Groupe nomade de l'Ennedi — Wikipédia

Groupe nomade de l'Ennedi
Image illustrative de l’article Groupe nomade de l'Ennedi
Fanion du groupe nomade de l'Ennedi.

Création 1924
Dissolution 1965
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France France
Drapeau de la France France libre
Branche Armée de terre
Type Groupe nomade
Rôle Méharistes
Fait partie de Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad
Garnison Ennedi
Ancienne dénomination Pelotons méharistes
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le groupe nomade de l'Ennedi (GNE) est une unité sous commandement militaire français chargée de patrouiller dans la région de l'Ennedi des années 1920 aux années 1960. Il rejoint la France libre en 1940.

Historique[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le groupe nomade de l'Ennedi est créé en 1924 au sein du régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, par regroupement de pelotons méharistes dispersés. Il compte deux sections montées de cavaliers sur dromadaires et un groupe de mitrailleuses[1].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lors du ralliement du Tchad à la France libre, il compte environ 200 hommes et est mis aux ordres du colonel Leclerc.

Deux sections, commandées par le capitaine Barboteu (ca) et renforcées par des cadres français du groupe nomade du Borkou, participent au raid de Koufra, transportées en camions[2],[3]. Un détachement du GNE reste garder l'oasis[4].

Resté sur dromadaires, le GNE soutient les assauts sur le Fezzan de décembre 1942[5]. Le GNE est motorisé début 1943 et participe à l'invasion du Fezzan puis à la campagne de Tunisie avec la colonne Leclerc (puis force L)[6],[7]. Le , le GNE devient la 7e compagnie du régiment de marche du Tchad[8].

Après 1945[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, le groupe nomade de l'Ennedi, numéroté 8e puis 21e groupe nomade, est divisé en deux patrouilles : la patrouille Bilia autour de Berdoba et la patrouille Nord autour de Gouro (en). Il est dissous et transféré aux forces armées tchadiennes en janvier 1965[9].

Personnalités ayant servi au GNE[modifier | modifier le code]

Unité militaire ralliée à la France, le GNE a compté dans ses rangs plusieurs titulaires de la Croix de la Libération :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Denis et Viraud 1931, p. 485.
  2. Bernard François Michel et Jean-Paul Michel, « Le docteur Jean Laquintinie, chirurgien de Koufra Libre », sur france-libre.net, Fondation de la France libre, (consulté le )
  3. Vincent, Spivak et Léoni 1983, p. 349.
  4. Gerhard Rohlfs, Voyages & explorations au Sahara: Koufra & les oasis de Djofra et de Djalo, 1878-1879, Éditions Karthala, (ISBN 978-2-84586-349-1, lire en ligne), p. 282
  5. Vincent, Spivak et Léoni 1983, p. 291.
  6. Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 55
  7. Maja Destrem, L'aventure de Leclerc, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-01419-7, lire en ligne), p. 199
  8. « Paul GAUFFRE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  9. « Tchad : la fin de l'aventure des méharistes coloniaux », Militaria magazine, no 326,‎ , p. 46-48.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Eugène Denis et René André Marie Viraud, Histoire militaire de l'Afrique-Équatoriale française, coll. « Histoire militaire des colonies, pays de protectorat et pays sous mandat » (no 7), , 516 p., « III. Histoire militaire du Tchad », p. 237-499.
  • Jean-Noël Vincent, Marcel Spivak et Armand Léoni, Les forces françaises dans la lutte contre l'Axe en Afrique: Les Forces françaises libres en Afrique, 1940-1943, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-017-6, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]