Hélène Bidard — Wikipédia

Hélène Bidard
Illustration.
Fonctions
Adjointe à la maire de Paris[1]
En fonction depuis le
(10 ans et 15 jours)
Élection
Réélection
Maire Anne Hidalgo
Groupe politique Communiste et citoyen
Prédécesseur Fatima Lalem
Pauline Véron
Conseillère de Paris
En fonction depuis le
(16 ans et 30 jours)
Élection 9 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
28 juin 2020
Circonscription 11e arrondissement
Maire Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Biographie
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Paris (14e)
Nationalité Française
Parti politique PCF

Hélène Bidard, née le dans le 14e arrondissement de Paris , est une femme politique française.

Membre du Parti communiste français (PCF), elle est conseillère de Paris depuis 2008 et adjointe à la maire de Paris en charge de l'égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l'éducation populaire depuis 2014.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Hélène Bidard est issue d’une « famille populaire d’Aubervilliers »[2]. Inscrite au conservatoire par ses parents, elle ne souhaite pas faire carrière dans la musique classique et s’oriente vers des études d’histoire à l'Université Panthéon-Sorbonne où démarre son militantisme politique au parti communiste [2]. Dans son parcours, elle a occupé la fonction d'attachée contractuelle dans une collectivité territoriale[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Mandats et élections[modifier | modifier le code]

Pendant ses études d'histoire, Hélène Bidard prend des responsabilités auprès du Mouvement jeunes communistes de France[réf. nécessaire] et de l'Union des étudiants communistes (UEC), dont elle devient responsable nationale[4]. En 2006, elle milite contre le projet de contrat première embauche (CPE)[5].

Hélène Bidard se présente aux élections municipales de 2008 à Paris dans le 11earrondissement et est élue conseillère de Paris dès le 1er tour le 9 mars 2008[6], puis réélue le 30 mars 2014[7] et le 28 juin 2020[8].

Candidate aux élections sénatoriales de 2017 à Paris, elle figure en 2e place sur la liste menée par Pierre Laurent[9].

Le 13 décembre 2018, elle est élue au comité exécutif national du Parti communiste français[10] en tant que responsable de la « commission féministe-droits des femmes »[11]. L'année suivante, le parti met en place la cellule « Stop violences » dont elle est responsable [12].

Politique menée pour la mairie de Paris[modifier | modifier le code]

Chargée de l'égalité femmes-hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits de l'Homme[modifier | modifier le code]

À la suite de sa réélection du au Conseil de Paris, elle est élue adjointe à la maire de Paris le . Hélène Bidard est alors chargée de « l'égalité femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et des droits de l'Homme »[13],[14], ainsi que conseillère déléguée à la santé et au handicap à la mairie du 11e arrondissement de Paris[15].

En , elle crée l'« Observatoire parisien des violences faites aux femmes »[16],[17], sur le modèle de celui existant en Seine-Saint-Denis[18].

En , elle porte une campagne d'affiches de la Ville de Paris ciblant le harcèlement de rue[19]. Entre et , elle travaille avec son équipe sur la mise en place d'un numéro unique d'écoute pour lutter contre le harcèlement (sexuel, moral, etc.) au sein de la Ville de Paris[20]. En octobre 2016, un groupe de travail[21] crée à l'initiative d'Hélène Bidard publie le premier guide « Genre & espace public » concernant la construction d'environnement urbain égalitaire[22].

En 2017, Hélène Bidard relance avec David Belliard, alors co-président du groupe écologiste à la mairie de Paris, la concertation et le dossier pour la création d'un centre d'archives LGBTQI+ à Paris en 2020[23]. Sans réponse à l'appel à projet, ce dossier n’aboutit pas [24],[25].

Le , elle annonce que la Ville de Paris continuera à utiliser l'écriture inclusive[26]. Le même jour, le Premier ministre Édouard Philippe bannit cette même écriture des textes publiés au Journal officiel de la République française[27].

En , elle organise dans les salons de l'Hôtel de ville un événement grand public pour lutter contre la grossophobie[28], suivi d'un défilé de mode pour personnes grosses[29]. En , elle propose l'introduction du terme « grossophobie » dans le dictionnaire[30] ; il entre dans le Robert en mai[31]. Sur le même thème, elle organise une exposition de photos sur les murs de la caserne Napoléon en [32].

En , elle annonce avec la Maire de Paris la création d'une Cité de l'égalité et des droits des femmes à Paris[33]. Ce lieu est inauguré sous le nom de Cité Audacieuse le 5 mars 2020[34].

En novembre 2018 encore, elle lance la diffusion du « violentomètre », outil qu'elle a conçu avec la mairie de Paris, l'Observatoire des violences envers les femmes du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et l'association En Avant Toute(s) pour permettre aux jeunes femmes de mesurer, à travers des exemples de situations concrètes, le degré de violence dans leur couple et dont elle dépose la marque à l'INPI le [35].

Par un tweet qui suscite une intense polémique, elle dénonce le le sexisme d'une immense bâche publicitaire pour la marque de lingerie Aubade sur la devanture des Galeries Lafayette Haussmann[36]. Dans un courrier au président du directoire, elle en demande le retrait alors que le groupe aurait signé la même année une charte pour une communication responsable[37]. France Inter mentionne cette publicité dans sa rétrospective du sexisme ordinaire ayant eu cours en France en 2018[38].

En mars 2020, face à l'augmentation des violences conjugales liées au confinement, elle annonce une série de mesures dont la libération de logements et d'hébergements pour faire décohabiter auteurs et victimes[39].

En mai de la même année, avec d'autres militantes féministes, elle reproche au SNAP festival d'avoir usurpé le logo de la Ville de Paris[40]. Elle porte plainte pour diffamation contre Marc-Antoine Bartoli, ancien président d’Act Up-Paris, qui lui impute une responsabilité dans la mort de Jessyca Sarmiento au Bois de Boulogne en février 2020[41]. Hélène Bidard est déboutée de sa plainte et l'ancien président d'Act Up-Paris est relaxé par la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris le 4 novembre 2022[42].

Chargée de l'égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l'éducation populaire[modifier | modifier le code]

De nouveau candidate aux élections municipales de 2020 à Paris[43], elle est réélue conseillère de Paris le , puis nommée adjointe à la maire de Paris chargée de l'égalité femmes-hommes, de la jeunesse et de l'éducation populaire[44].

En septembre 2020, Hélène Bidard dévoile avec Pierre Rabadan, adjoint au sport, les lauréats d'un appel à projets « Paris Sportives » pour favoriser la pratique sportive des femmes dans l'espace public[45].

Le 8 mars 2021, elle lance le « respectomètre »[46], un nouvel outil pour sensibiliser les jeunes aux relations égalitaires dans l'espace public et numérique[47].

En mai 2021 elle publie un second guide référentiel « Genre & espace public » avec des exemples et des expérimentations pour une approche genrée des politiques urbaines[48].

Elle annonce en juin 2021 la mise en place de structures globales d'accompagnement de femmes victimes de violences dans les hôpitaux de La Pitié Salpêtrière, Bichat-Claude-Bernard et l'Hôtel-Dieu en partenariat avec l'AP-HP[49].

Elle pilote un projet de création d'« une maison pour la jeunesse » annoncée par Anne Hidalgo en janvier 2021[50]. Hélène Bidard propose d'y installer une partie du Centre d'information et de documentation jeunesse[51]. Le Conseil de Paris vote en juillet 2021 son ouverture sous le nom de QJ (« Quartier Jeunes »), dans les locaux de l'ancienne Mairie du 1er arrondissement[52].

Autres engagements[modifier | modifier le code]

En juin 2019, Hélène Bidard devient présidente de l'association Élu·e·s contre les violences faites aux femmes (ECVF)[53], créée en 2003 par Geneviève Fraisse et Francine Bavay pour « répondre au silence politique face aux violences faites aux femmes et inciter les élu·e·s à se mobiliser sur la question »[54]. Elle en quitte la présidence en mars 2021[55].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chargée de toutes les questions relatives à l'Égalité femmes-hommes, la Lutte contre les discriminations et les Droits humains (2014-2020) puis de l'Égalité femmes-hommes, de la Jeunesse et de l'Éducation populaire (depuis 2020).
  2. a et b Mathilde Wattecamps, « "L’émancipation de l’autre m’émancipe moi aussi" : portrait d’Hélène Bidard, adjointe à la mairie de Paris », sur Aufeminin, (consulté le ).
  3. « Hélène BIDARD », sur paris.fr (consulté le ).
  4. « Le PCF parisien est satisfait de son accord avec le PS », sur L'Obs, (consulté le ).
  5. Nathalie Bourrus, « La femme du jour, Hélène Bidard, adjointe à la mairie de Paris chargée de l'égalité femmes-hommes », sur France Info, (consulté le ).
  6. Ministère de l'intérieur, « Résultats des élections municipales 2008 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  7. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  8. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur mobile.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Résultats des élections sénatoriales 2017 - Paris en commun », sur interieur.gouv.fr.
  10. « Membres du CEN élu.e.s lors du CN du 13 décembre 2018 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Site Internet du P.C.F. (consulté le ).
  11. « Soupçons d'agressions sexuelles et de viols au sein des Jeunes communistes : le PCF présente ses excuses aux victimes et les appelle à "saisir la justice" », sur Franceinfo, (consulté le ).
  12. « Lutte contre le harcèlement sexuel en politique : des outils en rodage », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « La liste des 21 adjoints d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  14. « Conseil de Paris : Anne Hidalgo opte pour une équipe réduite et plus jeune », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Association Santé Charonne - Les actions municipales », sur association-sante-charonne.org (consulté le ).
  16. Par Le 24 novembre 2014 à 07h00, « Un observatoire des violences faites aux femmes », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  17. « Lutter contre les violences faites aux femmes », sur paris.fr (consulté le ).
  18. « Harcèlement et violences faites aux femmes : la mairie de Paris se défend », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « « Hé ! T’es bonne ! » : quand la Ville de Paris se mobilise contre le harcèlement de rue - Elle », sur elle.fr, (consulté le ).
  20. « Hélène Bidard, une élue sur le terrain », sur 50 - 50 Magazine, (consulté le ).
  21. « Élu·es contre les violences faites aux femmes Guide de la Mairie de Paris – Genre et espace public », sur ecvf.fr (consulté le ).
  22. « Genre et espace public », sur paris.fr (consulté le ).
  23. Xavier Héraud, « Hélène Bidard: "J'aimerais que le futur Centre d'archives LGBT prenne le nom de Cleews Vellay" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Hornet, (consulté le ).
  24. Florian Bardou, « A Paris, le projet de «Maison des cultures LGBTQI+» crispe les associations », sur Libération (consulté le ).
  25. « Marche des fiertés : la Ville de Paris veut-elle vraiment d’un centre d’archives LGBT +? », sur Télérama, (consulté le ).
  26. « La ville de Paris conserve l'écriture inclusive, contrairement au gouvernement », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  27. « Circulaire du 21 novembre 2017 relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel de la République française | Legifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  28. « Grossophobie : comment combattre le racisme antigros », sur leparisien.fr, Le Parisien, .
  29. Marie Kirschen, « La mairie de Paris va organiser une journée contre la grossophobie », sur BuzzFeed (consulté le ).
  30. « Dans une lettre adressée à la présidente-directrice générale des Éditions Larousse, Hélène Bidard, adjointe PCF à la maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations, propose l'introduction du terme «grossophobie» dans la prochaine édition du dictionnaire » (« Grossophobie », Libération, 22 février 2018).
  31. « Les nouveaux mots du dico 2019 sont... », sur leparisien.fr, Le Parisien, .
  32. Cyrielle Cabot avec AFP, « Paris: une exposition contre la "grossophobie" avant la Fashion week », sur BFM TV, (consulté le ) : « Les façades de la Caserne Napoléon, à deux pas de l'Hôtel de ville sont couvertes jusqu'au 9 mars de photos de femmes rondes prises lors d'un défilé organisé dans les salons de la mairie en décembre 2017 ».
  33. « Anne Hidalgo annonce la création d'une Cité des femmes à Paris »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur RTL.fr (consulté le ).
  34. « Le « plaidoyer pour l’action » de la Fondation des femmes », sur L'Humanité, (consulté le ).
  35. « Le violentomètre, l'outil pour mesurer si vous êtes en danger dans votre couple », sur Marie Claire (consulté le ).
  36. « Paris : polémique autour d’une publicité jugée sexiste, sur les Galeries Lafayette », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  37. « Une paire de fesses sur la façade des Galeries Lafayette : la Mairie de Paris réagit », sur terrafemina.com (consulté le ).
  38. Valérie Cantié, « 2018, une nouvelle année de sexisme ordinaire en France », sur franceinter.fr, (consulté le ).
  39. Par Julien Duffé Le 27 mars 2020 à 19h28 et Modifié Le 27 Mars 2020 À 19h48, « Paris libère des logements pour les victimes de violences conjugales », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  40. Thierry Schaffauser, « La mairie de Paris annule son soutien à un événement féministe à cause des travailleuses du sexe », sur Libération, (consulté le ).
  41. « Plainte d’une élue contre un militant », sur Seronet, (consulté le ).
  42. « Travail du sexe : Act Up gagne le procès en diffamation intenté par une élue de Paris », sur tetu.com (consulté le ).
  43. Philippe Baverel, « Municipales à Paris : Hélène Bidard (PC) veut « poursuivre la transition féministe » de la capitale », sur leparisien.fr, .
  44. Fiche d'Hélène Bidard, sur paris.fr
  45. Par E. P. Le 27 septembre 2020 à 17h42 et Modifié Le 28 Septembre 2020 À 12h26, « Paris donne la place aux femmes sur les terrains de sport », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  46. « Droits des femmes : après le violentomètre, la mairie de Paris lance le respectomètre », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  47. « C'est quoi ce "Respectomètre" à destination des jeunes ? », sur terrafemina.com (consulté le ).
  48. « Des pistes pour que les femmes s’approprient l’espace public », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  49. « Trois lieux dédiés aux femmes victimes de violence vont ouvrir à l’AP-HP », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  50. Le JDD, « Anne Hidalgo au JDD sur la vaccination : "Le gouvernement n’intègre pas du tout la question logistique" », sur lejdd.fr (consulté le ).
  51. Par Christine Henry Le 15 avril 2021 à 20h21, « Paris: le CIDJ déménagera derrière le Louvre en juin », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  52. « presse.paris.fr », sur presse.paris.fr (consulté le ).
  53. « Élu·es contre les violences faites aux femmes Hélène Bidard est élue Présidente d’E.C.V.F. », sur ecvf.fr (consulté le ).
  54. « Élu·es contre les violences faites aux femmes La création de l’association », sur ecvf.fr (consulté le ).
  55. « https://twitter.com/assoecvf/status/1375531162316238859 », sur Twitter (consulté le ).