Fleuve Fraser — Wikipédia

Fraser
(en) Fraser River, (clc) ʔElhdaqox[1], (hur) stal̓əw̓ ou Stó꞉lō
Illustration
Le fleuve Fraser près de la ville de Mission.
Carte.
Bassin du Fraser.
Caractéristiques
Longueur 1 370 km
Bassin 220 000 km2
Bassin collecteur Fraser
Débit moyen 2 718 m3/s (Hope)
Régime Nival
Cours
Source Dans les montagnes Rocheuses
· Localisation Près du mont Robson
· Coordonnées 52° 31′ 06″ N, 118° 19′ 00″ O
Embouchure Océan Pacifique
· Localisation Vancouver
· Coordonnées 49° 07′ 07″ N, 123° 11′ 27″ O
Géographie
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau de la Colombie-Britannique Colombie-Britannique

Le fleuve Fraser[2] (en anglais Fraser River, appelé communément en français « le Fraser ») est le plus grand fleuve de Colombie-Britannique (Canada). Long de 1 370 km, il prend sa source près du mont Robson dans les montagnes Rocheuses pour se jeter dans l'océan Pacifique à Vancouver.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Fraser au nord de Lillooet.

Le fleuve Fraser coule dans le sud de la Colombie-Britannique. Il prend sa source dans le parc provincial du Mont-Robson, la plus haute montagne de la chaîne des Rocheuses canadiennes. Dans la première partie de son cours, il s'écoule vers le nord-ouest atteignant le 54e parallèle nord avant d'opérer un tournant brutal vers le sud. À hauteur de la ville de Prince George, il est rejoint par la Nechako (Nechako River) puis continue vers le sud puis légèrement vers l'est jusqu'à environ 40 km au nord du 49e parallèle, parallèle qui marque la frontière avec les États-Unis. Il s'échappe ensuite des montagnes par un long canyon (le Fraser Canyon) d'environ 270 km de long. Le fleuve tourne alors vers l'ouest, s'écoulant dans une luxuriante et large vallée (la Fraser Valley), passe Chilliwack, Abbotsford, Mission et la banlieue est de Vancouver. Après 100 km environ, il forme un delta qui se jette dans le détroit de Géorgie, entre le continent et l'île de Vancouver

Le bassin du Fraser a une superficie 220 000 km2 principalement en Colombie Britannique et une petite portion dans l'état voisin américain de Washington.

Les terres au sud de la ville de Vancouver, dont les villes de Richmond et de Delta se trouvent dans la plaine d'inondation du fleuve. Le delta comprend de nombreuses îles dont les principales sont Iona Island, Sea Island, Lulu Island et Annacis Island.

Le Fraser actuel s'est formé sur plusieurs millions d'années. Le fleuve est situé dans la région physiographique de la cordillère de l'ouest, principalement composée de roche sédimentaire très ancienne.

Écologie[modifier | modifier le code]

Une bécassine de Wilson à Richmond.

Étant donné sa longueur, le Fraser traverse plusieurs écosystèmes très distincts. Plus de 300 espèces d'oiseaux migrateurs font une halte dans le delta du Fraser.

Il traverse les vastes terres humides de la Colombie-Britannique, qui servent de lieu de nidification pour les oiseaux de rivage.

Ce fleuve contient une concentration de saumons plus élevée que n'importe quel autre cours d'eau au monde.

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La rivière a un débit de 112 km3 par an et un débit interannuel ou module d'environ 2 700 m3/s . Le débit monte à environ 7 000 m3/s au printemps. Ce débit impressionnant est principalement dû à la fonte des neiges sur les hauteurs des Rocheuses. En hiver, le débit tombe à 850 m3/s. Le fleuve rejette environ 20 millions de tonnes de sédiments dans l'océan. C'est cette grande quantité de limon que contient le fleuve, qui lui donne son aspect laiteux.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Hope
(données calculées sur la période 1912-1984[3])

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , les navigateurs espagnols Dionisio Alcalá Galiano et Cayetano Valdés entrèrent et mouillèrent dans le bras nord du Fraser, devenant les premiers explorateurs a y rentrer.

Le fleuve fut ensuite exploré pour la première fois en 1793, par Alexander Mackenzie. Il porte maintenant le nom de Simon Fraser, un marchand de fourrures qui explora la totalité du fleuve en 1808. Simon Fraser écrit la phrase suivante sur son expérience lors de l'exploration du fleuve : The struggle which the men on this trial experienced between the whirlpools and rocks almost exhausted their strength; the canoes were in perpetual danger of sinking or being broken to pieces[4]. (« La lutte énergique que les hommes ont dû livrer durant cette épreuve pour contourner remous et rochers a presque épuisé leurs forces, les canots menaçant sans cesse de sombrer ou de se fracasser[5]. »).

Orpailleurs chinois sur le fleuve Fraser, vers 1864.

L'histoire de la Colombie-Britannique est très liée au Fraser, en partie car le fleuve fut une voie de communication essentielle entre l'intérieur et la côte, surtout après la perte des territoires au sud du 49e parallèle avec le Traité de l'Oregon de 1846. Le fleuve et ses abords furent les premiers lieux connus de peuplement amérindiens (Stó:lō, St'at'imc and Nlaka'pamux), la route pour d'innombrables prospecteurs durant la ruée vers l'or et la principale voie de circulation lors des débuts du commerce et de l'industrialisation de la région.

Le Fraser compte de nombreux rapides et canyons, autrefois maudits par les navigateurs, mais qui sont aujourd'hui des sites appréciés par les sports en eaux vives.

Depuis 1998, le fleuve Fraser fait maintenant partie du Réseau des rivières du patrimoine canadien.

Économie[modifier | modifier le code]

Le fleuve est un vecteur économique important de la région. Dans sa partie basse, ses rives sont de riches terres agricoles et son eau est largement utilisée par les usines de pâte à papier. Le Fraser ne compte aucun barrage, au contraire de son homologue et voisine américaine, Columbia River, mais on en trouve sur certains de ses affluents pour fournir de l'électricité hydraulique

Principaux affluents[modifier | modifier le code]

Fountain, à 15 km en amont de Lillooet.
Photo satellite de Fraser Lowland, les dépôts de sédiments du fleuve Fraser sont nettement visibles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Tŝilhqot’in National Government, « Nexwenen: Lands & Waters of the Tŝilhqot’in People » [PDF],
  2. (en) Référence sur le toponyme francophone « Fleuve Fraser » dans la base de données officielle BCGNIS (BC Geographical Names Information System) mise à disposition par GeoBC
  3. Fraser à Hope
  4. (en) Simon Fraser, Journal of a voyage from the Rocky Mountains to the Pacific Ocean performed in the year 1808, manuscrit conservé à la Toronto Public Library
  5. Traduction proposée par Environnement Canada sur son site

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]