HMS Cornwall (56) — Wikipédia

HMS Cornwall
illustration de HMS Cornwall (56)
Le Cornwall à l'ancre, en 1929.

Type Croiseur lourd
Classe County
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur HMNB Devonport
Chantier naval Plymouth
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 784 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 192,0 m
Maître-bau 20,9 m
Tirant d'eau 6,2 m
Déplacement 9 850 t
À pleine charge 13 520 t
Propulsion 8 chaudières à vapeur Yarrow
4 turbines Parsons Marine Steam Turbine Company
Puissance 80 000 ch
Vitesse 31,5 nœuds (58,3 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 canons doubles 8 pouces de 203 mm
4 canons antiaériens de 4 pouces QF Mk V de 102 mm
4 canons simples de 2 livres QF
2 tubes lance-torpilles quadruples de 21 pouces (533 mm)
Rayon d'action 13 300 milles marins (24 600 km) à 12 nœuds (22 km/h)
Carrière
Indicatif 56
Localisation
Coordonnées 1° 54′ nord, 77° 54′ est
Géolocalisation sur la carte : océan Indien
(Voir situation sur carte : océan Indien)
HMS Cornwall
HMS Cornwall

Le HMS Cornwall (pennant number 56) est un croiseur lourd (classe County) de la Royal Navy ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale.

Description[modifier | modifier le code]

Le Cornwall est l'un des sept croiseurs de classe Kent — une sous-classe de la classe de croiseurs County — conçu par Eustace Tennyson-D'Eyncourt (en). Le navire mesure 192 m de longueur hors-tout, avec un maître-bau de 20,9 m et un tirant d'eau maximum de 6,4 m. Il déplace 9 850 tonnes en charge nominale et 13 520 tonnes à grande charge. Les navires de classe County sont construits pour répondre aux restrictions du traité naval de Washington de 1922 avec notamment une réduction de l'armement et de la protection.

Le Cornwall est propulsé grâce à huit chaudières à vapeur Yarrow alimentant quatre turbines Parsons Marine Steam Turbine Company ; celle-ci, fournissant une puissance de 80 000 chevaux aux quatre arbres d'hélices du navire. Le croiseur atteint la vitesse maximale de 31,5 nœuds (58,3 km/h), qui peut être maintenue sur une distance totale de 2 870 milles marins (5 315,2 km). La distance maximale de 13 300 milles marins (24 631,6 km) est atteinte à 12 nœuds (22,2 km/h) de vitesse de croisière standard. Le complément du navire était de 784 officiers et hommes d'équipage.

Son armement comprenait huit canons de calibre 8 de 203 mm montés sur quatre tourelles à double canons, quatre canons antiaériens de 4 pouces QF Mk V montés en supports simples, quatre canons simples de 2 livres QF et deux tubes lance-torpilles quadruples de 21 pouces (533 mm).

Construction et carrière[modifier | modifier le code]

Le Cornwall, cinquième navire du même nom à servir dans la Royal Navy, a été nommé d'après le comté de Cornouailles. Le navire a été construit par HMNB Devonport le et lancé le . Mis en service le , il est affecté au 5e escadron de croiseur basé en Chine. En 1929 - 1930, il reçoit un High Angle Control System, système britannique de conduite de tir de lutte antiaérienne, adaptée avec une catapulte l'année suivante. Deux mitrailleuses de 12,7 mm Vickers ont été ajoutées en 1934.

En , le Cornwall retourne au Royaume-Uni pour subir un réaménagement majeur, comprenant un blindage augmenté dans les salles des machines, des chaudières, de dynamo et dans la station de transmission. Quatre pouces d'armure ont également été ajoutés pour protéger les côtés des compartiments des ventilateurs de la chaudière. Un hangar pour avion a été ajouté et une nouvelle catapulte plus puissante a été installée. Ses canons de quatre pouces ont été remplacés par des montures à double canons QF 4 inch Mk XVI, de même calibre. Les différents modifications ont augmenté le déplacement du navire de 107 tonneaux et a coûté environ 215 000 £. Une fois le réaménagement achevé en , le navire est affecté au 2e escadron de croiseur avant de rejoindre le 5e escadron de croiseur en 1939.

Le , un mois après le début de la Seconde Guerre mondiale, il est assigné à la Force I, chassant les navires de commerce allemands dans l'Océan Indien. Le Cornwall est ensuite transféré dans l'Atlantique Sud pour servir de navire d'escorte de convoi. Le , le navire escorte un convoi portant des troupes destinées à capturer Dakar, alors tenue par le Régime de Vichy. Au cours de son transit, il est envoyé intercepter le croiseur léger français Primauguet escortant un pétrolier à Libreville, en Afrique-Équatoriale française. Contraint, le croiseur français et le pétrolier atteignent Casablanca, au Maroc français, cinq jours plus tard. Quelque temps plus tard, il opère de nouveau dans l'océan Indien où il coule le croiseur auxiliaire allemand Pinguin le . Le Cornwall repêche 82 hommes d'équipage après la bataille.

Le Dorsetshire (au fond) et le Cornwall subissant une attaque aérienne japonaise, le .

Après le début de la guerre du Pacifique, le navire escorte des convois à travers l'océan Indien, comme le convoi JS.1 de Colombo aux Indes orientales néerlandaises de fin janvier à début et le convoi de troupe MS. 5 en Australie au début du mois de mars. Le même mois, il est affecté à la Force rapide A de l'Eastern Fleet. Le , le Cornwall et son sister-ship le Dorsetshire, quittent la Fleet. Le Cornwall escorte le convoi SU-4 (composé du SS President Taft (en) et du transport australien MV Duntroon (en)) vers l'Australie et le porte-avions Hermes vers Trinquemalay, pour des réparations. Le , la flotte japonaise est repérée. Le Cornwall et son sister-ship quittent le port et, après un rapide ravitaillement en mer, arrivent à l'Atoll Addu peu après minuit. Le lendemain, les deux croiseurs sont aperçus par un avion du croiseur japonais Tone, à environ 200 milles (370 km) au sud-ouest du Sri Lanka.

Le Cornwall en train de sombrer, photographié à partir d'un avion japonais.

Dans le cadre de l'engagement connu sous le nom de « Raid du dimanche de Pâques », une vague de bombardiers en piqué Aichi D3A décollent de trois porte-avions japonais et attaquent le Cornwall et le Dorsetshire, à 320 kilomètres au sud-ouest du Sri Lanka, au cours duquel les deux navires sont coulés. Les pertes britanniques s'élèvent à 424 tués ; 1 122 survivants passent une trentaine d'heures dans l'eau avant d'être secourus par l'Enterprise et deux destroyers.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946, Greenwich, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
  • Ken Dimbleby, Turns of Fate : The Drama of HMS Cornwall 1939–1942, London, William Kimber, (ISBN 0-7183-0523-X)
  • G. Hermon Gill, Australia in the War of 1939–1945 : Series Two Navy : Volume I : The Royal Australian Navy, 1939–1942, Canberra, Australia, Australian War Memorial, , 513–72 p. (OCLC 848228, lire en ligne), « Chapter 15: ABDA and ANZAC »
  • G. Hermon Gill, Australia in the War of 1939–1945 : Series Two Navy : Volume II : The Royal Australian Navy, 1942–1945, Canberra, Australia, Australian War Memorial, , 1–24 p. (lire en ligne), « Chapter 1 – Shaping Japan’s Perimeter »
  • Alan Raven et John Roberts, British Cruisers of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-922-7)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, 3rd rev., , 532 p. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Cruisers of World War Two : An International Encyclopedia, London, Cassell, (ISBN 1-86019-874-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]