FF Aquilae — Wikipédia

FF Aquilae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 58m 14,74757s
Déclinaison +17° 21′ 39,2932″
Constellation Aigle
Magnitude apparente 5,18 - 5,51[1]

Localisation dans la constellation : Aigle

(Voir situation dans la constellation : Aigle)
Caractéristiques
Type spectral F6Ib[2]
Indice U-B 0,43[3]
Indice B-V 0,8[3]
Variabilité Céphéide classique
Astrométrie
Vitesse radiale −15,92 km/s
Mouvement propre μα = 0,44 mas/a
μδ = −9,98 mas/a
Parallaxe 2,11 ± 0,33 mas[4]
Distance 1 350 al
(413[5] pc)
Magnitude absolue −3,4[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,2 M[6]
Rayon 39 R[5]
Température 6 195 K[5]

Désignations

FF Aql, HD 176155, HR 7165, HIP 93124, BD+17°3799, SAO 104296[7]

FF Aquilae est une étoile variable Céphéide classique située dans la constellation de l'Aigle. Sa magnitude apparente varie entre 5,18 et 5,51 sur une période de 4,470848 jours[1], signifiant qu'elle est faiblement visible à l'œil nu dans des conditions rurales ou sub-urbaines[8]. Originellement appelée HR 7165, sa variabilité fut remarquée par Charles Morse Huffer en août 1927, qui nota son comportement de Céphéide. Elle reçut alors la désignation d'étoile variable FF Aquilae[9]. L'analyse de sa luminosité sur 122 ans montre que sa période s'accroît de 0,072 ± 0,011 secondes par an[10]. Sa distance est estimée à 1350 ± 46 années-lumière (413 ± 14 parsecs) (par extrapolation à partir de son diamètre angulaire et de son rayon estimé)[5].

Classée comme supergéante jaune, FF Aql pulse avec des température, diamètre et luminosité variables[5]. Comme toutes les Céphéides, elle a épuisé l'hydrogène de son cœur, s'est refroidie et a gonflé en s'éloignant de la séquence principale et évolue rapidement vers la branche asymptotique des géantes.

FF Aql est un possible système d'étoiles quadruple. L'analyse de son spectre montre que c'est un système binaire spectroscopique dont le compagnon le plus faible serait une étoile de la séquence principale de type spectral A9V à F3V, orbitant en 3,92 ans. Une troisième étoile, révélée par interférométrie des tavelures, est très probablement une étoile plus froide qui a évolué hors de la séquence principale[11]. Une quatrième étoile, de magnitude 11,4 et située à 6 secondes d'arc de distance, n'est sans doute pas membre du système[6],[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Christopher Watson, « FF Aquilae », AAVSO Website, American Association of Variable Star Observers, (consulté le )
  2. Helmut A. Abt, « MK Classifications of Spectroscopic Binaries », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 180,‎ , p. 117 (DOI 10.1088/0067-0049/180/1/117, Bibcode 2009ApJS..180..117A)
  3. a et b J. R. Ducati, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, vol. 2237,‎ , p. 0 (Bibcode 2002yCat.2237....0D)
  4. F. Van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  5. a b c d e et f D. G. Turner, V. V. Kovtyukh, R. E. Luck et L. N. Berdnikov, « The Pulsation Mode and Distance of the Cepheid FF Aquilae », The Astrophysical Journal, vol. 772,‎ , p. L10 (DOI 10.1088/2041-8205/772/1/L10, Bibcode 2013ApJ...772L..10T, arXiv 1306.1228)
  6. a et b A. Gallenne, P. Kervella, A. Mérand, N. R. Evans, J. H. V. Girard, W. Gieren et G. Pietrzyński, « Searching for visual companions of close Cepheids », Astronomy & Astrophysics, vol. 567,‎ , A60 (DOI 10.1051/0004-6361/201423872, Bibcode 2014A&A...567A..60G, arXiv 1406.0493)
  7. (en) HD 176155 -- Classical Cepheid (delta Cep type) sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. John E. Bortle, « Introducing the Bortle Dark-Sky Scale », Sky and Telescope, vol. 101,‎ , p. 126 (Bibcode 2001S&T...101b.126B)
  9. Roscoe F. Sanford, « On the Radial-Velocity Variation of the Cepheid Variable FF Aquilae », Astrophysical Journal, vol. 81,‎ , p. 132–39 (DOI 10.1086/143621, Bibcode 1935ApJ....81..132S)
  10. L. N. Berdnikov, D. G. Turner et A. A. Henden, « A search for evolutionary period variations of Cepheids using the Harvard plate stacks: FF Aql », Astronomy Reports, vol. 58, no 4,‎ , p. 240–48 (DOI 10.1134/S1063772914040015, Bibcode 2014ARep...58..240B)
  11. Nancy Remage Evans, Douglas L. Welch, Colin D. Scarfe et Terry J. Teays, « The orbit and companions of the classical Cepheid FF AQL », Astronomical Journal, vol. 99,‎ , p. 1598–1611 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/115442, Bibcode 1990AJ.....99.1598E, arXiv astro-ph/9706292)
  12. A. Udalski et Nancy R. Evans, « The visual companion of the classical Cepheid FF AQL », Astronomical Journal, vol. 106, no 1,‎ , p. 348–51 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/116643, Bibcode 1993AJ....106..348U)

Lien externe[modifier | modifier le code]