Frederic Villiers — Wikipédia

Frederic Villiers
Frédéric Villiers en 1894
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Frederic Villiers, né le [1] à Londres et mort le , est un correspondant, un cinéaste et artiste de guerre britannique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Frederic Villiers est un correspondant de guerre présent sur le théâtre de nombreuses guerres qui eurent lieu dans diverses parties du monde à la fin du XIXe siècle. Cinéaste amateur, il semble être la première personne à avoir filmé des actions militaires sur un champ de bataille. Ses premières prises de vue d'actualités sont réalisées dans la plaine de Thessalie en avril et , au cours de la brève guerre entre la Grèce et la Turquie. Dans son autobiographie, Villiers affirme avoir filmé plusieurs scènes auprès des forces grecques dans leur engagement à Farsala, lors de la bataille de Velestino (en), précisant que ces films furent rendus invendables par la concurrence des films de fiction dramatiques et d'action que Georges Méliès réalisait sur cette même guerre en studio à Montreuil (Paris) en ce temps[2]. Frederic Villiers affirme avoir détruit toutes les prises effectuées.

En 1892, il compte parmi les membres les plus connus de l'équipe d'experts en stratégie militaire qui élabore pour le magazine Black and White le scénario d'une grande guerre, qui aurait lieu "probablement dans un proche avenir" et qui serait déclenchée par un attentat dans les Balkans. Ce scénario ressemble au déroulement de la Première Guerre mondiale qui aura lieu vingt ans plus tard[3]

Il couvre entre autres la guerre sino-japonaise de 1894-1895. En 1898, aux côtés des forces britanniques, Villiers a filmé la guerre menée contre les Derviches au Soudan. Pour filmer la bataille d'Omdurman dans la matinée du , il s'embarqua sur une canonnière sur le Nil et apprêtait sa caméra lorsque la canonnière ayant ouvert le feu, son appareil photo fut renversé et ses films exposés. Frederic Villiers utilisa alors son carnet de croquis comme autrefois.

Pour les campagnes ultérieures qu'il a couvertes, notamment la guerre des Boers et la guerre russo-japonaise, Villiers a délaissé sa caméra qu'il ne reprit qu'en 1912, à la demande de Charles Urban, pour filmer en couleurs par le procédé Kinémacolor la première guerre des Balkans. Cependant peu de séquences prises, tant par lui-même que par d'autres opérateurs, le furent en première ligne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Certaines sources le font naître le 23 avril 1852
  2. Épisodes de guerre (perdu)
    Exécution d’un espion (Εκτέλεση κατασκόπου) (perdu)
    La Guerre en Grèce (sauvegardé)
    Massacres en Crète (Σφαγές στην Κρήτη) (perdu)
    Combat naval en Grèce (Ναυμαχία στην Ελλάδα) (sauvegardé)
    La Prise de Tournavos (Κατάληψη του Τυρνάβου)
  3. (en + de + fr) Alexander Roob, The history of press graphics : 1819-1921, Cologne, Taschen, , 603 p. (ISBN 978-3-8365-0786-8), p. 439

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Frederic Villiers, Villiers, his five decades of adventure, London : Hutchinson, 1921.
  • (en) Stephen Bottomore, Frederic Villiers - War Correspondent, in: Sight and Sound, vol. XLIX, no 4, automne 1980, p. 250–255.
  • (en) Peter Johnson, Front Line Artists, London : Cassell, 1978.
  • (en) John M. MacKenzie, Imperialism and Popular Culture, Manchester University Press, 1986, 256 pages (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]