Gekiga — Wikipédia

Représentation moderne : à gauche, façon manga, à droite, façon gekiga.

Le gekiga (劇画?) est un style de manga (bande dessinée japonaise) dont la cible éditoriale sont les adultes. Il signifie littéralement « dessins dramatiques » (le caractère sino-japonais geki (?), venant du chinois / signifie drame dans le sens premier, comme en français il vient du grec ; « pièce de théâtre »).

Ce terme, créé par Yoshihiro Tatsumi en 1957, contient l'idée de drame (geki) et, par homophonie, l'idée de violence, de force, d'intensité. Par extension, le gekiga désigne les œuvres publiées dans les années 1960, 1970 qui abordent des sujets graves censés correspondre aux préoccupations ou à la sensibilité des adultes. Nombre d'entre elles furent éditées dans le magazine Garo.

Tatsumi créée en 1959 l'« atelier du gekiga » (劇画工房, gekiga kōbō?) avec Shōichi Sakurai (桜井 昌一?), Fumiyasu Ishikawa (石川 フミヤス?), Masahiko Matsumoto (松本 正彦?), Kei Motomitsu (K・元美津?), Susumu Yamamori (山森 ススム?), Masaaki Satō (佐藤 まさあき?) et Takao Saitō. Outre Tatsumi et Saitō, Yoshiharu Tsuge, Hiroshi Hirata, Kazuo Koike ou encore Hideki Mori sont parmi les gekigaka (auteurs de gekiga) les plus célèbres. Certains gekigaka comme Hiroshi Hirata refusent d'être considérés comme mangaka.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Masahiko Matsumoto, Gekiga bakatachi !! (劇画バカたち!!?), Shōgakukan, 1979-1983 (Gekiga Fanatics, Le Lézard noir, 2013).
  • Yoshihiro Tatsumi, Gekiga hyōryū (劇画漂流?, « Un rescapé du gekiga »), Seirin Kōgeisha, 2008 (Une vie dans les marges, Cornélius, 2011).

Lien externe[modifier | modifier le code]