François Braun — Wikipédia

François Braun
Illustration.
François Braun en 2023.
Fonctions
Ministre de la Santé et de la Prévention

(1 an et 16 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Brigitte Bourguignon
Successeur Aurélien Rousseau
Président de SAMU - Urgences de France

(8 ans, 5 mois et 20 jours)
Prédécesseur Marc Giroud
Successeur Marc Noizet
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Belfort (France)
Nationalité Française
Syndicat SAMU - Urgences de France
Profession Médecin urgentiste
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Ministres français chargés de la Santé

François Braun, né le à Belfort, est un médecin urgentiste, syndicaliste et homme politique français.

Président de SAMU - Urgences de France, le premier syndicat d'urgentistes en France, de 2014 à 2022, il est chargé en par Emmanuel Macron d'une « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés qui se conclut par un rapport à tendance libérale. Le , il est nommé ministre de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement Élisabeth Borne. Le , il est remplacé par Aurélien Rousseau.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

François Braun est né le [1] à Belfort (Territoire de Belfort)[2]. Son épouse Marielle, médecin à la retraite, est paraplégique depuis 2011 à la suite d'un accident domestique[3].

Formation[modifier | modifier le code]

François Braun choisit de faire des études de médecine pour devenir urgentiste et pour respecter la tradition familiale. En effet, son grand-père et son arrière-grand-père étaient médecins militaires, et son père était généraliste et médecin-chef des pompiers dans le Territoire de Belfort. « À chaque accident, de jour comme de nuit, il partait sur le terrain[4]. »

En cinquième année de médecine, il devient urgentiste au centre hospitalier régional et universitaire de Nancy en 1984. Cette activité à ses débuts étant alors peu ancrée au sein des hôpitaux, il devient au fil des années pionnier dans cette discipline et contribue à ce qu'elle soit reconnue comme une spécialité médicale à part entière[5].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

À partir de 2010, il est chef du service des urgences de l'hôpital de Mercy du centre hospitalier régional de Metz-Thionville[6],[7]. Selon Pascal Pannetier, ancien psychiatre aux urgences de Metz-Thionville, « François Braun a répété partout qu'il y avait un problème budgétaire à l'hôpital. En même temps, il a été le premier à faire fonctionner un service qui se désorganise sans prendre en compte la souffrance de ses collègues, dont beaucoup ont été en arrêt maladie pour cause de surmenage, ou sont partis »[8].

Précédemment secrétaire général, il préside le syndicat SAMU - Urgences de France à partir de 2014[9],[10].

Le , il est avec Patrick Pelloux l'un des premiers médecins à entrer dans les locaux de Charlie Hebdo après l'attentat dont le journal a été la cible[8].

Fin 2016, en collaboration avec Patrick Pelloux et Pierre Carli, il évoque l’importance de la formation des personnels hospitaliers à la médecine militaire[11].

François Braun est conseiller au CHR de Metz-Thionville depuis novembre 2023[12].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

En , François Braun est chargé par Emmanuel Macron d'une « mission flash » sur les urgences et les soins non programmés[13]. Il remet une version non définitive de son rapport le [14]. Cette nomination ne fait pas l'unanimité dans le monde hospitalier, du fait de sa vision de l’hôpital, plutôt libérale[6]. Parmi les 41 recommandations, il défend principalement que l'accès aux urgences doit être régulé selon un « principe de tri » via une régulation téléphonique ou à l'entrée des urgences, pour traiter en priorité les urgences vitales et réorienter les autres patients vers des médecins de garde[15], une proposition qu'il soutient depuis longtemps[8].

Le , il est nommé ministre de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement Élisabeth Borne, succédant à Brigitte Bourguignon[16]. Aurélien Rousseau le remplace le [17].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. Prisma Média, « François Braun - La biographie de François Braun avec Gala.fr », sur Gala.fr (consulté le )
  3. « François Braun : confidences sur son épouse paraplégique »
  4. Sabine Delanglade, « François Braun : Macron appelle le 15 », Les Échos,
  5. « La médecine d’urgence chevillée au cœur », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Célia Cuordifede, « Crise de l'hôpital : François Braun, le conseiller santé de Macron au remède très libéral », Marianne, (consulté le ).
  7. « Le médecin messin François Braun référent santé du futur candidat Macron », sur France Bleu, .
  8. a b et c Célia Cuordifede, « François Braun : nouveau ministre, prochain coupable ? », Marianne, no 1321 « Cet été, l'hôpital va craquer ! »,‎ , p. 14
  9. « Communiqués de Presse / François BRAUN, Président de Samu-Urgences de France », sur SAMU - Urgences de France (consulté le ).
  10. « Actualités de l'Urgence - APM », sur Société française de médecine d'urgence (consulté le ).
  11. « François Braun à Metz : être sur le pied de guerre », Le Républicain lorrain (consulté le ).
  12. Le Parisien
  13. Guillaume Jacquot, « « Les constats, nous les connaissons » : le Sénat auditionne François Braun, à la tête de la mission flash sur la crise de l’hôpital », sur Public Sénat, .
  14. Le Monde avec AFP, « Financement, recrutement et tri : les premières propositions de la « mission flash » pour l’hôpital », Le Monde, .
  15. « « Les urgences, ça ne peut plus être open bar », selon François Braun », sur whatsupdoc-lemag.fr, (consulté le ).
  16. « Le médecin urgentiste François Braun remplace Brigitte Bourguignon au ministère de la Santé », sur bfmtv.com (consulté le ).
  17. « Remaniement : qui est Aurélien Rousseau, le nouveau ministre de la Santé ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  18. Journal officiel de la République française, « Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur » Accès libre, sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]