François Craenhals — Wikipédia

François Craenhals
François Craenhals en 1993.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MontpellierVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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F. Hal, CloppVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales

François Craenhals, né le à Ixelles (région de Bruxelles-Capitale) et mort le à Montpellier (France), est un auteur de bande dessinée, coloriste de bande dessinée et illustrateur belge.

Membre de l'école belge de bande dessinée et adepte de la ligne claire à la suite d'Hergé, il est connu du grand public particulièrement pour sa longue collaboration au journal Tintin, pour lequel il créa notamment Pom et Teddy et Chevalier Ardent et pour avoir été le dessinateur des 4 As.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Craenhals naît le à Ixelles, une commune bruxelloise[1]. Enfant, il lit Junior dont il adore le dessin d'Alex Raymond et Burne Hogarth[2]. Après avoir travaillé brièvement dans l'électromécanique[3], pris des cours de dessins dispensés par l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, puis réalisé quelques caricatures dans le magazine Vrai ainsi que quelques panneaux publicitaires pour le compte d'une agence gantoise, François Craenhals débute véritablement dans le dessin en illustrant pour la presse (Le Domaine de Druka dans Le Soir illustré, par exemple), alors qu'il n'a qu'une vingtaine d'années. En 1951, continuant ainsi sur sa lancée et poussé par Fernand Cheneval, il publie les aventures de Karan, une sorte de Tarzan à la franco-belge, dans le périodique belge Héroïc-Albums[4]. Ensuite, il donne vie, la même année, à Rémy et Ghislaine pour Tintin[5], en s’inspirant de romans populaires de la fin du XIXe siècle (comme ceux de Charles Dickens)[6]. Bien qu'il ne réalise que deux épisodes de cette série d'aventure mélodramatique, celle-ci lui permet de réaliser pour la première fois des histoires à suivre longues, tandis que son utilisation du lavis l'impose comme un des meilleurs dessinateurs réalistes de Tintin[6].

Avec Pom et Teddy (1953-1965)[modifier | modifier le code]

En 1953, il se fait un nom en lançant la carrière de Pom et Teddy, aux éditions Le Lombard, série qui comptera bientôt sept albums et dont le dernier tome sortira en 1968, Craenhals n'ajoutera ensuite que quelques histoires courtes dérivées de la série pour les Tintin Sélection. Il dessine aussi de nombreux strips publicitaires pour Publiart qui sont publiés dans la version belge de Tintin : Grenadier Victoria - Mission dans le bled (de à ), Governor - Les Aventures de Polochon, campeur modèle (de mai à ) et Polochon - Le trappeur modèle (de mai à ), ou dans Chez Nous (Ninette et Titi)[7].

En parallèle, il rejoint, en 1955 l'équipe de l'hebdomadaire belge catholique Petits Belges (Zonneland en flamand), journal qui se muera d'ailleurs en Tremplin en , où il travaille parfois sous le pseudonyme de F. Hal et dans lequel il restera jusqu'en 1964. Pour ce journal, il créera d'ailleurs en 1958 la série : Sainte Bernadette Soubirous retraçant la vie de la célèbre sainte de Lourdes, l'album est publié la même année aux éditions Altoria / Averbode et il participe également discrètement à la série Alphonse, toujours pour Tintin, en dessinant une histoire de deux pages, Alphonse extra, sur un scénario de René Goscinny.

Il publie également les aventures de Primus et Musette dans La Libre Belgique, de cette même année 1958 jusqu'en 1973, série qui sera reprise par la série d’albums mensuels Samedi-Jeunesse[8] à partir de 1970.

En 1960, alors qu'il commence à se lasser de Pom et Teddy, il publie dans Tintin Aventure à Sarajevo. Cette histoire reste sans suite, l'éditeur lui ayant manifesté son peu d'enthousiasme[9]. La même année, il livre deux courts récits pour le magazine publicitaire Bonux Boy[10].

Quelques albums de Chevalier Ardent.

1964 voit la naissance, chez Casterman, des aventures en bandes dessinées des 4 As, dont le dernier album sortira en 2004, et qui parurent, au préalable, sous forme de romans pour la jeunesse, écrits par Georges Chaulet et illustrés par Craenhals lui-même dans la période de sa vie où il illustra. C'est aussi durant cette période qu'il participa notamment aux séries pour la jeunesse, Nouveaux Vents et Hopi et Cati dans la collection « Farandole » des éditions Casterman[7], illustrant ainsi des textes de Endry, ainsi qu'à la revue L'Aventure de la Science.

Avec Chevalier Ardent (1966-2001)[modifier | modifier le code]

1966 est l'année de création de Chevalier Ardent, série qui paraît en albums chez Casterman à partir de 1970 et qui fut créée pour Tintin. Passionné par le Moyen Âge, cadre temporel de cette série, Craenhals décidera, à partir de cette époque, de consacrer l'essentiel de son temps à cette saga qu'il poursuivra pendant plus de trente ans, et que l'on peut donc considérer comme son œuvre la plus achevée[7].

En 1982 et 1983, tout en continuant Chevalier Ardent et Les 4 As, Craenhals adapte en bandes dessinées les aventures de Fantômette, héroïne romanesque créée par Georges Chaulet qui lui écrivit les scénarios et dont les romans parurent d'abord dans la Bibliothèque rose[11]. Quatre albums de cette série seront publiés aux éditions Hachette, le dernier tome sortira en 1985 bien que dessiné par Endry.

En 1997, il colorise la quatrième édition de l'album érotique Epoxy sur des dessins de Paul Cuvelier et un scénario de Jean Van Hamme, l'album sortit aux éditions Claude Lefrancq.

Son œuvre est traduite dans une soixantaine de langues[12].

François Craenhals meurt des suites d'une opération chirurgicale, à l'âge de 77 ans, le à Montpellier[13],[14]. Inhumé à Rivières, dans le Gard, une épée de chevalerie est plantée sur sa tombe.

Vie privée[modifier | modifier le code]

François Craenhals était l'époux de Maggy De Prijck[15]. Cette union donna naissance à Ghislaine[15] et Pierre[16]. Puis il épousa en secondes noces Martine Boutin, coloriste[17]. À partir d', ils vécurent à Rivières où ils gérèrent des chambres d’hôtes et créèrent un atelier d’expression artistique, tout en enseignant la bande dessinée dans des écoles et participant à des publications régionales[7]. Son fils Pierre Craenhals est actif comme peintre dans le mouvement de l'art naïf[18].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Albums de bande dessinée[modifier | modifier le code]

Voici la liste de la grande majorité des œuvres de François Craenhals[Note 1] :

En tant qu'auteur complet[modifier | modifier le code]

Rémy et Ghislaine
  • 1 Le Cas étrange de Mr de Bonneval, Lombard, coll. « du Lombard », Bruxelles, 1955
    Scénario et dessin : François Craenhals - Couleurs : noir et blanc
  • 2 Le Puits 32, Lombard, coll. « du Lombard », Bruxelles, 1955
    Scénario et dessin : François Craenhals - Couleurs : noir et blanc
Sensation à Lourdes
  • La Vie de Sainte Bernadette, Altoria / Averbode, Averbode, 1958
    Scénario et dessin : François Craenhals - Couleurs : bichromie

En tant que dessinateur[modifier | modifier le code]

En tant que coloriste[modifier | modifier le code]

Collectifs[modifier | modifier le code]

Illustrations[modifier | modifier le code]

  • Fantastique Atome, Jean-Claude Pasquiez (texte), avec Endry (illustration), Casterman, coll. « L'Aventure de la science », Tournai, 1974 (OCLC 252024682)
  • Prodigieux cosmos, Jean-Claude Pasquiez avec André Koecklenbergh (texte), avec Endry (illustration), Casterman, coll. « L'Aventure de la science », Tournai, 1974 (ISBN 2203146028) (OCLC 462660806)
  • Au cœur du vivant, Jean-Claude Pasquiez (texte), avec Endry (illustration), Casterman, coll. « L'Aventure de la science », Tournai, 1977 (ISBN 2203146036) (OCLC 319877461)
  • Fabuleuse évolution, Jean-Claude Pasquiez avec Jean Demal (texte), François Craenhals (illustration), Casterman, coll. « L'Aventure de la science », Tournai, 1979 (ISBN 2203146028) (OCLC 1280705249)

Réception[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Bibliographie basée sur les éditions françaises. Elle peut donc être faussée par des éditions anniversaires, certains collectifs ou autres, et elle ne tient pas compte de certains pseudonymes éventuels utilisés par François Craenhals.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Francis Matthys, « Les 4 As pleurent François Craenhals », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. François Craenhals (interviewé par Pierre Mal), « François Craenhals », Auracan, Graphic Strip, no 10,‎ mai - juin 1995, p. 4-6 (ISSN 0777-5962).
  3. « Craenhals, François - biographie © Le Lombard - bibliographie - photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  4. Bernard Coulange, « Craenhals François dans Héroïc Albums », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  5. Bernard Coulange, « Craenhals François dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  6. a et b Patrick Gaumer, « Rémy et Ghislaine », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 718.
  7. a b c et d Gilles Ratier, « François Craenhals (2e partie) », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Bernard Coulange, « Craenhals François dans Samedi Jeunesse », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  9. Hugues Dayez, «Le Duel Tintin-Spirou», page 66.
  10. Bernard Coulange, « Craenhals François dans Bonux Boy », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  11. Catherine Henry, « François Craenhals Scénariste-Dessinateur - Né le 15/11/26 à Ixelles - (Belge) - Décédé 03/08/04 bibliographie, biographie », BDParadisio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Pol Leroy, « 6. Un Titje... François Craenhals », sur enghien-le-saviez-vous.eklablog.com (consulté le ).
  13. Édouard Masurel, « François Craenhals, le "père" de Chevalier Ardent », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Didier Pasamonik, « Décès de François Craenhals, dessinateur de « Pom & Teddy », « Chevalier Ardent » et « Les 4 As ». », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b Gilles Ratier, « François Craenhals (1re partie) », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Vernissage d'un peintre singulier, Pierre Craenhals », sur Midi libre, (consulté le ).
  17. a b c et d (en) « François Craenhals (b. 1926) - Awards - Relations », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  18. (en) Bas Schuddeboom, « François Craenhals - F. Hal, Clopp (15 November 1926, Belgium - 2 August 2004, France) », sur Lambiek, (consulté le ).
  19. « Pétition », sur BD Gest' (consulté le ).
  20. « L'Aventure du journal Tintin - 40 ans de bande dessinée », sur BD Gest' (consulté le ).
  21. « La B.D. du défi », sur BD Gest' (consulté le ).
  22. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 166.
  23. « Lauréats de la C.B.E.B.D. », sur meletout.net/expertbd, Chambre belge des experts en bande dessinée (consulté le ).
  24. (nl) « Ereprijzen Milky Way Stripfestival » (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodiques[modifier | modifier le code]

  • Michel Greg, « Qui fait votre journal ? », Tintin, Le Lombard, no 13,‎
  • Jean-Pol Stercq, « La Galerie-photo de Tintin », Tintin, Le Lombard, no 32,‎ .
  • « Reward : François Craenhals », Tintin, Le Lombard, no 1,‎
  • Louis Cance, « Portrait François Craenhals », Hop !, AEMEGBD, no 9,‎ (ISSN 0768-9357)
  • « Les 4 As sont orphelins », dBD, no 25,‎ , p. 16.
  • Louis Cance, « Remember François Craenhals », Hop !, AEMEGBD, no 104,‎ (ISSN 0768-9357)
  • Franck Anger, Pimpf Mag no 11, Pimpf, avril 2005.

Articles[modifier | modifier le code]

  • Gilles Ratier, « François Craenhals (1re partie) », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Gilles Ratier, « François Craenhals (2e partie) », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]