Gena Turgel — Wikipédia

Gena Turgel
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Gena GoldfingerVoir et modifier les données sur Wikidata
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Gena Turgel (née Goldfinger le [1] et morte le ) est une autrice et éducatrice polonaise, survivante du génocide juif

De l'enfance à l'Holocauste[modifier | modifier le code]

Turgel est née à Cracovie en 1923 ; elle est la plus jeune des neuf enfants de Samuel et Estera Goldfinger[2]. Ses parents tiennent une petite entreprise textile[2]. Après la mort de son père durant son enfance, sa mère s'occupe des affaires familiales[2]. Lorsque les Nazis envahissent la Pologne en 1939, la famille est condamnée à abandonner tous ses biens. Un de ses frères est abattu par les SS dans le ghetto ; un autre réussit à s'échapper mais ne redonnera jamais de nouvelles[3]. Une de ses sœurs et son mari sont abattus après avoir été pris en essayant de faire passer de la nourriture dans le camp de Płaszów. Turgel, plusieurs de ses frères et sœurs ainsi que sa mère sont alors déplacés vers le ghetto de Cracovie.

Elle est envoyée au camp de Płaszów et fait partie d'une marche forcée vers Auschwitz-Birkenau en 1944. Quelques mois plus tard, elle fait partie de la "marche de la mort" vers Buchenwald, avant d'être finalement envoyée au camp de Bergen-Belsen[4].

Elle survit au bombardement de la Pologne et à Bergen-Belsen, où elle s'est occupée d'Anne Frank mourante[5].

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Elle épouse un soldat britannique, Norman Turgel, après la libération de Bergen-Belsen et la presse britannique la surnomme « la fiancée de Belsen »[6]. Sa robe de mariée, faite d'un parachute de l'armée britannique, est exposée à l'Imperial War Museum de Londres[7].

Ses mémoires, I Light a Candle, sont publiées en 1987. Elle passe une grande partie de sa vie à éduquer les élèves britanniques au sujet de l'Holocauste[8].

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le , à l'âge de 95 ans en Angleterre[5]. A la nouvelle de sa mort, le grand rabbin d'Angleterre, Éphraïm Mirvis, la décrit comme « une survivante de l'Holocauste vraiment remarquable », et ajoute : « Son héritage est notre responsabilité maintenant »[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Heartfelt tributes to Gena Turgel: ‘A shining light has gone out and will never be replaced’ », Jewish News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c Genzlinger, Neil (en) (13 juin 2018). "Gena Turgel, Holocaust Survivor With a Love Story, Dies at 95". New York Times. nytimes.com. Retrieved 2018-06-15. Print version, 14 June 2018, p. B15.
  3. (en) « Gena Turgel MBE », sur Internet Archive (consulté le ).
  4. a et b Andrea Diaz, « Holocaust survivor who treated Anne Frank in a concentration camp is dead at 95 », CNN. cnn.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Harriet Sherwood, « Gena Turgel, Holocaust survivor known as Bride of Belsen, dies », sur The Guardian. theguardian.com,
  6. « The Bride of Belsen: A love story born amidst the horror »
  7. « dress, wedding, parachute silk, Belsen », sur Imperial War Museums
  8. James Morris, « Holocaust memorial: Gena Turgel tells Islington pupils ‘it’s my duty to tell survival story’ »

Liens externes[modifier | modifier le code]