Guy Parmelin — Wikipédia

Guy Parmelin
Illustration.
Portrait officiel, 2024.
Fonctions
Conseiller fédéral
En fonction depuis le
Élection 9 décembre 2015
Réélection 11 décembre 2019
13 décembre 2023
Département DEFR (depuis 2019)
DDPS (2016-2018)
Prédécesseur Eveline Widmer-Schlumpf
Président de la Confédération suisse
Élection 9 décembre 2020
Conseiller national
Législature 47e à 50e
Groupe politique UDC (V)
Commission CSSS et CEATE (à partir de 2007)
Successeur Alice Glauser-Zufferey
Député au Grand Conseil du canton de Vaud
Législature 1994-1998, 1998-2002, 2002-2007
Biographie
Nom de naissance Guy Bernard Parmelin
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Bursins
Origine Bursins
Nationalité suisse
Parti politique UDC
Profession Agriculteur
Viticulteur
Résidence Bursins

Guy Parmelin, né le à Bursins (originaire du même lieu), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC).

Ancien député du canton de Vaud au Conseil national à partir de , il est conseiller fédéral depuis le . D'abord à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) pendant trois ans, il dirige le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) depuis 2019. Il est président de la Confédération suisse en 2021.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Guy Bernard Parmelin[1] naît le à Bursins, dans le canton de Vaud. Il en est également originaire[2]. Ses parents, Jeannine et Richard, sont vignerons dans la localité bursinoise de Mély[3].

Grange de la dîme à Bursins.
Grange de la dîme à Bursins, propriété famille Parmelin depuis 1818[4].

Il obtient une maturité gymnasiale de type B (latin-anglais) à Lausanne en 1977. Il fait ensuite un apprentissage d'agriculteur en passant une année en Suisse alémanique dans une ferme d'Altavilla près de Morat et obtient un diplôme de l'école de Marcelin à Morges en 1979. Associé à son père puis à son frère, il exploite en copropriété avec son frère un domaine agricole et viticole dans le village de Bursins. Il obtient une maîtrise agricole avec viticulture en 1985[5],[6],[7],[8].

Il a le grade de caporal à l'armée[2].

Il est marié à une enseignante d'allemand d'origine zurichoise[9]. Ils n'ont pas d'enfants[10].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Guy Parmelin entre en politique en 1993 en devenant membre du conseil général de Bursins[6]. Il est ensuite député au Grand Conseil du canton de Vaud de 1994 à 2003, puis président de 2000 à 2004 de l'UDC du canton de Vaud[réf. nécessaire].

Il est élu au Conseil national comme représentant du canton de Vaud en décembre 2003, à l'occasion des élections fédérales[11]. Il est réélu lors des trois scrutins suivants : en 2007[12], en 2011 et en 2015[13]. Il est membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS), qu'il préside de 2013 à 2015, et, à partir de 2007, de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE)[2].

Conseiller fédéral[modifier | modifier le code]

En 2015, il est choisi par son parti comme candidat à la succession d'Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral en compagnie du Zougois Thomas Aeschi et du Tessinois Norman Gobbi[13]. Il est élu le au 3e tour avec 138 voix sur 243, pour une majorité absolue à 119 voix[14], devenant le 116e conseiller fédéral de l'histoire[15]. Il prend ses fonctions le comme chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).

Le , le Conseil fédéral procède à une redistribution des départements en son sein, à la suite de l'élection de deux nouvelles conseillères fédérales le . Guy Parmelin quitte à cette occasion le DDPS pour devenir chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR). La nouvelle conseillère fédérale Viola Amherd (PDC) lui succède à la tête du DDPS. Des inquiétudes[16] s'expriment alors sur l'accession de Guy Parmelin à la tête du DEFR, notamment en raison de sa faible maîtrise de l'anglais[17], polémique[18] dont le The New York Times se fait l'écho[19] en rappelant sa réponse, devenue célèbre[20], à une question d'un journaliste en anglais lors des auditions préalables à son élection au Conseil fédéral en 2015 : « I can English understand but je préfère répondre en français pour être plus précis » [21].

Guy Parmelin lors d'un dîner en novembre 2019, en compagnie de Viola Amherd, Ueli Maurer, Samuel Schmid et Adolf Ogi.

Plus largement, ses supposées carences en matière de communication et sa maîtrise des langues, y compris en français[22], sont critiquées et parodiées[23],[9],[24].

Le , il est réélu au Conseil fédéral avec 191 voix[25]. Il est également élu vice-président du Conseil fédéral pour l’année 2020 avec 168 voix sur 183 exprimées[26].

Le , il est élu président de la Confédération suisse avec 188 voix et succède à Simonetta Sommaruga[27]. Il accueille à ce titre en le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine à la Villa La Grange lors du sommet de Genève[28]. Il est remarqué pour sa communication rassurante au milieu de la pandémie de Covid-19[29].

À la fin de son année présidentielle, il indique au journal 24 heures vouloir présenter de nouveau sa candidature au Conseil fédéral en 2023[30]. Le , il est réélu avec 215 voix[31].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Selon un portrait du Temps de 2015, il est considéré comme un UDC « plutôt centriste et pragmatique » lors de ses mandats cantonaux, puis durcit ses positions au cours de ses mandats fédéraux, notamment en matière de politique sociale. En 2012, il fait partie du comité de l'initiative populaire « Contre l'immigration de masse »[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les deux Nobel suisses sous le charme des princesses », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c « Biographie de Guy Parmelin », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  3. « Moi, mes parents », sur rts.ch, (consulté le )
  4. Plaque gravée en 2018 sur la grange et visible depuis l'espace public.
  5. a et b « Guy Parmelin, le Vaudois qui a durci ses positions à Berne », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b boi avec ats, « Guy Parmelin, le terrien de Bursins propulsé au Conseil fédéral », RTS Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Chiara Meichtry-Gonet, « Guy Parmelin, la force tranquille », L'Illustré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (de) « "Guy war wie ein Sohn für uns" », sur schweizerbauer.ch, (consulté le )
  9. a et b Olivier Perrin, « L'improbable Monsieur Parmelin », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. « Y aura-t-il bientôt une majorité de conseillers fédéraux sans enfant? », sur rts.ch, (consulté le )
  11. « Élection du Conseil National du 19 octobre 2003 : Canton de Vaud » [html], sur vd.ch, (consulté le ).
  12. « Élection du Conseil National du 21 octobre 2007 : arrêté proclamant les résultats » [PDF], sur vd.ch, (consulté le ), p. 6.
  13. a et b « Élection du Conseil National du 18 octobre 2015 : Canton de Vaud, Répartition des sièges » [html], sur vd.ch, (consulté le ).
  14. « Renouvellement intégral du Conseil fédéral du 9 décembre 2015 » [html], sur parlament.ch, (consulté le )
  15. « Guy Parmelin élu au Conseil fédéral », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  16. Adrià Budry Carbó, « Les start-up s’inquiètent de l’arrivée de Guy Parmelin », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. « Dispute - Guy Parmelin can english understand! - Les beaux parleurs », sur RTS (consulté le )
  18. « Le New York Times épingle avec férocité Guy Parmelin avec le titre "I Can English Understand" » (consulté le )
  19. (en-US) Palko Karasz, « ‘I Can English Understand,’ New Official Says. The Swiss Have Their Doubts. », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  20. « Le «New York Times» découvre Guy Parmelin », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  21. « Le «NYT» découvre Parmelin et... son anglais », sur 20 minutes, (consulté le )
  22. Ian Hamel, « Le ministre suisse de l'Économie ne sait pas parler anglais », sur Le Point, (consulté le ).
  23. « Les élus suisses à l’épreuve de l’anglais fédéral », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  24. Le Matin Dimanche, « https://twitter.com/lematindimanche/status/1383661698142273552/photo/1 », sur Twitter, (consulté le ).
  25. « Renouvellement intégral du Conseil fédéral du 11 décembre 2019 », sur site officiel du Parlement suisse (consulté le )
  26. Agence télégraphique suisse, « Guy Parmelin accède pour la première fois à la vice-présidence », sur site officiel du Parlement suisse, (consulté le )
  27. Julien Wicky et Sébastien Jubin, « Guy Parmelin devient président de la Confédération », 24 heures,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. Marc Allgöwer et Stéphane Bussard, « Un long après-midi de négociations entre Vladimir Poutine et Joe Biden », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Stéphane Benoit-Godet, « Guy Parmelin, le conseiller fédéral qui fait du bien » Accès libre, sur L'Illustré, (consulté le )
  30. Simone Honegger, « Récit d’une année présidentielle – Parmelin raconte son année présidentielle sous haute tension », 24 heures,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  31. « Revivez cette matinée d’élections au Conseil fédéral », sur letemps.ch (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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