Ghislaine de Polignac — Wikipédia

Ghislaine de Polignac
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Titre de noblesse
Princesse
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Ghislaine Charlotte Claire Paule BrinquantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Vincent Brinquant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Simone Durand de Villers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Prince Edmond de Polignac (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Alain de Polignac, Prince de Polignac (d)
Anne Princessa De Polignac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ghislaine de Polignac, née Brinquant, ( - [1]) est une des premières responsables françaises d'un bureau de style dans les années 1950.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entourage familial[modifier | modifier le code]

Ghislaine Charlotte Claire Brinquant naît à Biarritz le . Elle est la fille de Victor Brinquant et Simone Durand de Villers. La famille Brinquant est citée parmi les deux cents actionnaires de la Banque de France sous le Second Empire[2], et le nom de Victor Brinquant, dessinateur à ses heures, apparaît fréquemment lié au monde des chevaux et des courses. Ce sont sans doute ces fréquentations qui permettent à sa fille de rencontrer le prince Edmond de Polignac (Paris 8ème, 2 avril 1914 - Lorient, 13 février 2010). À 20 ans, le , elle l'épouse à Paris[3]. De cette union naissent quatre enfants : Alain, Anne, Armande et Jean.

Mais les Polignac divorcent, un divorce demandé en 1943[3],[4], qui est prononcé le 23 [5]. Elle obtient de conserver le titre de princesse et de pouvoir résider au palais princier de Monaco, du fait des liens entre les Grimaldi et les Polignac[6].

Vie mondaine[modifier | modifier le code]

Fréquentant à Paris des milliardaires américains, proche du flamboyant Chilien Arturo Lopez Wilshaw et du baron Alexis de Rédé, personnage majeur de la Café society, connu pour ses fêtes à l’hôtel Lambert comme le bal oriental de 1969, Ghislaine de Polignac est également une amie du couple formé par le duc de Windsor et Wallis Simpson[7].

En 1986, elle assiste notamment aux funérailles de son amie Wallis, duchesse de Windsor, placée aux premières loges, dans la chapelle Saint-Georges[5].

Ghislaine de Polignac meurt à Paris 15ème le 17 [5], à l'âge de 92 ans.

Aux Galeries Lafayette[modifier | modifier le code]

De retour d'un voyage aux États-Unis, les dirigeants des Galeries Lafayette, qui ont observé le fonctionnement des grands magasins outre-Atlantique, notamment chez Bloomingdale’s sur Lexington Avenue, décident de créer un bureau de style[8]. Il leur faut une Parisienne de la jet-set, fréquentant les couturiers de la capitale et les soirées mondaines[9]. En 1952, Ghislaine de Polignac est recrutée aux Galeries Lafayette au poste de « styliste »[n 1],[10] par Max Heilbronn et Raoul Meyer. Elle simplifie ce qu'elle voit des collections pour en faire des modèles « chic et pas cher », vendus par ce grand magasin en y insérant les règles de « bon goût » qu'elle maitrise[11].

Elle tente également, après quelques années, de rajeunir la clientèle[12]. En quelques années, le bureau de style qu'elle dirige prend de l'importance[13],[n 2].

Elle fait figure de pionnière dans cette profession[14], pour le prêt-à-porter, et l'exerce jusqu'en 1972[15],[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le terme de « styliste » apparait en fait vers les années 1960 et lors de la décennie précédente c'est une « fonction assez imprécise », écrit Didier Grumbach ; celle-ci consiste principalement à assister aux collections de haute couture ou du balbutiant prêt-à-porter encore appelé « confection », puis à en tirer une tendance correspondant aux Galeries Lafayette[9].
  2. La concurrence réagit et le Printemps ouvre son bureau de style en 1958[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Alain Plessis, La Banque de France et ses deux cents actionnaires sous le Second Empire, Genève, Droz, , p. 211
  3. a et b « Décès du prince Edmond de Polignac », Noblesse & Royautés,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Ghislaine de Polignac », Gotha Magazine,‎ (lire en ligne)
  5. a b et c (en) « Princesse Ghislaine de Polignac », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « La princesse Ghislaine ne quittera pas le palais de Monaco, déclare un porte-parole du gouvernement princier », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. (pt) José Cutileiro, « Ghislaine de Polignac (1918 - 2011) », Expresso (hebdomadaire),‎ (lire en ligne)
  8. Registre de correspondance n°149, Direction, du 8 juin 1939 au 21 août 1939, archives Galeries Lafayette.
  9. a et b Grumbach 2008, Les stylistes et les conseillers de mode, p. 201.
  10. Farid Chenoune, « Chronologie », dans Dominique Veillon et Michèle Ruffat, La mode des sixties (présentation en ligne), présentation par l'historienne de la mode Florence Muller
  11. Grumbach 2008, Les stylistes créateurs de mode, p. 269.
  12. Grumbach 2008, Les stylistes et les conseillers de mode, p. 201 et 203.
  13. a et b Grumbach 2008, Les stylistes et les conseillers de mode, p. 203.
  14. Florence Brachet Champsaur, « Un grand magasin à la pointe de la mode : les Galeries Lafayette », dans Dominique Veillon, La mode des sixties, Paris, Autrement, (ISBN 9782746710153, présentation en ligne), p. 178
  15. Olivier Wicker, « Quand le prêt-à-porter a fait craquer la couture », Libération,‎ (lire en ligne)
  16. Catherine Bézard, La Mode Pour les Nuls, edi8, (lire en ligne), « Styliste, un nouveau métier », p. 87

Source[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]