François Baron-Renouard — Wikipédia

François Baron-Renouard
Portrait de François Baron-Renouard en 1948,
photographie anonyme.
Biographie
Naissance
Décès
(à 91 ans)
Courbevoie
Nom de naissance
François Marie Laurent Baron
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Mouvement
École de Paris, Abstraction, Non figuration
Influencé par
Fauvisme, cubisme
Distinction
Prix de la ville de Venise en 48, Prix de la Biennale de Menton en 57, Pensionnaire à la fondation Château de Lourmarin en 58/59, Oscar international de la peinture à Cagnes-sur-Mer en 72, Médaille d’or de la ville de Courbevoie en 79, Grande médaille de vermeil de la ville de Paris en 85.

François Baron-Renouard, né le à Vitré et mort le à Courbevoie[1], est un artiste peintre d'après guerre français de l'École de Paris.

Dans les années 1960, 1970 et 1980 il a été une grande figure du paysagisme abstrait, tendance issue du courant de l’abstraction lyrique de l'École de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Vitré en Ille-et-Vilaine en 1918, François Baron-Renouard engage ses pas sur ceux de son grand-père, le dessinateur, graveur et peintre Charles Paul Renouard. Il obtient son diplôme à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris où ses professeurs, Raymond Legueult, Maurice Brianchon et François Desnoyer, ne sont autres que les anciens élèves de son grand-père.

Après un début de guerre avec Camille Bourniquel, il revient en 1946 comme officier d’aviation. Il expose pour la première fois au Salon des moins de trente ans en 1947. Figuratif à cette époque, il collabore, entre autres, avec les revues "Ailes de France", A.C.E. (Art, Culture, Économie), Occident et Danse, dont il est d'ailleurs l’un des fondateurs.

En 1948, l'artiste reçoit le Prix de la ville de Venise, et il exerce comme professeur à l'École supérieur d'orientation de Paris puis à l'Académie Ranson et Monceau de 1949 à 1953 avec Roger Chastel. En 1951, il sera pensionnaire boursier à la Casa de Velázquez (Madrid) pendant 1 an. Dès 1952, il participe régulièrement à la kermesse aux étoiles avec André Hambourg et il est invité comme pensionnaire à la Fondation du château de Lourmarin (été 1958 et 1959) et il y fait la rencontre d'Albert Camus.

Avec le temps, son écriture tend vers une expression de plus en plus libre, imprégnée des perceptions vues du ciel lorsqu’il était officier d’aviation. Les textes monographiques rédigés sur son œuvre évoquent nettement cette incidence. Ses nombreux voyages d’étude (Italie, Espagne de 1949 à 1959, Japon de 1960 à 1965), le souvenir de sa Bretagne natale, ainsi que ses fréquents déplacements nourrissent ses créations.

Basée sur une parfaite maîtrise du métier, l’œuvre de François Baron-Renouard devient une expression forte, poétique et musicale, une invitation au voyage imaginaire du temps et de l’espace.

Dès 1951, il participe au Salon de la Jeune peinture, puis Salon des Réalités Nouvelles, Grands et jeunes d’aujourd’hui, Salon de Mai. En 1961, il est invité à la galerie Charpentier à Paris (École de Paris) et, en 1967, à une exposition internationale au Pavillon français à Montréal.

Au Salon d'automne, aux côtés de Édouard Georges Mac-Avoy, il a été président de la section peinture pendant de nombreuses années. Grâce à ses amitiés, il permet l'organisation du Salon d'automne à Tokyo et organise en 1965, avec Takio Enna, le soixantième anniversaire du fauvisme à Tokyo où il est d'ailleurs membre d’honneur du Salon Nika et ami du peintre Seiji Togo.

Dès les années 1960, François Baron-Renouard poursuit sa voie dans le domaine de l’art monumental en produisant des vitraux, des mosaïques et des tapisseries. Il réalisera de nombreuses commandes.

À partir de 1978, il expose régulièrement ses tapisseries avec ARELIS à San Francisco, Berlin, Chicago, Bruxelles, Washington et en France notamment au Grand Palais, au musée du Luxembourg et à la Maison de l'UNESCO.

Il a fréquenté Maria Elena Vieira Da Silva, Sonia Delaunay, Roger Chastel, Alfred Manessier, Serge Poliakoff, Seiji Togo, Gérard Schneider, Gustave Singier, Jacques Villon, et aussi Henri Bosco, Albert Camus, Eugène Ionesco...

Lors de ses missions au nom du Comité français des arts plastiques auprès de l'UNESCO[2], Baron-Renouard a rencontré de nombreux confrères du monde entier avec lesquels il a travaillé pour la défense matérielle et morale des artistes, ce qui lui permet d’organiser de nombreux échanges et de construire de chaleureuses et durables amitiés.

Conférences, TV, Films[modifier | modifier le code]

  • École de Paris, Art Contemporain (Phnom-Penh, décembre 1966)
  • Espace dans la peinture moderne - La Peinture et la Musique - Unesco, Architecture, Industrie, Arts Plastiques (1986)
  • Les Arts de la Rue (Dunkerque, 1988)
  • Symposium L'Art de la Cité (Prague, 1987)
  • Défense des Arts Plastiques', Palais de l'Europe, Strasbourg, janvier 1991
  • Participation à divers jurys dont le Festival International du Film d'Art (de 1989 à 1991)
  • Film de l'exposition au musée de Cagnes-sur-Mer
  • Film pour la Bibliothèque nationale, Imago, 1996
  • Film sur l'artiste de Jean Desvilles, 1999

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Musée national d'art moderne
  • Fonds national d'art contemporain
  • Musée national de la Ville de Paris
  • Musée du Petit Palais de Paris
  • Musée d'Île-de-France
  • Musée de Rennes
  • Musée national d'art moderne de Tokyo (Japon)
  • Musée national de l'art occidental de Tokyo (Japon)
  • Château Musée de Cagnes-sur-mer

Liste des vitraux réalisées en France[modifier | modifier le code]

  • Vitraux du théâtre municipal de Caen ;
  • Vitraux pour la chapelle de Velaine-en-Haye ;
  • Entrée monumentale, béton et dalles de verre, Hôpital de Nancy ;
  • 1965, Vitraux pour l'église Sainte-Marie de Saint-Fargeau-Ponthierry ;
  • Vitrail pour la chapelle d'une clinique, Nancy ;
  • Vitraux, centre d'études secondaires à Rennes ;
  • Vitraux d'intérieur et réalisations de vitraux pour les expositions d'Art sacré : Paris, Lorient, Montrouge, Grenoble, Corbeil-Essonne ;
  • Réalisations pour Le Mur vivant : vitraux et architecture en aluminium, Maison de la Radio, Paris ;
  • Vitraux, Grand-Palais, cité internationale des arts, Palais de Chaillot ;
  • Claustras, béton et dalles de verre, le Pilier vert, Le Mans ;
  • "Art et Matière", vitrail, Théâtre de Caen ;
  • 1983-1983, 2 vitraux, basilique Saint-Julien de Brioude, (XIe – XIIe siècle) ;
  • 1986, Vitraux de l'église Saint-Martin de Bellenaves (XIIe siècle) ;
  • 1990, Vitraux de l'église d'Hocquincourt.

Liste des mosaïques réalisées en France[modifier | modifier le code]

  • 1976 : mosaïques, ENP, Rennes ;
  • 1977-1978 : mosaïques, CS, Rennes ;
  • 1980 : mosaïques, École de Gendarmerie de Chaumont ;
  • 1981 : mosaïques, Aire-sur-la-Lys ;
  • 1968 : mosaïques, 60 m2, CS U, Le Mans ;
  • 1971 : mosaïques, 40 m2, CS U, Le Mans ;
  • 1972 : mosaïques CES, Rennes ;
  • 1972 : mosaïques CES, Bain-de-Bretagne ;
  • 1973 : mosaïques Mantes ;
  • 1973 : mosaïques, Gagny ;
  • 1974 : mosaïques, Brest ;
  • 1974 : mosaïque, collège Camille Vallaux, Le Relecq-Kerhuon ;
  • 1975 : mosaïques, CES, Collège des Bréguières, Ville de Cagnes-sur-Mer ;
  • 1975 : mosaïques 120 m2, Paris ;
  • 1975 : mosaïques, Guilers ;
  • 1976 : mosaïques ENP, Rennes ;
  • 1977-1978 : mosaïques, CS, Rennes ;
  • 1978 : mosaïques, EDF, Paris ;
  • 1980 : mosaïques gendarmerie, Chaumont ;
  • 1981 : mosaïques, Aire-sur-Ia-Lys.

Tapisseries[modifier | modifier le code]

  • 1979 : tapisseries, La Binquenais à Rennes ;
  • 1980-1981 : tapisserie, CES, Landerneau ;
  • 1986 : tapisserie, collection départementale des Yvelines.
  • Fils d'Ariane 135x180
  • Chemins d'orient 180x180
  • Ressac 168x138
  • Jonque 190x150
  • Kyushu 190x335
  • Métamorphose 195x230
  • Fils d'Ariane II 50x50
  • Accords II 190x290
  • Chant 190x135
  • Soleil d'Armor 200x116
  • Chansons de l'Ile 190x230
  • Matin bleu 190x230
  • Nouveaux rivages 190x450

Expositions particulières et rétrospectives[modifier | modifier le code]

  • Galerie Saint Louis, Paris (France)
  • Galerie Lebar, Paris (France)
  • Galerie de Berri, Paris (France)
  • Galerie Lhote, La Rochelle (France)
  • Galerie Landwerlin, Strasbourg (France)
  • Valley House Gallery, Dallas, Los Angeles, San Francisco (États-Unis)
  • Galerie de Poche, Paris (France)
  • Musée de l’Athénée, Genève, Tuisa, Oklahoma
  • Galerie Nihonbashi, Tokyo (Japon)
  • Takashimaya, Tokyo (Japon)
  • Alwin Gallery, Londres (Grande-Bretagne)
  • Château Musée, Cagnes-sur-Mer (France)
  • École Polytechnique, Paris (France), 1976
  • Grand Palais, Paris (France), novembre 1978
  • Salles Chipka, Sofia (Bulgarie), mars 1980
  • HEC, Jouy en Jossas (France), 1980
  • Musée Seiji Tōgō, Tokyo (Japon) 1981 – Rétrospective
  • Galerie Osaka, Formes, Tokyo (Japon), sept et octobre 1981
  • Crédit mutuel de Bretagne, Brest (France), 1986
  • Centre d’art contemporain, Rouen (France), 1986
  • Palais de l’UNESCO (Tapisseries), Paris (France), 1986
  • Galerie Demay-Debève, Le Touquet (France, 1998
  • Galerie Inard (Tapisseries et aquarelles), Paris (France), 1993
  • Galerie nationale, Sofia (Bulgarie), 2000
  • « ESPACE », Palais Bénédictine, Fécamp (France), 2000 - Rétrospective

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1948 : Prix de la Ville de Venise
  • 1948 : Prix en marge du Prix national
  • 1950 : Bourse de voyage du Prix national
  • 1957 : Prix de la Biennale de Menton
  • 1972 : Oscar international de la peinture, Cagnes-sur-Mer
  • 1972 : Prix du Président de la République
  • 1979 : Médaille d'or, ville de Courbevoie
  • 1979 : Médaille d’argent de la Société d’encouragement à l’art et à l’industrie
  • 1985 : Grande médaille de vermeil de la ville de Paris
  • 2000 : Croix de vermeil du Mérite et du Dévouement français
  • 2006 : Prix Renée Béja de la Fondation Taylor

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. New York en 1963, Tokyo en 1966, Varna en 1973, Bagdad en 1974, Moscou en 1975 et 1976, Sofia en 1977, Stuttgart en 1979, Helsinki en 1983, Budapest en 1986, Madrid en 1989, et Mexico en 1995.

Sources[modifier | modifier le code]

  • La peinture française, Gabriele Mandel, La Mandragora, 1955
  • Devenir et tradition de la peinture française, George Waldemar, Prisme des arts, 1959
  • Baron-Renouard, Alexander Watt, Ed. The Studio, aout 1959
  • École de Paris 1945-1965, Ides et Calendes Ed., Lydia Harambourg, 1993, 2010
  • Un promeneur doté d’un œil de lynx, Jean Rollin, L’humanité, 1993
  • Fauvisme, la couleur en héritage, Noël Coret, France Loisir Ed., 2005

Liens externes[modifier | modifier le code]