Golo Mann — Wikipédia

Golo Mann
Golo Mann en 1978.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
LeverkusenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Kilchberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Angelus Gottfried Thomas MannVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Père
Mère
Fratrie
Enfant
Hans Beck-Mann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Arme
Conflit
Distinctions
Prix Georg-Büchner ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Liste détaillée
Bourse Guggenheim ()
Prix Fontane (d) ()
Prix Schiller de la ville de Mannheim ()
Prix Adolf-Grimme ()
Médaille Ludwig-Thoma ()
Prix Georg-Büchner ()
Prix Gottfried-Keller ()
Prix de la culture des francs-maçons allemands ()
Lessing Ring ()
Schiller-Gedächtnispreis ()
Fumeur de pipe de l'année (d) ()
Ordre bavarois de Maximilien pour la science et l'art ()
Prix Ernst-Robert-Curtius (en) ()
Prix Goethe de la ville de Francfort ()
Prix de littérature du lac de Constance (en) ()
Prix Hanns Martin Schleyer (en) ()
Docteur honoris causa de l'université de Bath
Fondation Schiller suisse (d)
Chevalier de l'ordre national du Mérite
Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d)
Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'AllemagneVoir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Archives littéraires suisses (CH-000015-0: SLA-GM)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Wallenstein: His Life Narrated (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Angelus Gottfried Thomas Mann, dit Golo, né le à Munich et mort le à Leverkusen, est un historien, écrivain et philosophe allemand.

Vie et travaux[modifier | modifier le code]

Golo et Erika Mann, 1936. Photo de Annemarie Schwarzenbach.

Troisième enfant de Thomas et de Katia Mann, Golo Mann est le jeune frère d'Erika et Klaus Mann et l'aîné de Monika, Elisabeth et Michael. De 1927 à 1932, il étudie la philosophie et l'histoire à Munich et Berlin, puis à l'université de Heidelberg, où il passe une thèse sur À la notion du particulier, moi et l'individuel chez Hegel.

Exilé en 1933, il passe en Suisse, avant de venir en France, où il est lecteur d'histoire allemande à l'École normale supérieure de Saint-Cloud, puis maître de conférence à l'université de Rennes. De 1937 à 1940, il est rédacteur à Zurich.

En , il s'engage dans l'armée française, puis il est interné, au camp des Milles, comme la plupart des Allemands antifascistes séjournant en France. Il s'évade par les Pyrénées avec son oncle Heinrich, l'épouse de ce dernier, Nelly Kröger, Franz Werfel et Alma Mahler-Werfel, et parvient à gagner les États-Unis, où il enseigne dans diverses universités à partir de 1942, et jusqu'en 1958. Cette année-là, il achève son Histoire allemande des 19e et 20e siècles, aujourd'hui encore un classique sur le sujet.

En 1958, Golo Mann retourne en Europe. Il enseigne l'histoire politique à l'université de Stuttgart. En 1960, il devient professeur titulaire des sciences politiques ; il abandonne le poste en 1964. Homosexuel, il est écarté de l'université en 1963 (l’homosexualité pouvait alors être passible de prison en RFA)[2]. En 1965, il reçoit le prix Schiller de Mannheim et, en 1968, le prix Büchner. En 1971 paraît l'une de ses œuvres les plus remarquables, sa biographie sur Wallenstein, considérée, du fait de sa qualité littéraire, comme un chef-d'œuvre de l'historiographie.

Dans les années 1970 et 1980, Golo Mann fait partie des grandes figures intellectuelles de la République fédérale. Bien que considéré généralement comme conservateur, il prend parti dans les années 1970 pour l'Ostpolitik de Willy Brandt. Toutefois, il soutient plus tard Franz Josef Strauß.

Golo Mann meurt le , dans les bras d'Ingrid Beck-Mann, la femme de son fils adoptif Hans Beck. Il est enterré, selon sa volonté, à côté du caveau familial du cimetière de Kilchberg. Le fonds d'archives de Golo Mann se trouve aux Archives littéraires suisses à Berne.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Friedrich von Gentz, 1947
  • De l'Esprit de l'Amérique, 1954
  • Histoire allemande des 19e et 20e siècles, 1958
  • Guillaume II, 1964
  • De Weimar à Bonn. Cinquante d'ans de République allemande, 1970
  • Wallenstein, 1971
  • Souvenirs et pensées. Une jeunesse en Allemagne, 1986
  • Wir alle sind, was wir gelesen, 1989
  • Le Savoir et le deuil, 1992

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.helveticarchives.ch/detail.aspx?ID=165101 » (consulté le )
  2. « En Allemagne, vers la réhabilitation des homosexuels condamnés », Libération.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]