Gouvernement Andersson — Wikipédia

Gouvernement Andersson
(sv) Regeringen Andersson

Royaume de Suède

Description de cette image, également commentée ci-après
Photo de famille du gouvernement Andersson le .
Roi Charles XVI Gustave
Première ministre Magdalena Andersson
Élection 9 septembre 2018
Législature 50e
Formation
Fin
Durée 10 mois et 18 jours
Composition initiale
Parti politique SAP
Ministres 22
Femmes 11
Hommes 11
Représentation
Riksdag
100  /  349
Drapeau de la Suède

Le gouvernement Andersson (en suédois : Regeringen Andersson) est le gouvernement du royaume de Suède entre le et le , sous la 50e législature du Riksdag.

Il est dirigé par la sociale-démocrate Magdalena Andersson, successeure de Stefan Löfven après sa démission. Il succède au gouvernement Löfven. Il cède le pouvoir au gouvernement de coalition du conservateur Ulf Kristersson, après la victoire du bloc de droite et d'extrême droite aux élections de 2022.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par la nouvelle Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson, précédemment ministre des Finances. Il est constitué du seul Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP), qui dispose de 100 députés sur 349, soit 28,7 % des sièges du Riksdag.

Il est formé à la suite de la démission de Stefan Löfven, au pouvoir depuis .

Il succède donc au gouvernement Löfven, formé par une coalition minoritaire entre le Parti social-démocrate et le Parti de l'environnement Les Verts (MP).

Formation[modifier | modifier le code]

Le , Stefan Löfven démissionne, comme il s'y était engagé quelques semaines auparavant[1]. Une semaine plus tôt, il avait cédé la présidence du SAP à sa ministre des Finances, ainsi appelée à lui succéder à la direction de l'exécutif[2].

Magdalena Andersson se soumet au vote des députés du Riksdag le suivant, et remporte l'investiture par 117 voix pour, 174 contre et 57 abstentions, la majorité absolue de 175 suffrages étant requise pour l'empêcher d'accéder au pouvoir[3]. Elle décide cependant de renoncer quelques heures plus tard, avant même d'avoir été présentée au roi Charles XVI Gustave, après que le Parti de l'environnement s'est retiré de la coalition en raison de la disponibilité exprimée par la nouvelle cheffe du gouvernement à gouverner avec la loi de finances proposée par les partis de centre droit, de droite et d'extrême droite adoptée juste après son investiture[4].

Elle est toutefois réélue Première ministre le par 101 voix pour, 173 contre et 75 abstentions[5]. Elle présente son équipe gouvernementale[6] puis prononce son discours de politique générale, axée sur la lutte contre l'insécurité, dès le lendemain[7].

Il s'agit du premier gouvernement suédois dirigée par une femme.

Succession[modifier | modifier le code]

Aux élections du 11 septembre 2022, le bloc de droite, grâce au renfort de l'extrême droite, remporte une courte majorité de 176 sièges au Parlement, les Démocrates de Suède devenant la deuxième force politique du pays derrière les sociaux-démocrates[8].

Le , le président du Riksdag, Andreas Norlén, charge Ulf Kristersson de constituer le prochain gouvernement[9]. Celui-ci demande le deux jours de délai supplémentaire pour boucler ses négociations, qu'il obtient[10].

Le , il annonce avoir conclu un accord pour former une coalition entre ses Modérés, les Chrétiens-démocrates et Les Libéraux, bénéficiant du soutien sans participation des Démocrates de Suède[11]. Ulf Kristersson est élu le trois jours plus tard Premier ministre par le Riksdag, recevant 176 voix pour et 173 contre et devenant le premier chef de l'exécutif suédois à dépendre du soutien d'un parti d'extrême droite[12].

Composition[modifier | modifier le code]

  • Par rapport au gouvernement Löfven, les nouveaux ministres sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Poste Titulaire Parti
Première ministre Magdalena Andersson SAP
Ministre des Affaires de l'Union européenne Hans Dahlgren SAP
Ministre de la Justice et de l'Intérieur Morgan Johansson SAP
Ministre de l'Intégration et des Migrations Anders Ygeman SAP
Ministre des Affaires étrangères Ann Linde SAP
Ministre du Commerce extérieur et des Affaires nordiques Anna Hallberg SAP
Ministre de la Coopération internationale pour le développement Matilda Ernkrans SAP
Ministre de la Défense Peter Hultqvist SAP
Ministre de la Santé et des Affaires sociales Lena Hallengren SAP
Ministre de la Sécurité sociale Ardalan Shekarabi SAP
Ministre des Finances Mikael Damberg SAP
Ministre des Marchés financiers Max Elger SAP
Ministre de l'Administration publique Ida Karkiainen SAP
Ministre de l'Éducation Anna Ekström SAP
Ministre de l'Enseignement primaire Lina Axelsson Kihlblom SAP
Ministre de l'Environnement et du Climat Annika Strandhäll SAP
Ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Innovation Karl-Petter Thorwaldsson SAP
Ministre des Affaires rurales Anna-Caren Sätherberg SAP
Ministre de la Culture Jeanette Gustafsdotter SAP
Ministre du Travail et de l'Égalité Eva Nordmark SAP
Ministre du Logement Johan Danielsson SAP
Ministre des Infrastructures Tomas Eneroth SAP
Ministre de l'Énergie et du Numérique Khashayar Farmanbar SAP

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Suède : le premier ministre Löfven a démissionné, sa succession enclenchée », Le Figaro,‎ (www.lefigaro.fr/flash-actu/suede-le-premier-ministre-loefven-a-demissionne-sa-succession-enclenchee-20211110, consulté le )
  2. Anne-Françoise Hivert, « Magdalena Andersson, probable future première ministre suédoise », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Suède : Magdalena Andersson élue première ministre », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Suède : la nouvelle Première ministre contrainte de démissionner le jour même de son élection », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Agence France-Presse, « En Suède, Magdalena Andersson réélue première ministre cinq jours après sa démission », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Becky Waterton, « KEY POINTS: Everything you need to know about Sweden’s new government », The Local,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Virginie Robert, « La lutte contre la criminalité, priorité du nouveau gouvernement suédois », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Anne-Françoise Hivert, « En Suède, la droite devra composer avec l’extrême droite pour gouverner », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Agence France-Presse, « En Suède, le chef de la droite officiellement chargé de former un gouvernement », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Agence France-Presse, « La droite suédoise obtient un délai de deux jours pour former son gouvernement », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Agence France-Presse, « Suède : la droite et l'extrême droite s'allient pour former un nouveau gouvernement », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Suède : le conservateur Ulf Kristersson élu premier ministre avec l’appui des voix de l’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]