Hédi Baccouche — Wikipédia

Hédi Baccouche
الهادي البكوش
Illustration.
Hédi Baccouche en 2013.
Fonctions
Premier ministre tunisien

(1 an, 10 mois et 20 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Gouvernement Baccouche I, II et III
Prédécesseur Zine el-Abidine Ben Ali
Successeur Hamed Karoui
Secrétaire général du PSD puis du RCD

(1 an, 10 mois et 20 jours)
Prédécesseur Zine el-Abidine Ben Ali
Successeur Hamed Karoui
Ministre tunisien des Affaires sociales

(7 mois et 3 jours)
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Rachid Sfar
Zine el-Abidine Ben Ali
Gouvernement Sfar
Ben Ali
Prédécesseur Abdelaziz Ben Dhia
Successeur Taoufik Cheikhrouhou
Directeur du PSD

(3 ans et 1 mois)
Prédécesseur Mongi Kooli
Successeur Abdelaziz Ben Dhia
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hammam Sousse (Tunisie)
Date de décès (à 90 ans)
Nationalité tunisienne
Parti politique Néo-Destour (?-1964)
Parti socialiste destourien (1964-1988)
Rassemblement constitutionnel démocratique (1988-2011)

Hédi Baccouche
Premiers ministres tunisiens

Hédi Baccouche (arabe : الهادي البكوش), né le à Hammam Sousse et mort le , est un homme d'État tunisien qui a exercé la fonction de Premier ministre de 1987 à 1989.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hédi Baccouche fait ses études en France durant les années 1950. En parallèle, il poursuit ses activités politiques au sein du syndicat étudiant de l'Union générale des étudiants de Tunisie. Il est à l'époque arrêté en France, ce qui le fait remarquer par Habib Bourguiba qui l'accueille en personne après sa libération. Durant les années 1960, il est nommé gouverneur et secrétaire du comité de coordination de Bizerte, ce qui fait de lui un membre de droit du comité central du Parti socialiste destourien (PSD) après le congrès du Destin qui se tient à Bizerte en 1964 puis il devient successivement gouverneur de Sfax et de Gabès. Il est également maire de Hammam Sousse de 1960 à 1964[1].

Limogé du poste de gouverneur dans le cadre de l'affaire Ahmed Ben Salah, il est acquitté en fin de compte par la Haute Cour chargée de cette affaire. Il devient par la suite PDG de l'Office national des pêches puis conseiller au cabinet du Premier ministre Hédi Nouira. Tombé en disgrâce après le congrès du Progrès et de la Fidélité de 1979, il est envoyé comme consul général à Lyon. De 1981 à 1982, Baccouche est ambassadeur à Berne et auprès du Saint-Siège (Vatican) avant de devenir ambassadeur en Algérie puis directeur du PSD. En 1987, il est nommé ministre des Affaires sociales[2].

Le , il remplace Zine el-Abidine Ben Ali, qui venait de déposer le président Bourguiba, au poste de Premier ministre et de secrétaire général du PSD. Il est d'ailleurs considéré comme le théoricien de ce « coup d'État médical »[3]. Le , Hamed Karoui le remplace[4].

Hédi Baccouche est désigné par le président Ben Ali comme membre de la Chambre des conseillers à sa création en 2005[5]. Il a également été membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique au pouvoir[6], jusqu'à la dissolution de cette instance le [7], dans le contexte de la révolution tunisienne.

Il meurt le [8].

Récompense[modifier | modifier le code]

Le , l'université de Sousse lui attribue un doctorat honoris causa[9].

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • L'agression française contre Sakiet Sidi Youssef, éd. Institut supérieur d'histoire du mouvement national, Tunis, 2008 ;
  • En toute franchise, éd. Sud Éditions, Tunis, 2018[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Frida Dahmani, « Hédi Baccouche : "La restauration de l’État est une impérieuse nécessité" en Tunisie », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  2. Frida Dahmani, « Hédi Baccouche : "Il nous faut encore du temps pour trouver les voies d’une vraie démocratie tunisienne" », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  3. « Tunisie : le conseiller de l'ombre de Ben Ali tire encore les ficelles », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le ).
  4. « Qui est le véritable auteur de la déclaration du 7 Novembre ? Hédi Baccouche en revendique la paternité et s'explique sur sa "mission de bons offices" », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  5. « Hédi Baccouche, témoin d'une époque », sur turess.com, (consulté le ).
  6. « Tunisie : liste des membres du comité central du RCD », sur babnet.net, (consulté le ).
  7. « Tunisie : dissolution officielle du RCD », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. « Décès de l'ancien Premier ministre tunisien Hédi Baccouche », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  9. « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne, no 43,‎ , p. 1253 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 59,‎ , p. 1029 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 54,‎ 4-7 août 1987, p. 942 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  12. « Ordre du 7-Novembre », Journal officiel de la République tunisienne, no 4,‎ , p. 90 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  13. « Tunisie – Algérie : Béji Caid Essebsi et Hédi Baccouche honorés par Boutaflika », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  14. Tarek Moussa, « Tunisie : les Mémoires d’Hédi Baccouche », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]