François Goguel — Wikipédia

François Goguel
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Fonctions
Membre du Conseil constitutionnel
-
Président
Fondation nationale des sciences politiques
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
École libre des sciences politiques
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Fratrie
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Prix Edmond-Michelet (d) ()
Prix Broquette-GoninVoir et modifier les données sur Wikidata
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François Goguel, né le à Paris et mort le dans la même ville est un politologue français.

Il est considéré comme l'un des fondateurs de la « géographie électorale »[2] et de la sociologie électorale. Il a été président de la Fondation nationale des sciences politiques de 1971 à 1981.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de longue tradition protestante, François Goguel est le fils de Maurice Goguel, professeur à la Sorbonne et doyen de la Faculté de théologie protestante de Paris, et le frère d'Élisabeth Labrousse, philosophe et historienne, et de Jean Goguel, géologue et ingénieur au corps des mines. Son épouse, née Colette Pacquement, est décédée en 1997.

Il étudie à l'École libre des sciences politiques de 1926 à 1929[3], ainsi qu'à la faculté de droit de l'université de Paris. Il y obtient un doctorat en droit (1937).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Il entre aux services législatifs du Sénat en 1931 et est nommé directeur de la séance au Conseil de la République en 1948. Il en devient le secrétaire général (1954 à 1958), puis occupe la même fonction au Sénat (1958-1971)[4]. Il a été nommé membre du Conseil constitutionnel par le président Georges Pompidou[5]. Il exerça cette fonction du au .

Il mène de façon concomitante des activités d'enseignement à l'Institut d'études politiques de Paris. Il y est professeur de 1948 à 1974, et donne un cours fondamental sur les institutions de la Cinquième République[6].

Il s'implique dans la vie de l'établissement. Secrétaire général de la Fondation nationale des sciences politiques de 1945 à 1946, il en devient président en 1971[7]. Ses fonctions cessent en 1981[8].

Apports[modifier | modifier le code]

Il est l'un des fondateurs de la sociologie électorale, dans la suite des travaux d'André Siegfried, géographe et politiste français du XXe siècle. Il dirige de nombreux mémoires et thèses de science politique sur les thèmes de sociologie électorale, qui s'inspirent directement du travail de Siegfried.

Il contribue également au développement de la sociologie électorale avec plusieurs chercheurs (historiens, sociologues, géographes et juristes), comme Pierre George, Paul Guichonnet, Gabriel Le Bras ou encore Mattéi Dogan, dont les activités font l'objet de plusieurs colloques à la Fondation nationale des sciences politiques dans les années 1950 et 1960[9].

Publications[modifier | modifier le code]

En 1965, il reçoit le Prix Broquette-Gonin (littérature) de l'Académie française, pour son ouvrage La Politique en France (1954, cf. ses écrits).

  • Chroniques électorales : les scrutins politiques en France de 1945 à nos jours.
    • Vol. 1 : La Quatrième République
    • Vol. 2 : La Cinquième République du Général de Gaulle
    • Vol. 3 : La Cinquième République après de Gaulle
  • Géographie des élections françaises : de 1870 à 1951, Presses de Sciences Po, 1951.
  • La Politique des partis sous la Troisième République, éditions du Seuil, 1946.
  • Nouvelles études de sociologie électorale, Presses de Sciences Po, 1954.
  • La Politique en France, Presses de Sciences Po, 1954.
  • Le référendum du , Presses de Sciences Po, 1962.
  • Le référendum du , Presses de Sciences Po, 1963.
  • Le référendum d'octobre et les élections de , Presses de Sciences Po, 1965.
  • L'état des forces politiques à la veille de l'élection présidentielle. La candidature Defferre: analyse rétrospective, Presses de Sciences Po, 1965.
  • Modernisation économique et comportement politique d'après un échantillon d'un trentième du corps électoral français, Presses de Sciences Po, 1969.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://chsp.sciences-po.fr/fond-archive/goguel-francois » (consulté le )
  2. Fonds François Goguel au Centre d'Histoire de Sciences-Po
  3. François Goguel, « André Siegfried », Études Normandes, vol. 38, no 2,‎ , p. 9–11 (DOI 10.3406/etnor.1989.2816, lire en ligne, consulté le )
  4. Fonds d'archive François Goguel / Sciences Po
  5. Décision Européenne du 24 février 1971 portant nomination de M. François Goguel comme membre du Conseil Constitutionnel, en remplacement de M. Marcel Waline, JO du 25 février 1971 p.1891.
  6. Richard Descoings et René Rémond, Sciences Po: De La Courneuve à Shanghai, Les Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
  7. Sciences Po, FNSP 27 rue Saint Guillaume 75007 Paris, « Sciences Po Stories - L'histoire de Sciences Po : la frise, les récits, les portraits et la carte », sur Sciences Po stories (consulté le )
  8. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Paris/01-Péronnas, Sciences Po, les presses, , 291 p. (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  9. BLONDIAUX Loïc, VEITL Philippe, "La carrière symbolique d'un père fondateur. André Siegfried et la science politique française après 1945", Genèses, no 37, 1999, p. 4-26

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Cabanel, « Goguel, François », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 858-860 (ISBN 978-2-84621-288-5)

Liens externes[modifier | modifier le code]