Hélène Duc — Wikipédia

Hélène Duc
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marcelle Geneviève Hélène DucVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Enfant
Élisabeth Catroux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Hélène Duc est une comédienne française, née le à Bergerac (Dordogne) et morte le à Paris 14e. Active au théâtre, au cinéma, à la télévision et à la radio, elle est Juste parmi les nations et officier de la Légion d'honneur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Professeur de lettres[modifier | modifier le code]

Née Marcelle Geneviève Hélène Duc[1] à Bergerac en Dordogne le , elle manifeste très tôt un goût prononcé pour les planches, la déclamation et les lettres. C'est donc tout naturellement qu’elle aborde le professorat à la fin des années 1930, comptant parmi ses élèves Juliette Gréco, qu'elle retrouvera à Paris sous l'Occupation[2].

Carrière théâtrale[modifier | modifier le code]

Entre-temps, elle a intégré la compagnie théâtrale compagnie du rideau gris, basée à Marseille, fondée et dirigée par André Roussin et Louis Ducreux, et qu’elle quittera par la suite pour celle de Jean-Pierre Grenier et Olivier Hussenot.

Elle réserve ses talents de tragédienne à la scène, où elle s’avérera une incomparable interprète racinienne.

Carrière cinématographique[modifier | modifier le code]

Jacques Becker lui fait faire ses premiers pas à l’écran dans Falbalas (deux répliques), avant de lui confier, quelques années plus tard, le rôle plus important de la mélomane mondaine d’Édouard et Caroline. Elle enchaîne par la suite les rôles comiques, de la préfète des Grandes Manœuvres à la secrétaire du personnage de Justin Migonnet (interprété par Fernandel) dans Le Caïd, en passant par celle d'Étienne Alexis (joué par Paul Meurisse) dans Le Déjeuner sur l'herbe ou la milliardaire à gigolos de La Chasse à l'homme.

Le grand écran persiste à la cantonner aux rôles de grandes bourgeoises caricaturales, de l’épouse de Jacques Charon se crêpant le chignon avec Dany Saval dans Comment réussir en amour à la mondaine prompte à s’encanailler avec la bande dirigée par Johnny Hallyday dans À tout casser. C’est finalement sur le tard qu’elle décroche ses premiers contre-emplois : mère lesbienne – et appréciant les revues porno ! – de Bernard Blier (dont elle avait, deux ans avant, incarné l’épouse chez Pierre Richard) dans Le Faux-cul, génitrice avare et aveugle d’un Jean Carmet travesti et pathétique dans Miss Mona de Mehdi Charef, elle allie abattage et sobriété dans le rôle d’une des deux grands-mères du petit héros de Promis… juré ! de Jacques Monnet.

Le cinéma semble l’oublier à la fin des années 1980, en dépit d’une apparition fugitive dans Les Sœurs Soleil, jusqu’à ce que Miguel Courtois ait l’idée de lui confier le second rôle féminin d’Un ange, où on la retrouve en voyante aveugle involontairement mêlée à une série de meurtres en cascades. Puis c’est Étienne Chatiliez qui en fait la mère narquoise d’André Dussollier et la grand-mère du « Pékinois », alias Tanguy.

Carrière télévisuelle[modifier | modifier le code]

Mais son rôle le plus célèbre reste probablement celui de Mahaut d'Artois, dans l'adaptation télévisée des Rois maudits réalisée par Claude Barma, diffusée en 1972-1973 [dont elle campera un autre personnage, dans le remake de 2005 (infra)].

Hélène Duc fait en outre plusieurs apparitions dans la série Maguy, dans laquelle elle joue le rôle de la mère de celle-ci.

Vie privée et mort[modifier | modifier le code]

Plaque funéraire de Hélène Duc au cimetière du Père-Lachaise (division 87).

Mariée à René Catroux (1912-1993)[3], un des fils du général Catroux, elle a eu deux filles, dont une était la comédienne Élisabeth Catroux, morte le à l'âge de 60 ans[4],[3].

Elle meurt le à Paris 14e[5]. Ses cendres sont déposées au columbarium du Père-Lachaise (case n°8 742).

Hommage[modifier | modifier le code]

  • En 2005, elle a été reconnue Juste parmi les nations pour avoir sauvé, avec sa mère Jeanne, institutrice, des dizaines de Juifs, à Bergerac et à Marseille.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Au théâtre ce soir[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Festivals d'été :

Publication[modifier | modifier le code]

  • Hélène Duc, Entre cour et jardin : mémoires, éd. Pascal, 2005

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Duc Marcelle Geneviève Hélène - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. Sans ressources à Paris, Juliette Gréco se rend chez la seule personne de sa connaissance résidant dans la capitale, Hélène Duc, qui fut son professeur de français à Bergerac et une amie de sa mère. Elle sait qu’Hélène habite rue Servandoni, près de l'église Saint-Sulpice. Hélène Duc la loge dans la pension où elle-même demeure et la prend en charge.
    Juliette Greco considérait Hélène Duc, comme sa véritable mère affective. Elle lui a, d'ailleurs, rendu un émouvant hommage dans Le Monde du 6 décembre 2015.
  3. a et b « Catroux Rene Charles Valentin - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  4. Armelle Héliot, « Tristes nouvelles, chagrins profonds », sur le blog Le Grand Théâtre du monde, hébergé par lefigaro.fr, (consulté le ).
  5. « Hélène Duc. Actrice et Juste parmi les nations, elle est décédée à 97 ans », ouest-france.fr, 23 novembre 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Cabanel « Duc Hélène », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 2 : D-G, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2020, p. 285 (ISBN 978-2-84621-288-5)

Liens externes[modifier | modifier le code]