Fery de Ludre — Wikipédia

Le comte Marc Marie Auguste Fery de Ludre (né le à Paris 8e et mort le à Paris 7e) est un homme politique français de la IIIe République.

Biographie[modifier | modifier le code]

Un riche aristocrate lorrain[modifier | modifier le code]

Issu de la maison de Ludre, une vieille famille noble de Lorraine, le comte Fery de Ludre est le fils de Gaston, comte de Ludre, et de Delphine Stéphanie Victurnienne dite Hedwige de Beauvau[1]. Il devient élève à l'École libre des Sciences politiques puis effectue son service militaire au sein du 5e régiment de Dragon à Compiègne. Riche propriétaire terrien, il est secrétaire général du syndicat des bouilleurs de cru de Meurthe-et-Moselle et membre de la société centrale d'agriculture du département et de la société des agriculteurs de France. Il est par ailleurs le neveu par alliance du comte Albert de Mun. Son épouse, Louise de Maillé de La Tour-Landry (1873-1953), est la fille du comte Armand de Maillé, député royaliste de Maine-et-Loire, et de Jeanne Lebrun de Plaisance. Son fils Thierry de Ludre fut également homme politique. Il avait une sœur ainée Jeanne de Ludre épouse du Comte Marcel de Cossé Brissac Marquis de Cossé et un frère Jean de Ludre mort sans descendance.

Un député catholique et patriote[modifier | modifier le code]

Maire de Richardménil, il est élu député de Nancy en , au premier tour, avec l'étiquette de "républicain libéral" mais en 1910 il est qualifié par la préfecture de « réactionnaire » alors qu'il se qualifie de « républicain indépendant ». Il a fait partie du comité nancéien de la Ligue de la patrie française et il fait partie du comité directeur de l'Action libérale populaire, le parti des catholiques ralliés à la République, marqués par l'affaire Dreyfus et la loi de séparation de 1905, défenseurs de l'Église contre les radicaux-socialistes et leur politique anticléricale. Il vote aussi la réduction du service militaire à deux ans en 1905, choix qu'il regrette plus tard. Il se dit protectionniste, contre l'immigration étrangère mais pour l'assurance des accidents de travail et les retraites ouvrières et paysannes.

Il est réélu en 1906 et en 1914. En , il est aussi élu conseiller général du canton de Nancy-Ouest.

Il est actionnaire[2] de la Presse de l'Est, qui édite à Nancy le quotidien catholique lié à l'ALP L'Éclair de l'Est.

Mort à Paris en 1915, le comte de Ludre a eu des obsèques solennelles à la cathédrale de Nancy en 1919, avant d'être enterré dans le caveau familial à Ludres[3].

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ascendance de Fery de Ludre sur geneanet.org
  2. Il est le troisième plus gros actionnaire de la société lors de sa fondation en 1905, ex-aequo avec François de Wendel : il possède 100 actions, soit 6,6 % du capital, contrôlé à 49,5 % par la société La Presse régionale de l'industriel catholique du Nord et propriétaire de La Croix Paul Féron-Vrau
  3. L'Est Républicain, (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]