François Perrier (psychanalyste) — Wikipédia

François Perrier
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Nathalie Zaltzman (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata

François Perrier, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un psychiatre et psychanalyste français. Son nom est associé au Quatrième Groupe, dont il est cofondateur en 1969. Il en devient le premier président.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père est journaliste et poète, et sa mère est musicienne[1]. Il fait ses études de médecine et de psychiatrie à Paris, et soutient sa thèse de médecine avec Jean Delay[1]. Il commence une analyse en 1949 avec Maurice Bouvet et devient élève de la Société psychanalytique de Paris[1].

Il assure une consultation psychanalytique à l’Hôpital Sainte-Anne et un séminaire avec Wladimir Granoff et Serge Leclaire. En 1953, il participe à la scission de la Société avec ceux-ci, leur trio étant surnommé « la Troïka », et devient membre associé de la nouvelle Société française de psychanalyse[1]. Il réalise de nouvelles tranches d'analyse, avec Sacha Nacht puis avec Jacques Lacan (1956-1963).

François Perrier participe aux négociations avec l'Association psychanalytique internationale pour obtenir que la Société française de psychanalyse puisse devenir membre de l'association, sans succès et il prend le parti de Lacan[1]. C'est à son domicile, qu'en 1964, ce dernier fonde l'École freudienne de Paris. Il fait partie du premier directoire de l'École, et est le premier à se séparer de Lacan, le , en raison de divergences sur la formation des psychanalystes, puis il démissionne le de l'École freudienne, avec Piera Aulagnier et Jean-Paul Valabrega. C'est à nouveau à son domicile qu'est fondé, en , le Quatrième Groupe, dont il est le premier président[2].

Il est membre du comité de rédaction de la revue Topique, dont il démissionne en 1974, à la suite du refus de publication dans la revue de son article Thanatol, issu de deux conférences au séminaire de Piera Aulagnier en novembre 1973[2],[3]. Dès lors, il se consacre à la publication de ses travaux avec la collaboration de Jacques Sédat, « et s'éloigne progressivement du Quatrième Groupe dont il démissionne en 1981 »[3],[2].

Il publie en 1985 Voyages extraordinaires en Translacanie[4].

Il tient longtemps un séminaire de psychanalyse[2].

Tout en publiant son œuvre, il s'éloigne progressivement de la scène psychanalytique et meurt le 2 août 1990 à l'Hôtel-Dieu à Paris[3]. À ses obsèques, le 7 août, Wladimir Granoff et Serge Leclaire prennent la parole, et comme l'écrit Jacques Sédat, « ce fut la dernière réunion de la Troïka »[3].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il fut marié plusieurs fois, notamment avec la psychanalyste Nathalie Zaltzman avec qui il a un fils[réf. souhaitée].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jacques Sédat, « François Perrier », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z., Calmann-Lévy, , p. 1207
  2. a b c et d Jacques Sédat, « François Perrier », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z., Calmann-Lévy, , p. 1208
  3. a b c et d Jacques Sédat, « Biographie de François Perrier », dans François Perrier, Chaussée d'Antin, Paris, Albin Michel, , p. 581-582.
  4. François (1922-1990) Auteur du texte Perrier, Voyages extraordinaires en Translacanie : [mémoires] / François Perrier, (lire en ligne)
  5. [compte rendu] Alain Deniau, « François Perrier, La Chaussée d'Antin. Œuvre psychanalytique I et II Paris, Albin Michel, 2008 », Che vuoi ?, vol. 30, no 2,‎ , p. 185-192 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « L'oeuvre de François Perrier, qui parlait le psychanalytique, le politique et l'humour - L'Humanité », sur humanite.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]