Famille Arnauld — Wikipédia

Famille Arnauld
Image illustrative de l’article Famille Arnauld
Armes

Blasonnement D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux palmes adossées et en pointe d'un mont isolé de six coupeaux, le tout d'or.[1]
Branches de Pomponne
d'Andilly
de La Ronzière
de Lapinasse
Période XVe siècle - XVIIIe siècle
Pays ou province d’origine Auvergne
Charges un ambassadeur, un ministre d'État, un conseiller d'État
Fonctions militaires Général des Carabiniers, Officier Garde-du-corps du Roi, Mousquetaire a cheval
Fonctions ecclésiastiques un évêque, trois abbesses
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis ; Légion d'honneur

La famille Arnauld est une famille noble française, originaire d'Auvergne, dont la filiation remonte au XVe siècle, particulièrement liée au jansénisme.

Histoire de la famille[modifier | modifier le code]

Les Arnauld détenaient les seigneuries de la Mothe, de Bessac, de la Besse, de Villeneuve, d'Andilly, de Corbeville et du marquisat de Pomponne. C'était une célèbre famille janséniste au XVIIe siècle. Elle trouve ses racines à Herment, où elle est attestée au XVe siècle. Ses membres y occupent pendant plus de deux siècles des offices de notaires ducaux ou royaux, mais aussi des charges de consuls, de capitaines-gouverneurs du château d'Herment[2].

Une branche s'installe à Riom, où Henri Arnauld dit "de Lolières" demeure en 1480 à la demande de Pierre II, duc de Bourbon[3],[4].

« Cette famille paraît avoir une commune origine avec la Maison Arnaud du Rousset. Antoine Arnauld (1560-1619). Procureur Général au Parlement de Paris, restaura l’Abbaye de Port-Royal et fut un adversaire des Jésuites. Il laissa 11 enfants parmi lesquels : Robert Arnauld d’Andilly (1588-1674) qui se retira en 1643 à Port-Royal où il finit sa vie dans l’étude et la prière, et fut le père de Simon Arnauld, Marquis de Pomponne (1618-1619) qui fut Ministre des Affaires étrangères pendant le règne de Louis XIV, lequel eut pour fille Félicité Arnauld de Pomponne, qui épousa Jean-Baptiste Colbert Chr, Marquis de Torci. - Antoine Arnauld, frère de Robert (1612-1694), surnommé le Grand Arnauld, fut Docteur en Sorbonne et le défenseur des Jansénistes contre les Jésuites : Angélique Arnauld (religieuse), Catherine, Anne et Jeanne-Catherine Arnauld, sœurs du précédent furent Abbesses de Port-Royal »[1].

Les descendants de cette famille anoblie en 1577[5] se séparent en plusieurs branches [6]. Cette famille compte plusieurs personnalités dans la carrière des armes, de la diplomatie, de la magistrature, du clergé et des lettres.

Filiation[modifier | modifier le code]

Arbre généalogique de la famille Arnauld[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Antoine Arnauld (1560-1619)
 
Isaac Arnauld (1566-1617)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Robert Arnauld d'Andilly
(1589-1674)
 
Catherine Arnauld
(1590-1661)
 

Angélique Arnauld
(1591-1661)
 
Agnès Arnauld
(1593-1672)
 

Henri Arnauld, évêque d'Angers
(1597-1692)
 

Antoine Arnauld,
dit le Grand Arnauld
(1612-1694)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Antoine Arnauld,
dit l'abbé Arnauld
(1616-1698)
 

Simon Arnauld de Pomponne
(1618-1699)
 
Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly
(1624-1684)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Henri Charles Arnauld de Pomponne
(1669-1756)

Familles dont le rattachement aux Arnauld est incertain[modifier | modifier le code]

Arnaud[modifier | modifier le code]

La plus ancienne famille du nom d'Arnaud existait en Auvergne, en Carladès au treizième et quatorzième siècle[9].

Les Arnaud, Seigneurs de Lespinasse, de Loubinet et du Feu dans les environs d'Usson, sont une famille anoblie en 1656 par arrêt du conseil d'état pour récompenser Guillaume Arnaud, des gardes-du-corps du Roi, qui, pendant vingt-quatre ans s'était distingué à plusieurs reprises durant différents sièges et batailles dont notamment le siège de Corbie (1636); le siège d'Arras (1640); la campagne de Guyenne (1653)[10].

Cette famille se distinguera par une noblesse d'arme. On comptera parmi les descendants de Guillaume Arnaud des mousquetaires à cheval de la garde du Roi, des officiers des régiments royaux.

Arnaud de Ronzière, Arnaud d'Artonne, Arnaud de Praneuf[11][modifier | modifier le code]

  • Une autre branche, les Arnaud de Ronzière et d'Artonne auraient, selon des fragments généalogiques inséré au nobiliaire de Saint-Alais, la même origine que les Arnauld d'Andilly et Pomponne qui suit. Elle comptait deux branches, celle de Ronzière représentée par Charles-Guillaume Arnaud, Chevalier de Saint Louis et ancien capitaine du Régiment de Hainaut, celle d'Artonne par Charles-Gilbert Arnaud, père de Jean-Baptiste Arnauld d'Artonne, élévé au grade de chevalier de Légion d'honneur en 1815[12].
  • La troisième branche, les Arnaud de Praneuf ou Arnauld de Praneuf, originaire de Riom, est représentée par Jacques Arnauld, natif d'Herment, écuyer de la Reine Marguerite et exilé au château d'Usson en 1592. Cette branche se caractérise par noblesse de fonction, on compte parmi ses descendances des notables, des avocats, des juges ainsi que des notaires, principalement dans la région du Puy[13].

Cette famille s'est éteinte au XIXe siècle[14].

Le nom d'Andilly aurait été relevé par jugement rendu par le Tribunal civil de Riom, en date du 9 février 1950, par cette famille Arnauld, d'Artonne (Puy-de-Dôme), non parente, sous le nom Arnauld d'Andilly.

Alliances[modifier | modifier le code]

  • d'Harques, Floquet (du), Tourssiac (de), Colonges (de), Lefebvre de La Broderie, Harville (de), Colbert de Torcy (de), Le Maistre de Sacy, Musset (de), Beaulne de Gallemaud (de), Ladvocat, Vauchaussade de Chaumont (de),

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. I, (lire en ligne), p. 238
  2. Ambroise Tardieu, Histoire de la ville, du pays et de la baronnie d'Herment, en Auvergne, Clermont-Ferrand, Ch. Estienne, 1866, p. 9, 140, 175, 181 (en ligne).
  3. J.-B. Bouillet, Nobilliaire d'Auvergne, Clermont-Ferrand, Imprimerie de Perol, , p. 59, 60
  4. « provenance : Paris, BNF, lat. 1428, f. 1v (Armoiries d'Henri Arnaud) », sur Bibale (consulté le )
  5. « Cabinet d'Hozier, 14, BNF Français 30895, »
  6. « Arnaud de Praneuf », sur calameo.com (consulté le )
  7. Dom Clémencet, Histoire générale de Port-Royal (1755) et Ambroise Tardieu, Histoire de la ville du pays et de la baronnie d'Herment, en Auvergne (1866), p.181.
  8. Louis Ellies Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, contenant l'histoire de leur vie... (1711), p.92.
  9. J.P Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, Tome I, Peyrol, (lire en ligne), p. 58
  10. Jean Pierre Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne Tome I, Peyrol, (lire en ligne), p. 59
  11. D'Arnaudy, Languedoc (lire en ligne)
  12. ibid. J.P Bouillet; p.61
  13. Louis de (1830-1903) Auteur du texte La Roque, Armorial de la noblesse de Languedoc.... 2, MONTPELLIER / par Louis de La Roque,..., 1860-1863 (lire en ligne)
  14. « Roglo »

Articles connexes[modifier | modifier le code]