Hamada Ould Mohamed Kheirou — Wikipédia

Hamada Ould Mohamed Kheirou
Hamada Ould Mohamed Kheirou

Surnom Abou Ghoum-Ghoum
Naissance vers 1970
Ouad Naga
Origine Mauritanien
Allégeance AQMI (2009-2011)
MUJAO (2011-2013)
Al-Mourabitoune (2013-2014)
Drapeau de l'État islamique État islamique (depuis 2014)
Commandement MUJAO
Conflits Guerre du Mali

Hamada Ould Mohamed Kheirou, alias Abou Ghoum-Ghoum[1], né vers 1970 à Ouad Naga, est un commandant djihadiste mauritanien, il est le fondateur et le chef du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO).

Biographie[modifier | modifier le code]

Hamada Ould Mohamed Kheirou naît à Ouad Naga, à 50 kilomètres à l'ouest de Nouakchott ; il est issu de la tribu maraboutique des Tegounanett[2].

Il est arrêté à Nouakchott en 2005 pour avoir provoqué des violences dans une mosquée qui, selon lui, ne s'inscrivait pas dans un islam « véritable ». Il s'évade quelques mois plus tard déguisé en femme[3].

Il est de nouveau arrêté le à Kita, au Mali, mais est libéré avec Idris Ould Mohamed Lemine[4],[5], en échange d'otages retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique[2] (AQMI). Selon Serge Daniel, il est relâché le , à la demande du Canada, pour favoriser la libération des diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Gay[2]. Pour Jeune Afrique, il est relâché en 2010 en échange de l'otage français Pierre Camatte[3].

Il rejoint AQMI en 2009, ravitaille la katiba de Mokhtar Belmokhtar dans le nord du Mali et se spécialise dans la fabrication d'explosifs[3],[6]. Il critique cependant le commandement d'Abdelmalek Droukdel et reproche au commandement d'AQMI une domination des chefs algériens et une répartition inéquitable de l’argent issu des prises d'otage et des trafics[6]. Il fonde alors, fin 2011, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) et entretient des liens avec Boko Haram[3].

Il commandite l'attentat-suicide de Tamanrasset du , lors duquel au moins 23 personnes sont blessées par un kamikaze[7],[3].

À partir de 2012, il prend part à la guerre du Mali.

Le , sa tête est mise à prix par les États-Unis pour cinq millions de dollars[8],[9].

En 2014, Hamada Ould Mohamed Kheirou diffuse un communiqué de soutien à l'État islamique[10],[11]. Il aurait vécu à Syrte, en Libye, lorsque la ville était contrôlée par l'État islamique[12]. Son sort est depuis inconnu[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La trajectoire djihadiste du Mujao du nord du Mali au Niger », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. a b et c Serge Daniel 2014, p. 76-77.
  3. a b c d et e Laurent Touchard, Baba Ahmed et Cherif Ouazani, « Mali : Hamada Ould Mohamed Kheirou, le cerveau du MUJAO », sur Jeune Afrique, .
  4. Zekeria Ould Ahmed Salem, « Mauritanie : la stratégie d'un ex-futur maillon faible », sur Centre de recherches internationales - Sciences PO, (consulté le ).
  5. Ce dernier mourra dans un attentat-suicide raté à la voiture piégé à Nema en août 2010
  6. a et b Marc Mémier, « AQMI et Al-Mourabitoun : le djihad sahélien réunifié? », IFRI,
  7. « Algérie : l'attentat de Tamanrasset revendiqué par un groupe jihadiste », sur RFI, .
  8. « Les Etats-Unis offrent 18 millions de dollars pour arrêter quatre terroristes », sur Le Monde, .
  9. (en) « Wanted - Information that brings to justice… Hamad el Khairy: Up to $5 Million Reward », sur Rewards for Justice.
  10. « Etat islamique: allégeance, soutien, hésitation des groupes africains », RFI,
  11. Jules Crétois, « Fusion de groupes jihadistes au Sahel, sous la bannière d’Al-Qaïda », Jeune Afrique,
  12. a et b « Hôte de l'Imam Dianko à Gao : Qui est Hamada Ould Mohamed Kheirou ? », Dakaractu,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]