Georg Friedrich Creuzer — Wikipédia

Georg Friedrich Creuzer, né à Marbourg (landgraviat de Hesse-Cassel) le et mort à Heidelberg (Grand-duché de Bade) le , est un archéologue et philologue allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georg Friedrich Creuzer.

Il est nommé professeur de philologie et d'histoire ancienne à Heidelberg (1804-1858). Il publie à Leipzig de 1810 à 1812, en allemand, La Symbolique et la mythologie des peuples anciens. Cet ouvrage, que Joseph-Daniel Guigniaut traduit en le refondant, rend son nom célèbre par toute l'Europe, mais il soulève en Allemagne une vive polémique.

On lui doit en outre un grand nombre de travaux d'histoire et d'archéologie :

  • De l'Art historique chez les Grecs (1802)
  • Dionysus, de rerum bacchicarum originibus (1808)
  • Études sur les antiquités romaines (1824)
  • De l'histoire et de l'archéologie romaines (1836)
  • plusieurs éditions d'auteurs anciens, entre autres une édition de Plotin (3 volumes, 1835)

Il fit paraître en 1848 son autobiographie sous le titre de Vie d'un vieux professeur.

Friedrich Creuzer est membre de presque toutes les sociétés savantes d'Europe et associé étranger de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il y a une médaille pour Creuzer[1].

La mort de Karoline von Günderrode[modifier | modifier le code]

Médaille Georg Friedrich Creuzer 1844

Lors d’une excursion à l’abbaye de Neuburg près de Heidelberg en 1804, Frédéric Creuzer, marié à une femme de treize ans plus âgée, fait la connaissance de la jeune poétesse Karoline von Günderode qui éprouve un immense amour pour lui. Caroline écrit à Creuzer une des plus belles lettres de la littérature allemande où elle confiait qu’elle serait incapable de supporter la perte de son amour. Après avoir répondu quelque temps à cette passion, Frédéric Creuzer se réconcilie dès le avec son épouse et annonce à Karoline la rupture de leur relation.

Désespérée, Karoline se rend à Winkel le long de la rive du Rhin et se perce le cœur d’un stylet à manche d’argent. On découvre le lendemain son cadavre flottant sur l’eau.

Frédéric Creuzer, savant devenu célèbre dans toute l'Europe, fait tout pour empêcher la publication du livre posthume de Karoline, Melete (Μελετή), où il apparaissait sous les traits d’Eusebio, et ce n'est que cent ans après la mort de la poétesse que cette œuvre peut paraître.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Ludwig von Urlichs, « Creuzer, Georg Friedrich », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 4, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 593-596
  • Franz Gundlach: Catalogus professorum academiae Marburgensis 1527–1910. Marburg 1927, p. 334.
  • (de) Oswald Dammann, « Creuzer, Georg Friedrich », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 3, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 414–415 (original numérisé).
  • U. Angsüsser: Symbol, Mythos und Griechentum bei Georg Friedrich Creuzer. Dissertation, Vienne 1962.
  • Hellfried Dahlmann (de), Ingeborg Schnack (dir.): Hessische Briefe des 19. Jahrhunderts: Briefe Friedrich Creuzers an Savigny (1799–1850) (= Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Hessen. Volume 23/02). Berlin 1972, (ISBN 3-503-00599-4).
  • Werner Paul Sohnle (de): Georg Friedrich Creuzers „Symbolik und Mythologie“ in Frankreich. Eine Untersuchung ihres Einflusses auf Victor Cousin, Edgar Quinet, Jules Michelet und Gustave Flaubert, Kümmerle, Göppingen 1972 (= Göppinger akademische Beiträge Volume 55), (ISBN 3-87452-121-4).
  • Susan Richter: Perspektiven idealistischer Symboltheorien – Die Forschungen des Altphilologen Friedrich Creuzers im Fokus von Schellings und Hegels Symbolverständnis. Dans: Frank Engehausen/ Armin Schlechter/ Paul Jürgen Schwindt (dir.): Friedrich Creuzer (1771–1858). Philologie und Mythologie im Zeitalter der Romantik. Heidelberg 2008, p. 88–98.
  • Dagmar Düll: Heidelberger Gelehrtenlexikon 1803–1932. Springer, Berlin u. a. 1986, (ISBN 3-540-15856-1), p. 40 f.
  • Volker Lenhart (de), F. H. C. Schwarz und die Gründung des Philologisch-Pädagogischen Seminars Jubiläumsvortrag, Heidelberg 2007, p. 12. (Digitalisat)
  • George S. Williamson: The Longing for Myth in Germany: Religion and Aesthetic Culture from Romanticism to Nietzsche. Chicago 2004, (ISBN 0-226-89946-2).
  • Fernando Gustavo Wirtz: Die Mythologie bei Friedrich Wilhelm Joseph Schelling und Friedrich Creuzer. Diss., Universität Tübingen, Tübingen 2019.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://hdl.handle.net/10900/100742 S. Krmnicek und M. Gaidys, Gelehrtenbilder. Altertumswissenschaftler auf Medaillen des 19. Jahrhunderts. Begleitband zur online-Ausstellung im Digitalen Münzkabinett des Instituts für Klassische Archäologie der Universität Tübingen, in: S. Krmnicek (Hrsg.), Von Krösus bis zu König Wilhelm. Neue Serie Bd. 3 (Tübingen 2020), 80f.

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