Georges Guille — Wikipédia

Georges Guille
Illustration.
Fonctions
Député français

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
Circonscription 1re de l'Aude
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique FGDS
Prédécesseur Jules Fil
Successeur Antoine Gayraud

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
12 mars 1951
2 janvier 1956
Circonscription Aude
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC
Sénateur français

(7 ans, 11 mois et 8 jours)
Élection 26 avril 1959
Réélection 26 septembre 1965
Circonscription Aude
Groupe politique SOC
Successeur Jules Fil
Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé des relations avec les Assemblées

(2 mois et 27 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Guy Mollet
Gouvernement Mollet
Législature IIIe (Quatrième République)
Prédécesseur René Billères
Successeur Georges Galy-Gasparrou
Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé de la Recherche scientifique et de l'Énergie atomique

(1 an, 4 mois et 12 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Guy Mollet
Gouvernement Mollet
Législature IIIe (Quatrième République)
Prédécesseur Henri Longchambon
Successeur Gaston Palewski (indirectement)
Président du conseil général de l’Aude

(25 ans)
Prédécesseur Francis Vals
Successeur Robert Capdeville

(4 ans)
Prédécesseur Albert Sarraut
Successeur Francis Vals
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Badens, France
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Toulouse, France
Profession Instituteur
Résidence Aude

Georges Guille est un homme politique français, né le à Badens (Aude) et mort le à Toulouse. Il est secrétaire d'État dans le gouvernement de Guy Mollet de 1956 à 1957.

Biographie[modifier | modifier le code]

Second fils d'une famille de petits vignerons et de carriers de Badens (Aude) au sein de laquelle Socialisme et Libre Pensée sont deux philosophies pratiquées, orphelin très jeune de père et mère, il entre à l'école normale de Carcassonne. Il devient ainsi l'archétype de l'instituteur de l'École publique et laïque : socialiste SFIO, athée membre de la Libre Pensée, syndicaliste membre du SNI (Syndicat national des instituteurs).

Très jeune, Georges Guille, responsable des jeunesses socialistes, devient l'un des meilleurs propagandistes socialistes dans le département et la région. Sa réputation d'orateur exceptionnel qui s'affirme alors se confirmera tout au long de sa vie politique.

En 1934, il est élu conseiller général SFIO du canton de Capendu ; il est alors le plus jeune conseiller général de France, âgé seulement de 25 ans ; Georges Guille et Eugène Montel sont alors les deux seuls conseillers généraux socialistes du département de l'Aude. Les discours socialistes qu'il tient dans toute la région et son pacifisme lui valent d'être révoqué du grade de lieutenant de réserve qu'il avait obtenu à l'âge de 19 ans.

Fin 1940, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, par mesure disciplinaire, le gouvernement de Philippe Pétain le déplace comme instituteur dans le Gard. Georges Guille est pourtant choisi par ses camarades comme responsable politique de la fédération SFIO clandestine de l'Aude. Au printemps 1944, il est nommé membre du Comité départemental de Libération de l'Aude qui vient d'être constitué. Il devient immédiatement premier responsable de la fédération socialiste SFIO de ce département.

Il est élu député à la première Assemblée constituante, et réélu jusqu'en 1958. À l'Assemblée nationale, il se signale par une défense constante et résolue des intérêts de la viticulture méridionale. Il est l'auteur de la loi sur les VDQS.

Du au , Georges Guille est membre du gouvernement de Guy Mollet (S.F.I.O.), en qualité de secrétaire d'État à la présidence du Conseil, chargé des relations avec le Parlement, chargé de l'énergie atomique. Il est un des fondateurs de l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN). Il obtient l'installation d'une usine de raffinage de l'uranium à Malvesi au nord de Narbonne.

Son opposition résolue au général de Gaulle et aux institutions de la Ve République lui valent d'être battu en 1958. Il revient au Sénat en 1959 qu'il ne quittera que pour rejoindre l'Assemblée nationale de 1967 à 1973.

Élu conseiller général en 1934, il le reste jusqu'en 1976, hormis la période de Vichy. Il préside le conseil général de l'Aude de 1945 à 1948 et de 1951 à 1973.

Au sein de la SFIO, Georges Guille s'oppose avec conviction et talent à la disparition de son parti dans un nouveau parti dont il craint qu'il perde son âme socialiste. C'est pourquoi il refuse d'apporter sa caution au parti de François Mitterrand et refuse d'y adhérer.

Dès lors, il se retire de la vie politique. Après 1976, ne détenant plus aucun mandat électif.

Usant du fait qu'il soit membre du gouvernement de Guy Mollet, Georges Guille, obtient du secrétaire d'État aux Arts et aux Lettres, Jacques Bordeneuve, que la commune de Badens soit dépositaire de quatre peintures qui sont toujours accrochées aux murs de la mairie en 2007.

Décédé le à Toulouse où il a été incinéré, il est inhumé dans le caveau familial du cimetière de Badens qui porte une plaque à son souvenir. Une avenue porte son nom à Carcassonne et d'autres communes du département lui ont aussi rendu hommage.

Fonctions[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Gauche la plus bête
  • Des vies de chiens

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Audois, Dictionnaire biographique, sous la direction de Rémy Cazals et Daniel Fabre, Carcassonne 1990, (ISBN 2-906442-07-0)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Fleury, Georges Guille. Le socialisme au cœur, L'Encyclopédie du socialisme, 2009
  • Félix Roquefort, Ils sont entrés dans la légende, Conques sur Orbiel 1981.

Liens externes[modifier | modifier le code]