François Loncle — Wikipédia

François Loncle
Illustration.
Fonctions
Président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale

(2 ans, 2 mois et 13 jours)
Législature XIe (Cinquième République)
Prédécesseur Jack Lang
Successeur Édouard Balladur
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 4e de l'Eure
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Bernard Leroy
Successeur Bruno Questel

(4 ans et 10 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 4e de l'Eure
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Alain Bureau

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Eure
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 4e de l'Eure
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Jacques Tailleur
Successeur Proportionnelle par département
Secrétaire d'État au Plan

(3 mois et 3 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Bérégovoy
Gouvernement Bérégovoy
Successeur Jean Arthuis (ministre, indirectement)
Secrétaire d'État à la Ville

(6 mois et 23 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Bérégovoy
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Bernard Tapie (ministre)
Successeur Bernard Tapie (ministre)
Maire de Brionne

(13 ans et 4 jours)
Réélection 13 mars 1983
19 mars 1989
Prédécesseur Georges Beuvain
Successeur Gérard Grimault
Biographie
Date de naissance (82 ans)
Lieu de naissance Enghien-les-Bains (France)
Nationalité Français
Parti politique PS
TdP (depuis 2020)
Diplômé de Centre de formation
des journalistes
Profession Journaliste-reporter
Résidence Eure

François Loncle
Maires de Brionne

François Loncle, né le à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise), est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il est ancien élève de la faculté de droit de Paris et diplômé du Centre de formation des journalistes à Paris (promotion 1963).

Il est marié et père de trois enfants.

Il commence sa carrière en tant que journaliste-reporter à Paris Normandie. Entre 1964 et 1968, il est salarié de l'ORTF, où il débute par une émission quotidienne sur la Bourse et poursuit par des reportages pour le service économique du journal télévisé de la 1re chaîne[1],[2] et participe à des reportages pour l'émission Panorama[3]. À la fin de l'année 1969, il est embauché par Eugène Descamps comme attaché de presse de la CFDT, où il reste jusqu'à la fin de l'année 1970[4],[5].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 1971, il fonde le Groupe d'études et d'action radical-socialiste avec plusieurs membres du Parti radical[6]. Cette tendance devient ensuite le Mouvement des radicaux de gauche, dont il est secrétaire national jusqu'en 1981[7].

En 1973, il est candidat aux élections législatives dans la cinquième circonscription du Rhône (Lyon). Il obtient 38 % au deuxième tour.

En 1978, il est candidat dans la troisième circonscription de l'Eure. Il manque l'élection de quelques dizaines de voix (49,9 % au deuxième tour).

Soutenu par Pierre Mendès France[8], il est élu député de la quatrième circonscription de l'Eure le 21 juin 1981. Sitôt élu député radical de gauche, il adhère au Parti socialiste. Il est réélu député en 1986 et 1988. Battu lors de la défaite historique de la gauche en 1993, il est élu à nouveau en 1997 à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président de la République Jacques Chirac, puis élu encore en 2002, 2007 et 2012. Il appartient à l'aile droite du PS[9].

En 1992, il est nommé secrétaire d'État dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy.

En 1997, il intègre la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, qu'il préside du 5 avril 2000 au 18 juin 2002.

Il est président du groupe d'amitié Burkina Faso, vice-président des groupes d'amitié Serbie, Estonie, Costa Rica, Nouvelle-Zélande, Mauritanie, Ouganda et Syrie, secrétaire du groupe d’amitié France-Mali, vice-président du Groupe d'études à vocation internationale sur les questions liées à l'expansion de l'économie taïwanaise[10], membre du groupe d'études sur la question du Tibet[11], depuis 2011 rapporteur du groupe de travail sur la sécurité au Sahel[12] et membre de la commission d’enquête sur la surveillance des filières djihadistes[13] et de la mission d'information sur la Libye[14] de l'Assemblée nationale.

Il est vice-président de la délégation française de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe[15].

Il parraine Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2017[16],[17].

Il soutient Bruno Questel pour les élections législatives de 2017[18],[19], ayant décidé de ne pas se représenter.

En octobre 2019, il co-signe une tribune dans le JDD avec 75 élus de gauche (dont Roland Ries, Jean-Pierre Masseret, Gilles Savary et Nathalie Nieson) qui appelle à construire un pôle de gauche dans la majorité présidentielle, qui défend le réinvestissement de la République dans les territoires et qui veut faire entendre une voix sociale et républicaine[20]. De cette tribune débouchera la création du parti Territoires de progrès, auquel François Loncle adhèrera.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 2020 et se fait remettre ses insignes par le ministre des affaires étrangères en décembre 2021[21].

Prises de position[modifier | modifier le code]

En 2010, il s'engage en faveur de Laurent Gbagbo et conteste la victoire de son concurrent Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire[22].

Le , il se prononce, avec 19 autres députés socialistes, pour le retrait d'un amendement soutenu par le gouvernement, qui interdisait la pêche à plus de 800 m de profondeur[23].

Il tient des propos jugés virulents à l'égard du mouvement des gilets jaunes, qu'il qualifie de « racaille jaune », expliquant notamment qu'il « est effarant que ces abrutis de Gilets jaunes puissent continuer leurs méfaits », eux qui « ne méritent désormais que le mépris »[17].

Le , il déclare sur X que le syndicat agricole Coordination rurale est « une organisation d'extrême droite [qui] sabote le Salon de l'agriculture », à la suite des tensions entre les agriculteurs et le président de la République Emmanuel Macron[24].

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

  • -  : secrétaire d'État à la Ville
  • -  : secrétaire d'État au Plan

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

  • -  : député de l'Eure
  • -  : député de l'Eure

(Nomination au gouvernement)

  • -  : député de l'Eure
  • 2002 - 2017 : député de l'Eure
  • Ne se représente pas en 2017

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

  • - : maire de Brionne (Eure)
  • -  : conseiller général de l'Eure (invalidé)
  • -  : maire de Brionne (Eure)
  • -  : adjoint au maire de Louviers (Eure)
  • 2001 - 2008 : conseiller municipal de Louviers (Eure)
    • conseiller communautaire de la CASE

Lauréat du prix de l'humour politique[modifier | modifier le code]

En 2011, le jury du prix de l'humour politique lui décerne une mention spéciale comme député champion des questions écrites au gouvernement qui restent sans réponse mais publiées au Journal officiel.

Il avait déjà été distingué en 2005 par ce même jury pour avoir dit de l'ancien Premier ministre Dominique Galouzeau de Villepin : « Il porte un nom de cheval, mais il n'a jamais couru », faisant allusion au fait que ce dernier ne s'était jamais présenté à la moindre élection.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Autopsie d'une rupture : la désunion de la gauche, éditions J.-C. Simoën (1979) - ASIN: B0000E99NL
  • Victor Hugo contre Falloux, 1850-1994. Un combat d'actualité. Texte du débat sur le vote de la loi Falloux - janvier 1850 (préface de François Loncle), édition Boomerang Communication (1994)
  • La vérité guidait ses pas. Relire Pierre Mendès France, éditions Fondation Jean Jaurès (avril 2012)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Conférence de presse de J. Chirac (secrétaire des affaires sociales) », sur ina.fr, (consulté le ).
  2. « Aérotrain à Gometz-la-Ville », sur ina.fr, (consulté le ).
  3. « Vendanges en Languedoc », (consulté le ).
  4. Claire Bernard, René Mouriaux, « Presse et syndicalisme », Mots, no 14,‎ , p. 7-19 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Jean-Michel Helvig, Edmond Maire, une histoire de la CFDT, Éd. Seuil, Paris, 2013, p. 189, 196.
  6. « Parti radical de gauche » (consulté le ).
  7. « François Loncle, Député de l’Eure et ancien Ministre » (consulté le ).
  8. « Dans les pas lovériens de PMF », sur Paris-Normandie (consulté le ).
  9. Etienne Campion, « Patrons, finance, En Marche : au-delà de BlackRock, ces Légions d'honneur attribuées à des proches du pouvoir », sur www.marianne.net,
  10. « Composition du Groupe d'études à vocation internationale sur les questions liées à l'expansion de l'économie taïwanaise » (consulté le ).
  11. « Groupe d'études sur le problème du Tibet » (consulté le ).
  12. Mission d'information et groupes de travail de la commission des affaires étrangères.
  13. Composition du la commission d'enquête sur la surveillance des filières et individus djihadistes.
  14. Composition de la mission d'information sur la Libye.
  15. François Loncle sur le site du Conseil de l'Europe.
  16. Les parrainages validés, conseil-constitutionnel.fr
  17. a et b Etienne Campion et Hadrien Mathoux, « Centrisme autoritaire : top 10 des "modérés", champions du mépris de classe », sur Marianne,
  18. « 4e circonscription de l'Eure : douze candidats à la succession de Loncle », .
  19. « #circo2704 : Bruno Questel (LREM) en tête devant le FN », sur Paris-Normandie (consulté le ).
  20. Le JDD, « EXCLUSIF. 75 soutiens de Macron appellent à la création d'un pôle de gauche dans la majorité », sur lejdd.fr (consulté le )
  21. Louviers: l'ancien député socialiste François Loncle décoré de la Légion d'honneur.
  22. Mais que diable est allé faire François Loncle, président du groupe d’amitié France-Burkina Faso à l’Assemblée nationale française, dans la galère des « gbagboïstes » ?, lefaso.net, 8 janvier 2011
  23. « Analyse du scrutin n° 1258, Troisième séance du 17/03/2016 », (consulté le )
  24. La Coordination rurale, organisation d’extrême droite, sabote le Salon de l’agriculture.

Liens externes[modifier | modifier le code]