Famille Hébrard de Saint-Sulpice — Wikipédia

Famille Hébrard de Saint-Sulpice
Image illustrative de l’article Famille Hébrard de Saint-Sulpice
Armes

Blasonnement Parti d'argent et de gueules
Devise « Oculis gradiuntur apertis » et « Sic fortes fortibus junguntur »
Période XIVe siècle - XVIIe siècle
Pays ou province d’origine Quercy
Fiefs tenus Saint-Sulpice
Demeures Château de Saint-Sulpice (Lot)
Charges Ambassadeur de France
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Cahors

La famille Hébrard de Saint-Sulpice est une famille noble française d'extraction féodale, originaire du Quercy. Elle s'est éteinte au XVIIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille Hébrard de Saint-Sulpice, originaire du Quercy, est citée au début du XIIIe siècle. Guillaume d'Ebrard, chevalier, seigneur de Saint-Sulpice, fut père de Bernard d’Ebrard, allié vers 1230 à Guillemette du Puy, leur fils Guillaume aurait laissé Gaillard, dont l’arrière-petit-fils Raymond, chevalier, allié en 1334 à Gélis de Vassal. aurait été père d’Arnaud, allié à Marguerite de la Popie[1].

Le rameau ainé s'est éteint peu après Bernard d'Ebrard, chevalier, baron de Saint-Sulpice, tué à Coutras, qui de Marguerite de Balaguier, qu’il avait épousée en 1579, eut Jacques, mort sans alliance en 1589, et Claude d’Ebrard de Saint-Sulpice, mariée avec Emmanuel de Crussol, duc d’Uzès[1].

Les Hébrard de Saint-Sulpice bâtirent des prieurés dans le Quercy. Aussi est désignée par « Hébrardie » la région autour de la vallée du Célé.

Filiation[modifier | modifier le code]

Antoine Hébrard de Saint-Sulpice s'est marié :

  • en 1518 avec Jeanne de Lévis-Caylus, dont il a eu :
  • en 1530 avec Anne de Cluset dont il a eu :
    • Antoine Hébrard de Saint-Sulpice, marié avec Jeanne de Pelegry, dame du Vigan, auteurs du rameau cadet, d'où :
      • Marguerite Hébrard de Saint-Sulpice, mariée en 1589 avec Jacques de Durfort, seigneur de Léobard,
      • Christophe Hébrard de Saint-Sulpice, baron du Vigan, marié en 1598 avec Anne d'Avanson.


Jean III Hébrard de Saint-Sulpice s'est marié le 6 mai 1551 avec Claude de Gontau-Biron, décédée le 1er janvier 1587. De ce mariage sont nés :

Poème[modifier | modifier le code]

Henri Hébrard de Saint-Sulpice (1553-1576), comte de Nègrepelisse, a été présent au siège de La Rochelle de 1573 où il a rencontré le duc d'Anjou. Il fait partie de la maison du roi de Pologne et a accompagné le duc d'Anjou en Pologne. Il est présent au château de Blois avec son père où la cour est composée de factions qui s'opposent. Dans une lettre à sa mère, datée du 8 décembre 1576, il indique que le climat est très dégradé entre Monsieur, frère du roi, duc d'Alençon, et l'entourage du roi Henri III. Il a été tué par Jean de Beaune, vicomte de Tours, seigneur de Semblançay, chambellan du duc d'Alençon, dans la cour du château de Blois, le 20 décembre 1576, à la suite d'une querelle au cours d'une partie de palle-mail où Saint-Sulpice a accusé Beaune de ne pas être un gentilhomme. Pour se venger de l'insulte, Beaune le fait assassiner par des hommes de main. Il meurt dans les bras de son père. (Nicolas Le Roux, La Faveur du Roi: Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Champ Vallon (collection Époques), Seyssel, 2000 Aperçu). Le coupable est décapité en effigie à Blois le 6 juin 1577. Jean Hébrard de Saint-Sulpice a quitté la cour avec le corps de son fils. Villeroy, secrétaire d'État lui écrit le 30 janvier 1577 : « Monsieur, toujours n'aurons nous plus parler que de tels meurtres et assassinements ; ce sont aussi les fruits de la guerre civile, de laquelle s'exemptent plus souvent ceux qui en sont la cause que les innocents. Il faut lever les yeux au ciel, se recommander à Dieu et le prier qu'il ait compassion de ce pauvre royaume et des gens de bien. ». Le roi a commandé une épitaphe en vers :

Nay d'illustre maison, à la sainte vertu
Soigneusement nourri dès ma première enfance
Généreux pour servir et mon prince et la France
J'ai plusieurs fois l'orgueil ennemi combattu,

La Rochelle, Poussein et le Reistre battu,
Les fidèles témoins de ma jeune vaillance,
Ja desja m'abreuvoient de plus grande espérance,
Si trop jeune la mort ne m'eût point abattu.

Maintenant sans regret, mais regretté je meurs,
Et bien que prévenu, je laisse successeurs,
Ma femme, le tombeau, les cieux et la mémoire.

De mon cœur, de mon corps, de l'âme et de mon los,
Ma femme de mon cœur, le tombeau de mes os,
Les cieux de mon esprit, le renom de ma gloire.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, volume 3, page 264.
  2. Marguerite de Balaguier s'est remariée en 1589 avec Blaise de Monluc, petit-fils de Blaise de Monluc. Ses deux filles nées de son premier mariage sont alors placées sous la tutelle de leur oncle, évêque de Cahors, et près de leur tante Catherine Hébrard de Saint-Sulpice, Madame de Seiras de Thémines.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrards, ducs de Frioul, marquis de Trévise, tome 1, Imprimerie Quillot, Agen, 1888 (lire en ligne)
  • Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, La Maison d'Hébrard, issue des comtes Hébrards, ducs de Frioul, marquis de Trévise, tome 2, Imprimerie Quillot, Agen, 1888 (lire en ligne)
  • Edmond Albe, Familles du Quercy. Maison d'Hébrard et Maisons apparentées ou alliées, p. 77-304, I-LXXX, 497-504, dans Société des Études du Lot, 1905, tome 30 (lire en ligne)
  • Maria Da Rosário Barbosa Morijão, La famille d'Ébrard et le clergé de Coimbra aux XIIIe et XIVe siècles, p. 77-91, dans A igreja e o clero português no contexto europeu, Universidade Católica Portuguesa, Lisbonne, 2005 (ISBN 972-8361-21-1) (lire en ligne)
  • Louis Esquieu, Essai d'un armorial quercynois, Cahors, (lire en ligne), p. 135-138

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]