Hélène Missoffe — Wikipédia

Hélène Missoffe
Fonctions
Sénatrice du Val-d'Oise

(9 ans et 3 jours)
Groupe politique RPR
Députée française

(5 mois et 28 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Val-d'Oise
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Successeur Jean Bardet

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 19 mars 1978
Réélection 21 juin 1981
Circonscription 24e de Paris
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Successeur Circonscription supprimée

(2 ans, 9 mois et 5 jours)
Élection 11 mars 1973
Circonscription 24e de Paris
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur François Missoffe
Successeur Non remplacée
Secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

(1 an et 2 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre Raymond Barre
Gouvernement Barre II
Prédécesseur René Lenoir
Successeur Daniel Hoeffel
Biographie
Nom de naissance Hélène de Mitry
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Parti politique UDR-RPR
Conjoint François Missoffe
Enfants Françoise de Panafieu

Hélène Missoffe, née Hélène de Mitry le dans le 9e arrondissement de Paris et morte le dans le 16e arrondissement, est une femme politique française. Elle est secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale dans le deuxième gouvernement de Raymond Barre, de à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Fille du comte Emmanuel de Mitry et de Marguerite de Wendel, fille de l'industriel et homme politique François de Wendel et une des héritières de la famille de Wendel, Hélène de Mitry épouse après la Seconde Guerre mondiale François Missoffe. Elle donne naissance à huit enfants, dont la femme politique Françoise de Panafieu[1],[2].

Après avoir participé des années 1950 aux années 1970 à plusieurs associations de parents d’élèves, Hélène Missoffe reprend ses études et obtient un diplôme de bibliothécaire d’État[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Députée et conseillère de Paris[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de 1973, Hélène Missoffe est la suppléante de son mari François Missoffe dans le 24e circonscription de Paris.

Elle devient députée UDR de Paris le après la démission de son mari, en mission prolongée pour le gouvernement en Asie. À l'Assemblée, Hélène Missoffe rejoint la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales. Elle rapporte différents projets de loi sur la maternité, la condition féminine et le travail féminin à temps partiel.

Initialement réticente à voter la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse, elle engage sa « responsabilité personnelle » en faveur du vote de la loi Veil à l'Assemblée. Elle vote aussi la loi portant réforme du divorce en 1975[4].

En , elle est membre de la délégation française à l’Assemblée générale des Nations unies[3].

Au sein de l'UDR, elle devient secrétaire nationale à l'action féminine puis, en 1975, déléguée nationale chargée des affaires sociales, familiales et culturelles. Elle rejoint le RPR après sa création en 1976[5].

En 1977, elle est élue au Conseil de Paris dans le 17e arrondissement, mais en démissionne en 1979 pour laisser son siège à sa fille Françoise de Panafieu, qui était son assistante parlementaire[6].

Secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé[modifier | modifier le code]

En 1977, elle entre dans le gouvernement de Raymond Barre comme secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Simone Veil. Elle occupe ses fonctions jusqu'au remaniement ministériel du , consécutif aux élections législatives tenues les 12 et précédents.

Députée et sénatrice[modifier | modifier le code]

Hélène Missoffe est réélue députée dans sa circonscription le avec 55,4 % des voix. Lors des élections législatives de 1981, elle est à nouveau réélue avec 52,4 % des suffrages exprimés au second tour[3]. Elle est réélue conseillère de Paris en 1983.

Élue au conseil régional d'Île-de-France en 1981, elle en est la vice-présidente de 1982 à 1986[7].

Lors du mouvement pour l'école libre en 1984, elle préside l'association parlementaire pour la liberté de l'enseignement (APLE), qui milite contre le projet de loi Savary[8].

Faute de place éligible sur la liste RPR aux élections législatives à Paris en 1986, Hélène Missoffe obtient une investiture dans le Val-d'Oise aux côtés de Jean-Pierre Delalande. Sa nomination est mal accueillie par certains élus de droite locaux, qui protestent en présentant deux listes dissidentes. Hélène Missoffe est cependant élue députée le [3].

Le , elle se démet de son mandat de députée après sa victoire aux élections sénatoriales dans le Val-d’Oise[9]. Elle rejoint le groupe du RPR au Sénat, dont elle devient la vice-présidente, et siège à la commission des Affaires sociales[4].

Elle renonce à se représenter en 1995 et quitte la vie politique[4].

Décoration[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Hélène Missoffe », whoswho.fr.
  2. Challenges, « Décès d'Hélène Missoffe, ancienne secrétaire d'Etat et parlementaire », sur Challenges, (consulté le ).
  3. a b c et d « Hélène Missoffe - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. a b et c « Anciens sénateurs Vème République : MISSOFFE Hélène », sur www.senat.fr (consulté le ).
  5. « Les femmes et le pouvoir - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le ).
  6. Matthieu Jeanne, « Paris, un enjeu capital », novembre 2009.
  7. « BIOGRAPHIES EXPRESS », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Concessions et consensus », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Décès d’Hélène Missoffe, mère de Françoise de Panafieu », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  10. Décret du 11 juillet 2008 publié au JO du 13 juin 2008.
  11. « Conseil de Paris ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Missoffe et Philippe Franchini, Femmes de fer, Tallandier, 2020.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]