Flore du Massif central — Wikipédia

Position du Massif central au centre-sud de la France et au carrefour de plusieurs zones climatiques : océanique à l'ouest, continentale à l'est et méditerranéenne au sud.
Contraste de la végétation entre un adret, occupé par une lande à genêt purgatif, et un ubac, recouvert par une hêtraie, dans une vallée du Massif central (vallée de la Biourière en Aubrac).

La flore[N 1] du Massif central est riche et diverse. Cette diversité s'explique par la grande superficie de ce massif, sa position de carrefour entre différentes zones climatiques et sa variété géologique. Les plantes que l'on peut croiser dans la partie occidentale, très humide, ne sont pas les mêmes que celles que l'on trouve dans la partie orientale, plus sèche, et la différence est encore plus grande avec les espèces que l'on peut trouver dans la partie sud (Causses, Cévennes), soumises à des influences méditerranéennes marquées. Cette composante spatiale n'est pas la seule à intervenir car l'exposition, l'altitude ou la nature du substrat sont aussi des facteurs déterminants. En effet, on peut souligner à ce propos l'opposition classique entre les versants exposés au sud et ceux exposés au nord (adret et ubac) ou encore les différences qui existent dans la végétation entre, d'une part, les sols acides (granite) et d'autre part, les sols basiques (calcaire ou basalte). Bien que l'altitude du Massif central soit faible par rapport à d'autres massifs montagneux comme les Alpes ou les Pyrénées, on observe un étagement de la végétation très net qui peut aller de la végétation méditerranéenne à la pelouse subalpine (cas des Cévennes). D'une façon générale, dans la majeure partie du Massif central, on peut distinguer quatre étages de végétation :

  • un étage de plaine jusqu'à 500 m d'altitude (bien représenté dans la Limagne) ;
  • un étage collinéen (jusqu'à 900 m d'altitude sur la majeure partie du massif sauf au nord-ouest où cette limite est plus basse) ;
  • un étage montagnard (jusqu'à 1 500 m d'altitude) ;
  • un étage subalpin (au-delà de 1 500 m d'altitude).

Dans les Cévennes, l'étage de plaine peut être qualifié d'« étage méditerranéen ». Ces limites peuvent évidemment varier suivant l'exposition (plus basses en versant nord).

Étage de plaine[modifier | modifier le code]

Aspect de la plaine de Limagne avec ses petits sommets volcaniques.

C'est un niveau relativement peu présent dans le Massif central qui est avant tout un pays de hauts plateaux. Il est néanmoins bien représenté dans la plaine de Limagne ainsi que dans les bassins de Roanne et de Montbrison. Ce sont des espaces intensément cultivés qui laissent peu de place à la nature. Ce sont également des zones peu arrosées (la Limagne d'Issoire est ainsi l'un des lieux les plus secs de France avec à peine plus de 500 mm de précipitations par an[1]) et soumises à un climat semi-continental (plus exactement semi-océanique « intramontagnard » ou semi-océanique d'abri, dans climat de la France) assez marqué avec des étés chauds et des hivers froids (en raison des fréquentes inversions de température). Parmi les plantes caractéristiques de ce milieu figurent le Chêne pubescent (Quercus pubescens), le Chèvrefeuille étrusque (Lonicera etrusca), le sainfoin (Onobrychis viciifolia), la Sauge des prés (Salvia pratensis), le Coquelicot, le Trèfle des prés, la Pensée sauvage, le Polygale commun, l'Achillée millefeuille, la Véronique de Perse et beaucoup d'autres qui ne sont pas du tout spécifiques de la flore d'Auvergne.

En fait, seuls les quelques petits sommets volcaniques qui parsèment ici et là la Limagne revêtent un intérêt écologique surtout sur leurs versants sud où se développe une flore à affinité méditerranéenne. On a pu ainsi y relever[2] la présence de plusieurs plantes intéressantes d'origine clairement méridionale comme la Luzerne de Montpellier (Trigonella monspeliaca), le Liseron rayé (Convolvulus lineatus) ou l'Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus).

Dans les Cévennes, l'étage de plaine est l'étage méditerranéen : c'est la garrigue languedocienne où domine le Chêne vert.

Étage collinéen[modifier | modifier le code]

La vallée du Lot vers Mende. Les versants ont été reboisés massivement en pins noirs.

Ce niveau est plus souvent forestier que l'étage inférieur. Les arbres caractéristiques à cette altitude sont le Chêne sessile et le Chêne pédonculé surtout dans l'Ouest du massif. À l'Est, apparaît le pin sylvestre[3]. La flore qui accompagne ces espèces ligneuses n'est pas particulièrement remarquable : on retrouve là les fleurs des bois classiques comme le Muguet, l'Anémone sylvie, le Mélampyre des prés ou le Sceau de Salomon. Parmi les plantes un peu moins fréquentes, on pourra croiser l'Hellébore fétide ou Pied-de-Griffon, plante facile à reconnaître et caractéristique des sols basiques (calcaire surtout). D'une façon générale, cet étage a fait l'objet aux XIXe et XXe siècles de reboisements massifs comme dans le Limousin (plantation de résineux) mais aussi dans le sud sur certaines pentes fortes qui avaient tendance à s'éroder (un bon exemple est fourni par les forêts de Pins noirs sur tout le pourtour des causses et en particulier dans la haute vallée du Lot autour de Mende).

Certaines zones présentent toutefois un intérêt écologique certain comme la planèze de Saint-Flour où se trouvent rassemblées en un même lieu des fleurs relativement rares d'origine continentale (Veronica spicata) et d'origine atlantique (Ranunculus nodiflorus)[2]. Il en est de même pour le bassin du Puy-en-Velay où l'on peut trouver des espèces messicoles (c'est-à-dire liées aux champs de céréales) d'origine orientale (Conringia orientalis, Neslia apiculata, etc.)[2]. La région caussenarde présente également une flore d'un très grand intérêt du fait de sa géologie particulière et de sa situation qui se caractérise par une forte pénétration de la flore méditerranéenne ainsi que par la présence de plantes issues de milieux steppiques et de montagnes calcaires (voir plus loin).

Il faut également signaler la présence à cet étage d'un œillet endémique du Massif central : l'Œillet du granite (Dianthus graniticus) poussant, comme son nom l'indique, sur sol siliceux, dans les Cévennes et le Vivarais jusqu'à une altitude d'environ 1 000 m.

Étage montagnard[modifier | modifier le code]

Forêt[modifier | modifier le code]

Lis Martagon (monts d'Aubrac)
Hêtraie d'altitude en automne. Les arbres sont limités à 5-6 m de hauteur en raison de la force des vents.

À partir de 900 m d'altitude, commence le domaine du Hêtre et son cortège floristique très caractéristique. C'est en effet cet arbre qui domine à cette altitude, du moins sur une large moitié ouest du massif. À l'est, en particulier en Haute-Loire, le hêtre est remplacé par le Pin sylvestre (climat plus sec). Dans certaines zones froides et humides, le Sapin vient se mêler au hêtre et peut même y devenir dominant[4] (Monts du Cantal, Artense, Nord de la Margeride, Forez). En tout cas, c'est bien à l'étage montagnard que le Massif central commence à se distinguer des basses terres qui l'entourent par la grande richesse de sa flore. Les espèces rencontrées varient suivant que l'on se trouve dans un bois à sous-sol basaltique (roche basique) ou dans un bois à sous-sol granitique (roche acide). Dans le premier cas, on croisera des fleurs calcicoles telles que le très précoce Perce-neige, le Centaurée des montagnes, le Bois gentil, le Cirse érisithales (plus rare), la Cardamine à cinq ou sept folioles ou le Séneçon cacaliaster et aussi parfois paradoxalement des espèces calcifuges (en raison du caractère relativement neutre du basalte, celui-ci comportant peu de silice ou de carbonate de calcium à l'état libre, ces éléments se présentant sous forme de silicates[5]). Par contre, sur le granite, on ne trouvera aucune espèce calcicole. Parmi ces espèces acidophiles, on peut citer le Séneçon de Fuchs (très présent dans le Forez), la Prénanthe pourpre, le Mélampyre des prés ou le Mélampyre des forêts. Toutefois, une grande majorité de fleurs s'accommodent des deux types de sol : Aspérule odorante, Lis martagon, Maïanthème à deux feuilles, Luzule blanc-de-neige, Digitale pourpre, Parisette, Doronic d'Autriche, Scille à deux feuilles, Jacinthe des Pyrénées (ouest du massif), Sceau de salomon verticillé, Calament à grandes fleurs (« thé d'Aubrac »), etc. Les influences climatiques interviennent aussi : on peut ainsi trouver par exemple dans les forêts de l'Ouest du massif des plantes rares à affinité atlantique comme le Pavot jaune[6] (Meconopsis cambrica).

Toutes ces plantes se retrouvent dans la zone du Hêtre (surtout en lisière de bois ou dans les clairières car les bois de hêtres sont très sombres, ce qui empêche la croissance de la majorité des plantes) ou dans les taillis de noisetiers, mais quelques-unes d'entre elles se retrouvent aussi dans la zone du Pin sylvestre. Par ailleurs, les forêts de pins étant plus claires, celles-ci abritent plus d'espèces végétales, en particulier des arbustes tels que le Genévrier commun et des mousses.

Enfin, dans les coupes de bois, on rencontre très fréquemment la digitale pourpre et l'Épilobe en épi, espèce pionnière qui colonise parfois de grandes surfaces, souvent accompagnés[N 2] d'arbres ou d'arbustes comme le Bouleau, le Sureau noir (altitude < 1 200 m), le Sureau rouge[7] (rare en dessous de 1 000 m d'altitude) ou, plus banalement, le Genêt à balais.

Espaces ouverts[modifier | modifier le code]

Lande à genêt purgatif (Aubrac)
Pulsatille rouge (endémique du Massif central)

Dans le Massif central, les espaces ouverts à l'étage montagnard sont tous d'origine anthropique. Il convient d'en distinguer trois types : les pâturages des montagnes volcaniques[N 3], très riches à la fois sur le plan écologique et agronomique, les landes ou les pelouses des sols granitique ou schisteux, moins intéressantes sur le plan agronomique mais très riches en espèces et enfin les prés de fauche. Dans les landes, plusieurs sous-catégories peuvent être distinguées[8] : landes à Fougère, à Genêt purgatif[N 4], à Callune ou à Myrtille commune[N 5] (ces deux dernières se retrouvant en général sur sol granitique peu épais). Par ailleurs, les landes étant des espaces de transition entre pâturage et forêt, celles-ci abritent souvent des espèces pionnières d'arbres ou d'arbustes aussi diverses que le bouleau, l'Églantier, le Noisetier, l'Aubépine, le Sorbier des oiseleurs ou l'Alisier blanc[8].

Les bordures de propriété ou les haies[9] (quand elles existent, car les paysages de bocage sont assez rares dans le Massif central) comptent aussi quelques espèces ligneuses intéressantes comme le Frêne commun (qui est souvent sévèrement taillé car ses feuilles sont utilisées pour l'alimentation du bétail), l'Érable plane, l'Érable sycomore, le Prunellier, le Framboisier ou le Merisier à grappes, arbuste aux fleurs blanches qui ne pousse qu'à partir d'une certaine altitude.

Au niveau de la strate herbacée, les Graminées[N 6] constituent l'essentiel du couvert végétal avec un grand nombre d'espèces représentées. Les plus fréquentes, en particulier dans les pelouses ou les landes acidiclines, sont le Dactyle aggloméré, le Fromental élevé, la Fétuque rouge, l'Agrostide commune et le Nard raide (les pelouses où cette dernière espèce domine sont appelées nardaies). Il faut également signaler la présence de quelques espèces plus caractéristiques des pâturages ou landes d'altitude comme la Flouve odorante, la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), le Pâturin des Sudètes ou la Fétuque d'Auvergne (Festuca arvernensis), cette dernière étant endémique du Massif central[2] et présente dans les landes à genêts purgatifs.

Lande au printemps avec Crocus et Erythrone dent-de-chien.

Quant aux autres plantes à fleurs, elles se répartissent de façon variable dans les trois types d'espaces ouverts évoqués précédemment, participant à diverses associations végétales. Ainsi, il existe des espèces qui peuvent croître indifféremment dans les trois espaces : la Gentiane jaune, la Dent-de-chien (montagnes de l'Ouest), le Narcisse jaune, l'Orchis sureau, le Vératre blanc, l'Arnica des montagnes ; d'autres préfèrent les prés de fauche : la Raiponce occidentale, la Renouée bistorte, le Narcisse des poètes et d'autres enfin se retrouvent plus souvent dans les pâturages non fauchés (qu'ils soient granitiques ou basaltiques) : le Genêt d'Angleterre, le Genêt poilu, la Gentiane des champs, la Pulsatille rouge (endémique du Massif central et surtout présente sur les versants est des différents massifs), le Fenouil des Alpes (cette plante, connue aussi sous le nom de cistre, est broutée par les vaches de race Salers ou Aubrac et ferait toute la saveur du fromage du Cantal), l'Euphorbe d'Irlande (plante atlantique poussant dans l'ouest du massif), le Liondent des Pyrénées, etc.

Enfin, formant une transition entre prairies sèches et tourbières, les prairies tourbeuses[10] peuvent occuper de vastes surfaces surtout sur les plateaux (Aubrac, Cézallier...). C'est le domaine de la Canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa) et de la Molinie bleue (Molinia caerula), plantes accompagnées de différentes espèces de joncs (Jonc acutiflore, Jonc aggloméré) et de quelques autres plantes caractéristiques (Achillée ptarmique, Succise des prés, Sélin des Pyrénées, Trèfle brun-rouge...).

Zones humides[modifier | modifier le code]

Une plante rarissime en France : le Ligulaire de Sibérie.
Plantes aquatiques sur les bords du lac de Saint-Andéol (Aubrac). On reconnaît en particulier des Trèfles d'eau et des Flûteaux nageants (petites feuilles qui flottent).
Fruits de Canneberge (Vaccinium oxycoccos) sur tapis de sphaignes.

Les zones humides peuvent regrouper plusieurs biotopes : bords de cours d'eau ou de lac, mégaphorbiaies, tourbières[N 7].

Dans les mégaphorbiaies, on a affaire à des plantes souvent de grande hauteur (entre un et deux mètres) parfois disposées en colonies serrées : Aconit tue-loup, Aconit napel (altitude > 1 200 m, très toxique), Pigamon à feuilles d'ancolie, Renoncule à feuilles d'aconit, Adénostyle à feuilles d'alliaire (alt. > 1 200 m), Angélique des bois, Chardon bardane (plus rare), etc. Ces plantes montagnardes peuvent occasionnellement côtoyer des plantes comme le Caltha-des-marais, la Reine-des-prés ou la Valériane officinale, fréquentes dans le Massif central dans ce type d'écosystème. Quant aux arbres, on trouve fréquemment au bord de l'eau des Aulnes glutineux et différentes espèces de saules, dont certaines qui ne poussent qu'en montagne (Salix pentandra, Salix bicolor[2]).

Dans les tourbières, du fait de la pauvreté en nutriments des tapis de Sphaignes, les plantes sont souvent plus petites et quelquefois carnivores (Drosera à feuilles rondes, Grassette commune). Mais beaucoup d'autres espèces peuplent les tourbières du Massif central, ce qui en fait toute la valeur écologique : ainsi, dans les dépressions saturées d'eau, on trouvera, entre autres, le Comaret des marais (Comarum palustre) ou le Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata), et en position plus haute, sur les buttes de Sphaignes, la Canneberge (Vaccinium oxycoccos et Vaccinium microcarpum), la Linaigrette à feuilles engainantes (Eriophorum vaginatum), l'Andromède à feuilles de Polium, le Lycopode inondé, etc. On pourra aussi y croiser la Gentiane pneumonanthe, la Parnassie des marais, le Trèfle brun-rouge (Trifolium spadiceum), la Swertie vivace (Swertia perennis, surtout présente en Aubrac) ou le Trolle d'Europe (caractéristiques également des prairies hygrophiles). Les genres Carex et Juncus sont quant à eux bien représentés avec, entre autres, des espèces rares caractéristiques des tourbières d'altitude comme Carex cespitosa, Carex chordorrhiza, Carex limosa, Carex pauciflora, Juncus alpinoarticulatus ou encore Juncus filiformis[11].

Le Massif central compte aussi quelques stations de plantes de tourbières relictuelles de la dernière ère glaciaire et rarissimes en France comme l'impressionnant Ligulaire de Sibérie (Cézallier, Aubrac), la Scheuchzérie des marais, le Bouleau nain ou le Saule des lapons (ces deux arbustes sont présents dans les tourbières de la Margeride ainsi que dans les monts Dore pour le dernier). On dénombre également quelques stations de la très rare orchidée épiphyte Hammarbya paludosa (le Malaxis des marais) dans certaines tourbières de la Lozère (Aubrac, Margeride) et du Limousin.

Enfin, il faut signaler quelques intéressants représentants de la flore lacustre dont les Isoetes (Isoetes lacustris et Isoetes echinospora), plantes aquatiques boréales très exigeantes sur la qualité de l'eau et très rares en France qu'on trouve dans quelques lacs du Cézallier et de l'Aubrac (ainsi que dans quelques lacs des Pyrénées), le Flûteau nageant (Luronium natans) qu'on peut rencontrer au bord de certaines étendues d'eau et qui est protégé au niveau européen, et le Nénuphar nain (Nuphar pumila), espèce boréale rare en France, qui fréquente quelques lacs aux eaux froides en Auvergne.

Cas particulier du sud du massif[modifier | modifier le code]

La roche calcaire, omniprésente dans la région des Causses, induit une flore bien spécifique. Ici, les gorges de la Jonte.
Adonis de printemps (Adonis vernalis) éclosant sur le causse de Sauveterre
Anémone pulsatille de Coste (Pulsatilla vulgaris var. costeana) sur le causse de Sauveterre.

Dans le sud du massif (Causses et Cévennes), les spécificités quant à la nature du sol et du climat induisent une flore particulière avec un taux d'endémisme plus élevé que dans le reste du Massif central[12],[N 8]. La hêtraie est toujours présente, en particulier dans les Cévennes, même sur les versants sud car ceux-ci sont exposés aux pluies venant de Méditerranée (mont Aigoual en particulier). Dans les Causses, elle ne se maintient que sur les versants exposés au nord, les versants sud et les plateaux étant surtout occupés par de maigres pâturages, favorables à de petits arbustes délaissés par les ovins comme le Buis (Buxus sempervirens) ou le Genévrier cade (Juniperus oxycedrus), parfois ponctués de bois de chênes et de pins[12]. Ces pâturages ne sont pas homogènes et sont dominés tantôt par des Poacées (Brome dressé, Fétuque glauque, Seslérie bleue, Fétuque rouge ou la très emblématique Stipe pennée), tantôt par d'autres plantes comme le Serpolet, le Carex humble ou le Brachypode penné.

En raison du substrat calcaire, la flore des Causses diffère sensiblement de celle du reste du Massif central. On y croise des plantes originaires des milieux steppiques comme la Stipe pennée (Stipa pennata) ou la Gesse blanchâtre (Lathyrus pannonicus subsp. asphodeloides) et plus généralement des plantes de pelouse sèche et(ou) de rocailles calcaires comme le Panicaut champêtre (Eryngium campestre), le « Chardon-baromètre » (Carlina acanthifolia), le Lin campanule (Linum campanulatum), le Polygale du calcaire (Polygala calcarea), etc.

On y trouve également des plantes plus spécifiquement méditerranéennes (présentes à l'étage collinéen mais pouvant déborder sur l'étage montagnard) comme la vulnéraire à fleurs rouges (Anthyllis vulneraria subsp. rubriflora), le Lin à feuilles de Salsola (Linum suffruticosum subsp. salsoloides), l'Œillet giroflée (Dianthus caryophyllus), l'Orcanette (Onosma tricerosperma subsp. fastigiata), l'Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), la Lavande officinale (Lavandula angustifolia), etc.

Enfin, les Causses abritent des plantes de montagnes calcaires comme le Laser siler (Laserpitium siler), le Daphné des Alpes (Daphne alpina), le Daphné thymélée (Daphne cneorum), l'Érine des Alpes (Erinus alpinus), l'Anémone hépatique (Hepatica nobilis) ou encore la Campanule à belles fleurs (Campanula speciosa, originaire des Pyrénées).

Quant aux plantes strictement endémiques des Causses et des Cévennes, on peut citer la Germandrée de Rouy (Teucrium rouyanum), l'Anémone pulsatille de Coste (Pulsatilla vulgaris var. costeana, sur pelouses calcaires[13]), la Potentille des Cévennes (Potentilla caulescens subsp. cebennensis), la Gentiane de Coste (Gentiana clusii subsp. costei), une sous-espèce de l'Aster des Alpes poussant en altitude (Aster alpinus subsp. cebennensis), une Orchidée, l'Ophrys mouche des Causses (Ophrys insectifera subsp. aymoninii), l'Arabette des Cévennes (Arabidopsis cebennensis, également présente dans l'Aubrac et le Cantal mais pas plus au nord), la Saxifrage de Prost (Saxifraga prostii, rochers siliceux), la Saxifrage des Cévennes (Saxifraga cebennensis, rochers calcaires), la Grassette des Causses (Pinguicula caussensis, rochers calcaires suintants), la Sabline de Lozère (Arenaria ligericina, rochers calcaires), l'Ancolie visqueuse des Causses (Aquilegia viscosa), le Thym luisant (Thymus nitens, sols siliceux en altitude), etc. Certaines autres espèces sont presque endémiques de la région (c'est-à-dire présentes dans les Causses, les Cévennes et dans un nombre limité de régions proches) comme la Sabline hérissée (Arenaria hispida, présente aussi en Catalogne), le Centaurée pectinée (Centaurea pectinata, présent aussi en Provence et dans le nord de l'Espagne) ou l'Asarine couchée (Asarina procumbens), plante particulière et facile à reconnaître, poussant sur sol siliceux, strictement localisée à l'étage montagnard des Cévennes et des Pyrénées orientales.

Les Causses comptent en outre quelques stations de la célèbre orchidée Sabot-de-Vénus (Cypripedium calceolus) et rassemblent les seules stations françaises de l'Adonis de printemps (Adonis vernalis).

Étage subalpin[modifier | modifier le code]

Étage subalpin au-dessus de la forêt (le roc de Cuzeau dans les monts Dore non loin du puy de Sancy).
Mulgédie des Alpes (Cicerbita alpina) dans les monts Dore (présente également dans le Cantal et le Forez). Des Saules des Lapons (Salix lapponum) sont visibles à l'arrière plan.
Mégaphorbiaie dans les monts du Cantal (altitude : environ 1 500 m) avec, entre autres, des Adénostyles à feuilles d'Alliaire.

Si cet étage n'occupe que peu d'espace dans le Massif central, il a néanmoins un intérêt écologique de premier ordre pour les espèces que l'on y trouve. C'est le domaine des landes ou des pelouses subalpines[N 9] avec quelques rares arbres rabougris (hêtre ou résineux) du fait des conditions climatiques, en particulier des températures froides et des vents violents, voire très violents (le vent a déjà soufflé à plus de 300 km/h au sommet du mont Aigoual). Les pelouses les plus importantes en superficie se retrouvent sans surprise dans les deux massifs les plus élevés : monts Dore et monts du Cantal. Mais on peut aussi rencontrer des pelouses subalpines sur les crêtes du Forez, au mont Mézenc[N 10], au mont Lozère et au mont Aigoual.

Les plantes les plus fréquemment rencontrées dans les landes ou les pelouses subalpines, en particulier celles du Cantal et des monts Dore, sont un certain type de graminée[2] (Nardus stricta, Festuca rubra, Poa alpina, Phleum alpinum, Helictotrichon versicolor, etc.) mais aussi, en zone moins pâturée, des plantes arbustives (Myrtille, Airelle des marais, Genêt poilu…). Elles sont accompagnées de plantes caractéristiques des pâturages de montagne comme le Trèfle des Alpes (Trifolium alpinum), le Plantain des Alpes (Plantago alpina), la Grande Astrance (Astrantia major), l'Ail victorial (Allium victorialis), l'Impératoire benjoin (Peucedanum ostruthium), la Serratule des teinturiers (Serratula tinctoria subsp. macrocephala), etc. Dans les zones plus humides (mégaphorbiaies), on remarquera la présence de Rumex alpinus, Cicerbita alpina, Cicerbita plumieri, Adenostyles alliariae, etc. On retrouvera là aussi le Saule des lapons parfois hybridé avec d'autres Saules (comme le Saule rampant ou le Saule bicolore).

Plus localement, on pourra également observer dans les pelouses ou sur les rochers des plantes comme l'Anémone printanière (Pulsatilla vernalis) qui pousse sur le plomb du Cantal, au Mézenc et au mont Lozère, l'Anémone alpine (Pulsatilla alpina) dans les monts Dore (prédominance de la variété blanche, subsp. alpina, dans ce massif) et les monts du Cantal (prédominance ici de la variété jaune dite « soufrée », subsp. apiifolia, très abondante localement), la Benoîte des montagnes (Geum montanum — Dore et Cantal), la Gentiane printanière (Gentiana verna — Cantal, monts Dore), la Bartsie des Alpes (Bartsia alpina — uniquement Cantal), le Gnaphale de Norvège (Omalotheca norvegica - Cantal, monts Dore), l'Androsace de Haller (Androsace halleri — Plante d'éboulis des monts Dore et du Cantal), l'Erigéron des Alpes (Erigeron alpinus), etc.

Il existe également certaines espèces à cet étage dont la présence dans le Massif central est anecdotique mais qui méritent d'être signalées. Parmi elles, on peut citer[2] le Lis de St Bruno (Paradisea liliastrum), grand lis aux belles fleurs blanches, dont on connaît une station au mont Aigoual et au mont Mézenc, le Séneçon leucophylle (Senecio leucophyllus), dont l'unique station dans le Massif central est aussi au mont Mézenc (plante des Pyrénées orientales poussant sur les éboulis), la Saxifrage à feuilles d'épervière (Saxifraga hieraciifolia) dont la seule station en France se trouve dans les monts du Cantal et qui pousse habituellement dans les régions arctiques (Norvège, Sibérie, Canada) ainsi que dans les Alpes orientales et les Carpates, l'Homogyne des Alpes, uniquement signalé dans les monts du Forez (secteur de Pierre-sur-Haute[14]), la Soldanelle des Alpes (Soldanella alpina — uniquement dans les monts Dore), la Dryade à huit pétales (Dryas octopetala) sur les versants septentrionaux du Cantal et des monts Dore, etc. Toutes ces plantes sont fragiles et strictement protégées, certaines étant très menacées (comme Dryas octopetala).

Certains secteurs se distinguent tout particulièrement comme le puy Mary et ses abords qui concentre un certain nombre d'espèces alpines qu'on ne retrouve pas ailleurs dans le Massif central comme la Tozzie des Alpes (Tozzia alpina), la Saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia), la Saxifrage androsace (Saxifraga androsacea) ou le Pédiculaire verticillée (Pedicularis verticillata).

Enfin, sur le plan des espèces endémiques[2], il existe dans le massif du Sancy (puy Ferrand, puy de la Perdrix) une jasione poussant uniquement sur sol trachytique au-dessus de 1 500 m : la Jasione naine (Jasione crispa subsp. arvernensis). Dans les monts Dore et le Cantal, existe également une saxifrage unique : la Saxifrage de Lamotte (Saxifraga lamottei) qui croît dans les fentes des rochers au-dessus de 1 400 m. Dans le même biotope (c'est-à-dire les rochers et les éboulis d'altitude du Cantal et des monts Dore), on pourra aussi croiser une plante endémique aux fleurs jaunes, la Biscutelle d'Auvergne (Biscutella arvernensis).

Menaces et protection[modifier | modifier le code]

Pedicularis comosa est une espèce de montagne qui a migré en altitude et se raréfie.

Le Massif central a vu diminuer légèrement sa biodiversité ces dernières années mais pas autant que certaines régions voisines. Seulement une trentaine d'espèces autrefois présentes n'ont plus été revues après 1990, ce qui représente une part minime de la flore totale[15]. Ce relatif appauvrissement est lié essentiellement à la destruction de certains milieux à haute valeur patrimoniale, en particulier les zones humides (drainage de prairies tourbeuses, recalibrage de cours d'eau…), à l'intensification de l'agriculture (disparition ou raréfaction de certaines espèces messicoles autrefois courantes en raison de l'usage d'herbicides) et à la place sans cesse plus grande des espaces urbanisés (bien que cette progression ne se fasse pas aussi vite dans le Massif central que dans d'autres régions françaises).

Il existe également des espèces envahissantes, souvent exotiques, qui peuvent localement poser des problèmes préoccupants en se développant au détriment des espèces indigènes (Jussie dans certains cours d'eau, Ambroisie, etc.). Ce phénomène peut aussi affecter les prairies de fauche trop amendées où l'on peut parfois observer le développement excessif d'espèces eutrophiles qui compromettent la qualité du fourrage (ex. : l'Anthrisque sauvage, qui n'est pas une espèce exotique mais qui se cantonne normalement dans les zones riches en nitrates)[16].

Réserve naturelle de la vallée de Chaudefour (Monts Dore).

Quant aux conséquences du réchauffement climatique, celles-ci n'ont pas encore fait l'objet d'études approfondies. Il semblerait toutefois, d'après les premières observations[15], que l'impact de ce changement ne se fasse pas encore sentir de manière significative. Dans la majorité des cas, il n'a pas été constaté de remontée en altitude des espèces subalpines, qui sont pourtant à priori les plantes les plus sensibles à l'augmentation des températures. Il existe pourtant quelques espèces qui ont migré à des altitudes plus élevées mais dont le mouvement est difficile à mettre en relation avec le réchauffement climatique : c'est le cas par exemple de Pedicularis comosa (le Pédiculaire à toupet), autrefois trouvé à partir de 1 200 m d'altitude et qui n'apparaît plus aujourd'hui qu'à 1 500 m, ou encore de Hieracium aurantiacum (l'Épervière orangée), trouvée en abondance au XVIIIe siècle dans tout le massif et aujourd'hui cantonnée à des altitudes élevées dans le Cantal et les monts Dore[17].

Enfin, en ce qui concerne la protection de ce patrimoine naturel, le Massif central compte un grand nombre de parcs naturels régionaux (en particulier le parc des Volcans qui est un des plus grands parc français en superficie) et surtout le parc national des Cévennes retenu par l'UNESCO comme réserve de biosphère. Les espaces rentrant dans le réseau Natura 2000 couvrent également de vastes surfaces, en particulier dans le centre du massif (pays des Couzes, val d'Allier, planèze de St Flour). Par contre, le nombre de réserves naturelles (qu'elles soient nationales ou régionales) est faible comparé à d'autres régions françaises et ce malgré le grand intérêt écologique du massif (excepté la région des monts Dore et du Cézallier).

Liste de plantes[modifier | modifier le code]

La liste suivante répertorie quelques plantes caractéristiques et facilement observables des étages montagnards et subalpins du Massif central. Les espèces banales qu'on retrouve un peu partout et à toutes les altitudes ont volontairement été omises tout comme les plantes trop rares et de ce fait difficiles à observer et non représentatives. Même avec ces exceptions, la liste est loin d'être exhaustive.

Liste des plantes caractéristiques des étages montagnards et subalpins du Massif central
Nom vulgaire Nom scientifique Famille Habitat naturel Localisation Altitude[18] Photographies
Aconit napel Aconitum napellus Renonculacées Bord des eaux, mégaphorbiaies Ensemble du massif mais rare >1 200 m
Aconit tue-loup Aconitum vulparia Renonculacées Bord des eaux, mégaphorbiaies Ensemble du massif. Plus fréquent que l'aconit napel. >1 000 m
Actée en épi Actaea spicata Renonculacées Hêtraies Ensemble du massif sauf Causses De 1 000 m à 1 500 m
Adénostyle à feuilles d'Alliaire Adenostyles alliariae Asteracées Mégaphorbiaies Montagnes élevées >1 200 m
Ail de la Victoire Allium victorialis Liliacées Pelouses d'altitude, hêtraies. Plante protégée. Monts Dore, Cantal, Aubrac Généralement >1 400 m mais peut descendre à 1 100 m (Aubrac)
Airelle rouge Vaccinium vitis-idaea Ericacées Landes, pelouses, tourbières, futaies de pin Surtout à l'est du massif (Margeride, Mézenc, mont Lozère) Étage subalpin, parfois montagnard à l'est.
Alchemille commune[19] Alchemilla vulgaris Rosacées Pâturages, prairies, lieux herbeux Ensemble du massif De 500 m à 1 800 m
Alchemille des Alpes[19] Alchemilla alpina subsp. saxatilis Rosacées Pâturages, sur sol siliceux. Ensemble du massif >1 000 m
Andromède Andromeda polifolia Ericacées Tourbières (rare). Plante protégée. Monts Dore, Cézallier, Cantal, Forez, Aubrac De 1 000 m à 1 400 m
Anémone printanière Pulsatilla vernalis Renonculacées Pelouses subalpines Très localisé (Plomb du Cantal, Mézenc, Mont Lozère) >1 500 m
Anémone des Alpes Pulsatilla alpina Renonculacées Pelouses subalpines Monts Dore (variété blanche), Cézallier, Cantal (variété jaune dite soufrée) >1 400 m
Arnica des montagnes Arnica montana Asteracées Prairies, sur sol siliceux Ensemble du massif >1 100 m
Armérie des sables Armeria arenaria Plombaginacées Pelouses sèches, lieux sablonneux Sud et centre du massif (Cévennes, Aubrac, Vivarais) 500 m à 1 350 m
Bartsie des Alpes Bartsia alpina Scrofulariacées Pâturages, combes à neige, éboulis Cantal >1 300 m
Benoîte des montagnes Geum montanum Rosacées Pelouses subalpines (rare) Monts Dore, Cantal >1 400 m
Benoîte des ruisseaux Geum rivale Rosacées Prairies humides, bord des ruisseaux Ensemble du massif De 1 000 m à 1 500 m
Berce de Sibérie ou Berce de Lecoq Heracleum sibiricum Apiacées Divers biotopes mais préfère les lieux humides Cantal, Mézenc, Aubrac, Cévennes[N 11] Généralement au-dessus de 1 000 m
Bétoine officinale Stachys officinalis Lamiacées Prairies, landes, sur sol siliceux Ensemble du massif De la plaine à 1 600 m
Bois joli Daphne mezereum Thymélacées Hêtraies Ensemble du massif sauf Causses De 700 m à 1 500 m
Brunelle à grandes fleurs[N 12] Prunella grandiflora Lamiacées Prairies sèches, landes, bois clairs Cantal, Aubrac 1 000 m à 1 400 m
Calament à grandes fleurs (Thé d'Aubrac) Calamintha grandiflora Lamiacées Hêtraies Cantal, Aubrac 1 000 m à 1 500 m
Caltha des marais Caltha palustris Renonculacées Bord des ruisseaux Tout le massif 600 m à 1 200 m
Callune Calluna vulgaris Ericacées Landes granitiques Montagnes granitiques Surtout entre 1 000 m et 1 500 m
Canneberge[N 13] Vaccinium oxycoccos Ericacées Tourbières Tous les massifs sauf Causses. Rare, protégée en France. >1 000 m
Cardamine à cinq ou sept folioles Cardamine pentaphyllos ou heptaphylla Brassicacées Hêtraies sur sol basaltique Rare : Aubrac, Cantal De 1 000 m à 1 500 m
Centaurée des montagnes Centaurea montana Asteracées Forêts, rochers Montagnes basaltiques De 1 000 m à 1 800 m
Cerfeuil des montagnes[N 14] Chaerophyllum hirsutum Apiacées Prés et bois humides, bords des ruisseaux Ensemble du massif >500 m
Cirse des marais Cirsium palustre Asteracées (ou composées) Prairies humides, marais, tourbières Tout le massif sauf Causses <1 600 m
Cirse des ruisseaux Cirsium rivulare Asteracées Bord des eaux, zones très humides Aubrac, Cantal, monts Dore, Velay >1 000 m
Cirse erisithalès Cirsium erisithales Asteracées Hêtraies d'altitude, sur sol basaltique Forez, monts Dore, Cantal, Aubrac De 1 200 m à 1 600 m
Comaret des marais Comarum palustre Rosacées Tourbières, marais Dans la plupart des massifs De 1 000 m à 1 700 m
Crocus printanier Crocus albiflorus Iridacées Pâturages, pelouses d'altitude Dans la plupart des massifs >1 200 m
Doronic d'Autriche Doronicum austriacum Asteracées Bois humides, ravins. Monts Dore, Forez, Cantal, Aubrac De 700 m à 1 500 m
Drosera à feuilles rondes Drosera rotundifolia Droséracées Tourbières (protégée) Dans la plupart des massifs >1 200 m
Erythrone dent-de-chien Erythronium dens-canis Liliacées Pâturages, landes Ouest du massif et en particulier Aubrac >1 100 m
Euphorbe d'Irlande Euphorbia hyberna Euphorbiacées Pâturages, landes Ouest du massif, de l'Allier à l'Aubrac >500 m
Euphraise de Rostkov Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana Scrofulariacées Pâturages, landes, pelouses à Nard Montagnes granitiques >800 m
Fenouil des Alpes Meum athamanticum Apiacées Pâturages frais d'altitude Tout le massif >700 m
Fritillaire pintade Fritillaria meleagris Liliacées Ponctuellement dans certaines prairies humides Plutôt dans l'ouest (surtout Aubrac) <1 300 m
Galeopsis douteux Galeopsis segetum Lamiacées Rocailles, gravier, sols sableux. Tout le massif, surtout en zone granitique. 500 m à 1 200 m
Genêt d'Angleterre[N 15] Genista anglica Fabacées Landes granitiques Margeride, Aubrac, Mont Lozère, Limousin Etage montagnard, parfois plus bas dans l'ouest du massif
Genêt purgatif Cytisus purgans Fabacées Landes granitiques Margeride, Aubrac, Cévennes En général au-dessus de 800 m
Genêt sagitté Genista sagittalis Fabacées Pelouses, landes Tout le massif >600 m
Gentiane des Champs Gentianella campestris Gentianacées Pâturages (pelouses à nard raide) Montagnes granitiques et basaltiques >1 000 m
Gentiane jaune Gentiana lutea Gentianacées Prairies et pelouses de montagne Un peu partout (sauf Causses) De 600 m à 1 500 m
Gentiane pneumonanthe Gentiana pneumonanthe Gentianacées Landes humides, tourbières Un peu partout (sauf Causses et chaîne des Puys) De 500 m à 1 500 m
Géranium des bois Geranium sylvaticum Géraniacées Prairies, lisières de bois, pelouses de montagne Montagnes d'Auvergne, Cévennes De 1 000 m à 1 500 m
Géranium noueux Geranium nodosum Géraniacées Bois Cévennes, Velay surtout. Plus disséminé ailleurs dans le massif. De 500 m à 1 600 m
Grand Orpin Hylotelephium maximum Crassulacées (plantes grasses) Rochers granitiques Montagnes granitiques Étage montagnard
Grande Astrance Astrantia major Apiacées Prairies, pelouses de montagne Chaîne des Puys, Monts Dore, Cantal De 800 m à 1 600 m
Grassette commune Pinguicula vulgaris Lentibulariacées Tourbières, bords des eaux Monts d'Auvergne, Mézenc De 1 200 m à 1 400 m
Groseillier des rochers Ribes petraeum Saxifragacées Bois rocheux Monts d'Auvergne, Aubrac, Forez, Vivarais >1 000 m
Impératoire benjoin Peucedanum ostruthium Apiacées Mégaphorbiaies, pentes herbeuses Monts Dore, Cantal, Mont Aigoual Au-dessus de 1 400 m
Jacinthe des Pyrénées (ou scille lis-jacinthe) Scilla lilio-hyacinthus Liliacées Bois de hêtres Monts d'Auvergne (surtout Cantal) Étage montagnard
Jasione vivace Jasione laevis Campanulacées Rocailles, pelouses sèches, sur sol siliceux Tous les massifs sauf Causses >500 m
Jonquille Narcissus pseudo-narcissus Amaryllidacées Prairies Tous les massifs sauf Causses >1 000 m
Knautie d'Auvergne[N 16] Knautia arvernensis Dispacées Prairies, bords des chemins et des routes. Monts d'Auvergne, Aubrac. 500 m à 1 300 m
Laiteron de plumier Cicerbita plumieri Asteracées Bois et pelouses d'altitude, bords des ruisseaux Aubrac, Cantal, Forez >700 m
Laiteron des Alpes Cicerbita alpina Asteracées Bois et pelouses d'altitude, bords des ruisseaux Cantal, Monts Dore, Forez >1 000 m
Laser à feuilles larges Laserpitium latifolium Apiacées Bois clairs, rocailles Tout le massif >700 m
Linaigrette à feuilles étroites Eriophorum angustifolium Cypéracées Tourbières, marécages Montagnes granitiques >1 000 m
Liondent des Pyrénées Leontodon pyrenaicus Astéracées Pâturages des montagnes volcaniques Monts Dore, Cantal, Aubrac. >1 000 m
Lis martagon Lilium martagon Liliacées Bois de hêtres, pelouses des sommets (plante protégée) Monts d'Auvergne, Cévennes >1 000 m
Luzule blanc-de-neige Luzula nivea Joncacées Bois clairs et humides Cantal, Aubrac, Cévennes >800 m
Melampyre des forêts Melampyrum sylvaticum Orobanchacées Hêtraies, sapinières Auvergne, Forez, Aubrac, Margeride, Cévennes >1 000 m
Melampyre des bois Melampyrum nemorosum Orobanchacées Hêtraies, sapinières Surtout à l'est du massif (Cévennes, Vivarais) >800 m

(bractées violettes)

Myrtille Vaccinium myrtillus Ericacées Bois clairs, landes Tout le massif (sauf Causses), abondante à l'est (Forez, Mézenc) De 500 m à 1 800 m
Narcisse des poètes Narcissus poeticus Amaryllidacées Prairies humides Tous les massifs Surtout de 500 m à 1 400 m
Narthécie des marais Narthecium ossifragum Narthéciacées Marais, tourbières Ouest du massif (plante atlantique) jusqu'à 1 300 m
Œillet sylvestre Dianthus seguieri subsp. pseudocollinus Caryophyllacées Pelouses et bois d'altitude Tous les massifs sauf Causses (endémique du Massif central) >700 m
Orchis moucheron (à épi dense) Gymnadenia conopsea var. densiflora Orchidacées Pâturages de montagne, landes Monts d'Auvergne, Aubrac >1 000 m
Orchis sureau Dactylorhiza sambucina Orchidacées Pâturages de montagne, landes Relativement fréquente sauf sur sol sec >1 000 m
Orchis tacheté Dactylorhiza maculata Orchidacées Prairies riches et humides, souvent sur silice. Tout le massif >500 m
Orobanche du genêt Orobanche rapum-genistae Orobanchacées Landes à genêt purgatif Aubrac, Margeride, Cévennes >1 000 m
Orpin hérissé Sedum hirsutum Crassulacées Rochers granitiques Massifs granitiques (Aubrac, Margeride, Forez…) 500 m à 1 500 m
Parnassie des Marais Parnassia palustris Parnassiacées Pâturages de montagne, tourbières Ensemble du massif >1 000 m
Pédiculaire des bois Pedicularis sylvatica Scrofulariacées Landes humides Ensemble du massif Jusqu'à 1 700 m
Pédiculaire des marais Pedicularis palustris Scrofulariacées Tourbières, landes humides Un peu partout sauf monts Dômes De 1 000 m à 1 400 m
Pédiculaire feuillée Pedicularis foliosa Scrofulariacées Pâturages d'altitude Monts Dore, Cantal >1 200 m
Pensée des Vosges Viola lutea

(de couleur bleue-violette
dans le Massif central)

Violacées Pâturages de montagne Auvergne >1 000 m
Petit lis des Vallées Maïanthemum bifolium Liliacées Hêtraies Tout le massif 800 m à 1 500 m
Pigamon à feuilles d'ancolie Thalictrum aquilegifolium Renonculacées Mégaphorbiaies, prairies humides Présente çà et là, plus fréquente en Haute-Loire et en Lozère >800 m
Grande pimprenelle Sanguisorba officinalis Rosacées Tourbières, prairies humides Tout le massif, fréquente dans l'Aubrac >800 m
Potentille dorée Potentilla aurea Rosacées Pelouses, rochers, bois clairs Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m
Prenanthe pourpre Prenanthes purpurea Asteracées Hêtraies Auvergne, Aubrac, Cévennes >1 000 m
Pulmonaire semblable Pulmonaria affinis Boraginacées Forêts (Frênaies, Hêtraies, Chênaies...) Tout le massif, endémique du sud-ouest de la France et de l'Espagne. Étage collinéen et montagnard
Pulsatille rouge Pulsatilla rubra Renonculacées Pâturages, landes sèches Versants orientaux des massifs, endémique du Massif central. >800 m
Raiponce occidentale[N 17] Phyteuma spicatum subsp. occidentale Campanulacées Hêtraies, prairies Présente un peu partout >800 m
Raiponce hémisphérique Phyteuma hemisphaericum Campanulacées Pelouse de montagne Massifs élevés >1 500 m (>1 000 m dans les Cévennes et au Mézenc)
Renoncule à feuilles d'aconit Ranunculus aconitifolius Renonculacées Prairies humides, bords des ruisseaux Présente partout sauf dans les Causses >1 000 m
Renouée bistorte Polygonum bistorta Campanulacées Hêtraies, prairies Monts Dore, Cantal, Livradois, Forez, Aubrac, Cévennes Généralement au-dessus de 1 000 m
Roseau des Montagnes Calamagrostis arundinacea Poacées Hêtraies, sur sol acide. Ensemble du massif au-dessus de 1 000 m
Rosier des Alpes Rosa pendulina Rosacées Forêts claires, buissons Monts d'Auvergne, Mézenc, Aubrac >900 m
Saxifrage étoilée Saxifraga stellaris Saxifragacées Pâturages de montagne, tourbières d'altitude Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m
Sceau de Salomon verticillé Polygonatum verticillatum Liliacées Hêtraies Monts Dore, Cantal, Aubrac, Cévennes >1 000 m
Scille à deux feuilles Scilla bifolia Liliacées Prairies, bois Plutôt à l'ouest De la plaine à 1 600 m
Séneçon à feuilles d'Adonis Senecio adonidifolius Asteracées Landes sur terrain siliceux Monts d'Auvergne, Livradois, Forez, Mézenc, Margeride, Aubrac. 1 000 m à 1 700 m
Séneçon de Fuchs Senecio ovatus Asteracées Forêts montagnardes Monts d'Auvergne, Forez 500 m à 1 500 m
Séneçon cacaliaster Senecio cacaliaster Asteracées Bois frais des montagnes volcaniques Monts d'Auvergne, Aubrac >1 200 m
Serratule des teinturiers Serratula tinctoria subsp. monticola[N 18]. Asteracées Bois, landes Auvergne, Aubrac, Margeride >1 100 m
Solidage verge d'or Solidago virgaurea Asteracées Bois secs, clairières, rocailles Tout le massif De préférence au-dessus de 500 m
Tabouret des Alpes Noccaea caerulescens Brassicacées Pâturages d'altitude, sur silice. Monts d'Auvergne, Aubrac, Cévennes. >1 000 m
Trèfle bai Trifolium badium Fabacées prairies et rocailles humides Monts d'Auvergne, Cévennes >1 400 m
Trèfle brun-rouge Trifolium spadiceum Fabacées Prairies humides Tout le massif De 800 m à 1 600 m
Trèfle des Alpes Trifolium alpinum Fabacées Pelouses d'altitude Auvergne, Cévennes, Vivarais >1 300 m
Trolle d'Europe Trollius europaeus Renonculacées Prairies humides Tout le massif sauf Causses De 800 m à 1 500 m
Vératre blanc (« baraïre » en occitan) Veratrum album Liliacées Prairies humides, pâturages Tout le massif sauf Causses >800 m

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ne seront évoquées ici que les plantes vasculaires à l'exception des fougères. On n'abordera pas les plantes non vasculaires (bryophytes), groupe difficile dont l'étude est réservée à des spécialistes, ainsi que les lichens et les champignons. Un point de vue chorologique et phytosociologique a été privilégié pour rendre l'article plus agréable à lire.
  2. Classe phytosociologique Epilobietea angustifolii.
  3. Pâturages caractérisés par l'association Diantho sylvatici-Meum athamantici (Œillet des bois, Fenouil des Alpes) dont les phytosociologues distinguent 2 variantes : une semi-héliophile à Euphorbia hyberna (espèce relictuelle de la hêtraie) et une autre plus hygrophile à Serratula tinctoria. Source : Pelouses acidiclines montagnardes du Massif central, Natura 2000
  4. Dans la littérature, cette lande est dénommée « formation montagnarde à Cytisus purgans ». Elle est très courante dans le sud et le centre du massif (Margeride, Aubrac, Cévennes). Toutefois, sur sol profond, le genêt purgatif est fortement concurrencé par le genêt à balai (Cytisus scoparius) avec lequel il forme des landes mixtes. Sources : Landes à Genêt purgatif du Massif central, Natura 2000.
  5. La myrtille participe à plusieurs associations végétales, déterminant ainsi plusieurs sous-types de landes : lande à Gentiane jaune et Myrtille, lande à Gaillet des rochers et Myrtille, lande à Myrtille et à Genêt poilu (chaumes du Forez). Sources : Landes acidiphiles montagnardes du Massif central, Natura 2000.
  6. Les Graminées ne présentent pas de fleurs remarquables et sont souvent difficiles à identifier. C'est pourquoi elles sont rapidement évoquées ici et ne sont citées que les espèces les plus caractéristiques et (ou) qui ont une affinité montagnarde marquée.
  7. La majeure partie des tourbières du Massif central, en particulier dans sa partie nord-est (Forez, Margeride), sont à classer dans les tourbières hautes actives médio-européennes, c'est-à-dire comportant une majorité d'espèces continentales ou boréales. Dans l'ouest du massif, les tourbières comptent un nombre accru d'espèces d'origine atlantique (ex. : la Narthécie des marais). Source : Végétation des tourbières hautes actives, Natura 2000
  8. Cet endémisme est toutefois à relativiser car il ne concerne essentiellement que des sous-espèces.
  9. Les phytosociologues distinguent plusieurs types de lande ou de pelouse subalpine dans le Massif central : lande à Pulsatille du printemps et Genêt poilu (monts du Cantal, monts Dore, Mézenc, à partir de 1 650 m), lande à Gentiane jaune et Airelle à petites feuilles (monts du Cantal, monts Dore, entre 1 600 et 1 800 m), lande à Alchémille des rochers et Airelle des marais (Forez, Margeride, entre 1 480 et 1 650 m), lande à Ail de la victoire et Myrtille (Forez, Pilat, Margeride, Aubrac granitique et sous une forme appauvrie dans les massifs volcaniques d’Auvergne) et dans les zones pâturées (Cantal, monts Dore), pelouse à nard raide, fétuque rouge et laîche à pilules. Source : Landes acidiphiles subalpines du Massif central et Pelouses subalpines, Natura 2000
  10. Le Mézenc présente un type très particulier de lande subalpine en exposition sud : la lande à genévrier nain et raisin d'ours, unique dans le Massif central. Source : Pelouses subalpines du Mézenc, Natura 2000
  11. Cette apiacée des régions froides de l'Europe et de l'Asie n'existe en France que dans le Massif central.
  12. La Brunelle à grande fleurs peut coexister avec la Brunelle des Pyrénées, qui lui ressemble beaucoup et avec laquelle elle peut s'hybrider.
  13. Il existe deux espèces arctico-alpines de canneberge dans le Massif central : Vaccinium oxycoccos et Vaccinium microcarpum (canneberge à petits fruits, plus rare)
  14. Il existe plusieurs sous-espèces de Chaerophyllum hirsutum dont certaines sont aussi présentes dans le massif.
  15. Le genêt d'Angleterre est responsable du caractère souvent un peu épineux de nombreuses landes acides du Massif central
  16. Knautia est un genre complexe, à la taxonomie confuse, où cohabitent plusieurs espèces souvent proches qui s'hybrident facilement. C'est le cas en particulier pour la knautie d'Auvergne qui ne se distingue de la knautie à feuilles de cardère que par le caractère monopodial de son développement. Celle-ci est presque exclusivement présente dans le Massif central (on la trouve ailleurs uniquement dans les Pyrénées mais bien plus rarement). Il existe en outre dans le Massif central une espèce plus rigoureusement endémique, proche de la précédente, qui est la Knautie du basalte (Knautia basaltica) ainsi que sa sous-espèce la Knautie du Forez (Knautia basaltica var. foreziensis).
  17. Cette sous-espèce de la raiponce en épi est de couleur bleue. C'est la plus fréquente dans le Massif central et sa couleur est plus intense en altitude. Une autre sous-espèce, très semblable mais plus robuste, pousse plus haut en altitude : la raiponce alpestre (Phyteuma spicatum subsp. alpestre). Ces deux taxons ne doivent pas être confondus avec Phyteuma gallicum (la raiponce de France), endémique du Massif central, plus rare et plus petite.
  18. Cette sous-espèce peut aussi être désignée sous le terme macrocephala (la serratule à gros capitules)

Références[modifier | modifier le code]

  1. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, Arbres et fleurs de nos montagnes, De Borée, 1991, p. 12
  2. a b c d e f g et h D'après les relevés effectués par le Conservatoire Botanique National du Massif central (CBNMC).
  3. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 16
  4. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 15
  5. F.Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, éditions du Rouergue, 1998, p. 15
  6. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 183
  7. F. Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, Éditions du Rouergue, 1998, p. 108
  8. a et b G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 122
  9. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit., p. 105
  10. https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/habitats-declines/6410_11.pdf
  11. D'après les relevés effectués sur l'Aubrac lozérien par le Conservatoire botanique national de Porquerolles (sur diverses zones humides protégées dans le cadre du dispositif Natura 2000 ou classées en ZNIEFF et bien représentatives de toutes celles que l'on peut retrouver dans l'ensemble du massif).
  12. a et b JP. Favre, N. Graveline, F. Debaisieux, Fleurs familières et méconnues du Massif central, Debaisieux, 2000, p. 12
  13. Philippe Jestin, Flore du parc national des Cévennes, Rodez, Éditions du Rouergue, (ISBN 2-84156-094-5), p. 83.
  14. L'homogyne des Alpes dans le Forez : une présence longtemps considérée comme douteuse.
  15. a et b Étude de l'évolution de la flore d'Auvergne par le Conservatoire Botanique National du Massif central
  16. Le petit point Natura 2000 de l'Aubrac lozérien, n°2, janvier 2015.
  17. G. Joberton, Y. Perret, T. Dalbavie, op. cit.
  18. Les limites d'altitude sont tirées de la bibliographie ou à défaut des cartes de répartition du CBNMC.
  19. a et b Le genre Alchemilla est complexe et comprend de nombreuses espèces voisines qui s'hybrident facilement. Pour l'espèce "alpina", les botanistes ont recensé dans le Massif central plusieurs sous-espèces montagnardes dont la principale est Alchemilla alpina subsp. saxatilis (sur sol siliceux). Sur sol basaltique, on trouvera une autre espèce, adaptée aux substrats basiques, Alchemilla basaltica.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Par ordre chronologique :

  • Gérard Joberton, Yves Perret, Thierry Dalbavie, Arbres et fleurs de nos montagnes, De Borée, (ISBN 2908592088)
  • Francis Nouyrigat, Fleurs et paysages d'Aubrac, Éditions du Rouergue, (ISBN 2841560848).
  • Noël Graveline, Jean-Paul Favre, Francis Debaisieux, Fleurs familières et méconnues du massif central, Debaisieux, (ISBN 2913381057)
  • Philippe Antonetti, Éric Brugel, Francis Kessler, Maryse Tort, Jean-Pierre Barbe, Atlas de la flore d'Auvergne, Chavaniac-Lafayette : Conservatoire national du Massif central, (ISBN 9782952472203)
  • Hervé Christophe, Fleurs des volcans, sommets du Cantal et d'Auvergne, Biome, 2007 et 2011 pour la seconde édition (ISBN 9782952940917)

Liens externes[modifier | modifier le code]