French Connection 2 — Wikipédia

French Connection 2

Titre québécois La Filière française 2
Titre original French Connection II
Réalisation John Frankenheimer
Scénario Robert Dillon (en)
Laurie Dillon
Alexander Jacobs (en)
Musique Don Ellis
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre policier
Durée 119 minutes
Sortie 1975

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

French Connection 2 ou La Filière française 2 au Québec est un film américain réalisé par John Frankenheimer et sorti en 1975. Il fait suite à French Connection de William Friedkin, sorti en 1971.

À sa sortie, French Connection 2 reçoit globalement de bonnes critiques et est un succès commercial[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Bernard Fresson, l'inspecteur français Henri Barthélémy.

« Popeye » Doyle, l'implacable policier new-yorkais, est toujours à la poursuite du trafiquant de drogue français Alain Charnier, dont il vient de démanteler le réseau américain. Il est le seul à pouvoir l'identifier. Arrivé à Marseille, il prend contact avec l'inspecteur Barthélémy mais est accueilli plutôt fraîchement par ses homologues français qui lui interdisent notamment de porter une arme. Esseulé, parlant mal français, il poursuit néanmoins son enquête avec obstination, sans se rendre compte que la police française se sert de lui comme appât pour piéger Charnier.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

John Frankenheimer succède à William Friedkin pour réaliser cette suite. En 1974, le réalisateur, qui a vécu quelques années en France, indique être séduit par le script : « J'aime le script, j'aime les personnages, j'aime le personnage de [Gene] Hackman en France sans parler un mot de français. C'est un film cependant très difficile car nous ne voulons pas copier le premier film, qui est l'un des meilleurs films que j'ai vu. Je veux faire un film qui fonctionne comme son propre film »[4]. Le cinéaste admet par ailleurs tourner ce film après l'échec commercial de ses précédents films, notamment L'Impossible Objet[4].

Le scénario est écrit par Robert Dillon, Laurie Dillon et Alexander Jacobs. Pete Hamill participe comme script doctor[2].

Casting[modifier | modifier le code]

Gene Hackman est d'abord réticent à reprendre son rôle, pensant qu'il s'est passé trop de temps depuis la sortie du premier film et que cette suite ne rencontrera pas le succès. Tout comme Le Parrain, 2e partie (1974), le film est par ailleurs l'une des premières suites à inclure le numéro 2 dans son titre, une pratique plutôt rare à l'époque[2].

Comme dans le précédent opus, l'homme de main d'Alain Charnier est joué par un Français (ici Philippe Léotard).

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage se déroule de juillet à octobre 1974, principalement à Marseille (quais du port, rue des Catalans, quai des Belges, cours Belsunce, Canebière, L'Estaque, rort Saint-Jean, rue Colbert, ...). Un scène est tournée à Cassis (avenue De L'Amiral Ganteaume). La scène où Popeye sort boire un whisky est quant à elle été tournée à Paris, au café-bar Le Florida, rue de la Gaîté dans le 14e arrondissement[5].

Pour les besoins du tournage, les ateliers de la RATVM (Régie des transports de Marseille) recréent un trolleybus ELR à partir d'un autobus PLR sous la direction de Pierre Gare, qui est nommé pour régler les trucages ainsi que la coordination des effets pyrotechniques. Sont greffées des perches, ainsi que tous les accessoires et décorations d'un véritable trolleybus du réseau (il porte le No 277). Mais, pour des raisons de sécurité en cours de tournage (circulation intensive), certaines scènes doivent être tournées dans des portions de rues (rue Colbert, ancien terminus des lignes des quartiers Nord 25, 26 et 28) où des lignes d'alimentation des trolleybus sont en place mais non alimentées en électricité[6].

On peut voir lors d'un plan, à l'arrêt au feu rouge, le trolleybus vu de derrière dégager une épaisse fumée bleue… C'est normal pour un Berliet PLR mû par un moteur Diesel mais pas pour ce qui est censé être un trolleybus[réf. souhaitée].

Version française[modifier | modifier le code]

Comme le film confronte le personnage de Popeye à une notable barrière linguistique, il est décidé [Par qui ?]de lui donner un très fort accent américain dans la version française[réf. souhaitée]. Outre un certain déséquilibre dans sa supposée méconnaissance du français (il s'entretient longuement avec ses homologues marseillais sans le moindre problème et plus tard rencontre les plus grandes difficultés à commander un simple verre de whisky), cet ingénieux procédé a néanmoins tendance à freiner l'empathie du spectateur français pour ce héros désorienté par son nouvel environnement, tout en soulignant le manque d'épaisseur psychologique des personnages français du film[Interprétation personnelle ?].

Par ailleurs, dans le film, Doyle reçoit la visite du commissaire Delacroix qui lui demande son passeport. Ce dernier est interprété par le comédien Jacques Dynam, qui a paradoxalement doublé Gene Hackman à deux occasions, dans les films Les Naufragés de l'espace et Conversation secrète.

Bien que parlant français, l'acteur espagnol Fernando Rey est ici doublé en français par René Arrieu.

Accueil[modifier | modifier le code]

Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 76% d'opinions favorables pour 25 critiques et une note moyenne de 6,5110[7]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 68100 pour 9 critiques[8].

Le célèbre critique Roger Ebert du Chicago Sun-Times donne au film la note de 2,54 et écrit notamment « Si Frankenheimer et son scénario ne rendent pas justice au personnage [principal], ils rendent au moins justice au genre, et c'est bien mieux que la plupart des films policiers copies qui ont suivi la sortie de French Connection »[9].

Côté box-office, le film récolte 12 484 444 $ aux États-Unis[10]. En France, il attire 759 147 spectateurs en salles[11].

En 2009, le magazine britannique Empire classe French Connection 2 à la 19e place du classement des meilleures suites de films[12].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le film reçoit trois nominations mais aucune récompense[13] :

Projet de suite[modifier | modifier le code]

Après la sortie du film, la Fox projette de faire un troisième film. Gene Hackman doit y reprendre son rôle de Popeye, faisant cette fois-ci faire équipe avec un personnage incarné par Richard Pryor. Évoqué pour 1979, le film ne sera jamais produit[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Stephen B. Armstrong, Pictures About Extremes: The Films of John Frankenheimer, Etats-Unis, McFarland & Company (ISBN 978-0-7864-3145-8), p. 152
  2. a b c et d « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  3. «  » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  4. a et b Blume, Mary, « Fathering a 'Connection' Offspring », Los Angeles Times,‎ , m20
  5. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  6. Trolleybus marseillais : 100 ans de bifilaires, Marc Bargier - éditions Alan Sutton
  7. (en) « French Connection II (1975) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  8. (en) « French Connection II Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. (en) Roger Ebert, « French Connection II Movie Review (1975) – Roger Ebert », sur rogerebert.suntimes.com
  10. (en) « French Connection II », sur Box Office Mojo (consulté le )
  11. « French Connection 2 », sur JP's Box-office (consulté le )
  12. (en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  13. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]