Givenchy — Wikipédia

Givenchy
Siège de Givenchy avenue George-V
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.)Voir et modifier les données sur Wikidata
Domaines d'activité
Commerce de gros (commerce interentreprises) d'habillement et de chaussures, bijou fantaisieVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Paris (75008)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Effectif
455 en 2018
Fondateur
Directeur
Renaud de Lesquen (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnes clés
Matthew M. Williams (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Organisation mère
Chiffre d'affaires
351 610 556 € en 2018
Résultat net
21 373 910 € en 2018[1]
Produits
Vêtement de designer (en), chaussure, bijou, sac à main, bijou fantaisieVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
SIREN
TVA européenne
FR46552051229Voir et modifier les données sur Wikidata
OpenCorporates
Animation de la chaussure Givenchy
Animation de la chaussure Givenchy

Givenchy, à l'origine une maison de haute couture créée par le grand couturier français Hubert de Givenchy en 1952, est devenue une marque de luxe : couture, prêt-à-porter, maroquinerie, bijoux, etc.

Propriété du groupe LVMH depuis 1988, la marque est composée de deux entités, pour la mode et la cosmétique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le siège de l'avenue George-V

Maison de couture d'Hubert de Givenchy[modifier | modifier le code]

En 1952, Hubert de Givenchy quitte Schiaparelli et fonde sa maison de couture avec le financement de Louis Fontaine, son beau-frère, propriétaire de Prisunic[2]. Il lance les « séparables », jupes légères et blouses bouffantes en coton brut[3].

Givenchy accède à la notoriété grâce à une collection que Vogue qualifiera de « magnifique première collection »[4] et dont la pièce maîtresse est la « Blouse Bettina », un chemisier blanc nommé en l’honneur de Bettina et immortalisé par un dessin de René Gruau. Les mannequins Suzy Parker, sa sœur Dorian Leigh, Ivy Nicholson, Sophie Litvak font partie de ce premier défilé.

En 1954, Hubert de Givenchy présente la première robe-chemise (qui évoluera en robe-sac en 1957). Il est l'un des premiers couturiers, en même temps que Jacques Fath ou Jean Dessès l'année suivante, à proposer une ligne de prêt-à-porter de luxe, « Givenchy Université », fabriquée à Paris sur des machines importées des États-Unis[5]. Avant de pouvoir signer cette nouvelle ligne, Hubert de Givenchy rachète l’intégralité du capital de sa maison de couture à Louis Fontaine.

La petite robe noir et le chapeau de Givenchy portés par Audrey Hepburn dans le film Diamants sur canapé de 1961.

En 1956, Balenciaga et Givenchy présentent chacun leur collection à New York dans le cadre d’une soirée caritative au profit de l’hôpital américain de Paris[4]. L'année suivante, la maison Givenchy présente pour la première fois la « robe-sac ». En 1958, Hubert de Givenchy lance la ligne « Baby Doll » ainsi que les « manteaux Ballon ».

En 1959, l’atelier de la maison Givenchy s’installe au 3 avenue George-V à Paris, en face de celui de Balenciaga. La même année, Givenchy et Balenciaga annoncent que leurs collections respectives seront révélées à la presse un mois après leur présentation aux acheteurs, afin de limiter son dictat et éviter les copies.

En 1969, Hubert de Givenchy lance sa ligne de mode masculine « Gentleman Givenchy ». La boutique sera inaugurée en novembre sur l’avenue George-V[4]. Hubert de Givenchy introduit par la suite la robe-short.

Sur les conseils de Cristóbal Balenciaga, Hubert de Givenchy développe les licences principalement dans les années 1970 pour assurer la pérennité du cœur de la maison. En 1971, il crée une collection aux manteaux brodés hommage aux peintres Georges Braque et Joan Miró.

Durant cette période, la maison Givenchy diversifie ses activités : lancement de souliers, bijoux, cravates, linge de table, tissus d’ameublement, kimonos. Passionné de décoration, Hubert de Givenchy est mandaté pour le design intérieur de plusieurs hôtels Hilton à travers le monde, ainsi que d’une voiture (la Ford Mark)[6].

En 1976, Givenchy Inc. (bureaux et showrooms) à New York, sur la Cinquième Avenue voit le jour.

LVMH[modifier | modifier le code]

En 1982, une rétrospective présidée par Audrey Hepburn est organisée au Fashion Institute of Technology de New York pour célébrer les 30 ans de la maison de couture.

En 1988, la marque Givenchy est achetée par LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton[7]. Quelques années après, une grande rétrospective célèbre en 1991 au Palais Galliera les quarante ans de la maison. Hubert de Givenchy se retire en 1995. Il est remplacé par les jeunes créateurs britanniques John Galliano, Alexander McQueen puis Julien Macdonald. De à fin 2006, le tailleur britannique Ozwald Boateng est nommé directeur de la création de Givenchy Homme.

En , nommé par Givenchy, le créateur italien Riccardo Tisci, devient directeur artistique de Givenchy Femme à 31 ans. Il est responsable des collections de haute couture, prêt-à-porter et accessoires Femme.

Depuis 2005, la marque a notamment le mannequin Mariacarla Boscono pour ambassadrice[8].

Après le départ de Riccardo Tisci le , Clare Waight Keller lui succède comme directrice artistique le suivant. Son premier défilé (homme et femme) pour la marque a eu lieu le 1er octobre de la même année[9]. Elle quitte la marque au bout de trois ans[10].

Givenchy annonce la nomination de son nouveau directeur artistique, Matthew M. Williams, qui prend ses fonctions le [11].

Égéries et célébrités[modifier | modifier le code]

Audrey Hepburn et Hubert de Givenchy se sont rencontrés en 1953 par l’intermédiaire de Gladys de Segonzac afin qu’il lui réalise ses costumes dans Sabrina de Billy Wilder. Le couturier habillera ensuite la comédienne à la ville comme à l’écran, dans Sabrina (1954), Ariane, Drôle de frimousse, Diamants sur canapé, Charade, Deux Têtes folles, Comment voler un million de dollars ou encore Liés par le sang (1979)[12],[13]. De cliente, elle devient ensuite l’égérie de la maison pendant près de quarante ans à la ville comme à l’écran, dans de grands classiques cinématographiques. En 1961, Audrey Hepburn rend célèbre la « petite robe noire » qu’elle porte dans Diamants sur canapé[5] (en fait une longue robe de soirée).

Givenchy habille des célébrités telles que Lauren Bacall, Babe Paley, Greta Garbo, Elizabeth Taylor, Marlène Dietrich, Jacqueline Kennedy-Onassis[14], la princesse Grace de Monaco[15] ou encore Wallis Simpson, pour laquelle le couturier conçoit des housses spéciales, elles seront bleu Wallis[16]. Pendant les dix dernières années, Mariacarla Boscono est la principale mannequin de Givenchy. La maison habille également régulièrement des actrices hollywoodiennes : Cate Blanchett, Emma Stone, Julianne Moore, Julia Roberts, Rooney Mara, Lady Gaga[17],[18]. En 2018, elle habille Meghan Markle lors de son mariage[19].

Au cinéma :

  • En 1958, le réalisateur Elia Kazan photographie David Niven ; Jean Seberg et Deborah Kerr en Givenchy sur le plateau de tournage de Bonjour Tristesse.
  • Beat the Devil (Plus fort que le diable), 1954 réalisé par John Huston[20]
  • Sabrina, 1954 réalisé par Billy Wilder, avec Audrey Hepburn[21]
  • Love in the afternoon (Ariane), 1957 réalisé par Billy Wilder, avec Audrey Hepburn[22]
  • La vérité, 1960, réalisé par Henri-Georges Clouzot[23]
  • Charade, 1963, réalisé par Stanley Donen, avec Audrey Hepburn[24]
  • Paris When It Sizzles (Deux têtes folles), 1964, réalisé par Richard Quine, avec Audrey Hepburn[25]
  • Bloodline (Lié par le sang), 1979, réalisé par Terence Young, avec Audrey Hepburn[26]

Parfumerie[modifier | modifier le code]

Sur les conseils et avec l’aide de Balenciaga, Hubert de Givenchy choisit de fonder la société en nom propre : Parfums Givenchy. Sous la direction du frère d’Hubert de Givenchy, Jean-Claude de Givenchy, les parfums seront d’abord basés dans un bureau des Parfums Balenciaga avant de s’installer à Levallois-Perret[27].

Présidents-directeurs généraux[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « GIVENCHY », sur verif.com (consulté le ).
  2. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Les nouvelles ressources de la profession : Hubert de Givenchy », p. 123
  3. GivenchyElle.fr
  4. a b et c (en) Givenchy sur Voguepedia.
  5. a et b Key fashion moments Stylesequel.com
  6. The Vogue list: Givenchy Vogue.fr
  7. Givenchy : histoire Pure Trends
  8. « RICCARDO TISCI ET MARIACARLA BOSCONO », sur www.givenchy.com (consulté le )
  9. « Clare Waight Keller nouvelle directrice artistique Givenchy », sur Vogue.fr,
  10. (en) Chantal Fernandez, « Why the Clare Waight Keller-Givenchy Partnership Was Short-Lived », sur businessoffashion.com,
  11. « Matthew M. Williams nommé Directeur Artistique de la Maison Givenchy », sur lefigaro.fr (consulté le )
  12. Hubert de Givenchy Remembers Audrey Hepburn The Wall Street Journal, le 4 septembre 2012
  13. Audrey Hepburn Tendances Modes, 28 janvier 2008
  14. Givenchy: biography Style Sequel.
  15. Givenchy Elle.
  16. la duchesse de Windsor: pourquoi elle reste une légende Gala.
  17. « RED CARPET », sur www.givenchy.com (consulté le ).
  18. (en) « Givenchy », sur Gagapedia (consulté le ).
  19. « Kensington Palace on Twitter », Twitter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. AlloCine, « Plus fort que le Diable Bande-annonce VO » (consulté le )
  21. AlloCine, « Sabrina Bande-annonce VO » (consulté le )
  22. AlloCine, « Ariane Bande-annonce VO » (consulté le )
  23. AlloCine, « La Vérité - EXTRAIT "Le tribunal" » (consulté le )
  24. AlloCine, « Charade Bande-annonce VO » (consulté le )
  25. AlloCine, « Deux têtes folles » (consulté le )
  26. AlloCine, « Liés par le sang » (consulté le )
  27. Hubert de Givenchy, entre vies et légendesJean-Noël Liaut, Grasset

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]