Habib Boularès — Wikipédia

Habib Boularès
Illustration.
Habib Boularès.
Fonctions
Secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe

(3 ans, 11 mois et 6 jours)
Prédécesseur Mohamed Amamou
Successeur Habib Ben Yahia
Président de la Chambre des députés

(6 ans et 5 jours)
Prédécesseur Béji Caïd Essebsi
Successeur Fouad Mebazaa
Ministre tunisien de la Défense

(7 mois et 20 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Gouvernement Karoui
Prédécesseur Abdallah Kallel
Successeur Abdelaziz Ben Dhia
Ministre tunisien des Affaires étrangères

(5 mois et 23 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hamed Karoui
Gouvernement Karoui
Prédécesseur Ismaïl Khelil
Successeur Habib Ben Yahia
Ministre tunisien de la Culture

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Hédi Baccouche
Hamed Karoui
Gouvernement Baccouche I, II et III
Karoui
Prédécesseur Abdelmalek Laârif
Successeur Ahmed Khaled

(1 an et 5 jours)
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Bahi Ladgham
Hédi Nouira
Gouvernement Ladgham
Nouira
Prédécesseur Chedli Klibi
Successeur Chedli Klibi
Biographie
Nom de naissance Mohammed Habib Boularès
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès 15e arrondissement de Paris
Nationalité tunisienne
Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique
Diplômé de École pratique des hautes études
Université de Strasbourg

Habib Boularès
Présidents de la Chambre des députés tunisienne

Habib Boularès (arabe : الحبيب بولعراس), né le à Tunis et mort le à Paris 15e[1], est un journaliste, écrivain et homme d'État tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et militantisme[modifier | modifier le code]

Né le à Tunis, il étudie au Collège Sadiki puis effectue des études supérieures de langue et littérature anglaise à l'Institut britannique du Caire. Il obtient ensuite un diplôme d'études supérieures en économie monétaire de l'École pratique des hautes études de Paris et un diplôme d'études supérieures en journalisme de l'université de Strasbourg[2].

Il est, en 1953, réfugié politique au Caire. Il assure alors le secrétariat de la section tunisienne du Bureau du Maghreb arabe, créé en 1947 dans la capitale égyptienne, et milite pendant cette période pour la cause algérienne[3].

Journaliste[modifier | modifier le code]

À l'aube de l'indépendance tunisienne, il entame une carrière de journaliste et devient, entre 1955 et 1960, rédacteur en chef du quotidien Assabah, responsable de l'édition au secrétariat d'État à l'Information et rédacteur en chef du journal de la radio nationale, puis directeur du quotidien El Amal entre 1960 et 1967 et président-fondateur de l'agence Tunis Afrique Presse entre 1961 et 1962.

Il occupe ensuite la fonction de directeur général de la RTT entre 1962 et 1964[4]. Il collabore également à l'hebdomadaire Jeune Afrique entre 1975 et 1981[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il entre pour la première fois dans le gouvernement tunisien le comme ministre de la Culture et de l'Information[2] ; il quitte ce poste un an plus tard.

Après une traversée du désert, durant laquelle il dirige le Centre de recherche sur le tiers monde à l'École internationale de Bordeaux, anime des conférences à l'université de Paris-XII et enseigne à l'Institut national des langues et civilisations orientales[2], il siège comme député entre 1981 et 1986. Ambassadeur de Tunisie en Égypte[2], il est nommé ministre de la Culture le et ministre de la Culture et de l'Information le , puis ministre des Affaires étrangères en août 1990 et brièvement ministre de la Défense en 1991 avant d'être élu à la présidence de la Chambre des députés. Il quitte le perchoir en 1997[3].

En 2002, il est désigné par les chefs d'État maghrébins pour occuper le poste de secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe[5]. Il décide de prendre sa retraite en février 2006.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié avec Line Boularès[2], une Française originaire de Nancy, maître de conférences à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI)[3]. Il est père d'une fille prénommée Alya[6].

Il meurt le à Paris à l'âge de 80 ans, à la suite d'une longue maladie[7]. Ses obsèques ont lieu le 23 avril au cimetière de Sidi Abdelaziz de La Marsa[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Boularès Mohammed Habib », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. a b c d e et f « Tunisie : ancien ministre, journaliste et homme de lettres tunisien, Habib Boularès est mort », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  3. a b c et d Ridha Kéfi, « Boularès, ou le temps retrouvé », Jeune Afrique,‎ (ISSN 1950-1285).
  4. Collectif, Mondes et cultures : comptes rendus trimestriels des séances de l'Académie des sciences d'outre-mer, vol. 45, Paris, Académie des sciences d'outre-mer, , p. 233.
  5. (en) Arthur S. Banks, Thomas C. Muller et William Overstreet, Political Handbook of the World 2008, Washington, CQ Press, , p. 1541.
  6. « In Memoriam : l'écrivain et ancien ministre Habib Boularès n'est plus », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  7. « Décès de Habib Boularès », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  8. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 48,‎ , p. 945 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]