François Faure — Wikipédia

François Faure
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Suzanne Gilard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
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Lieu de détention
Distinctions
Plaque commémorative
au 167, boulevard Saint-Germain à Paris.

François Faure né le à Paris et mort le à Fleury-Mérogis[1] est un résistant français, Compagnon de la Libération par décret du .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'historien d'art Élie Faure (1873-1937)[2], François Faure s'engage en dans l'armée. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobilisé et fait la campagne de 1940 comme officier capitaine (lieutenant colonel) de chars. Fait prisonnier le , il est interné à l’Oflag IV-D. En , il entend le message du général de Gaulle dans son camp. Il s’évade en et regagne la France. Il participe à divers mouvements de résistance sous le pseudonyme de « Paco ».

En , il rentre dans la Confrérie Notre-Dame (CND) par l’intermédiaire d’une amie, Mme Jourdain. Frantz Jourdain lui présente Pierre Julitte, qui vient d’être parachuté de Londres pour organiser le service radio de la CND. Julitte lui présente Rémy, qui était à la recherche d’un adjoint. Sa tâche essentielle est de contacter un maximum de personnes. Il recrute notamment Jacques Robert, un des directeurs des champagnes Mercier, Marcel Verrière, le directeur de la Banque mobilière privée, et Roger Dumont, propriétaire du Tennis-Club Mirabeau. En novembre, il retrouve Louis François, qui lui présente Pierre Brossolette, lequel s’occupait avec Louis François des revues de presse françaises et allemandes.

En , il prend la direction du réseau en l’absence de Rémy[3]. Il participe à la transmission à Londres des informations de la source Neptune (un officier de marine autrichien qui donna les coordonnées d’un rendez-vous de trois sous-marin allemands). À son arrivée à Londres, Paco reçoit les félicitations de la Royal Navy qui avait coulé deux des trois navires. En , par l’intermédiaire de Marcel Prenant, son camarade de captivité pendant la Première Guerre mondiale[4], Paco rencontre les cadres du Parti communiste clandestin, qui lui confient la mission d’offrir au général de Gaulle la proposition de collaboration des communistes. Le , Paco prend l’avion pour Londres en même temps que Christian Pineau et transmet le courrier des communistes au général de Gaulle. Il reçoit des instructions pour remettre au PC l’accord de tous les services français et anglais. Il est chargé aussi d'organiser avec la structure de la CND l’envoi de 20 postes émetteurs aux communistes dès .

Le , l’avion qui transporte Paco pour son parachutage doit faire demi-tour au-dessus de la Bretagne à cause du mauvais temps. Le , accompagné de Christian Pineau, Paco se pose en Normandie, près de Saint-Saëns. Paco était alors agent général des entreprises Jacques Steeg, qui avait une usine à Saint-Saëns. Faure avait créé un groupe de résistants dirigé par un employé de l’usine, Marcel Legardien, dont le père tenait un café qui servait d’asile pour le terrain d’atterrissage. Ce terrain servit notamment au départ de Rémy, Julitte et Brossolette[5]. Pendant quinze jours, Paco et Rémy travaillent avec des représentants du PC, dont Joseph, puis Georges Beaufils (colonel Drumont). Paco participe aussi aux rencontres avec le colonel Touny et des membres de l’Organisation civile et militaire. Le , Paco est arrêté[6] par le SD. Deux agents d’un autre réseau breton, dont certains travaillaient pour la CND, recherchaient le contact avec Londres par suite d’arrestations les ayant coupés de leurs liaisons habituelles. Rémy les manqua pour une erreur d’horaire et Paco retourna au second rendez-vous avec ces agents, mais ceux-ci étaient filés par les services allemands. Il fut interrogé et déporté à Natzweiler-Struthof, puis à Dachau[7], d’où il fut rapatrié le .

Après guerre, il fonde l'Amicale des déportés de Natzweiler-Struthof en 1950[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 6/756/1897 ; avec mention marginale du décès.
  2. Martine Courtois et Jean-Paul Morel, Élie Faure : biographie, Librairie Séguier, 1989, p. 283.
  3. Anne Thoraval, Paris, les lieux de la résistance : la vie quotidienne de l'armée des ombres dans la capitale, Parigramme, 2007.
  4. R. Laffont (éd.), Histoire de la Résistance en France, de 1940 à 1945, vol. 2, 1981, p. 371.
  5. Guillaume Piketty, Pierre Brossolette : un héros de la Résistance, O. Jacob, 1998, p. 176.
  6. Roger Leroy, 1943-1945, la Résistance en enfer, Messidor, 1991, p. 100.
  7. Pierre Durand, "Joseph" et les hommes de Londres, Temps des cerises, 1994, p. 109.
  8. Site du Struthof.
  9. « François FAURE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]