, Fécamp, l'abbatiale de la Sainte-Trinité, Durand et fils, Fécamp, 1989
  • Il était une fois un port... par Jean-Pierre Balier, publié en 2006 par l'Association des Amis du Vieux-Fécamp.
  • Normandie, Guides bleus et Paris-Normandie, éditions Hachette, 1994
  • Nelson Cazeils, Les terre-neuvas, Éditions Ouest-France patrimoine, 2004
  • Marie-Hélène Desjardins, Des peintres au pays des falaises, éditions des falaises, 2004. (chapitre Fécamp pages 130 à 158)
  • Musée de Fécamp : catalogue des peintures, Point de vues, , 260 p.
  • Les Annales du Patrimoine de Fécamp

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ses habitants devraient s'appeler Fiscannais ou Fiscannois, d'après l'étymologie véritable de Fécamp.
  2. En effet, il y a très peu de noms de lieux antérieurs au Xe siècle à des kilomètres autour de Fécamp. Cela montre une emprise des arrivants anglo-scandinaves sur l'ensemble des domaines ruraux, ces noms de domaines comportant toujours le nom du propriétaire, ceux qui apparaissent sont tous, soit anglo-saxons, soit norrois. Dans la plupart des régions, des descendants ou des parents des fondateurs de domaines en -acum vivent toujours sur ces domaines depuis l'époque romaine, d'où le maintien de ces toponymes. Or, autour de Fécamp, il n'y a plus aucun nom en -acum composé avec un nom de propriétaire (sauf Bérigny et peut-être Beaunay) et il a dû y en avoir, puisque l'archéologie découvre de nombreuses traces de villa gallo-romaines, ensuite la population autochtone a non seulement été dépossédée, mais a dû devenir minoritaire au sein des nouveaux arrivants, car les désignations topographiques d'origine celtique ou latine antérieures au Xe siècle qui se transmettaient de manière orale de génération en génération, ont elles aussi été totalement éliminées, sauf Gournay et « la Fécamp », la rivière. On trouve dans les environs presque tous les types d'appellatifs norrois, attestés en Normandie et bien sûr de très nombreux noms de personnes de même origine. Par exemple, en partant d'Yport dont l'origine du nom n'est pas antérieure au Xe siècle également, on relève : Les Hogues (les collines boisées), Criquebeuf (le village de l'église), Boclon (la Hêtraie), Basbeuf (sans doute Babeuf, avec both, baraque), Épreville (le domaine de *Sprot), Viertot (la ferme de Wivar), le Buc (le buisson), Tourville (la ferme de Thori), Grainval (le val de Grimr), Bultot (la ferme de Boli), Côte-côte (ancien Caudecotte, la froide maison), Bec (de Mortagne, nom donné tardivement, le ruisseau), Daubeuf (le village du vallon), Gonneville (le domaine de Gunnulfr), Vattecrist (Wateclite XIIe siècle, la grange de *Hwatta), Colleville (le domaine de Koli), Thérouldeville (le domaine de Thorold), Angerville (le domaine d'Asgeir), Miquetot (la ferme de Michel, viking ayant reçu le baptême avec ce nom), Alventot (la ferme d' Æ(ðe)lwin), Cliquemare (la mare de l'église), Bondeville (le domaine de Bondi), Hougerville (le domaine de Holmgeir), le Torp (le hameau), Calmare (la mare de Kari), Eletot (la ferme de la plaine), Angerval (le val d' Asgeir), Ecretteville (le domaine de Skrauti), Ancretteville (le domaine d' Asketill: Anquetil), Canapeville (le domaine de Knapi), Anneville (le domaine d' Asleikr), Criquemanville (le domaine du Kirkman), Sassetot (la ferme de Saxi), Briquedalle (la vallée abrupte), Criquetot (la ferme de l'église), la Houlgate (la cavée), etc. Tous ces noms contiennent au moins un élément norrois ou vieil anglais.
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Les vents poussèrent la flotte vers Jersey et après avoir attendu une quinzaine de jours des vents favorables, Robert, après avoir scindée son armée en deux flottes, navigua vers la Bretagne[33].
  5. Cet événement est commémoré par une course de bateau La Royal Escape qui relie Brighton à Fécamp.
  6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

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  4. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Seine-Maritime » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

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  65. « À Fécamp, il n’y aura pas de nouvelle élection municipale : Les électeurs ne repasseront pas devant les urnes, à Fécamp : le tribunal administratif de Rouen vient de rendre son délibéré. Christophe Courcoux doit être remplacé », 76 actu,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sitôt les élections portant l’équipe UMP de Marie-Agnès Poussier-Winsback à la mairie, l’ancien maire socialiste, Patrick Jeanne, avait déposé un recours devant le tribunal administratif. Il demandait l’annulation de l’élection de Christophe Courcoux (Fécamp gauche citoyenne) et de l’ensemble du scrutin (…) Christophe Courcoux ne siègera plus au sein du conseil municipal et il devra être remplacé autour de la table du conseil. En revanche, l’équipe actuelle reste en place, les élections n’étant pas annulées par le tribunal administratif ».
  66. « Fécamp. David Roussel, un nouveau maire "dans la continuité" pour "fédérer" : Jusque là adjoint aux finances et au personnel, David Roussel succède à Marie-Agnès Poussier-Winsback à la tête de la ville », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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