Gare de Saint-Antoine — Wikipédia

Saint-Antoine
Image illustrative de l’article Gare de Saint-Antoine
Localisation
Pays France
Ville Marseille (15e)
Quartier Saint-Antoine
Adresse Avenue de Saint-Antoine
13015 Marseille
Coordonnées géographiques 43° 22′ 10″ nord, 5° 21′ 28″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87751826
Site Internet La gare de Saint-Antoine, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER PACA
Caractéristiques
Ligne(s) Lyon - Marseille via Grenoble
Voies 2 (+ une voie de service)
Quais 2 (dont un central)
Transit annuel 34 967 voyageurs (2021)[1]
Altitude 146 m
Historique
Mise en service (ancienne gare)
(gare actuelle)
Correspondances
Bus Autobus de MarseilleLigne B2Ligne 96Bus de nuit 526

Bus de l'Étang 1

Géolocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Saint-Antoine
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Saint-Antoine
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Saint-Antoine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Saint-Antoine

La gare de Saint-Antoine est une gare ferroviaire française de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), située sur le quartier Saint-Antoine, dans le 15e arrondissement de la ville de Marseille, département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).

La première gare est mise en service en 1877 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) ; elle ferme au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Une nouvelle gare, à environ cent mètres du site de l'ancienne, est mise en service en 2008 par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

C'est une halte voyageurs de la SNCF desservie par des trains TER PACA.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 146 mètres d'altitude, la gare de Saint-Antoine est située au point kilométrique (PK) 434,85 de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), entre les gares ouvertes de Septèmes et de Saint-Joseph-le-Castellas. En direction de Saint-Joseph, s'intercalent : au PK 434,913 le site de la première gare de Saint-Antoine, puis le viaduc de Saint-Antoine, et au PK 436,35 le site de l'ancienne gare des Aygalades-Accates[2].

Gare d'évitement sur une section à voie unique, elle dispose d'une deuxième voie pour le croisement des trains, et d'une troisième voie en tiroir tournée vers le centre-ville[2]. Cependant, au cours de l'année 2020, les rails de cette troisième voie ont été démontés.

Histoire[modifier | modifier le code]

Première gare[modifier | modifier le code]

La gare PLM vers 1900.

La gare de Saint-Antoine est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne directe de Marseille à Aix par Gardanne[3]. Outre le quartier de Saint-Antoine elle dessert également celui des Aygalades qu'elle a relié à la gare par une avenue, après avoir refusé, en 1874, d'y implanter une station[4].

Saint-Antoine, gare de croisement, est établie à proximité du passage à niveau par lequel la ligne traverse la route nationale 8 reliant Aix-en-Provence à Marseille. Cet endroit va être un lieu d'embouteillage récurrent. En 1897, le conseil d'administration du Touring-club de France décerne une gratification de 20 francs à son garde barrière, monsieur Girard, pour son attitude complaisante en faveur des cyclistes qui sont nombreux sur cette route[5].

En 1911, c'est une gare de la Compagnie du PLM[6], qui peut recevoir et expédier des dépêches privées[7]. Elle est ouverte au service complet de la grande vitesse, à l'exclusion des chevaux chargés dans des wagons-écuries s'ouvrant en bout et des voitures à quatre roues, à deux fonds et à deux banquettes dans l'intérieur, omnibus, diligence, etc[8]. Elle est également ouverte au service complet de la petite vitesse, avec les mêmes restrictions[9]. Elle est située sur la ligne de Lyon à Grenoble et à Marseille, entre la gare de Septèmes et la station des Aygalades-Accates[10].

En 1912, on y établit un quai à bestiaux. L'activité de la gare de Saint-Antoine est alors proche de celle de la gare de l'Estaque[11]. En 1924, une grue de chargement de 10 tonnes est installée[12], et en 1925, l'embranchement particulier de l'entreprise Delestrade est mis en service[13]

En 1942, la suppression du croisement à niveau de la route, qui ralentissait le trafic tant ferroviaire que routier, est obtenu par le rehaussement de la voie et la construction d'un pont métallique par-dessus la route.

Le trafic voyageurs est fortement concurrencé par la ligne de tramway, puis de trolleybus, puis d'autobus, reliant Marseille à Aix par la route nationale. Jusque dans les années 1960, la gare a encore une activité marchandises résiduelle, mais elle est finalement fermée à tout trafic.

Nouvelle gare[modifier | modifier le code]

Le , la section d'Aix à Marseille est fermée pour être modernisée[14], la ligne est totalement neutralisée pour une réfection complète[15].

La nouvelle gare de Saint-Antoine, déplacée de quelques dizaines de mètres par rapport à la gare d'origine[2], est mise en service le [16] par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), lorsqu'elle rouvre à l'exploitation la ligne de Marseille à Aix, après une fermeture de deux années pour sa réhabilitation et sa modernisation[15]. Une inauguration officielle des nouvelles installations a eu lieu le [17].

Dès l'ouverture il est prévu, dans le cadre d'un « projet d'humanisation des haltes », initié par la SNCF, la région PACA et l'association Médiance 13, d'apporter une présence physique aux heures de pointe du mardi au samedi. Des médiateurs, ayant une formation « Moniteur Éducateur », ont notamment pour missions : d'écouter et d'informer pour orienter les voyageurs, favoriser un comportement citoyen et éviter les prises de risque comme la traversée des voies[18].

Service voyageurs[modifier | modifier le code]

Desserte voie A.

Accueil[modifier | modifier le code]

Halte SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre[19].

Desserte[modifier | modifier le code]

Saint-Antoine est desservie par des trains TER Provence-Alpes-Côte d'Azur des relations de Marseille-Saint-Charles à Aix-en-Provence, ou Meyragues, ou Pertuis. Elle est desservie par deux types de trains de cette relation des rapides, sans arrêts à toutes les gares et des omnibus avec arrêts à toutes les gares[19].

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Trois lignes urbaines circulent sur l'avenue de Saint-Antoine, à une centaine de mètres de la gare : autobus de la Régie des transports métropolitains (RTM), lignes B2 et 96 ; et la ligne 1 du réseau Salon Etang Côte Bleue.

En 2022, la première phase de construction d'un pôle d'échanges multimodal comprenant 5 quais de bus et un bassin de rétention a été achevée[20]. La deuxième phase, prévue pour 2023, comprendra notamment la livraison d'une ombrière conçue par l'atelier MIRA[21]. Cette infrastructure fait partie du projet de développement de la gare de Saint-Antoine.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  2. a b et c Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [905/8] Aix-en-Provence - Marseille », p. 189.
  3. « Chemins de fer : situation actuelle », Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Séance du 30 octobre 1874 », Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône,‎ , p. 179 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Conseil d'Administration », Revue du Touring-club de France,‎ , p. 112 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Compagnie du PLM, 1911, p. 38.
  7. Compagnie du PLM, 1911, p. 5.
  8. Compagnie du PLM, 1911, p. 50.
  9. Compagnie du PLM, 1911, p. 64.
  10. Compagnie du PLM, 1911, p. 162.
  11. Marseille, la revue culturelle de la ville de Marseille, n+216, mars 2007, pages 46-47
  12. « Ligne de Grenoble à Marseille », Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône,‎ , p. 110 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Ligne de Grenoble à Marseille », Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône,‎ , p. 113 (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Ligne des Alpes (Lyon - Marseille via Grenoble) », sur Le rail dans le Gard... et au delà, (consulté le ).
  15. a et b Corinne Durand, « Votre ligne en quelques chiffres », sur Le Blog Maligne-TER : Aix - Marseille, (consulté le ).
  16. « Le retour du train : communiqué de TER PACA », sur Gardanne, (consulté le ).
  17. « Inauguration de la gare de Saint-Antoine (Marseille 15) », sur Blog de la section 315 Marseille du parti socialiste, (consulté le ).
  18. « Information et orientation dans les haltes de la ligne TER Marseille - Aix-en-Provence - Perhuis », sur Médiance13.com, (consulté le ).
  19. a et b « Halte ferroviaire Saint-Antoine », sur SNCF TER Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  20. « Pôle d'échanges Saint-Antoine », sur Métropole Aix-Marseille-Provence (consulté le )
  21. « Ombrière St Antoine – MIRA » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • PLM, Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares, stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne), p. 39 et 162.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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