Hans Berger (peintre) — Wikipédia

Hans Berger
Hans Berger (1950)
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
Aire-la-VilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Hans Berger, né à Bienne le et mort à Aire-la-Ville le [1], est un artiste peintre suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hans Berger

Son père, Johann Josef, d'origine soleuroise, est ouvrier dans l'industrie horlogère et sa mère, Julia Barbara Rihs, née Bosshard, est d'origine zurichoise.

Entre 1889 et 1895, Hans va à l'école à Soleure, puis sa famille s'installe à Genève. Il va au Collège de Genève[2] de 1896 à 1898, puis fait son apprentissage dans un bureau d'architecte jusqu'en 1902, tout en suivant en même temps des cours de dessin à l'École des beaux-arts de Genève.

En 1902, il part pour Paris, où il fréquente l'École nationale supérieure des beaux-arts et travaille dans différents bureaux d'architectes. En 1907, grâce à une bourse, il retourne à Paris, où il vit dans la solitude et connaît « une crise existentielle profonde », dont il sort grâce à la lecture de Nietzsche[3]. Au printemps 1908, il se met vraiment à la peinture et fait des copies au Louvre. Son ami le peintre Alexandre Blanchet réalise son buste et lui conseille de se rendre en Bretagne pour peindre, voyage qui aura un impact profond sur Berger[3]. Au printemps 1909, il rentre à Genève, puis passe l'été au bord du lac de Flaine, en Haute-Savoie, dans l'isolement, pour peindre. Cette année-là et en 1910, il fait des séjours en Provence.

En 1911 a lieu sa première exposition personnelle, au Musée Rath, à Genève, avec plus de 70 toiles. Ferdinand Hodler lui achète un tableau et le signale à l'attention de collectionneurs soleurois. Ceux-ci font l'acquisition de plusieurs toiles lors de cette exposition genevoise, puis tout au long de la vie de Berger, ce qui explique le nombre de ses œuvres dans les collections soleuroises et - grâce aux dons et legs subséquents de ces collectionneurs - l'importance du fonds Berger au Kunstmuseum de Soleure[3].

La même année, Berger fait un nouveau séjour en Bretagne. Lors de son voyage de retour, il s'arrête à Paris et visite le Salon d'automne, où la puissance des œuvres de Matisse l'impressionne vivement[3].

Il réalise des fresques aux Hôpitaux universitaires de Genève[4] et à l'École cantonale de Soleure ; ainsi que des lithographies pour le roman de Charles Ferdinand Ramuz, La Grande Peur dans la montagne (Lausanne : Mermod, 1945). Il fait aussi le portrait de Ramuz[5].

De 1910 à 1951 il participe régulièrement aux Expositions nationales suisses.

Hans Berger & Emilie Meier

En 1914, il épouse Emilia Meier von Winkel. Ils ont un fils, Jean-Louis Berger (1919-1995), qui deviendra également peintre[6].

En 1924, Hans Berger se construit une maison avec atelier à Aire-la-Ville, où il vivra jusqu'à sa mort, en 1977, tout en faisant de nombreux voyages en France, Italie, Grèce, Espagne.

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Troisième prix au Concours Diday en 1909[7]
  • Prix de la ville de Genève en 1955[8],[9]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Widmer, Johannès. - Ceux de Peney. Dans: L'art en Suisse. - Genève. - 1927, p. 239-256
  • Schweizer Künstler der Gegenwart : Hans Berger. Dans: Sonntagsblatt der Basler Nachrichten. - Basel. - Jhrg. 24(1930), Nr. 18, p. 81-88
  • Moos, Herbert J. - Le peintre Hans Berger. Dans: Œuvres. - Genève. - No 11 (Nov. 1933), p. 13-14
  • Wälchli, Gottfried. - Hans Berger : dessins, aquarelles, peintures. - Lausanne : Mermod, 1954[48]
  • Revue Romande des Arts. - Genève. - No 33 (1957), p. 3-13
  • Künstler Lexikon der Schweiz XX. Jahrhundert. - Frauenfeld : Huber, 1958-1967. - Vol. 1, p. 72-73
  • Tavel, Hans Christoph von. - Un siècle d'art suisse. - Genève : A. Skira, 1969, p. 110, 166-167
  • Triumph der Farbe bei Hans Berger : Ausstellung zum 100. Geburtstag = Hans Berger ou le triomphe de la couleur : exposition du centenaire de sa naissance : Kunstmuseum Solothurn, 29. August bis 17. Oktober 1982, Musée d'art et d'histoire, Genève, au . - Solothurn : Kunstmuseum Solothurn, 1982
  • Dictionnaire biographique de l'art suisse. - Zürich : Verlag Neue Zürcher Zeitung, 1998. - Vol. 1, p. 95-96
  • Bénézit, Emmanuel. - Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays. - Paris : Gründ, 1999. - Vol. 2, p. 148
  • Artistes à Genève : de 1400 à nos jours. - Genève : L'APAGe : Notari, 2010, p. 60-61
  • (de) Allgemeines Künstlerlexikon (Internationale Künstlerdatenbank online)

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jura Brüschweiler, « Hans Berger : peut-être bien le plus grand de nos peintres depuis Hodler », Journal de Genève,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  2. situé à la rue Théodore-de-Bèze, en ville de Genève. Depuis 1969 et l’introduction de la mixité, il porte le nom de "Collège Calvin", alors que l’ancienne École supérieure de jeunes filles porte le nom de "Collège Voltaire" (cf. Pr. Olivier Fatio et Pr. Jean-Pierre Gavillet, "Du Collège de Genève au Collège Calvin", en ligne, https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwwwedu.ge.ch%2Fpo%2Fcalvin%2Fhistoire_college.htm#federation=archive.wikiwix.com, consulté le 31 janvier 2022).
  3. a b c et d André Kamber, « Quelques considérations sur l'oeuvre du début de Hans Berger », dans catalogue de l'exposition à l'occasion du centenaire de sa naissance: Triumph der Farbe bei Hans Berger / Hans Berger ou le triomphe de la couleur, Soleure, Kunstmuseum Solothurn, .
  4. « Fresques et mosaïques à l'Hôpital cantonal », Journal de Genève,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  5. « Commune de Lens », sur lens.ch (consulté le ).
  6. Cf. le site SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse: https://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4003216
  7. avec son tableau "Maternité"
  8. Rétrospective 1947 - 2007, site ville-ge.ch consulté le 20 janvier 2011.
  9. « Les Prix de Genève 1955 », Journal de Genève,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  10. « Résultats de la recherche », sur geneve.ch (consulté le ).
  11. G.V., « Exposition Hans Berger », Journal de Genève,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  12. Rheinbund-Ausstellung
  13. Moderne Bund
  14. 1er salon des Cahiers vaudois
  15. Sammlung Oscar Miller
  16. L'Art Suisse
  17. (de) « Hans Berger Ausstellung in der Kunsthalle Basel », sur E-Periodica (consulté le ).
  18. (de) « Zürcher Kunstchronik, Hans-Berger-Ausstellung in Winterthur, », sur E-Periodica (consulté le ).
  19. (de) « Ein Service der ETH-Bibliothek. », sur E-Periodica (consulté le ).
  20. Schweizer Maler seit Hodler
  21. Schweizer Kunst der Gegenwart
  22. Schweizer Malerei der Gegenwart
  23. 100 Jahre Solothurner Kunstverein
  24. André Kuenzi, « Grande exposition-jubilé Hans Berger », Gazette de Lausanne,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  25. (de) « E-Periodica », sur E-Periodica (consulté le ).
  26. Westschweizerische Maler und Bildhauer
  27. A.K., « Acquarelles et dessins de Hans Berger », Gazette de Lausanne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  28. Walter Weideli, « La leçon de Hans Berger », Journal de Genève,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  29. 150 Jahre Schweizerischer Kunstverein
  30. Sammlung Richard Doetsch-Benziger
  31. Schweizer Bildniskunst
  32. Kunst aus Glarner Privatbesitz
  33. a et b Triumph der Farbe : die europäischen Fauves
  34. From Hodler to Klee
  35. L'Art moderne suisse de Hodler à Klee
  36. L'Art Suisse de 1910 à 1920
  37. Schweizer Maler aus der Sammlung Mayenfisch
  38. Väter und Söhne als Maler
  39. L'Art Suisse au XXe Siècle
  40. Schweizer Maler
  41. Maler und der Jura
  42. Der Bauer und seine Welt
  43. Vingt peintres et sculpteurs de Suisse romande : exposition organisée par l'Alliance culturelle romande
  44. Kunst im Kanton Solothurn
  45. Philippe Marthonnet, « Berger : l'union de l'art avec la vie », Journal de Genève,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  46. B.-P. Cruchet, « Hans Berger : de force et de transparence », Gazette de Lausanne,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  47. Hans Berger - L’œil de Planque
  48. Alfred Berchtold, « "Bonjour, Monsieur Berger!" », Journal de Genève,‎ , p. 15 (lire en ligne)