Fred Astaire — Wikipédia

Fred Astaire
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Nom de naissance Frederick Austerlitz
Naissance
Omaha (Nebraska)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 88 ans)
Los Angeles (Californie)
Profession Acteur, compositeur de cinéma, danseur, chanteur
Films notables Le Danseur du dessus
Sur les ailes de la danse
Parade de printemps
Tous en scène
Drôle de frimousse
Site internet Fred Astaire.com

Frederick Austerlitz, dit Fred Astaire [fɹɛd ˈæstɛɚ][1], est un acteur, danseur à claquettes, chanteur, magicien et compositeur américain, né le à Omaha (Nebraska) et mort le à Los Angeles (Californie).

Il a obtenu un Oscar d'honneur pour son talent artistique unique et pour sa contribution à l'association de l'image et de la musique. Il a son étoile sur le Walk of Fame de Hollywood.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fred Astaire et sa sœur Adele en 1921.

Friedrich E. Austerlitz, le père de Fred Astaire, brasseur originaire de Linz, émigre d'Autriche vers les États-Unis en 1892, où il épouse Johanne Geilus, une institutrice née dans le Nebraska mais d'ascendance prussienne[2]. Fred Astaire, de son vrai nom Frederick Austerlitz, naît le 10 mai 1899 à Omaha (Nebraska).

En 1905, le gouverneur du Nebraska fait voter une loi interdisant la fabrication de bière. Son père est ruiné, et toute la famille déménage à New York. Sa sœur aînée Adele y prend des leçons de danse à l'école Claude Alviene. Fred l'accompagne et découvre sa passion. C'est en 1905, lorsqu'Adele et lui interprètent une petite pièce de théâtre (une adaptation de Cyrano de Bergerac)[3], qu'il adopte le nom d'« Astaire » ; ce pseudonyme (adopté aussi par Adele) a été choisi car c'est le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle. Cette pièce marque le début de leur carrière, l'école les faisant participer à des représentations professionnelles dès l'automne 1905 ; plébiscités par la presse locale, ils entament une série de nombreuses tournées. Fred et Adele effectuent leur première performance à Broadway en 1917, dans la comédie musicale Over the Top[4]. Le spectacle est un échec relatif, mais la carrière des Astaire est définitivement lancée. Fred et Adele se produiront ensemble tout au long des années 1920, à Broadway et en Angleterre. Ils se séparent en 1932, après le très acclamé The Band Wagon, au New Amsterdam Theatre (New York), lorsque Adele épouse Lord Charles Cavendish, fils du duc du Devonshire (Angleterre)[5].

Carrière solo[modifier | modifier le code]

Fred Astaire et Ginger Rogers dans En suivant la flotte (1936)

Fred Astaire fait la connaissance de George et Ira Gershwin en 1922, lors de la production de For Goodness Sake, un spectacle dont les Gershwin ont écrit quelques chansons - une rencontre qui donnera lieu à de nombreuses collaborations[6].

Fort de nombreuses performances acclamées par la critique, Fred Astaire se taille une réputation de chorégraphe et metteur en scène à Broadway. En 1930, Alfred Aarons lui demande de revoir le morceau Embraceable You, dans sa comédie musicale Girl Crazy. Cette même année, Astaire rencontre Ginger Rogers, avec laquelle il tournera plusieurs films.

Lorsque The Band Wagon s'arrête, après 260 représentations, Fred incarne le rôle principal de la comédie musicale The Gay Divorcee, écrite par Cole Porter, spectacle qui durera 248 représentations. C'est alors que le cinéma commence à s'intéresser à lui. Le producteur Mervyn LeRoy aborde Astaire pour faire un film de The Gay Divorcee. Intéressé par le grand écran, Astaire se présente aux studios de la RKO, où il effectue un bout d'essai en janvier 1933. Malgré le retour laconique d'un dirigeant du studio sur sa performance (probablement une citation apocryphe : « Can't sing. Can't act. Balding. Can dance a little. » (« Ne sait pas chanter. Ne sait pas jouer. Légère calvitie. Danse un peu[7]. »), David O. Selznick l'engage pour Carioca (Flying Down to Rio). Il entame alors une carrière cinématographique sans précédent[8].

Le , il épouse Phyllis Potter[9], rencontrée un an auparavant.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Rita Hayworth et Fred Astaire dans Ô toi ma charmante

À la suite de délais dans la production de Carioca, Fred Astaire débute dans Le Tourbillon de la danse (Dancing Lady), aux côtés de Joan Crawford et Clark Gable[10].

Carioca, 1933, est son premier film avec Ginger Rogers. La critique acclame ses talents de danseur et Astaire fait la connaissance dans les studios du chorégraphe Hermes Pan, avec qui il collaborera de nombreuses années. RKO l'engage pour le tournage de La Joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee), pour lequel Astaire obtient un pourcentage sur les recettes, clause jusque-là extrêmement rare dans les mœurs hollywoodiennes. Ce film consacre le couple Astaire-Rogers, parrainé par Hermes Pan. Le trio et ses succès sont à l'origine de l'importance que prendront les numéros dansés dans les comédies musicales hollywoodiennes.

Astaire accepte une offre de la part de NBC pour une émission de radio (Your Hit Parade), pour les cigarettes Lucky Strike, visant ainsi à diversifier sa carrière. Son film suivant, En suivant la flotte (Follow the Fleet), tourné en 1936, est à nouveau un grand succès, confortant le couple Astaire-Rogers au sommet des hit-parades. L'Entreprenant Monsieur Petrov (Shall we dance) et Amanda n'ont cependant pas le succès escompté et la collaboration de Fred Astaire avec Ginger Rogers s'achève avec le tournage de La Grande Farandole (The Story of Vernon and Irene Castle) en 1939.

Fred Astaire eut pour partenaire Eleanor Powell dans Broadway qui danse, ainsi que Rita Hayworth dans L'Amour vient en dansant et dans Ô toi ma charmante, qui, toutes deux et comme ses partenaires suivantes, furent comparées par la critique à Ginger Rogers ; mais on ne retrouvait pas avec elles l'alchimie du couple mythique.

En 1946, après le tournage de La Mélodie du bonheur[11], Fred Astaire annonce à la presse qu'il se retire du monde du cinéma. Le film est annoncé comme étant son dernier et des milliers de lettres de protestation lui parviennent, le public ne se résignant pas à sa disparition de l'affiche.

Cyd Charisse et Fred Astaire dans Tous en scène

Sa retraite est de courte durée. En octobre 1947, alors que Judy Garland et Gene Kelly sont en répétition pour Parade de printemps, Kelly se casse la cheville et appelle Astaire pour le remplacer. Conscient du potentiel Astaire-Garland sur une même affiche, le studio les reconduit pour un second film. Judy Garland en est évincée, à la suite de ses retards constants et de son comportement erratique, remplacée au pied levé par Ginger Rogers. Dix ans plus tard, faute d'affiche Astaire-Garland, Arthur Freed s'offre le retour du couple Astaire-Rogers. Entrons dans la danse est un succès et ravit les fans du couple dansant. La carrière de Fred Astaire prend un nouvel essor. Il tourne certains de ses plus grands films, jusqu'à la fin des années 1950, période à laquelle les offres se font plus rares.

Il tourne une série d'émissions spéciales pour la télévision, jusqu'au début des années 1960. L'un de ces programmes, Une soirée avec Fred Astaire (An Evening with Fred Astaire), remporte 9 Emmy Awards en 1958.

Astaire continue sa carrière cinématographique de façon sporadique jusque dans les années 1980, apparaissant dans des films tels La Vallée du bonheur en 1968 (sa dernière comédie musicale) et La Tour infernale en 1974, pour lequel il reçoit sa seule nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle masculin. Il apparaît dans le documentaire That's Entertainment!, au milieu des années 1970, dans un numéro de danse avec Gene Kelly. Il participe aussi en 1978 à la série télévisée de science-fiction Galactica et tourne son dernier film, Le Fantôme de Milburn (Ghost Story) en 1981.

Il reçoit un Oscar d'honneur en 1950 « pour son talent artistique exceptionnel et sa contribution à la technique des comédies musicales ». L'American Film Institute lui remet un « Lifetime Achievement Award » en 1981. Il le classera cinquième acteur de légende.

Fred Astaire meurt en d'une pneumonie aiguë ; il est inhumé à Chatsworth en Californie.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Ginger Rogers et Fred Astaire dans Le Danseur du dessus.
Fred Astaire dans Swing Romance.
Fred Astaire dans Mariage royal.
Fred Astaire en 1962.

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Voix françaises notables[modifier | modifier le code]

Roger Rudel[modifier | modifier le code]

Claude Dauphin[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. (en) Larry Billman, Fred Astaire. A Bio-bibliography, Greenwood Press, , p. 1.
  3. (en) Stephen Harvey, Fred Astaire, Pyramid Publications, , p. 23.
  4. Encyclopædia Universalis, « FRED ASTAIRE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  5. (en-US) « Fred Astaire Biography - life, family, children, parents, name, story, history, wife, school, information, born, sister », sur www.notablebiographies.com (consulté le )
  6. (en-US) « Fred Astaire », sur Biography (consulté le )
  7. (en) Arlene Croce, The Fred Astaire & Ginger Rogers Book, Vintage Books, , p. 14.
  8. (en) « Fred Astaire | Biography, Movies, Ginger Rogers, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  9. Phyllis Potter sur Wikitree.com
  10. (en-US) « Fred Astaire | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  11. Ne pas confondre avec le film de Robert Wise, La Mélodie du bonheur (The Sound Of Music, 1965)
  12. (en-US) « Fred Astaire and Ginger Rogers in Their New Song and Dance Show, 'Top Hat,' at the Music Hall. », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  13. « Byron Chudnow » (présentation), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilles Cèbe, Fred Astaire, Paris, 1981, Ed. Henri Veyrier, 272 p.
  • (en) Larry Billman, Fred Astaire: A Bio-bibliography, Greenwood Press, 1997
  • (en) Bruce. G. Boyer, Fred Astaire Style Assouline, 2005
  • (en) Michael Freeland, Fred Astaire: An Illustrated Biography, Grosset & Dunlap, 1976
  • (en) Tim Satchell, Astaire, The Biography, Hutchinson, 1987
  • (en) Bob Thomas, Astaire, the Man, The Dancer, Weidenfeld & Nicolson, 1985

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]