Hélène Borne — Wikipédia

Hélène Dorlhac
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d'État à la Famille et aux Personnes âgées

(2 ans, 10 mois et 17 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Rocard I et II
Prédécesseur Georgina Dufoix (famille)
Catherine Trautmann (personnes âgées)
Successeur Laurent Cathala
Secrétaire d'État à la Condition pénitentiaire

(2 ans, 2 mois et 17 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Chirac I
Prédécesseur poste créé
Successeur poste supprimé
Biographie
Date de naissance (88 ans)
Lieu de naissance Sumène (Gard)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Union pour la démocratie française
Profession Médecin

Hélène Dorlhac de Borne est une femme politique française, née Roujon le à Sumène (Gard). Membre des Républicains indépendants au début des années 1970, elle est secrétaire d’État à la Condition pénitentiaire de 1974 à 1976. Elle participe aux deux gouvernements de Michel Rocard en tant que secrétaire d’État à la Famille de 1988 à 1990, puis en tant que secrétaire d’État aux Personnes âgées jusqu'en 1991.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Son père Louis Roujon, médecin, est maire de Sumène dans le Gard.

Diplômée en médecine du travail de la faculté de médecine de Montpellier, Hélène Dorlhac de Borne exerce la médecine du travail dans un service interentreprises à Nîmes[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Hélène Dorlhac rejoint au début des années 1970 les Républicains indépendants. Elle est membre du club giscardien Perspectives et Réalités, dont elle crée en 1972 l'antenne locale à Nîmes[1].

Secrétaire d’État à la Condition pénitentiaire[modifier | modifier le code]

Elle soutient la campagne de Valéry Giscard d'Estaing, qui l'a fait entrer au gouvernement en 1974 dans le premier gouvernement de Jacques Chirac en tant que secrétaire d’État à la Condition pénitentiaire.

Elle visite de nombreuses prisons et a dénonce les conditions de la détention en particulier pour les jeunes délinquants. Elle souhaite être accompagnée par la presse dans ses visites afin de sensibiliser une opinion publique réticente à la réalité des prisons pourrissoirs et au manque de préparation à la réinsertion des détenus. Elle est confrontée aux grandes mutineries de 1974. Son action consiste à humaniser la prison dans le cadre de la politique pénale du garde des Sceaux. Sur la base de son expérience, elle écrit un livre témoignage intitulé Changer la prison, publié chez Plon en 1984[réf. nécessaire].

Elle quitte ses fonctions en 1976, après le remaniement ministériel consécutif à la démission de Jacques Chirac. Ses fonctions ministérielles ne sont pas réattribuées après son départ du gouvernement[1].

Secrétaire d’État à la Famille[modifier | modifier le code]

Lors de l'élection présidentielle de 1988, Hélène Dorlhac signe une tribune dans Le Monde appelant à voter pour François Mitterrand[1].

Elle est nommée secrétaire d’État à la Famille en 1988 dans le cadre de l'« ouverture » au gouvernement de Michel Rocard sous la présidence de François Mitterrand. Elle se définit alors « comme une femme de droite par fidélité à [son] passé », « à gauche de la droite bloquée, qui refuse de comprendre que la France ne peut pas s'offrir le luxe d'être coupée en deux »[2].

Elle est à l'origine de la première loi sur la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs promulguée le , à la base de la création du « 119 Allo Enfance Maltraitée »[3],[4]. Elle est à l'origine des premières campagnes de prévention contre la pédophilie[5]. Elle participe aux Nations unies au premier sommet mondial de l'Enfance les 29 et [6]. Elle participe à la rédaction de la Convention relative aux droits de l'enfant, adoptée le , et à sa diffusion en France. Elle fait voter la loi du sur la protection des enfants mannequins[7],[8].

Secrétaire d’État aux Personnes âgées[modifier | modifier le code]

En 1990, elle est nommée secrétaire d’État aux Personnes âgées dans le deuxième gouvernement de Michel Rocard. Elle quitte ses fonctions après le remaniement ministériel du .

Fonctions post-ministérielles[modifier | modifier le code]

Elle est nommée conseillère d'État en service extraordinaire en 1984. Elle siège à la Section sociale où elle a été particulièrement chargée de rapporter les projets de loi sur les conditions de travail et sur l'adaptation à la France des directives européennes sur les risques professionnels (benzène, rayonnements ionisants...)[réf. nécessaire].

En 1991, elle nommée inspectrice générale des affaires sociales, fonction qu'elle occupe jusqu'en 2000[9]. Elle participe à la rédaction de nombreux rapports, dont celui sur les CHRS et sur la nécessaire coordination des structures médicales pour le traitement des cancers[réf. nécessaire].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son époux, Jacques Dorlhac de Borne, est médecin généraliste à Nîmes. Elle est mère de trois enfants.

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Le secret d'Hélène Dorlhac », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Véronique Helz-Malz et Paule-Henriette Levy, Encyclopédie des femmes politiques, sous la Ve République, Editions P. Banon, (ISBN 2-84192-016-X et 978-2-84192-016-7, OCLC 35639166, lire en ligne), DORLHAC de BORNE Hélène
  3. « Au conseil des ministres Mme Dorlhac présente un projet de loi pour protéger l'enfance maltraitée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « La Journée nationale contre l'enfance maltraitée Les enfants martyrs appellent de plus en plus à l'aide », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Le JDD, « Inceste : la fin d'un tabou politique? », sur lejdd.fr (consulté le )
  6. « Un sommet international à New-York Le monde au chevet de l'enfance menacée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Examinée par le conseil des ministres Une loi va protéger les enfants mannequins et réglementer les agences de publicité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. François Corone, « La définition juridique du mannequin: Méli-mélo drame en quête d'interprétation », LEGICOM, vol. 9, no 3,‎ , p. 3 (ISSN 1244-9288 et 2272-8090, DOI 10.3917/legi.009.0003, lire en ligne, consulté le )
  9. « Inspection générale Hélène DORLHAC », sur Les Echos, (consulté le )
  10. Décret du 30 janvier 2008 publié au JO du 31 janvier 2008.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]