Famille Jouvenet (Normandie) — Wikipédia

La famille Jouvenet est une famille d'artistes, originaire d'Italie puis établie en Normandie, et dont les membres furent actifs à Rouen. Elle a été illustrée par quatre célèbres peintres : Jean, Jean-Baptiste, Laurent et François Jouvenet. Cette famille semble éteinte.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, une généalogie de cette famille :

  • Jean I Jouvenet dit le Vieux, peintre, présumé d'origine italienne[1]
    • Noël I Jouvenet (?-1675) dit le Vieux, maître peintre sculpteur, actif à Rouen. Il a acquis, en 1629, une maison (disparue) située 9, rue des Juifs, paroisse Saint-Lô à Rouen[2]. Il passe, sans preuve formelle, pour avoir été le premier maître de Nicolas Poussin[1]
      • Laurent Jouvenet (1609-1681) dit le Jeune, peintre actif à Rouen, marié à Catherine de Leuze[3]
        • Jean-Baptiste Jouvenet (1644-1717) dit Le Grand, ou Jean III, marié à Marie Baronneau[4]
          • Marie-Anne (1675[3]-1680[3]), baptisée paroisse St-Barthélemy, inhumée paroisse Saint-Sulpice
          • Françoise (1677[3]-?), jumelle
          • Catherine (1677[3]-?), jumelle
          • Jean-Baptiste (1680[3]-?, baptisé paroisse St-Sulpice
          • Marie-Anne[5] (1681[3]-1740[6]), non mariée, inhumée paroisse Saint-Vincent de Combs-la-Ville
          • Marie-Madeleine (1682[3]-1746[6]), non mariée
          • Elisabeth-Anne (1684[3]-?), mariée en 1712[6] à Combs-la-Ville à Bernard-Claude Lordelot, avocat au parlement
          • Catherine, seconde du nom (1685[3]-?)
          • Jean-Baptiste-Antoine (1686[3]-1687[3]), baptisé paroisse St-Sulpice, inhumé paroisse St-Hippolyte
          • Jean-Claude (1687[3]-?)
          • Marie-Thérèse (v. 1690[3]-1698[3]), baptisée et inhumée paroisse St-Sulpice, morte à l'âge de 7 ans et demi
          • Marie-Cécile (1691[3]-?)
          • Jean-Baptiste-François (1693[3]-?), jumeau
          • Jean-Claude, second du nom (1693[3]-?), jumeau
        • Jacques Jouvenet (mort en 1674), peintre
        • François Jouvenet, vicaire de Saint-Lô
        • Marie-Madeleine Jouvenet mariée en 1690 à Jean Ier Restout[7]
        • Marie Jouvenet
        • François Jouvenet, second du nom (1664-1749), peintre, élève de son frère Jean le Grand, reçu comme peintre d'histoire à l'académie royale en 1701, marié à Marie Ellain
        • Noël III Jouvenet (mort en 1698), peintre actif à la cour de l'Electeur de Hanovre entre 1685 et 1695[8]
      • Jean II Jouvenet, peintre à Rouen
        • Catherine Jouvenet († 1693[9]), mariée en 1664[9],[10] à Guillaume I Le Viel ou Le Vieil[11] (1640-1708), peintre-verrier, actif à Rouen et à Orléans[12].
          • Guillaume II Le Viel ou Le Vieil[11] (1676-1731), né à Rouen, compagnon vitrier, élève de son grand-père maternel Jean II, et de son père, marié en 1707[13] à Henriette-Anne Favier, fille de Pierre Favier, maître verrier à Paris. Actif à Orléans, à Paris, et à Versailles[14].
      • Noël II Jouvenet, architecte[réf. nécessaire], sculpteur actif à Rouen
        • Noël Jouvenet, sculpteur des bâtiments du roi
        • Isaac Jouvenet (v.1660-1692), sculpteur

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres : avec leurs portraits gravés… t. 4, nouvelle édition, revue corrigée & augmentée, Paris, chez de Bure l’Aîné, 1762, pp. 203-218 (en ligne).
  2. François Noël Leroy, Histoire de Jouvenet, Didron, Paris, 1860 p. 440 (en ligne).
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, Paris, Plon, 1872, pp. 709-711 (en ligne).
  4. Henry Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, p. 197-199, H. Herluison libraire-éditeur, Orléans, 1873 (lire en ligne (vues 204-206)).
  5. Marie-Anne Jouvenet (1675-1740) — seconde du nom après le décès de sa sœur aînée, également prénommée Marie-Anne, survenu le 5 juin 1680 « sur le quai Malaquais, dans le grand pavillon sur l'eau, au collège des quatre nations, chez son père » — est baptisée le 30 octobre 1875 (Jal). Elle décède célibataire (« fille majeure de défunt Jean Jouvenet ») le 21 octobre 1740 à Combs-la-Ville chez sa sœur Elizabeth Jouvenet, veuve Lordelot et est inhumé le lendemain, 22 octobre 1740 dans la nef de l'église de Combs-la-Ville en présence de « Jean Restout, son cousin, peintre ordinaire du Roy, professeur de son académie royale, de la paroisse St-Germain l'Auxerrois à Paris, dans le cloître St-Nicolas du Louvre, rue Fromenteau » (Cf. Lhuillier).
  6. a b et c Théophile Lhuillier, Note relative à Jean Jouvenet et à ses filles, In : Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des départements, Treizième session, Plon, Paris, 1889, pp. 448-453 (en ligne)
  7. Henry Herluison, Actes d'état-civil d'artistes, p. 378.
  8. Royal Trust Collection : Electress Sophia of Hanover (1630-1714) attributed to Noël Jouvenet III (d. 1698).
  9. a et b Pierre Le Vieil, L'Art de la peinture sur verre et de la vitrerie, Desaint et Saillant, 1774, p. 74 (en ligne).
  10. Jean-Elie Bertrand, Descriptions des arts et métiers, Volume 13, p. 149, Neuchâtel, 1781 (en ligne).
  11. a et b Léon-Auguste Ottin, Le vitrail : son histoire, ses manifestations à travers les âges et les peuples, Paris, H. Laurens, 1896 pp. 319-320 (en ligne).
  12. Guillaume I Le Viel ou Le Vieil (1640-1708) réalisa à Rouen un vitrail à l'église de l'ancien Hôtel-Dieu. A partir de 1685, il intervient à Orléans pour la réfection des verrières blanches, des rosaces et plusieurs vitraux colorés de la nef de la cathédrale Sainte-Croix. Cf. L. Ottin, p. 319
  13. Archives nationales : Contrat de mariage entre Guillaume Le Viel et Henriette-Anne Favier.
  14. Guillaume II Le Viel ou Le Vieil (1676-1731) assista son père sur le chantier de la cathédrale d'Orléans (armoires, chiffres et emblèmes de Louis XIV de la rose), puis poursuivit sa formation à Paris, à partir de 1695. Il débuta avec un Christ en croix (église des Blancs-Manteaux). Grâce à la recommandation de son parent Jean le Grand, il fut employé par Mansard à la chapelle de Versailles. Il entra ensuite à Paris dans l'atelier du maître-verrier Pierre Favier dont il épousa la fille. Cf. L. Ottin, p. 320.

Articles connexes[modifier | modifier le code]