Famille Robertet — Wikipédia

Famille Robertet
Image illustrative de l’article Famille Robertet
Armes

Blasonnement d'azur, à la bande d'or, chargée d'un demi-vol de sable, accompagnée de trois étoiles d'argent.
Période XIVe siècle • XVIe siècle
Pays ou province d’origine Forez
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Demeures Bury, Beauregardetc.
Fonctions ecclésiastiques évêques

La famille Robertet[1] est une dynastie de hauts fonctionnaires français des XVe et XVIe siècles. Certains de ses membres sont également connus pour leurs talents littéraires ou pour leurs collections d'œuvres d'art et leurs palais.

Origines[modifier | modifier le code]

Jean III Robertet est originaire de Forez (proche de Lyon), avant de suivre la fortune des ducs de Bourbon auprès de la cour royale du XVe siècle, alors réunie à Paris et à Tours sous Louis XI et Charles VIII. Son second fils Florimond suivra ses traces en s'illustrant au service de Louis XII, notamment lors des guerres d'Italie, après quoi la famille s'installe durablement en pays blésois auprès de la dynastie régnante, la maison capétienne d'Angoulême.

La branche principale de la famille s'est éteinte en 1567 avec la mort de Florimond II, et la branche cadette en 1580 après la disparition de Françoise Robertet. Cette dernière a eu une descendance en la famille de Rostaing.

Arbre généalogique simplifié[modifier | modifier le code]

 
 
Jean III
(† vers 1503)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François Ier
(† ap. 1512)
Florimond Ier
(† 1527)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean-René
(† 1567)
Claude
(† 1567)
François II
(† ?)
Françoise
(† 1580)
 
 
 
 
 
 
 
 
Florimond II
(† 1567)
Florimond III
(† 1569)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
famille Roberdetfamille de Rostaingmaison d'Estrées

Principaux membres[modifier | modifier le code]

Portrait Nom Titres Notes
Jean III Robertet
(† vers 1503)
François Ier Robertet
(† ap. 1512)
Fils du précédent.
Jean-René Robertet
(† vers 1567)
seigneur de Bullion Fils du précédent.
Florimond II Robertet
(† 1567)
seigneur de Fresnes-lès-Rungis Fils du précédent.
Florimond Ier Robertet
(† 1527)
baron d'Alluye, seigneur de Bury Deuxième fils de Jean III.
Claude Robertet
(† 1567)
baron d'Alluye, seigneur de Bury Fils du précédent.
Florimond III Robertet
(† 1569)
baron d'Alluye, seigneur de Bury, gouverneur d'Orléans Fils du précédent.
François II Robertet
(† ?)
Deuxième fils de Florimond Ier.
Françoise Robertet
(† ap. 1580)
Fille de Florimond Ier.

François Ier Robertet et son fils Jean-René Robertet[modifier | modifier le code]

Tapisserie en soie et laine du début du XVIe siècle aux armes de la famille, Musée de Cluny.

Fils aîné des enfants survivants de Jean III Robertet, François Robertet, † ap. 1512, est notaire et secrétaire du duc de Bourbon puis du roi, secrétaire des Finances, bailli d’Usson et d'Issoire, sieur de Bullion (domaine à Poncins, Chambéon, Mornand : cf. ci-dessus).

Il est connu par les historiens de l’art pour avoir, par une note manuscrite de 1477, permis l’authentification de toute l’œuvre du peintre Jean Fouquet. C’est en effet lui qui fut chargé par le duc de Bourbon de racheter le célèbre manuscrit, dit des «Antiquités judaïques», décoré de petits paysages de Touraine. Ce manuscrit avait été composé à la demande du duc de Nemours mais, lorsque celui-ci fut arrêté comme ligueur et décapité en 1477, François Robertet de Bullion entra en possession de l’œuvre. Il y inscrivit alors, à la dernière page, cette note : « Ce livre a douze histoires : les trois premières de l’enlumineur du duc Jean de Berry, les neuf autres de la main du bon peintre enlumineur du roi Louis XI, Jean Fouquet, natif de Tours ». C’est cette annotation qui a permis de caractériser avec certitude le style de Fouquet et de dresser tout le catalogue de son œuvre.

  • Pour des raisons tout à fait différentes, le fils de François et de son épouse Colette de La Loëre de Bonnefond, Jean-René Robertet, seigneur de la Mothe Jolivette (sans doute à Bessay) et de Charlieu (un fief sis à Montbrison[2]), fl. dans la 1re moitié du XVIe siècle, est également connu des historiens d’art. C’est par lui que la tapisserie de La Dame à la licorne entra dans la famille Robertet. Il maria, en effet, Jeanne Le Viste (vers 1510-1566), dame de Fresnes-lès-Rungis et de Châtillon et Bagnols en Lyonnais (fille d'Antoine II Le Viste de Fresnes et de Jacqueline Raguier de La Motte-Tilly d'Esternay, elle-même petite-nièce de Louis et belle-sœur de Jean Briçonnet ; son père Antoine II Le Viste (vers 1470-1534), prévôt des marchands, 1er président du Parlement de Bretagne, diplomate, probable commanditaire de la fameuse tapisserie (plutôt que son grand-cousin Jean IV Le Viste, père de Claude qui suit ?), était le cousin issu de germain de Claude Le Viste, qui fut la femme de Geoffroy de Balsac puis de Jean de Chabannes et dont Jeanne hérita les châteaux de Châtillon d’Azergues et Bagnols-en-Lyonnais).

Claude Robertet de Bury et d’Alluye[modifier | modifier le code]

Après Florimond III († 1569), Bury passe à la branche de François de Brou ci-dessous, fondue dans les Rostaing ; et Alluyes à la branche de Françoise, la dernière fille de Florimond Ier.

François Robertet de Brou (fils cadet de Florimond Ier)[modifier | modifier le code]

- François Robertet de Brou et La Guierche, filleul de François Ier, succède à son père Florimond Ier dans les charges de secrétaire du roi et bailli du Palais. Françoise Robertet de Brou, sa fille née de sa femme Jacqueline Hurault de Veuil et du Marais (dame de Maincy, Villemenon ou Villemeneux ? et Chevannes, cousine germaine du chancelier Philippe), épouse le marquis Tristan de Rostaing, seigneur de Thieux et Grand-maître des Eaux-et-Forêts (famille active en Forez, cf. à Sury), et elle mourut en 1580 (de déplaisir dit-on lorsque son fils aîné périt dans un naufrage en revenant de Constantinople ? : ce doit être une confusion car les généalogies ne lui attribuent que trois filles — dont Anne qui suit — et un fils, le marquis Charles de Rostaing (1573-1660), héritier des seigneuries de Brou, La Guierche et Bury qui furent érigées en comté de Rostaing en 1642) ; sa fille Anne de Rostaing, † 1637, dame de Sury par sa 2e union, maria 1° 1581 René Ier d'Escoubleau de Sourdis († vers 1600 ; d'où la succession de Maincy et Sury-le-Comtal), et 2° vers 1604 Jacques de La Veuhe, marquis de Sury, sans postérité.

les filles de Florimond Ier...[modifier | modifier le code]

... dont Françoise Robertet[modifier | modifier le code]

La dernière fille de Florimond Ier, Françoise Robertet (1519-1580), dame d'Alluye en succession de Florimond III, fut mariée deux fois : d’abord à Jean Babou de la Bourdaisière, grand maître de l'artillerie de France, puis à Jean d'Aumont, maréchal de France qui combattit à Ivry aux côtés d’Henri IV.

De son premier mariage est née Françoise Babou de La Bourdaisière, qui épouse à Chartres, en 1559, Antoine d’Estrées, de la grande famille de Picardie, gouverneur de Paris et d’Île-de-France. Françoise Babou d’Estrées fut tuée à Issoire en 1592 avec son amant Yves IV marquis d'Alègre, dans une émeute pendant les guerres de la Ligue.

Elle laissait 9 enfants ; l’un fut le maréchal François-Annibal, mais la plus connue est Gabrielle d'Estrées (1571-1599), par laquelle les deux Françoise (Robertet et Babou) comptent parmi les ancêtres de Louis XV.

Gabrielle d'Estrées

Cette arrière-petite-fille de Florimond Robertet devint favorite du roi Henri IV qui la fit marquise de Montceaux, puis duchesse de Beaufort. En effet, il rencontra Gabrielle à Alluye et de ce fait, le roi érigea la baronnie d'Alluye en marquisat. La charmante Gabrielle était très attachée au roi (« qui n’aime, ne voit, n’entend, ne connaît que d’Estrées ») et se préparait à l’épouser lorsqu’elle mourut subitement d’empoisonnement à l’issue d’un banquet.

Elle eut du roi Henri IV trois enfants naturels, dont César de Bourbon, duc de Vendôme, qui sera légitimé, et ouvre la lignée des « Grands Vendôme » ; son fils et ses petits-fils continueront la tradition des valeureux généraux du Grand Siècle, alors qu'Élisabeth, mariée à Charles Amédée de Savoie-Nemours, est quinquisaïeule de Louis XV.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Robertet », sur Racines & Histoire
  2. « Charlieu, à Montbrison, p. 469 », sur Bulletin de la Diana, t. Ier, no 9, 1880-1881
  3. « Henry Martin reconstitue le cheminement de la Dame à la Licorne », sur La Dame à la Licorne, par Anne-Maya Guérin, 2015, OverBlog

Articles connexes[modifier | modifier le code]