Fontaine Desaix (Charles Percier) — Wikipédia

Fontaine Desaix
Fontaine Desaix, place Jean-Baptiste-Laurent en 2022.
Présentation
Type
Style
style néoclassique
Architecte
Construction
1802
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire généralVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
Place Jean-Baptiste LaurentVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte

La fontaine Desaix est une fontaine érigée en l'honneur du général Louis Charles Antoine Desaix (1768-1800). Elle est l'œuvre de l'architecte Charles Percier. Installée à Paris, sur la place Dauphine en 1803, elle est démontée en 1874 puis transférée — en grande partie — à Riom en 1906[1].

La fontaine Desaix de Percier est aujourd'hui l'une des trois fontaines riomoises dédiées à Desaix[2].

Selon Jacques Hillairet, cette fontaine serait le premier monument élevé à Paris pour honorer une personne qui n'était pas un monarque[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Des monuments patriotiques sont projetés, faisant partie d'un programme d'embellissement de Paris et renforçant la popularité et le prestige du Consulat.

Le , une souscription publique est lancée pour financer l'érection d'une fontaine et d'un monument, sur la place Dauphine (nommée place de Thionville de 1792 à 1814), à la gloire du général Desaix mort au champ d'honneur.

L'architecte néoclassique Charles Percier s'en voit confier l'édification[4]. La sculpture est l'œuvre d'Augustin Félix Fortin.

La première pierre est posée par Emmanuel Pastoret, au nom de l'assemblée générale des souscripteurs, le . La plaque commémorative de cette cérémonie[5] est conservée à Paris au musée Carnavalet[6].

La fontaine est inaugurée par le Premier consul Napoléon Bonaparte, le (25 prairial an XI), date anniversaire de la bataille de Marengo, durant laquelle Desaix est tombé.

Description[modifier | modifier le code]

Le monument, haut d'une dizaine de mètres, se compose d'un bassin rond en eaux au milieu duquel s'élevait un piédestal en forme de pylône cylindrique en marbre, surmonté d'un groupe sommital sculpté à l'échelle presque double de nature représentant la France sous les traits d'une guerrière vêtue à l'antique et casquée, couronnant de laurier un buste en hermès du général Desaix.

Le piédestal est orné de plusieurs bas-reliefs (aujourd'hui à Paris au musée du Louvre).

Ce piédestal est gravé de plusieurs citations, notamment les dernières paroles attribuées à Desaix : « Allez dire au Premier Consul que je meurs avec le regret de n'avoir pas assez fait pour la postérité. », phrase sans doute apocryphe quand on connaît les circonstances de sa mort.

À hauteur d'homme, quatre mascarons de bronze déversent un jet d'eau dans le bassin. Depuis la restauration de cette fontaine dans les années 1980, ces quatre mascarons ont disparu.

Transfert du monument[modifier | modifier le code]

Étienne Clémentel, initiateur du transfert de la fontaine de Paris à Riom en 1906.

En mauvais état, la fontaine est démontée en 1874 à l'occasion de la restructuration de la place Dauphine. Il est prévu de la reconstruire rapidement. Un projet de reconstruction de la fontaine prévoit un remontage à l’emplacement situé au croisement de l'avenue Rapp et de l'avenue Bosquet, face au pont de l’Alma[7]. Mais des difficultés techniques quant à la complexité et au coût de l'opération apparues lors de son démontage entraînent son dépôt dans les réserves de la Ville de Paris[8].

Le groupe sommital de Paris est transféré en 1906 à Riom, sur une fontaine de la place Jean-Baptiste Laurent. Une maquette en bronze du piédestal de cette fontaine est conservée à Châteauroux au musée Bertrand.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Bonaparte et Desaix, une amitié inscrite dans la pierre des monuments ? », Annales historiques de la Révolution française.
  2. La ville de Riom possède deux autres fontaines dédiées à Desaix : la fontaine du Château d'eau de Guillaume-Thérèse-Antoine Degeorge et la fontaine Desaix de Claude-François-Marie Attiret.
  3. Jacques Hillairet, « Place Dauphine », in Dictionnaire historique des rues de Paris, Tome 1, Éditions de Minuit, 1963, p.416.
  4. En 1810, un autre monument à la gloire de Desaix est édifié place des Victoires, mais sa statue le représentant nu est refondue en 1814
  5. Cette plaque a été retrouvée en 1874.
  6. parismuseescollections.paris.fr.
  7. Projet de reconstruction de la fontaine Desaix sur le site parismuseescollections.paris.fr.
  8. Article dans le journal Le Temps, n°9708, 26 novembre 1887, sur le site Gallica.bnf.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Bonnet, Fontaines riomoises, Riom, 1967.
  • Ambroise Tardieu, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de 1792 à 1815, par une société de militaires et gens de lettres, t. 10, 11, 13, p. 70-71, Charles-Louis-Fleury Panckoucke éditeur, (lire en ligne)
    L'ouvrage contient une gravure de la fontaine (27 × 40,5 cm) par Charles Normand.
  • Annie Jourdan, « Bonaparte et Desaix, une amitié inscrite dans la pierre des monuments ? », Annales historiques de la Révolution française, no 324,‎ , p. 139-150 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]