Glenn Gould — Wikipédia

Glenn Gould
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Glenn Gould vers 1980.
Nom de naissance Glenn Herbert Gold[1]
Naissance
Toronto, Canada
Décès (à 50 ans)
Toronto, Canada
Activité principale Pianiste, compositeur
Activités annexes Claveciniste, organiste, chef d'orchestre et producteur de radio
Années d'activité 19501982
Maîtres Alberto Guerrero, Frederick Silvester
Distinctions honorifiques Médaille du Conseil canadien de la musique (1981)

Répertoire

Glenn Gould, né le à Toronto au Canada et mort le dans la même ville, est un pianiste, compositeur, écrivain, homme de radio et réalisateur canadien[1].

Il est connu pour ses interprétations pianistiques du répertoire baroque, en particulier pour deux enregistrements des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, l'un ouvrant sa carrière en 1955 et l'autre la concluant en 1981.

Célèbre pour son style analytique, très précis et chantant, ainsi qu'une certaine excentricité[2], Glenn Gould abandonne sa carrière de concertiste dès 1964 et ne se produira plus jamais en public afin de se consacrer aux enregistrements en studio et à la production d'émissions de radio pour Radio-Canada.

Ayant ainsi réalisé un nombre considérable d'enregistrements, il livre un riche héritage artistique unique dans le paysage musical qui l'amène à être considéré comme l'un des pianistes marquants du XXe siècle[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

photo : Gould et Guerrero
Glenn Gould et Alberto Guerrero vers 1945.
photo : Gould avec son chien
Glenn Gould chez lui, à Toronto, en février 1946, avec Nicky (Sir Nickolson of Garelocheed), son setter anglais et Mozart, sa perruche.

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Glenn Herbert Gould, né Gold[1],[4], est le fils de Russell Herbert Gold, violoniste amateur, et de Florence Grieg (lointaine parente du compositeur norvégien Edvard Grieg), pianiste, organiste et professeur de chant[5]. Il grandit au sein d’une famille presbytérienne aux origines anglaise, écossaise et norvégienne. En 1939, au début de la seconde Guerre mondiale, le nom Gold fut changé en Gould afin que la famille ne soit pas la cible d’attaques à caractère antisémite (bien qu'il n'ait aucune origine juive), alors en hausse à Toronto. Glenn Gould en plaisanta à plusieurs reprises en disant par exemple : « Quand on me demande si je suis juif, je réponds toujours que je l’étais durant la guerre. »

Formation[modifier | modifier le code]

On découvre que Glenn Gould a l'oreille absolue à trois ans, puis il montre des prédispositions précoces pour le piano étant capable de transposer, composer et improviser[6]. Il apprend le piano avec sa mère jusqu'à l'âge de dix ans avant de rejoindre le Conservatoire royal de musique de Toronto afin d'étudier le piano auprès d'Alberto Guerrero (1943–52)[7], l'orgue auprès de Frederick Silvester (1942–49)[7] et la théorie musicale auprès de Leo Smith (1940–47)[7]. Il est organiste d'église à onze ans et donne son premier concert professionnel à l'orgue en [6]. Il fait sa première apparition publique au piano avec orchestre en 1946 et son premier récital professionnel l'année suivante[7], enchaînant avec des apparitions à la radio (1950), la télévision (1952) et son premier enregistrement commercial en 1953[7]. Pendant cette période, il compose dans un style alternant entre le romantisme tardif et le dodécaphonisme de Schönberg[7].

Carrière[modifier | modifier le code]

En , il donne ses premiers concerts à Washington (Musée d'art moderne) et New York dans des programmes originaux comprenant Gibbons, Sweelinck, Bach, le dernier Beethoven (Hammerklavier), Berg (Sonate) et Webern (Variations, op. 27)[7]. Il est immédiatement identifié par son jeu très personnel et ses choix de programmation, comme un iconoclaste[7] ou en français comme « excentrique ».

Alexander Schneider, membre du Quatuor de Budapest, rencontre David Oppenheim, patron de Columbia Masterworks. Celui-ci, après avoir écouté un enregistrement de Dinu Lipatti, s'exclame : « Pourquoi ne pouvons-nous pas en avoir un autre comme ça ? ». Schneider qui avait entendu Gould à Washington, répond : il y en a un, « une personne de Toronto, nommé Glenn Gould, qui est hélas un peu fou, mais il a un effet hypnotique remarquable au piano »[8]. Il signe un contrat avec la firme CBS. Il a vingt-deux ans. Son premier disque des Variations Goldberg de juin 1955 dans les studios CBS de New York, publié en est acclamé tant par la critique que le public, et lui apporte la renommée internationale[9]. Karajan le réclame pour Berlin et Salzbourg et même Khrouchtchev veut l'entendre à Moscou[10]. Cette interprétation d'une vélocité et d'une clarté de voix hors du commun et hors des modes de l'époque, contribue notablement à son succès. Resté une référence absolue, cet enregistrement fait toujours partie des meilleures ventes du catalogue CBS/Sony. Suivent vingt-cinq ans de collaboration fidèle entre Gould et le label discographique, même après sa décision de ne plus se produire en public.

De 1955 à 1964, il donne de nombreux concerts, essentiellement sur le continent nord-américain, avec les plus célèbres chefs et interprètes (Dimitri Mitropoulos, Leonard Bernstein, Yehudi Menuhin, entre autres). Lors de trois tournées entre 1957 et 1959, il se produit en récitals dans les grandes capitales en URSS, en Israël et en Europe de l'Ouest, notamment à Londres[7], à Stockholm, à Berlin sous la direction d'Herbert von Karajan et à Salzbourg avec Mitropoulos[11] (et l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam).

À partir de 1961, il réduit ses apparitions publiques et ne prend aucun engagement au-delà de l'année 1964. En 1962, il fait part à son entourage de sa fatigue de devoir se produire devant des auditoires distraits, qui toussent ou attendent la fausse note[12]. Sans tournée d'adieu ni annonce préalable, Gould donne son dernier concert au Wilshire Ebell Theater de Los Angeles le . Il interprète quatre fugues de L'Art de la Fugue, la 4e partita de Bach, la 30e sonate de Beethoven et la 3e sonate d'Hindemith. Il quitte définitivement la scène à l'âge de 32 ans[13] pour se consacrer exclusivement aux média électroniques : enregistrements en studio, réalisation d'émissions de radio et de télévision[7]. Se succèdent, outre ses disques pour CBS, sept documentaires pour la CBC ou d'autres productions. Notamment les Chemins de la musique (1974, pour la télévision française avec le documentariste Bruno Monsaingeon et qui sera renommé ultérieurement Glenn Gould, l'alchimiste[14]), et une série de trois films intitulés Glenn Gould Plays Bach (1979–81). En avril 1966, Gould publie un article dans High Fidelity Magazine, « L'enregistrement et ses perspectives » (p. 46-63), pour s'en expliquer[15].

C'est lors de la diffusion de 1974 des Chemins de la musique, en début de soirée sur les trois chaînes de télévision en grève, qu'en France, Gould se fait admettre au rang qui lui revient : « un des génies de l'interprétation moderne[16] ».

En , il entame une nouvelle carrière de direction d'orchestre, en enregistrant le Siegfried Idyll de Richard Wagner. En septembre, paraît la nouvelle version de ses Variations Goldberg.

Derniers jours et postérité[modifier | modifier le code]

photo : Gould sur son banc (bronze)
Statue de Glenn Gould devant le building CBC à Toronto.

Le , après avoir ressenti de forts maux de tête, Glenn Gould est victime d'un accident vasculaire cérébral[17],[18], qui paralyse le côté gauche de son corps. Il est hospitalisé à l'hôpital général de Toronto, où son état se détériore rapidement. Le , alors que les preuves cliniques attestent que Gould est cérébralement mort, son père demande que l'on débranche les appareils le maintenant artificiellement en vie[réf. souhaitée].

Glenn Gould repose aux côtés de ses parents au cimetière Mount Pleasant de Toronto[19],[20]. Les premières mesures des Variations Goldberg sont gravées sur la pierre tombale[21]. Le personnel du cimetière est souvent sollicité par ses admirateurs afin de localiser sa tombe[22].

Style et répertoire[modifier | modifier le code]

photo : chaise de G. Gould
Une réplique de la chaise, avec des pieds à hauteur variable, qui accompagna Gould toute sa vie durant.

Glenn Gould a peu joué les romantiques — jugés trop hédonistes[23] — et la musique impressionniste, pour se concentrer essentiellement sur la musique baroque, classique, le dernier romantisme et la musique austro-allemande du début du XXe siècle, avec quelques remarquables incursions dans la musique des virginalistes anglais et la musique canadienne contemporaine[7]. Si Glenn Gould aimait peu Chopin, ainsi que les dernières œuvres de Mozart (« Mort trop tard », selon lui), il admirait en revanche la chanteuse britannique Petula Clark, à laquelle il consacra un article élogieux en 1964[24]. Ces options sont liées à sa conception musicale dont il considère que l'essence se trouve dans le contrepoint[23].

Il acquiert sa réputation internationale grâce aux interprétations très originales des œuvres de Bach. Son jeu pratiquement dépourvu de legato, presque sans pédale, combiné aux réglages millimétrés de son piano fétiche, tendu à l'extrême pour gagner encore en rapidité, sont sa propre marque. Gould a particulièrement excellé dans l'interprétation des Variations Goldberg dont il a su mettre en valeur la dynamique, la vivacité, la profondeur de l'articulation logique des thèmes, qui fut à l'origine de sa renommée internationale et dont le toucher était si différent qu'il en était immédiatement reconnaissable entre tous (hormis son chantonnement célèbre et les craquements de son tabouret), et également beaucoup critiqué par certains. À cela s'ajoutaient une personnalité et une excentricité peu ordinaires. Le tout éclipsant, auprès du grand public, l'influence qu'a eue Rosalyn Tureck de 18 ans son aînée[25],[26],[27],[28],[29].

Marc Vignal[30] résume d'un trait, l'homme : « Son très grand talent n’a d'égal que son caractère excentrique, qui se manifeste aussi bien dans son comportement personnel que dans ses interprétations. » Notamment, au concert ou au disque, il chantonnait souvent en jouant, ce qui est perceptible sur certains enregistrements, comme dans son interprétation du Clavier bien tempéré ou des Variations Goldberg et particulièrement dans les films de Monsaingeon dans lesquels, outre son contre-chant vocal, il accompagne celui-ci de gestes de direction d'un orchestre imaginaire. Cela créait des difficultés pour les ingénieurs du son. Sa position au piano était très particulière : assis très bas, il se penchait très en avant vers son clavier, le visage au niveau des touches[31]. Cela tenait à l'utilisation d'une seule et unique chaise pliante dont il avait scié les pieds et qui était ainsi bien plus basse qu'une banquette de piano. Cette chaise l'accompagnera sa vie durant. Même lorsqu’elle fut dans un état de délabrement total, il l'emporta partout où il devait jouer. Devenus les symboles de Glenn Gould, la chaise et le piano Steinway CD318 sont conservés et exposés de manière permanente depuis au Centre national des Arts d'Ottawa[32].

Dans ses comportements extra-musicaux on note que, quelle que fût la température, il portait toujours de nombreuses couches de vêtements et, très souvent, des couvre-chefs et des gants[33].

Instruments[modifier | modifier le code]

Pianos utilisés : Chickering, Steinway & Sons et Yamaha[modifier | modifier le code]

Tout au long de sa carrière, Glenn Gould a recherché des instruments et des réglages lui permettant d'obtenir une sonorité particulière. Il souhaitait notamment disposer de pianos dont la sonorité s'approche de celle des clavecins. Il recherchait donc des instruments aux sons clairs[34].

Pendant longtemps, Glenn Gould entretient une relation particulière avec le piano de sa jeunesse, un Chickering de . Quatre années après l'avoir découvert chez un ami, il l'achète en et le conserve pour jouer chez lui. Toutefois, l'instrument est trop petit et n'a pas les qualités acoustiques suffisantes pour pouvoir être joué en concert ou enregistrement[35].

C'est ainsi que Glenn Gould entame sa collaboration avec Steinway & Sons. En , il opte d'abord pour le modèle D CD-174 qui lui est proposé par la marque. Réglé selon les volontés de Gould, l'instrument lui convient bien et approche la sonorité et la mécanique souhaitaient par le pianiste. Parfois, Glenn Gould utilise également les CD-90 et CD-205 mais trouve ces deux instruments trop rigides et percussifs. Malheureusement pour le pianiste canadien, le CD-174 tombe et est irrémédiablement endommagé[36],[37].

En , Glenn Gould est en quête d'un nouveau piano et retrouve par hasard à l'auditorium Eaton le Steinway CD-318, un instrument sur lequel il avait joué en pour un concert avec l'orchestre symphonique de Toronto[36],[38]. Il apprécie rapidement le piano et en fait son instrument pour les années suivantes[39],[40],[36],[38]. Toutefois, le CD-318 tombe lors d'un transport en , ce qui occasionne d'important dégâts à l'instrument[38],[41].

Malgré les réparations menées à l'atelier Steinway & Sons sous la supervision de Franz Mohr et les tentatives de réglages de l'accordeur Verne Edquist, le son du Steinway CD-318 ne convient plus au pianiste[42],[38]. Constatant ces difficultés, l'entreprise new yorkaise souhaite mettre fin au contrat de location de l’instrument[41]. Glenn Gould décide alors d'acheter le piano en et le confie à Edquist pour tenter de trouver un réglage satisfaisant[41]. Toutefois, l'accordeur canadien ne parvient pas à retrouver la sonorité attendue[43],[41].

Délaissant le CD-318 pour ses enregistrements, Glenn Gould se tourne vers les instruments Yamaha. Il réalise notamment ses derniers enregistrements sur des modèles C9 et CFII de l'entreprise nippone[36],[41].

Collaboration avec Verne Edquist[modifier | modifier le code]

À la fin des années , Glenn Gould et son entourage contacte l'accordeur Verne Edquist pour assurer les réglages des pianos du musicien. Toutefois, devant la réputation d'exigence extrême du pianiste, Verne Edquist décline plusieurs fois la proposition. Ce n'est qu'à partir de et en partie sur l'insistance de l'atelier Steinway & Sons qu'il accepte de travailler avec Gould[34],[44].

S'ensuit une longue collaboration entre les deux hommes pendant les 20 années suivantes durant lesquelles Edquist devient l'accordeur principal de Glenn Gould. Toutefois, après la chute du Steinway CD-318 et l'impossibilité d'obtenir à nouveau la même sonorité de ce piano, l'évolution de Glenn Gould vers les instruments Yamaha n'est pas suivie par Verne Edquist. Les rapports professionnels entre les deux se distendent, bien que Verne Edquist ait continué à travailler sur le CD-318 en possession du pianiste[34],[44].

Théorie sur son comportement atypique[modifier | modifier le code]

Selon l'étude posthume du psychiatre américain Peter Ostwald[45] reprise par S. Timothy Maloney, directeur de la division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada[46], Glenn Gould aurait été sujet à une forme de trouble du spectre de l'autisme dénommé, jusqu'en 2010, syndrome d'Asperger[47]. D'autres psychiatres sont d'accord avec cette thèse selon laquelle Gould aurait probablement été Asperger[48], ainsi que son assistant personnel, Ray Roberts[49]. Cependant, cette thèse n'est pas confirmée par d'autres auteurs tels que Kevin Bazzana, le biographe de Glenn Gould[48], ni par les psychiatres Helen Mesaros et Joseph Stephens qui pensent que son comportement excentrique peut avoir des explications psychologiques ou être apparenté à une névrose[49]. Le psychanalyste Jean-Claude Maleval considère que Gould présenta de nombreux traits paranoïaques qui orientent vers l'hypothèse de la psychose ordinaire. "Celle-ci, écrit-il, se trouve confirmée par plusieurs phénomènes élémentaires, prenant la forme d’épisodes paranoïdes, ainsi que par la permanence d'un rapport à un Autre malveillant. Il parvint à s’en protéger par un évitement des relations sociales. Cependant Gould ne fut jamais hospitalisé et son fonctionnement resta toujours compatible avec une vie professionnelle accomplie". Son intense investissement de la musique constitua une suppléance lui permettant de contenir ses troubles[50].

Voici les points avancés par Peter Ostwald dans son étude :

  • la disproportion des sens : hypersensibilité de l'ouïe, de la vue et du toucher doublée d'une insensibilité du goût et de l'odorat ;
  • attitude physique et répétition de gestes, typique de ce comportement ;
  • routines vestimentaire, alimentaire et répétition de codes, de rituels tout au long de sa vie. Il regardait quarante fois le même film ou écoutait une suite de musiques pendant des mois. Par exemple, il trempait toujours ses bras dans l'eau très chaude avant un concert, et refusait l'idée même de se séparer de sa chaise pliante sciée. Il mangeait le même repas (œuf brouillé, pain grillé, salade et biscuit) chaque jour ;
  • hypocondrie ;
  • comportement social très difficile, et refus de l'interaction humaine au point de préférer la compagnie des animaux ;
  • manque de discernement (on a parlé à son sujet de manque de courtoisie) ;
  • incroyable faculté mémorielle « lui permettant de se souvenir de quantités impressionnantes de partitions musicales et de créer à volonté des transcriptions pour piano d’œuvres d’opéras et d’orchestres »[33].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

photo : entrée du studio CBC
L'entrée du studio Glenn Gould, dans les bâtiments de la CBC.

Prix Glenn Gould[modifier | modifier le code]

Logo de la Fondation Glenn Gould

Un prix Glenn-Gould est décerné tous les deux ans pour des œuvres liées à la musique et la communication, par la Fondation Glenn Gould.

Références dans la culture[modifier | modifier le code]

  • Dans le neuvième épisode de la saison 12 des Simpsons où Homer se fait retirer un crayon du cerveau dans le but d'augmenter son QI, Glenn Gould est cité à la radio après la diffusion d'une sonate "Cette sonate n'était pas interprétée par Glenn Gould, mais c'était aussi bon que du Gould !". Après cela Homer se met à rire gaiement sans que l'on ne reçoive plus d'informations[58].
  • Le titre de l'épisode 21 de la saison 7 des Simpsons est également une référence à Glenn Gould, le titre "22 Short Films About Springfield" étant une référence à "Thirty Two Short Films About Glenn Gould".
  • Glenn Gould occupe une place importante au sein du film The House That Jack Built de Lars Von Trier dans lequel il apparait près d'une dizaine de fois (visuellement ou de manière sonore) travaillant la seconde Partita de Bach pour clavier dans son chalet[59], cet extrait repassé en boucle provient d'un documentaire intitulé "Glenn Gould Off The Record"[60]. Il est décrit par le personnage principal, Jack, comme "un des plus grands pianistes de notre temps" et comme "le représentant de l'Art" lorsque le deuxième protagoniste, Verge, lui demande "ce que vient faire ici cet homme ridicule".
  • Glenn Gould est l'un des trois protagonistes principaux du roman de Thomas Bernhard, "Le Naufragé"[61].
  • Gilles Deleuze fait régulièrement référence à Glenn Gould, dans ses cours[62] ou dans son ouvrage Mille Plateaux où il sert à illustrer le troisième principe du rhizome : "Quand Glenn Gould accélère l'exécution d'un morceau, il n'agit pas seulement en virtuose, il transforme les points musicaux en lignes, il fait proliférer l'ensemble"[63].
  • C'est aussi le cas de Giorgio Agamben, dans "La Communauté qui vient" ainsi que dans "Le Feu et le Récit", où il lui confère un statut absolument unique parmi les pianistes[64].
  • Hannibal Lecter, dans la version originale du Silence des agneaux semble l'apprécier particulièrement puisqu'il demande expressément sa version des Goldberg pour pouvoir l'écouter en prison[65].
  • On relèvera également une présence sonore récurrente dans le cinéma, non pas seulement en tant que bande originale comme cela est le cas dans Le Chardonneret (2019), Ted K (2021) ou Tel père tel fils (2013) et une vingtaine d'autres films, mais en tant qu'il est souvent écouté directement par les protagonistes. Dans, par exemple, Shame, où le personnage incarné par le Michael Fassbender l'écoute en courant ou chez lui (Variations Goldberg et prélude BWV 855), ou encore la famille du film Captain Fantastic alors en voyage, sans oublier dans le magasin d'Elijah Price, ses petits préludes et fugues au sein du film Incassable[66].

Legs[modifier | modifier le code]

Succession[modifier | modifier le code]

À la mort du pianiste en , le Steinway CD-318 ainsi que la chaise du pianiste sont transférées à la Bibliothèque et aux Archives du Canada[67].

Compositions[modifier | modifier le code]

signature
Signature de Glenn Gould.

Les compositions de Gould sont méconnues. Citons sa plaisante fugue pour chœur à quatre voix mixtes, intitulée So You Want to Write a Fugue? où le musicien explique avec humour et démonstration à l'appui, comment écrire une fugue. Glenn Gould est également l'auteur d'un Quatuor à cordes (opus 1), inspiré par la musique d'Arnold Schönberg.

À partir de 1995, une édition complète des œuvres est réalisée par Schott. Les œuvres de jeunesse ont été publiées en fac-similé.

  • Sonate pour basson et piano (1949)
  • Sonate pour piano (1951 inachevée)
  • Quatuor à cordes op. 1 (1956)
  • Lieberson Madrigal pour voix et piano.
  • Cinq petites pièces pour piano
  • So You Want to Write a Fugue ? (1963)

Gould a aussi réalisé des cadences et transcriptions :

  • Cadences pour le concerto en ut majeur de Beethoven (éd. Barger and Barclay 1958)
  • Wagner, Siegfried Idyll (éd. Schott 2003)

Et trois musiques pour films pour la télévision (producteur : Richard Nielsen ; production : Norflicks) :

Discographie[modifier | modifier le code]

La discographie entière de G. Gould est publiée par Sony Music. Quelques enregistrements se trouvent sur les disques de la Canadian Broadcasting Corporation (CBC Records), notamment les émissions documentaires radiophoniques intitulées Solitude Trilogy en trois disques[68]. Des bandes de concerts, de récitals et de programmes radiophoniques ou télévisés ont été par le passé éditées chez diverses maisons (Music & Arts et Nuova Era notamment), mais les plus importantes sont rééditées depuis chez Sony, par exemple le troisième concerto de Beethoven avec Karajan, enregistré à Berlin le [69]. Les récitals de Stockholm de 1958 ont été publiés par le label BIS[70]. Figure aussi sur le disque déjà cité Glenn Gould, The secret live tapes un cinquième concerto de Beethoven avec Joseph Krips en 1960. Gould a confié sa grande admiration pour le chef et le considérait comme le plus grand mozartien qu'il ait entendu. Divers coffrets de l'intégrale chez Sony ont été accompagnés d'archives, notamment des commentaires avec Tim Page sur les Variations Goldberg.

Au piano[modifier | modifier le code]

Jean-Sébastien Bach
Carl Philipp Emanuel Bach
  • Sonate en la mineur Württemberg no 1 (H30)
Ludwig van Beethoven
Alban Berg
Georges Bizet
  • Nocturne en fa
  • Variations chromatiques
Johannes Brahms
William Byrd
  • Pièces diverses
Frédéric Chopin
Dmitri Chostakovitch
François Couperin
Claude Debussy
Orlando Gibbons
  • Lord of Salisbury pavan and galliard
  • Fantaisie en ut majeur
  • Allemande (Italian Ground)
Edvard Grieg
Joseph Haydn
  • Les six dernières sonates (Hob. 56, 58, 59, 60, 61, 62)
Paul Hindemith
Ernst Křenek
  • Sonate no 3
Felix Mendelssohn
Wolfgang Amadeus Mozart
Francis Poulenc
  • Aubade, concerto chorégraphique
Sergueï Prokofiev
Maurice Ravel
  • La Valse (dans une transcription pour piano qu'il a réalisée)
Domenico Scarlatti
Arnold Schönberg
Robert Schumann
  • Quatuor avec piano op. 47 (avec le quatuor Julliard)
Alexandre Scriabine
Jean Sibelius
  • Sonatines
  • Suite Kyllikki
Richard Strauss
Jan Pieterszoon Sweelinck
  • Fantaisie en ré
Richard Wagner
Anton Webern

À l'orgue[modifier | modifier le code]

Johann Sebastian Bach
  • L'Art de la fugue (contrepoints I, II, IV, IX, XI, XIII et XIV)
  • Fugue pour orgue « Sainte Anne » BWV 552

Au clavecin[modifier | modifier le code]

Johann Sebastian Bach
Georg Friedrich Haendel
  • Suites pour clavecin nos 1 à 4 HW 426 à 429 (clavecin Wittmayer)

Chef d'orchestre[modifier | modifier le code]

Arnold Schönberg
Richard Wagner
  • Siegfried-Idyll, Gould dirigeant 13 musiciens de l'orchestre symphonique de Toronto

Documentaires radiophoniques[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Glenn Gould en matière de documentaires radiophoniques est moins connue que sa discographie. Ce travail fut en partie le résultat de sa longue collaboration avec la Société Radio-Canada, pour laquelle il produisit de nombreux programmes de télévision et de radio. On peut retenir de ses travaux sa Solitude Trilogy, comprenant The Idea of North, une méditation sur le Canada du Nord et de ses habitants ; The Latecomers, qui aborde le sujet de l'émigration à Terre-Neuve ; et The Quiet in the Land, sur les Mennonites du Manitoba. Ces trois documentaires utilisent une technique désignée comme « radio contrapuntique » par Glenn Gould, dans laquelle plusieurs personnes parlent en même temps. Selon son coproducteur, Lorne Tulk, il fut le premier à faire usage de cette technique lorsqu'il s'aperçut qu'il avait quatorze minutes d'enregistrement supplémentaires pour son documentaire radiophonique The Idea of North. Cette technique, combinée à son sens aigu de l'accompagnement musical, des sons captés, et des voix des personnes interviewées, ont fait de ce travail radiophonique une œuvre plébiscitée par la critique.

  • Arnold Schoenberg, the Man Who Changed Music (1962)
  • Conference at Port Chillkoot (1965)
  • Dialogues on the Prospects of Recording (1965)
  • Glenn Gould’s Toronto (1979)
  • New Faces, Old Forms : Music from 1920 to 1930 (1975)
  • Pablo Casals : A Portrait for Radio (1973)
  • Recording of the Decade ... Is Bach Played On, of All Things, A Moog Synthesizer? (1968)
  • Richard Strauss : The Bourgeois Hero (1979)
  • Schoenberg in America (1962)
  • Schoenberg Series (1974)
  • Schoenberg, The First Hundred Years – A Documentary Fantasy (1974)
  • Stokowski : A Portrait for Radio (1971)
  • The Age of Ecstasy : Music from 1900 to 1910 (1974)
  • The Art of Glenn Gould (1969) — Série de 30 émissions
  • The Artist as Artisan : Music from 1930 to 1940 (1977)
  • The Festival at Tuk
  • The Flight from Order : Music from 1910 to 1920 (1975)
  • The Psychology of Improvisation (1966)
  • The Scene (1972)
  • The Search for Petula Clark
  • The Solitude Trilogy :
    • The Idea of North (1967)
    • The Latecomers (1969)
    • The Quiet in the Land (1977)
  • The Well-Tempered Listener (1970)
  • Variations on Glenn Gould (1969)

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Écrits et entretiens[modifier | modifier le code]

  • Glenn Gould (trad. de l'anglais), Entretiens avec Jonathan Cott : traduit et présenté par Jacques Drillon, Paris, Presse-Pocket, coll. « Agora » (no 40), , 166 p. (ISBN 2-266-03548-7, OCLC 43282620, BNF 35086592)
  • Glenn Gould, Le Dernier puritain : écrits I, réunis, traduits et présentés par Bruno Monsaingeon, Paris, éditions Fayard, , 285 p. (ISBN 2-213-01352-7, OCLC 489621469)
  • Glenn Gould, Contrepoint à la ligne : écrits II, réunis, traduits et présentés par Bruno Monsaingeon, Paris, éditions Fayard, , 491 p. (ISBN 2-213-01657-7, OCLC 461975326, BNF 34837724)
  • Glenn Gould, Non je ne suis pas du tout un excentrique, montage et présentation de Bruno Monsaingeon, éditions Fayard, 1986.
  • Glenn Gould, Lettres, Paris, Christian Bourgois, 1992.
  • Glenn Gould, La série Schönberg, Paris, éditions Christian Bourgois, coll. « Musiques », 1998
  • Glenn Gould, Journal d'une crise, suivi de Correspondance de concert, présenté par Bruno Monsaingeon, éditions Fayard, 2002
  • Signé Glenn Gould, correspondance rassemblée par Ghyslaine Guertin, Louise Courteau Éditrice, 2012
  • Glenn Gould (trad. de l'anglais par Élise Patton), Glenn Gould par Glenn Gould sur Glenn Gould, Paris, éditions Allia, , 48 p. (ISBN 979-10-304-1169-0)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Glenn Gould sur L'Encyclopédie canadienne, 23 juillet 2019
  2. Biographie de Glenn Gould sur le site de Radio Canada.
  3. « L'insondable Glenn Gould : une sélection des meilleurs podcasts à écouter | Radio France », sur France Musique (consulté le )
  4. Glenn Gould n'officialisa jamais le changement de nom. Repris par Karol Beffa et Jacques Perry-Salkow, Anagrammes à quatre mains, Arles, Actes Sud, 2018, p. 44. Pour plus de détails, voir l'article wikipedia en anglais.
  5. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Glenn Gould, un prodige singulier », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  6. a et b Dictionnaire amoureux du piano, Olivier Bellamy, Éditions Plon, 2014.
  7. a b c d e f g h i j et k Grove 2001
  8. Lebrecht 2007, p. 88
  9. Dès la première année, il s'en vend 40 000 exemplaires Lebrecht 2007, p. 89
  10. Lebrecht 2007, p. 89
  11. Glenn Gould, the secret tapes, Sony 88637808092 (2010) (OCLC 706932336)
  12. (en) Michael Clarkson, The Secret Life of Glenn Gould : A Genius in Love, Toronto, ECW Press, , 292 p.
  13. Gould 1983, p. 54
  14. Lors de la parution chez EMI/collection classic archive.
  15. Gould 1983, p. 54–99
  16. Piotr Kamiński, dans une critique des presque 39 minutes de l'enregistrement des Variations Goldberg de 1955, Répertoire no 11.
  17. (en) Michael Clarkson, The Secret Life of Glenn Gould : A Genius in Love, Toronto, ECW Press, , 292 p. (ISBN 978-1-55490-919-3 et 1-55490-919-8, lire en ligne), « Death », p. 239
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  31. Cet caricature est évoquée dans les entretiens avec Cott : « La caricature que l'on fait de mon jeu, celle d'un pianiste dont le nez colle au clavier ne concerne qu'un répertoire précisément délimité. Dans cette position n'essayez pas de jouer Scriabine, c'est tout simplement exclus pour une raison très simple : si vous voulez faire de grands écarts, vous avez besoin de bien plu de force que ne vous en laisse cette position rapprochée. Mais pour Bach vous pouvez le faire, vous devez même le faire, parce que c'est un moyen de raffiner le son et de le délivrer de sa composante pianistique. »
  32. Le piano fétiche CD 318 de Glenn Gould élit domicile permanent au Centre national des Arts communiqué de presse du 23 juin 2012 du Centre national des Arts d'Ottawa.
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  70. Mozart (Concerto no 24) 30 septembre ; Haydn (Sonate no 49 1er octobre ; Beethoven (Concerto no 2 avec Georg Ludwig Jochum), 5 octobre ; Beethoven (Sonate no 31/Berg (Sonate) 6 octobre 1958. 2CD BIS CD 323/324 (1986).
  71. L'informatique recrée le jeune Glenn Gould, par Alain Lompech dans Le Monde du 16 août 2007.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Geoffrey Payzant (trad. de l'anglais par Laurence Minard et Th. Shipiatchev), Glenn Gould : un homme du futur, Paris, Fayard, , 318 p. (ISBN 2-213-01382-9)
  • Ghyslaine Guertin, Glenn Gould pluriel, Québec, Louise Courteau, 1988. Nouvelle édition augmentée, Québec, Momentum, 2007.
  • (en) Geoffrey Payzant, Glenn Gould : Music and Mind, Toronto, Key Porter, (1re éd. 1978), 192 p. (ISBN 1-55013-439-6)
  • Michel Schneider, Glenn Gould piano solo : aria et trente variations – Nouvelle édition augmentée, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Folio » (no 2549), , 275 p. (ISBN 2-07-038841-7)
  • (en) Kevin Bazzana, Wondrous strange : the life and art of Glenn Gould, New York, Oxford University Press, , 528 p. (ISBN 0-19-517440-2)
  • Kevin Bazzana, Glenn Gould, le dernier puritain, Paris, Buchet-Chastel, 2005.
  • André Hirt et Philippe Choulet, L'Idiot musical : Glenn Gould contrepoint et existence, Paris, Kimé, 2006.
  • (de) Attila Csampai, Glenn Gould, Photographische Suiten, Schirmer/Mosel, 1995 (ISBN 978-3-88814-736-4)
  • Glenn Gould, une vie en images, éditions Flammarion, coll. « Fiction étrangère », 2002
  • (en) Peter Ostwald, The Ecstasy and Tragedy of Genius, W. W. Norton & Company, 1998, (ISBN 978-0-393-31847-0)
  • (it) Matteo Pagliari, Invenzione a due voci. Una conversazione con Glenn Gould, Albisani Editore, 2012, (ISBN 978-88-95803-16-6)
  • (en) Juha Markus Mantere, The Gould Variations : Technology, Philosophy and Criticism in Glenn Gould’s Musical Thought and Practice, Francfort/New York, Peter Lang, coll. « Europäische Hochschulschriften/Musicology Series XXXVI » (no 266), , 277 p. (ISBN 978-3-653-01715-1 et 3-653-01715-7)
  • Laure Limongi, Soliste, éditions Inculte, 2013.
  • Patrick Roegiers, Éloge du génie, Vilhelm Hammershoi, Glenn Gould, Thomas Bernhard, éditions Arléa, 2019.

Articles et chapitres[modifier | modifier le code]

  • (en) Kevin Bazzana, The New Grove Dictionary of Music and Musicians (édité par Stanley Sadie) : Gould, Glenn (Herbert), Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25000 p. (ISBN 978-0-19-517067-2, lire en ligne)
  • Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, éditions Larousse, , 1516 p. (ISBN 2-03-505545-8, OCLC 896013420, lire en ligne), p. 424.
  • (en) Norman Lebrecht, The life and death of classical music : Featuring the 100 best and 20 worst recording ever made, New York, Anchor Books, , 324 p. (ISBN 978-1-4000-9658-9 et 1-4000-9658-8), chap. 3 (« Midpoint »), p. 87–101.
  • Georges Leroux, « L’échelle de Jacob : Glenn Gould et les romantiques sur la finalité ultime de la musique », Études françaises, vol. 50, nos 1-2,‎ , p. 149-159 (lire en ligne)
  • Georges Leroux, « La recherche de l’instrument idéal. Les pianos de Glenn Gould. : À propos d’un essai de Katie Hafner » [« The Search for the Ideal Instrument. The Pianos of Glenn Gould. On a book by Katie Hafner »] (Compte rendu de Katie Hafner, A Romance on Three Legs. Glenn Gould’s Obsessive Quest for the Perfect Piano, New York, Bloomsbury, 2008, 259 p.), Circuit - Musiques contemporaines, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, vol. 22, no 2 « Glenn Gould et la création »,‎ , p. 37-41 (ISSN 1183-1693 et 1488-9692, DOI 10.7202/1012791ar, lire en ligne Accès libre). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Keyboard Magazine et Glenn Gould (trad. de l'anglais, Interview accordée par Glenn Gould au magazine Keyboard Magazine en ), « Glenn Gould et le piano », dans Bruno Monsaingeon, Glenn Gould : Contrepoint à la ligne et autres écrits, Paris, Éditions Robert Laffont, , 955 p. (ISBN 978-2-221-20017-9), p. 296-312. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Roman, BD[modifier | modifier le code]

  • Thomas Bernhard (trad. de l'allemand par Bernard Kreiss), Le Naufragé, Paris, Gallimard, coll. « Du monde entier », , 173 p. (ISBN 2-07-070418-1, OCLC 16184101)
    Autofiction rendant un hommage à Glenn Gould, bien qu'il soit difficile de savoir qui prédomine dans le livre, l'auteur ou Gould.
  • Sandrine Revel, Glenn Gould, une vie à contretemps, Paris, Dargaud, 2015

Liens externes[modifier | modifier le code]

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