Henri Jules Bataille — Wikipédia

Henri Jules Bataille
Henri Jules Bataille
Portrait du général Henri Jules Bataille.

Naissance
Le Bourg-d'Oisans
Décès (à 65 ans)
8e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de division
Années de service 18341879
Commandement 45e Régiment d'Infanterie de Ligne
Distinctions Légion d'honneur (Grand-Croix)

Henri Jules Bataille, né le au Bourg-d’Oisans (Isère) et mort le à Paris, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur.

Il s'illustre particulièrement au cours de la conquête de l'Algérie puis de la guerre de 1870.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Henri est le fils de Jean Pierre Bataille, capitaine, et de Sophie Antoinette Garnier. Jean Pierre Bataille s’engage en 1791 dans le premier bataillon de l’Isère incorporé ensuite dans l’armée des Alpes. Jeune caporal, lors de la bataille de Rivoli, il fait 116 prisonniers avec trois camarades et reçoit un sabre d'honneur pour son fait d'armes. De 1800 à 1815 il participe à toutes les campagnes de l’Égypte à Waterloo. Il meurt en 1823.

Lors d’une tournée en Dauphiné du ministre de la Guerre, le marquis de Clermont-Tonnerre, la mère d'Henri Jules Bataille lui demande que son fils soit adopté comme élève du roi au Collège royal militaire de la Flèche, ce qui est accepté.

Études[modifier | modifier le code]

Entré à Saint-Cyr le , il en sort, en , sous-lieutenant au 22e Régiment d'Infanterie de Ligne.

Conquête de l'Algérie (1839-1851 et 1853-1857)[modifier | modifier le code]

Le , il s'embarque avec son régiment pour l’Algérie où il reste, une première fois, jusqu’au . Lieutenant le , capitaine le , il passe, le , comme adjudant-major au 2e Régiment de la Légion étrangère. En 1849, il est au siège de Zaatcha puis, nommé au commandement du 3e bataillon de tirailleurs indigènes de Constantine en janvier 1850 en remplacement du colonel Bourbaki[1], participe à la campagne de Kabylie, et notamment le 24 juin chez les Beni Habibi. Il reçoit le 12 décembre la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Il fait un second séjour de quatre ans, de 1853 jusqu’en septembre 1857, pendant lequel il gagne la croix d’officier, qui lui est remise le . Colonel du 45e Régiment d'Infanterie de Ligne le , il reste en Algérie, en campagne et souvent en expédition.

Campagne d'Italie (1859)[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé général de brigade et envoyé, en , au 3e corps de l’armée d’Italie. Il participe à la bataille de Magenta et est promu commandeur de la Légion d'honneur en juin 1859.

Le , il est promu au grade de général de division.

Guerre de 1870[modifier | modifier le code]

En 1870, il se trouve aux grandes batailles d’août et a deux chevaux tués sous lui à Gravelotte. Blessé d’une balle au ventre lors de la bataille de Rezonville, il est transporté à Metz où il est fait prisonnier. De retour en France, après sa captivité en Allemagne, il est nommé en commandant du 2e corps de l’armée de Versailles. Le 3 octobre 1871, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur.

En 1873, il est nommé à la tête du 5e corps ayant son siège à Orléans.

Dernières années[modifier | modifier le code]

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur le 11 janvier 1876.

En 1879, la gauche de la Chambre avec Gambetta propose à Mac-Mahon un décret relevant de leur fonction les généraux Bourbaki, Bataille, du Barail et Ducros, ce que le maréchal refuse. Le décret est signé le par Jules Grévy.

Conseiller général du canton du Bourg-d'Oisans, pendant deux ans, il démissionne car il ne supporte pas la vie politique.

Admis à la retraite, sur sa demande, le 19 septembre 1881, il meurt à Paris le 10 janvier 1882.

Décorations[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. « Le 16 janvier 1850, le commandant Bourbaki fut nommé au grade de lieutenant-colonel et remplacé, dans le commandement du bataillon, par le commandant Bataille, officier d'une rare énergie, qui venait de se signaler d'une façon toute particulière au siège de Zaatcha. Avec un tel chef, les Tirailleurs de Constantine allaient continuer à porter brillamment le titre de troupe infatigable, qu'ils venaient d'acquérir avec le commandant Bourbaki. », Lucien Darier-Chatelain, Historique du 3e régiment de tirailleurs algériens, G. Heim, 1875, En ligne..
  • Narcisse Faucon, Le livre d'Or de l'Algérie, Challamel et Cie Éditeurs Librairie Algérienne et Coloniale, 1889.
  • Gloires militaires de la France contemporaine Maison de la bonne presse, Paris, vers 1890.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]